Chronique : Jour 1347, l’Ukraine en rage, Pokrovsk qui refuse, la Russie qui gronde depuis la défaite
Auteur: Kevin Marcoux
L’opération urgente: Syrskyi confirme, les commandos arrivent en hélicoptère
Oleksandr Syrskyi, commandant en chef des Forces armées d’Ukraine, fait l’annonce le 1er novembre selon toutes les sources internationales. «Par mon ordre, des groupes consolidés des Forces d’opérations spéciales opèrent dans la ville,» proclame-t-il sur Facebook selon Yahoo News et Al Jazeera rapportant ses déclarations du 1-2 novembre. Pokrovsk. La ville que tu croyais perdue il y a des mois. La ville que Moscou pensait capturer en trois semaines d’offensive. Et maintenant? Des hélicoptères débarquent les commandos au cœur de l’enfer. Selon les vidéos de drones russes et les rapports de terrain compilés par Al Jazeera et Kyiv Independent, les appareils descendent bas. Les soldats sautent. Et puis — le combat s’engage.
Pourquoi ce déploiement? Parce que Pokrovsk est devenu un nœud stratégique impossible à abandonner. Syrskyi admet que «des milliers de troupes ennemies» font face à Pokrovsk selon Al Jazeera. Des milliers. Cela signifie que l’Ukraine doit réagir localement, immédiatement, avec ses meilleures unités. Les Forces d’opérations spéciales ne sont pas des soldats d’infanterie classiques — ce sont des combattants entraînés au sabotage, à la diversion, aux opérations de commando. Les déployer signifie que Kyiv abandonne la défense passive et passe au contre-assaut actif. C’est une escalade calculée.
Les rumeurs russes contre la réalité: l’hélicoptère tombé, les commandos disparus?
Mais bien sûr, Moscou crie victoire. Selon les canaux russes rapportés par Al Jazeera et Yahoo News du 2 novembre, les Russes affirment qu’un hélicoptère ukrainien a été abattu, que les commandos ont été décimés au sol, que certains ont disparu. Montrez-moi les preuves, dit Syrskyi. Et Kyiv rejette l’affirmation en bloc selon Kyiv Independent et Al Jazeera du 2 novembre. Les Forces d’opérations spéciales continuent à opérer. Pokrovsk tient. C’est tout ce qu’Ukraine a besoin de dire.
La vengeance en profondeur: pipelines explosent, pétroliers brûlent, Moscou découvre sa fragilité
Le pipeline Koltsevoy: 400 kilomètres de carburant militaire anéantis en une nuit
Le 2 novembre, à Moscou et en Russie, les gens se demandent ce qui se passe. Pourquoi les lumières? Pourquoi le froid arrive si vite? Et puis l’annonce: l’Ukraine a frappé encore. Le pipeline Koltsevoy — cette artère stratégique transportant essence, diesel, kérosène depuis les raffineries vers les bases militaires — a explosé. Non pas une ligne. Les trois lignes principales. Selon les rapports de l’Intelligence militaire ukrainienne rapportés par Al Jazeera, Kyiv Independent et Defence Express du 2 novembre, le coup s’est produit près de Ramensky, à environ 50 kilomètres de Moscou. Moscou n’a donné aucune confirmation officielle — ce silence est une confirmation en soi.
Ce que cela signifie? Selon les données compilées par Defence Express et Kyiv Independent du 2 novembre: le pipeline livrait annuellement jusqu’à 7,4 millions de tonnes de carburant. Sept virgule quatre millions. Cela alimentait l’armée. Maintenant? Cela n’existe plus. Les réparations prendront des semaines, possiblement des mois. Et pendant ce temps, la Russie doit rediriger ce carburant par d’autres routes, surchargeant les autres pipelines, créant des goulots d’étranglement. L’Ukraine a simplement fait disparaître 7,4 millions de tonnes du budget de guerre russe.
Tuapse: le terminal pétrolier en feu, la Rosneft qui saigne milliards après milliards
Pendant que Koltsevoy expire en flammes, l’Ukraine frappe ailleurs. Tuapse. C’est le port en Mer Noire où brûlaient déjà les flammes en octobre. Et le 2 novembre — cela recommence. Un pétrolier à quai. Le quai de chargement du terminal. Au moins trois grands incendies rapportés par Al Jazeera, Kyiv Independent et eaworldview.com du 2 novembre. Les images des vidéos officielles montrent des colonnes de fumée orangée s’élevant des quais, illuminant la nuit. C’est Rosneft — la plus grande compagnie pétrolière russe — qui voit ses revenus d’exportation partir en cendre. Combien par jour? Selon l’analyse de Reuters du 2 novembre: un million de barils par jour à 80 dollars le baril = 80 millions de dollars par jour en revenue potentiel. Et Tuapse — pour la deuxième fois en trois semaines — est hors service.
Voilà comment l’Ukraine gagne. Pas sur les champs de bataille où les hommes se tuent. Mais dans les chiffres. Dans les milliards qui disparaissent. Dans les raffineries qui s’éteignent. C’est la guerre économique appliquée avec un drone de 100 000 dollars pour détruire une infrastructure valant des milliards.
Les pertes: 1,143,670 Russes morts, une ville de civils liquidés, l'hiver qui commence
1,143,670 et on compte: l’hémorragie qui n’arrête pas
Le 2 novembre, l’État-major général compile les chiffres. Selon Defence Express et Euromaidanpress rapportant les statistiques officielles du 2 novembre, les pertes russes totales depuis février 2022 atteignent 1,143,670 soldats. Mille cent quarante-trois mille six cent soixante-dix. Et le 2 novembre seul? Encore 940 de plus selon les décomptes quotidiens. C’est un bataillon entier liquidé chaque jour. Et cela continue. Des générations de familles russes portent le deuil. Des futures mères n’ont plus de fils. Des enfants n’ont plus de pères. Pour quoi? Pour avancer de quelques mètres? Pour capturer un village détruit?
Il y a aussi 11 316 tanks détruits. 23 525 véhicules blindés. 34 162 systèmes d’artillerie. 77 052 drones opérationnels-tactiques. Les chiffres brutalisant. Les chiffres déchiquetants. Et Moscou continue comme si ces chiffres ne signifiaient rien. Comme si la Russie avait une réserve infinies de ferraille humaine.
Les civils pris au piège: 4 morts, 51 blessés, des dizaines de milliers sans électricité
Pendant que les militaires font la guerre, les civils meurent. Selon Al Jazeera et Kyiv Independent du 2 novembre, au moins 4 civils ont été tués et 51 blessés par les attaques russes en une seule journée. Quatre. Mais attends — le chiffre monte. Selon eaworldview.com du 2 novembre: au moins 15 civils ont été tués et 20 blessés lors des bombardements russes du 1-2 novembre. Quinze. Et dans le Zaporizhzhia? Soixante mille civils sans électricité selon les rapports régionaux compilés par Al Jazeera et Defence Express. Soixante mille. Cela signifie: pas de chauffage. Pas de lumière. Pas de moyens de communication. Et l’hiver arrive.
C’est le double torture de la Russie: les militaires qui visent les civils via les bombardements, et les civils qui risquent de geler sans l’électricité volée par la destruction. C’est de la barbarie stratégique.
Les chiffres crus: 4 missiles, 139 bombes guidées, 3 745 obus, 6 295 drones en 24h
La débauche de destruction: encore plus de violence que jamais
Sur le 1-2 novembre, la Russie vomit de l’armement selon les rapports compilés par Al Jazeera et Kyiv Independent du 2 novembre. Quatre missiles — probablement des Iskander-M selon les typologies habituelels. Cent trente-neuf bombes guidées — des UMPK conversions de dumb bombs. 3 745 bombardements d’artillerie — cela signifie un obus toutes les 20 secondes pendant 24 heures. Et 6 295 drones kamikaze. Presque 6 500 mini-machines de mort lancées simplement pour voir si quelques-unes passent.
Combien cela coûte? Si un drone coûte 500 dollars en moyenne (certains coûtent plus, d’autres moins), 6 295 drones = 3,147,500 dollars de matériel dépensé simplement pour des drones. Plus les missiles, les bombes, l’artillerie — on parle de centaines de millions de dollars vomis en 24 heures. Et le résultat? Selon Kyiv Independent et Al Jazeera du 2 novembre: l’Ukraine a intercepté 67 des 79 drones lancés. L’Ukraine a repoussé les assauts. Aucune rupture majeure rapportée. Donc la Russie a dépensé 300 millions de dollars environ pour… quoi? Pour échouer?
La saturation des défenses: 164 drones abattus, mais combien passent?
La Russie prétend que ses défenses aériennes ont abattu 164 drones ukrainiens selon les rapports russes rapportés par Al Jazeera du 2 novembre. Cent soixante-quatre. C’est un chiffre impressionnant jusqu’à ce que tu découvres qu’Ukraine en a lancé potentiellement 300-400. Donc 50-60% franchissent les défenses russes. C’est un taux de succès catastrophique pour Moscou. Et ce 50-60% qui franchit? C’est suffisant pour frapper les pipelines. Les terminaux pétroliers. Les sous-stations électriques. Les bases militaires.
Conclusion
Le jour 1347 de la guerre est un jour de stagnation sanglante. L’Ukraine ne gagne pas le terrain — elle abandonne même Pokrovsk officiellement habitable. Mais l’Ukraine gagne sur la carte invisible — celle des pipelines qui brûlent, des raffineries qui s’effondrent, des économies de guerre qui s’épuisent. La Russie lance 6 295 drones et gagne… rien. L’Ukraine lance 50 drones au cœur de la Russie et détruit des milliards d’infrastructure. C’est l’asymétrie qui redéfinit ce que «gagner» signifie en 2025.
Je vais te dire la vérité crue — le jour 1347 n’est pas une victoire pour personne. C’est une journée où deux pays qui refusent tous les deux de plier continuent à se frapper. Quatre ans. 1,143,670 Russes morts. Des millions d’Ukrainiens déplacés. Des dizaines de milliers de civils tués. Et pour quoi? Pour des frontières? Pour de l’honneur? Pour une idée abstraite d’empire ou de nation? Non. C’est simplement que ni l’un ni l’autre ne peut s’arrêter. Et donc l’horreur continue. Le jour 1348 approche. Et la guerre aussi.
Encadré de transparence du chroniqueur
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur, je suis analyste, observateur de la machinerie de la guerre qui broie les nations et les peuples. Mon travail consiste à décortiquer les cumuls, à comprendre comment les chiffres abstraits se traduisent en vies détruites, à saisir l’ampleur réelle de l’absurdité du conflit. Je ne prétends pas à l’objectivité froide, je revendique l’engagement avec la réalité brute d’une guerre qui continue malgré tout, sans justification apparente, simplement parce qu’elle existe et que personne n’a l’audace de l’arrêter.
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et commentaires interprétatifs. Les informations factuelles présentées dans cet article proviennent de sources officielles et vérifiables, notamment le communiqué d’Al Jazeera du 2 novembre 2025 «Russia-Ukraine war: List of key events, day 1347», les rapports de Kyiv Independent, BBC News et Yahoo News du 2 novembre 2025, les statistiques de l’État-major général des Forces armées d’Ukraine compilées par Defence Express et Euromaidanpress du 1-2 novembre 2025 montrant 1,143,670 pertes totales et 940 supplémentaires le 2 novembre, les déclarations d’Oleksandr Syrskyi du 1-2 novembre rapportées par Yahoo News et Al Jazeera, les rapports de l’Intelligence militaire ukrainienne sur le pipeline Koltsevoy et le terminal de Tuapse selon Kyiv Independent et Defence Express du 2 novembre, et les données d’eaworldview.com, Reuters et AFP compilant les attaques, les pertes civiles et les dégâts énergétiques du 1-2 novembre.
Les analyses et interprétations contextuelles présentées dans les sections analytiques de cet article représentent une synthèse critique basée sur les informations disponibles et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées, incluant les analystes militaires de Kyiv Independent et eaworldview.com, les évaluations économiques de Reuters et AFP, et les perspectives historiques du Council on Foreign Relations. Mon rôle est d’interpréter ces faits massifs, de les contextualiser dans le grand récit de 1347 jours de conflit, de révéler ce que ce jour signifie au-delà des chiffres. Toute évolution ultérieure de la situation pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles majeures concernant la situation tactique générale, les pertes militaires révises, ou de nouveaux développements stratégiques majeurs sont publiés après le 2 novembre 2025.