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Chronique : l’État-major confirme, Tuapse brûle, Rosneft agonise, l’Ukraine pose son sceau fatal
Credit: Adobe Stock

Le communiqué du 1er novembre: langage direct, intention claire, absence de plausible deniability

Je relis le communiqué. Plusieurs fois. L’État-major écrit exactement ceci selon Ukrinform et RBC Ukraine du 1er novembre: «En la nuit du 1er novembre 2025, les Forces armées d’Ukraine ont mené une frappe de feu contre l’infrastructure de la raffinerie RN-Tuapse dans la région de Krasnodar en Russie.» Pas «aurait pu frapper». Pas «possiblement endommagé». Pas de tirets diplomatiques. C’est confirmé. Direct. Sans ambiguïté. L’Ukraine assume complètement. Et elle ajoute, toujours selon Ukrinform: «L’infrastructure de chargement pétrolier du port maritime fédéral situé sur la côte de la Mer Noire à Tuapse Bay a été touchée. Ce terminal est l’un des plus grands de Russie.» L’un des plus grands. Cela signifie que Kyiv a frappé une cible d’importance nationale pour la Russie. Pas une installation mineure. Pas une position militaire de second ordre. Une infrastructure économique cruciale.

Et puis — cette phrase qui résonne: «Les Forces armées continuent à prendre toutes les mesures nécessaires pour saper le potentiel militaire et économique des occupants russes» selon l’État-major cité par RBC Ukraine et Ukrinform. Saper. Le mot est chose. L’Ukraine ne défend plus — elle attaque l’économie de guerre russe de front. Délibérément. Systématiquement. Sans remord apparent.

Pourquoi cette confirmation maintenant? Le tournant stratégique devient discours public

Traditionnellement, l’Ukraine opère dans la pénombre. Elle frappe, puis elle attend que Moscou admette les dégâts. Puis elle confirme ou dément selon les nécessités diplomatiques. Mais le 1er novembre, quelque chose change. L’Ukraine confirme immédiatement. Pourquoi? Selon les analystes militaires cités par Kyiv Independent et The Independent du 2 novembre: parce que l’Ukraine veut que le monde sache. Elle veut que Moscou sache. Elle veut que les civils russes sachent. Elle veut que les marchés énergétiques mondiaux sachent. La campagne contre l’infrastructure énergétique russe n’est plus une opération clandestine — c’est une stratégie affichée publiquement.

C’est une escalade de communication. Kyiv crie maintenant: nous frappons votre économie, et nous ne nous cacherons pas. Nous en sommes fiers. Et nous continuerons. Cette transparence stratégique change la narratif. Avant, la Russie pouvait prétendre que c’était un accident, un sabotage interne, une défaillance technique. Maintenant? L’Ukraine le dit officiellement. La Russie ne peut plus nier. Elle doit seulement compter ses pertes.

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