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Chronique : Opération complexe, Ukraine déploie les commandos pour arracher Pokrovsk aux Russes
Credit: Adobe Stock

Début octobre: 200 soldats russes franchissent les lignes de défense ukrainiennes

Je me rappelle. Début octobre 2025. L’Ukraine reconnaît ce qu’elle refuse d’avouer depuis des semaines: au moins 200 soldats russes se sont infiltrés à l’intérieur de Pokrovsk selon les rapports du 31 octobre rapportés par Al Jazeera, Reuters et Le Monde. Deux cents. Ce n’est pas une petite sonde. C’est une invasion en miniature. Ces soldats n’ont pas conquis Pokrovsk — mais ils ont prouvé que la ville n’était plus une forteresse. Syrskyi reconnaît que c’est «la zone la plus difficile» du front selon BBC News et RFI du 1er novembre. La zone la plus difficile. Euphémisme encore pour dire: la zone où l’Ukraine perd.

Comment 200 soldats russes pénètrent-ils une ville? Pas en attaquant frontalement — il y a encore des lignes de défense partiellement fonctionnelles. Pas en survolant la ville — les défenses aériennes ukrainiennes sont alertes. Donc comment? Selon United24media et Le Monde du 31 octobre-1er novembre: la Russie les infiltre discrètement. Elle les fait descendre des véhicules blindés qui approchent en silence. Elle profite des cratères, des décombres, des ruelles qui serpentent à travers la ville en ruine. Elle utilise ses 170 000 soldats pour créer une distraction frontale tandis que de petits groupes de commando percent les défenses. Et voilà — 200 soldats russes se retrouvent en plein cœur de Pokrovsk, occupant des immeubles, des quartiers, menaçant l’artère de ravitaillement qui serpente jusqu’à la ville.

Les routes d’approvisionnement: le cordon ombilical que les Russes tentent de trancher

Pourquoi cette infiltration est-elle catastrophique? Parce que Pokrovsk n’est plus un bastion complètement défendable. Selon DeepState et Le Monde du 1er novembre, il ne reste qu’un corridor de ravitaillement de 10 kilomètres permettant aux forces ukrainiennes d’acheminer hommes et vivres vers Pokrovsk. Dix kilomètres. Un trait sur une carte. Et si ce corridor se ferme? Pokrovsk devient une poche encerclée. Les soldats ukrainiens à l’intérieur deviennent des soldats piégés. Ils manquent de munitions. D’eau. De nourriture. Et ils doivent se rendre ou mourir.

Syrskyi jure que ce n’est pas le cas. «Il n’y a ni encerclement ni blocus de ces villes,» affirme-t-il selon Le Monde et France 24 du 1er novembre. Mais il doit envoyer des forces spéciales — donc l’encerclement menace réellement. Il doit renforcer les routes d’approvisionnement — donc les routes se rétrécissent. Il doit envoyer des drones supplémentaires — donc les défenses faiblissent. Syrskyi parle, mais ses actions crient la vérité: Pokrovsk est en péril.

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