Aller au contenu
Chronique :  Prix Nobel de la paix demande l’attaque militaire contre son propre pays: le paradoxe ultime
Credit: Adobe Stock

Trois décennies de lutte contre Maduro: d’abord la résistance civile, puis l’appel à la militarisation

María Corina Machado n’est pas une inconnue. Selon RT News, CBC News et Times of India du 31 octobre 2025: elle a passé trois décennies à combattre l’autoritarisme au Venezuela. Emprisonnée. Placée en résidence surveillée. Exilée. Radiée des élections. Menacée de mort. Elle a subi tout cela. Et elle a persévéré. C’est pour cela qu’elle a reçu le Nobel de la paix selon le comité Nobel: pour sa résistance civile, son courage moral, sa refus de plier face à la tyrannie. Le comité Nobel a honoré une femme qui aurait dû représenter l’espoir de la paix — l’alternative à la violence.

Mais voilà le tournant. Selon le rapport détaillé de Times of India du 9 octobre 2025: Machado a toujours accepté le soutien américain. Elle a rencontré les présidents américains — George W. Bush l’a reçue au Bureau ovale en 2005 selon RT News et News Arena India du 1er novembre. Elle a coordonné avec les ambassadeurs. Elle a accepté des fonds. Et maintenant? Elle franchit la ligne. Elle passe de la résistance civile à l’appel à l’intervention militaire étrangère.

Le calcul politique: Maduro perd, l’opposition gagne, Washington intervient et le Venezuela change

Machado explique son calcul selon Bloomberg TV et Yahoo News du 31 octobre 2025. Elle dit qu’elle n’appelle pas à du «changement de régime à la manière conventionnelle». Non. Elle affirme que Maduro n’est pas un président légitime. Selon Machado: elle a remporté l’élection de 2024 — pas Maduro. Donc, dit-elle, enlever Maduro n’est pas renverser un gouvernement démocratiquement élu. C’est «appliquer la volonté du peuple vénézuélien». C’est l’argument rationnel. C’est sa justification morale. Et c’est dangereux.

Parce qu’il réécrit le sens du droit international. Parce qu’il dit: si vous croyez que vous auriez dû gagner les élections, il est acceptable d’appeler à l’intervention militaire étrangère. Machado prétend que Maduro est un chef de «structure narco-terroriste» — une accusation que Washington fait depuis des années selon CBS News et Washington Times. Donc, conclut-elle logiquement, le faire tomber n’est pas militaire, c’est une action antidrogue. C’est un exercice de police internationale. C’est du jeu de mots sophistiqué pour justifier la guerre.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content