Chronique : 1 160 soldats : la Russie saigne, chaque jour devient l’apocalypse
Auteur: Maxime Marquette
    1,1 million de morts ou blessés: si c’était une nation, elle serait décimée et puis humiliée
Je comprends maintenant. Selon l’état-major général des Forces armées ukrainiennes cité par tous les médias du 3 novembre 2025: depuis le 24 février 2022, la Russie a perdu environ 1,144,830 soldats — tués, blessés, capturés ou disparus. Un million cent quarante-quatre mille. Si c’était une nation, ce serait une nation entière. Si c’était une région, on parlerait de génocide. Mais c’est juste la Russie qui continue.
Et le rythme? Selon les chiffres quotidiens rapportés par Ukrainska Pravda, RBC Ukraine et Kyiv24 du 2-3 novembre: la moyenne est maintenant de 1 100 à 1 200 soldats par jour. Pas 800. Pas 900. Plus d’un millier. Et cela s’accélère. Pokrovsk intensifie. Oleksandrivka brûle. Kostiantynivka refuse de tomber. Et chaque refus coûte du sang russe.
168 combats en 24 heures: la chaîne de mort qui ne s’arrête jamais, qui pulse comme un cœur malade
Et le nombre d’engagements? Selon l’état-major général des Forces armées ukrainiennes cité par Kyiv24 et Ukrinform du 3 novembre: 168 combats se sont déroulés le 2 novembre. Cent soixante-huit! Je comprends que c’est la normalité du front moderne. Mais cela signifie: chaque heure, 7 combats différents. Chaque combat coûte de la vie. Chaque heure coûte des vies.
Et où? Selon l’état-major général cité par Kyiv24 du 3 novembre: les combats les plus intenses se produisent à Pokrovsk — 68 attaques — à Oleksandrivka — 29 attaques — et à Kostiantynivka — 18 attaques. Ces trois zones brûlent. Ces trois zones saignent. Et ce n’est que le début.
Pokrovsk: le cauchemar qui s'intensifie, 68 assauts en un jour, aucun succès russe
    La poche qui ne peut pas se refermer: 10 kilomètres deviennent des trenches sans fin
Pokrovsk. Je retourne à Pokrovsk. Selon l’état-major général des Forces armées ukrainiennes, le commandant Syrskyi et les rapports du 3 novembre cités par tous les médias: les Russes n’ont pas encerclé Pokrovsk. Pas encore. Peut-être jamais. Parce qu’il reste encore un corridor. Un seul corridor. De dix kilomètres. Et Ukraine le tient farouchement.
Et hier? Selon Kyiv24 et l’état-major général du 3 novembre: 68 assauts russes contre les positions ukrainiennes autour de Pokrovsk. Soixante-huit! Et Ukraine en a repoussé tous les soixante-huit. Tous. Zéro percée. Zéro avancée. Zéro victoire russe. Juste de la mort qui s’accumule.
Les commandos spécialisés ukrainiens: quand les meilleures troupes contre-attaquent, c’est du ballet sanglant
Et qui defend Pokrovsk? Selon les rapports de l’état-major général et du renseignement militaire ukrainien cités par Kyiv24 et Kyiv Independent du 3 novembre: les Forces d’opérations spéciales ukrainiennes. Les meilleurs. Les plus entraînés. Les plus redoutables. Ils n’avaient pas prévu de défendre une ville. Ils avaient prévu d’infélictrer, de frapper, de disparaître. Mais à Pokrovsk, ils restent. Ils défendent. Et ils tuent.
Et cela crée une dynamique nouvelle. Selon Kyiv Independent du 1er novembre: une opération conjointe impliquant les Forces armées régulières, les Forces d’opérations spéciales, et le renseignement militaire a été lancée. Conjointe. Cela signifie: tout le monde se bat en même temps. Les réguliers tiennent les lignes. Les commandos contre-attaquent. Et les renseignements guident chaque coup.
L'arithmétique de l'horreur: 5 chars, 45 canons, 383 drones en 24 heures, c'est quoi cela?
    Cinq chars: ce que cela signifie pour la Russie, qui n’a plus que 11 321 au total
Je regarde les chiffres des chars. Selon l’état-major général des Forces armées ukrainiennes cité par tous les médias du 3 novembre: la Russie a perdu 11 321 chars depuis février 2022, dont 5 hier. Cinq. Cela signifie: à ce rythme, chaque char restant russes sera détruit en environ 2 260 jours. Six ans. Mais est-ce que la Russie a six ans? Est-ce que la Russie peut continuer?
Et les chars russes qui restent? Selon les rapports d’intelligence de Kyiv Independent et de l’Institut pour l’étude de la guerre en septembre-octobre 2025: ils sont plus vieux. Moins fiables. Moins équipés. Les T-90M modernes s’épuisent. Les T-72 B3 d’une autre époque prennent leur place. Et chaque remplacement signifie: la Russie recule technologiquement.
Quarante-cinq canons d’artillerie: le siège urbain qui devient impossible pour la Russie
Et les canons? Quarante-cinq. C’est énorme. Selon l’état-major général du 3 novembre: la Russie a perdu 34 207 pièces d’artillerie depuis février 2022, dont 45 hier. Quarante-cinq canons d’une qualité variée — des mortiers d’usure aux obusiers sophistiqués. Et cela signifie: Pokrovsk ne peut plus être siégée classiquement. Pas assez de canons pour écraser la ville. Pas assez de puissance de feu pour désintégrer les défenses.
Conclusion
    1 160 soldats. 5 chars. 45 canons. 383 drones. En 24 heures. Jour après jour après jour. C’est l’équation. C’est le cœur qui pulse la mort. Et il pulse plus vite.
Je vais te dire ce que cela signifie vraiment — la Russie meurt. Pas dramatiquement. Pas rapidement. Méthodiquement. Systématiquement. Chaque jour perd plus que le jour précédent. Et personne ne peut arrêter cela. Sauf en arrêtant la guerre.
Encadré de transparence du chroniqueur
    Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur, analyste observant le calcul mathématique pur de l’attrition militaire. Mon travail consiste à décortiquer les pertes, à comprendre ce que 1 160 morts signifient pour une armée nationale, à saisir l’inexorabilité de la destruction systématique. Je ne prétends pas à l’objectivité froide — je revendique l’engagement total avec la réalité brutale de l’arithmétique de guerre.
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et commentaires interprétatifs. Les informations factuelles présentées dans cet article proviennent de sources officielles et vérifiables, notamment les rapports quotidiens de l’état-major général des Forces armées ukrainiennes du 3 novembre 2025 rapportés par Ukrainska Pravda, RBC Ukraine, Ukrinform, Kyiv24, Espreso TV, Censor.net et Kyiv Independent, les chiffres de 1 160 soldats perdus le 2 novembre selon tous les rapports du 3 novembre, les données de 1 144 830 soldats perdus depuis février 2022 selon l’état-major général du 3 novembre, les 168 combats du 2 novembre selon Kyiv24 et Ukrinform, les 68 assauts à Pokrovsk selon l’état-major général du 3 novembre cité par Kyiv24, les 29 attaques à Oleksandrivka et les 18 attaques à Kostiantynivka selon les mêmes sources, les 5 chars perdus le 2 novembre selon tous les rapports, les 45 canons d’artillerie perdus le 2 novembre selon l’état-major général, les 383 drones de niveau tactique-opérationnel perdus le 2 novembre selon tous les rapports du 3 novembre, et les rapports d’opérations conjointes à Pokrovsk impliquant les Forces d’opérations spéciales selon Kyiv Independent du 1er novembre.
Les analyses et interprétations contextuelles présentées dans les sections analytiques de cet article représentent une synthèse critique basée sur les informations disponibles et les commentaires d’experts militaires cités par Kyiv Independent, l’Institut pour l’étude de la guerre et d’autres analystes de septembre-novembre 2025. Mon rôle est d’interpréter ces faits, de les contextualiser dans la bataille totale autour de Pokrovsk, de révéler ce que 1 160 morts en 24 heures signifient réellement pour la capacité militaire russe. Toute évolution ultérieure de la situation pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouveaux rapports de pertes massives, de nouvelles opérations à grande échelle, ou de nouveaux développements stratégiques majeurs sont publiés après le 3 novembre 2025.