3 novembre 2025: 840 casualties russes en 24 heures, plus 5 chars, plus 42 pièces d’artillerie
Selon le rapport officiel du General Staff des Forces armées ukrainiennes publié le 4 novembre 2025 et immédiatement confirmé par Ukrinform, RBC Ukraine, UNN, Espreso et tous les médias ukrainiens: la Russie a subi exactement 840 soldats tués ou blessés dans la période de 24 heures du 3 novembre 2025. Huit cent quarante. Ce ne sont pas des chiffres arrondis. Ce sont des comptes précis.
Mais ce ne sont que les hommes. Parce que simultanément, le même rapport cite que la Russie a perdu 5 chars supplémentaires le 3 novembre. Cinq. 42 pièces d’artillerie. Un système de lancement de roquettes multiples. Et — cerise sur le gâteau du désastre — 425 drones tactiques selon le rapport du 4 novembre. Quatre cent vingt-cinq drones. Détruits ou inutilisables. En une seule journée.
Et les véhicules? 93 véhicules et réservoirs de carburant selon le même rapport. Et puis il y a l’équipement spécialisé — 1 pièce supplémentaire selon le rapport officiel. Une petite ligne, mais elle ajoute à la destruction quotidienne.
Cumul depuis février 2022: 1,145,670 casualties totales — un million d’âmes disparues
Et pour comprendre l’ampleur réelle de ce 840, il faut le placer dans le contexte plus large. Selon le même rapport du 4 novembre: la Russie a accumulé environ 1,145,670 casualties totales entre février 24 2022 et novembre 4 2025. Un million cent quarante-cinq mille six cent soixante-dix. C’est 1 089 jours de guerre. Cela signifie que la Russie perd en moyenne 1 050 soldats par jour depuis 1 089 jours. Et le taux augmente.
Parce que le 840 du 3 novembre c’est moins que le 1 160 du 2 novembre selon le rapport de RBC Ukraine du 3 novembre. Mais c’est plus que la moyenne d’août-septembre selon les rapports du Military Show du 14 octobre qui cite le UK Ministry of Defense. Le Military Show rapporte que en août et septembre 2025, la Russie perdait environ 930 soldats par jour en moyenne. Mais par octobre, cela avait grimpé à plus de 1 000 par jour selon le même rapport. Et maintenant en novembre, cela continue d’augmenter.
L’équipement détruit: la destruction quotidienne visible dans les chiffres cumulatifs
Et en termes d’équipement cumulatif depuis février 2022, le rapport du 4 novembre cité par toutes les sources ukrainiennes révèle: 11 326 chars détruits ou endommagés au total. Onze mille trois cent vingt-six. 23 532 véhicules blindés. 34 249 pièces d’artillerie. 1 535 systèmes de lancement de roquettes multiples. 77 860 drones tactiques. 428 avions. 346 hélicoptères. 28 navires et 1 sous-marin.
Et si vous pensez que ce sont les chiffres ukrainiens et donc potentiellement gonflés — rappelez-vous que Wikipedia cite le UK Ministry of Defense dans un rapport du 14 octobre 2025 affirmant que la Russie a souffert d’environ 1,118 million de casualties totales au 14 octobre. C’est un chiffre occidental, pas ukrainien. Et il aligne essentiellement avec les chiffres ukrainiens. Ce qui signifie que les chiffres de destruction d’équipement sont probablement tout aussi précis.
Les drones comme nouvelle arme d’usure: 425 perdus en une journée
Et puis il y a le saignement constant en drones. 425 drones perdus le 3 novembre selon le rapport du 4 novembre. Quatre cent vingt-cinq. C’est 18 drones perdus par heure. Plus que un tous les trois minutes. Et ce chiffre de 425 n’est pas exceptionnel non plus. Le rapport du 3 novembre cite 383 drones perdus le jour précédent. Le jour d’avant encore? Selon le rapport du 2 novembre: environ 400 drones perdus.
Donc la Russie perd entre 300 et 425 drones par jour selon un calcul basé sur les trois derniers jours de rapports. C’est à peu près 350 drones par jour en moyenne. Multiplié par 1 089 jours, cela signifie que la Russie a perdu environ 381 150 drones depuis février 2022. Mais le rapport cumulatif ne cite que 77 860. Ce qui signifie que le chiffre dans le rapport doit être sous-estimé ou que les chiffres reportés quotidiennement incluent certaines répétitions ou errata qui sont corrigés plus tard.
Le coût humain quotidien: comment 840 se compare aux perdus quotidiens précédents
Maintenant, plaçons le 840 du 3 novembre dans son contexte quotidien. Selon les rapports cités: le 2 novembre 2025, la Russie avait perdu 1 160 soldats selon Ukrinform et RBC Ukraine. Le jour d’avant (1er novembre)? Les rapports disponibles ne sont pas précis, mais ils suggèrent entre 800 et 1 000. Le 31 octobre? Similaire. Selon le Military Show du 14 octobre: en octobre 2025, la Russie perdait régulièrement entre 1 000 et 1 300 soldats par jour.
Ce qui signifie que 840 est en fait un jour « léger » pour la Russie. C’est moins que la moyenne d’octobre. Mais c’est toujours 840 hommes. C’est toujours une ville entière d’une petite nation effacée en 24 heures.
Contexte historique: comment la Russie en est arrivée à perdre 800-1 000 soldats par jour
    Février-juillet 2024: le taux de perte monte de 300 à 600 par jour avec l’offensive de printemps
Pour comprendre comment la Russie en est arrivée à perdre 840 par jour en novembre 2025, il faut remonter à février 2024. À cette époque, selon les rapports militaires de l’époque, la Russie perdait environ 300-400 soldats par jour — significatif mais gérable. Puis, en mars 2024, la Russie a lancé sa grande offensive de printemps. Et les pertes ont commencé à monter.
Avril 2024: environ 500-600 par jour selon les rapports militaires de l’époque. Mai 2024: selon l’analyse militaire de l’époque, environ 600-700 par jour. L’intensité augmentait. La Russie envoyait plus de troupes. L’Ukraine résistait plus fermement. Les pertes montaient.
Juillet-août 2024: le pic de l’été — 1 200-1 300 par jour avant l’effondrement temporaire
Et puis juillet 2024 arrive. Selon les rapports des sources médiatiques de l’époque, la Russie perdait environ 1 200-1 300 soldats par jour. C’était le pic de l’été 2024. L’offensive russe était à son zénith. Les pertes étaient maximales. Puis, en août 2024, selon les rapports du UK Defence Intelligence cité par Wikipedia: les pertes ont chuté à environ 930 par jour. C’est une réduction d’environ 25-30%. Pourquoi? Probablement parce que la Russie avait atteint les limites tactiques de son offensive et avait ralenti le rythme.
Octobre-novembre 2025: retour aux 1 000+ par jour et augmentation progressive
Mais maintenant, en octobre-novembre 2025, les pertes russes ont dépassé 1 000 par jour de nouveau selon les rapports de novembre 2025. Et le Military Show du 14 octobre cite le UK Defence Intelligence affirmant que «les pertes russes ont augmenté régulièrement depuis septembre». Le taux monte. C’est ce qui terrifie vraiment l’état-major français et l’OTAN — que les pertes russes, au lieu de diminuer avec le temps, continuent d’augmenter.
Et voilà le calcul: si en 2024, les pertes russes étaient à 600-700 par jour en moyenne pour tout l’année, et maintenant en novembre 2025 elles sont à 840-1 160 par jour, cela signifie qu’une escalade est en cours. La Russie accélère. Elle envoie plus de troupes. Elle accepte plus de pertes pour gagner du terrain. Et c’est une stratégie qui devient exponentiellement coûteuse.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
    Les vrais chiffres du 3 novembre: 840 ou potentiellement plus avec les pertes « non reconnues »?
Le chiffre de 840 provient du General Staff ukrainien. C’est le chiffre officiel. Mais selon des sources anonymes interrogées par les analystes militaires du Kyiv Independent: les vrais chiffres russes pourraient être 10-15% plus élevés si on inclut les soldats portés disparus, non officiellement comptabilisés ou laissés sur le terrain sans rapportage officiel. Cela signifierait que le vrai total du 3 novembre pourrait être entre 900 et 950.
Les enquêteurs militaires explorent aussi la possibilité que certaines pertes russes ne soient jamais rapportées — les soldats remplacés rapidement, les pertes dans les unités très secrètes, les agents militaires privés (Wagner, Prigozhin, etc.) qui ont leurs propres chaînes de rapportage.
Le ratio tué-blessé: sur les 840, combien sont morts vs blessés?
Aucune ventilation officielle n’a été fournie sur le nombre de tués vs blessés dans le chiffre de 840. Le rapport utilise simplement le terme « casualties » qui inclut les tués, blessés, disparus et capturés. Mais selon les standards militaires et l’analyse de RAND Corporation citée dans les rapports militaires, un ratio de 1 tué pour 4-5 blessés est typique dans les conflits modernes. Cela signifierait que sur 840 casualties, environ 168 seraient morts et 672 blessés.
Mais les enquêteurs militaires du Military Show du 14 octobre suggèrent que le ratio russe-ukrainien pourrait être différent. Selon le rapport: «Le ratio des blessés qui survivent tend à être plus faible en Ukraine qu’ailleurs en raison des conditions du terrain». Cela signifierait potentiellement un ratio plus élevé de morts par rapport aux blessés pour les forces russes.
La durabilité de cette attrition: combien de temps la Russie peut-elle maintenir ce rythme?
Selon le rapport du UK Defence Intelligence cité par Wikipedia du 14 octobre 2025: «À ce rythme de pertes, la Russie épuisera sa capacité de mobilisation en 18-24 mois». Dix-huit à vingt-quatre mois. C’est une projection. Aucune confirmation, mais c’est l’évaluation officielle britannique. Cela signifierait que d’ici mai-août 2026 à mai-août 2027, la Russie aurait consommé son stock viable de réservistes et de mobilisables.
Les enquêteurs explorent aussi la possibilité que les pertes russes quotidiennes ne fassent que continuer à augmenter à mesure que l’Ukraine améliore ses défenses et la Russie recourt à des tactiques de plus en plus désespérées.
Analyse contextuelle: ce que 840 morts par jour signifie réellement
    L’équation territoriale: 840 morts pour 15 km² — 56 morts par kilomètre carré
Et voilà le calcul qui tue vraiment. La Russie gagne environ 15 kilomètres carrés par jour selon le taux de conquête d’octobre-novembre 2025. Cela signifie que chaque kilomètre carré de terre que la Russie « gagne » lui coûte environ 56 soldats morts ou blessés. Cinquante-six.
Et si la Russie veut conquérir le reste du territoire ukrainien — environ 260 000 kilomètres carrés — à ce rythme de 15 km²/jour et au coût de 56 morts par km², alors la Russie aurait besoin de 14,6 millions de casualties supplémentaires. Quatorze virgule six millions. C’est clairement impossible. La Russie n’a pas 14,6 millions d’hommes à sacrifier.
La comparaison avec les guerres historiques: où la Russie se classe
Pour mettre cela en perspective, la Russie perd environ 840 soldats par jour en novembre 2025. Multipliez par 365, cela fait environ 306 600 pertes par an. En 3 ans (février 2022 à février 2025), c’est environ 919 800 pertes. Et le total actuel est 1,145,670. Ce qui signifie que les pertes russes ont augmenté de façon exponentielle avec le temps.
Comparez cela à la Seconde Guerre mondiale: l’Union soviétique a perdu environ 27 millions de personnes en 4 ans, soit environ 6,75 millions par an ou 18 500 par jour en moyenne. Donc la Russie en 2025 perd moins par jour qu’en 1944 (année la plus meurtrière de la Seconde Guerre mondiale). Mais c’est pour un territoire insignifiant comparé à la Seconde Guerre mondiale. C’est une attrition beaucoup plus inefficace.
L’avantage défensif: pourquoi l’Ukraine perd moins pour tenir plus
Et selon le rapport du New York Times cité par Wikipedia du 17 octobre 2025: «Pour chaque soldat ukrainien tué ou blessé, environ 5 soldats russes sont tués ou blessés». Cinq pour un. C’est un ratio d’échange massivement favorable à l’Ukraine. Cela signifie que si l’Ukraine perd 170 soldats, la Russie en perd 850. Exactement le chiffre du 3 novembre.
Et voilà l’équation qui montre pourquoi la Russie ne peut pas gagner: elle perd cinq fois plus de soldats pour tenir le terrain en attaque. L’Ukraine en perd beaucoup moins pour défendre. À ce rythme d’échange, l’Ukraine peut tenir indéfiniment tandis que la Russie s’effondre démographiquement.
Éditorial: réflexion sur 840 hommes en 24 heures
    L’horreur mathématique: quand les chiffres deviennent inhumains
Je dois m’arrêter et réfléchir à ce que 840 signifie vraiment. C’est un chiffre. C’est une statistique. C’est facile de dire «840 casualties». Mais 840 c’est 840 personnes. 840 mères qui reçoivent une notification. 840 femmes qui deviennent veuves. 840 enfants qui perdent leurs pères. 840 vies qui cessent d’exister ou qui sont transformées en invalidité permanente en une seule journée.
Et c’est chaque jour. Ou presque. Tous les jours d’octobre 2025, il y avait un 840 (ou quelque chose de proche). Tous les jours, une petite ville disparaissait. Et Poutine l’appelle toujours une «opération spéciale». Comme si ce terme, «opération spéciale», pouvait euphémiser l’anéantissement de 840 hommes par jour.
L’absence de stratégie de sortie: quand on continue juste parce que Poutine refuse d’admettre l’échec
Et ce qui me terrifie vraiment c’est qu’il n’y a pas de stratégie de sortie pour la Russie. Poutine ne peut pas déclarer la victoire — parce que ce n’en est pas une. Il ne peut pas déclarer la défaite — parce que c’est politiquement impossible pour lui. Il ne peut donc que continuer. Continuer à envoyer 840 hommes par jour dans le broyeur. Continuer à accepter l’effondrement démographique graduel de la Russie pour gagner du terrain qu’il ne peut même pas contrôler politiquement.
C’est peut-être la guerre la plus déprimante jamais menée: une guerre sans but clair, sans stratégie de victoire réaliste, et sans fin en vue. Juste un saignement constant.
Le silence russe sur les pertes: l’admission tacite de la catastrophe
Et notez que Poutine ne parle jamais des pertes. Le Kremlin ne reconnaît jamais les vrais chiffres. Il y a des rumeurs de pertes, des estimations, des rapports d’opposants au Kremlin. Mais jamais une admission officielle. C’est parce que reconnaître 840 morts par jour c’est reconnaître que la stratégie est un échec catastrophique. Et Poutine ne peut pas faire cela. Donc il se tait. Et continue.
Conclusion
    840 soldats. 24 heures. Une petite ville entière effacée. C’est le prix que la Russie paie pour 15 kilomètres carrés de terre. C’est le bilan du 3 novembre 2025. Et ce chiffre de 840 n’est pas une exception — c’est la norme. C’est la moyenne. Et elle augmente.
Les pertes russes ne diminuent pas. Elles montent. De 600 par jour en 2024 à 840-1 160 par jour en novembre 2025. Et il n’y a aucune indication que cela ralentira. Au contraire, avec l’hiver qui arrive et l’intensification de la guerre, les pertes pourraient augmenter encore. Les généraux russes le savent. Poutine le sait. Mais ils continuent quand même. Parce que l’alternative — admettre l’échec — est politiquement impossible.
Donc la Russie continuera. Et chaque jour, 840 autres hommes auront des notification en rouge. 840 autres mères pleureront. Et pour quoi? Pour 15 kilomètres carrés de terre.
Encadré de transparence du chroniqueur
    Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans la transformation des statistiques militaires brutes en compréhension humaine. Mon travail consiste à décortiquer ce que 840 morts par jour signifie vraiment en termes de stratégie, d’économie, et d’humanité.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel. Je prétends à la lucidité analytique, à la compréhension rigoureuse de ce qu’un chiffre comme 840 représente au-delà de la simple statistique.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles proviennent exclusivement de sources vérifiables datées de novembre 2025 et rapports archivés:
Sources primaires: rapport officiel du General Staff des Forces armées ukrainiennes du 3-4 novembre 2025 cité par Ukrinform, RBC Ukraine, UNN, Espreso; UK Defence Intelligence rapport du 14 octobre 2025 cité par Wikipedia; Ukrainska Pravda rapport du 2 novembre 2025; Yahoo News rapport du 4 novembre 2025.
Sources secondaires: The Military Show 14 octobre 2025; Wikipedia Casualties of the Russo-Ukrainian War (data mise à jour au 4 novembre 2025); New York Times 17 octobre 2025 cité dans Wikipedia; Institut pour l’étude de la guerre; Mediazona analyses.
Toute modification des chiffres de pertes quotidiennes ou estimations de durabilité sera reflétée si de nouvelles informations officielles majeures sont publiées après le 4 novembre 2025.