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Chronique : Bruxelles paralysée, quand les drones fantômes ferment le ciel belge
Credit: Adobe Stock

4 novembre 2025, 20h00: premier drone détecté, fermeture immédiate de Zaventem

À 20h00 précises, heure locale, Skeyes reçoit le signalement: un drone non identifié dans l’espace aérien de Brussels Airport selon le porte-parole Kurt Verwilligen cité par RTBF et Euronews du 4 novembre. La réaction est immédiate et automatique. «Pour des raisons de sécurité, tout le trafic aérien a été temporairement interrompu», déclare Verwilligen. Pas de délibération. Pas de temps d’attente. C’est une procédure standard — dès qu’un drone est détecté, les vols s’arrêtent pour minimum 30 minutes selon Le Monde du 4 novembre. Trente minutes pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres appareils, pour s’assurer que l’espace aérien est dégagé, pour éviter une catastrophe potentielle.

Et les avions déjà en l’air? Selon Brussels Times et Xinhua News du 4-5 novembre: plusieurs vols sont détournés vers Maastricht, Ostende-Bruges, Charleroi et même Amsterdam Schiphol. Un appareil Ryanair. Un cargo DHL. Des vols en provenance de Helsinki et Tanger sont carrément annulés. C’est le chaos organisé — des dizaines d’avions redirigés en urgence parce qu’un seul drone de quelques kilogrammes menace un aéroport international entier.

21h30: réouverture temporaire, puis 22h00: second drone et nouvelle fermeture

Et puis, vers 21h15-21h30, l’espace aérien rouvre progressivement selon RTL Belgique et Skeyes du 4 novembre. Les procédures de sécurité ont été respectées. Trente minutes se sont écoulées sans nouvelle détection. Les vols peuvent reprendre. Mais c’est un répit fragile. Vers 22h00, un témoin habitant en face de Zaventem rapporte via le bouton orange Alertez-nous de RTL: «Je suis témoin d’un drone qui survole l’espace aérien à une vitesse excessive». Un second drone. Encore.

Brussels Times confirme: «L’espace aérien au-dessus de Brussels Airport a été fermé à nouveau mardi soir peu avant 22h00, après qu’un second drone ait été repéré à l’aéroport». C’est systématique. C’est délibéré. Ce ne sont pas des accidents. «C’est la première fois que le trafic aérien à Brussels Airport est interrompu en raison d’un drone» selon Brussels Times. Première fois. Mais clairement pas la dernière si ce modèle continue.

Liège et Charleroi: fermetures simultanées, aucun lien confirmé

Et pendant que Zaventem se débat, Liège Airport — où les avions de Bruxelles étaient initialement détournés — signale lui aussi des drones selon Xinhua News et Le Figaro du 4 novembre. Donc les avions ne peuvent plus atterrir à Liège non plus. «Il n’y a pour l’instant aucune raison d’établir un lien entre les observations faites à Bruxelles et à Liège», déclare prudemment Skeyes. Mais vraiment? Deux aéroports majeurs fermés simultanément pour des drones? Et puis Charleroi suspend aussi les arrivées par mesure de précaution selon Le Monde du 4 novembre.

Et l’organisation européenne de contrôle du trafic aérien Eurocontrol? Elle rapporte des perturbations du trafic aérien également aux aéroports régionaux d’Anvers, Ostende, Liège et Charleroi selon Brussels Times. C’est une paralysie quasi-totale du ciel belge. Tous les aéroports majeurs affectés en une soirée.

Kleine-Brogel: six drones détectés simultanément au-dessus de la base nucléaire

Et voilà le détail qui glace vraiment le sang. Presque au même moment — mardi soir 4 novembre — six drones sont repérés près de la base militaire de Kleine-Brogel selon le maire Steven Matheï cité par Brussels Times et Anadolu News du 4 novembre. Six! «Des citoyens ont appelé la police locale, qui s’est immédiatement rendue sur les lieux et a pu confirmer visuellement deux drones», déclare Matheï. Et c’est la base qui abrite les armes nucléaires américaines. C’est un secret de polichinelle que des armes nucléaires américaines sont stockées là selon tous les rapports.

Et les tentatives de les intercepter? «Les tentatives d’intercepter ou de brouiller les drones n’ont apparemment pas réussi» selon Brussels Times. Zéro succès. Les jammeirs échouent. Les hélicoptères de police perdent la trace. Et «Rien n’a apparemment été détecté à la base aérienne elle-même» selon le Ministère de la Défense — ce qui signifie que les radars militaires ne voient pas ce que les citoyens voient à l’œil nu.

Florennes: drones signalés au-dessus de la base des F-35

Et si vous pensez que c’est terminé, des résidents signalent également des drones survolant la base militaire de Florennes selon Brussels Times du 4 novembre. C’est là que les premiers F-35 de Belgique sont stationnés. Les chasseurs de cinquième génération. Les avions les plus avancés de l’OTAN. Et ils sont survolés par des drones que personne ne peut arrêter.

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