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Chronique : Dick Cheney s’en va. Pas sans dire la vérité sur Trump
Credit: Adobe Stock

Le 3 novembre 2025: 84 ans, une vie politique détruit, et le verdict final

Dick Cheney s’éteint le 3 novembre 2025 à 84 ans. Une vie. Un siècle presque entier d’implication politique américaine. Chef de cabinet de la Maison Blanche sous Gerald Ford. Congressman du Wyoming. Secrétaire de la Défense sous George H.W. Bush. Vice-Président pendant 8 ans sous George W. Bush. Quatre décennies de Washington. Quatre décennies de pouvoir. Et comment ça se termine? Pas par un silence digne. Pas par une retraite tranquille. Par une accusation de haute trahison politique.

Selon la déclaration familiale du 4 novembre: «Richard B. Cheney, le 46ème Vice-Président des États-Unis, est mort lundi soir, 3 novembre 2025. Il avait 84 ans». Les faits sont secs. Médicaux. Prosaïques. Mais ce qui les entoure? C’est une apocalypse politique. C’est un ancien Vice-Président — l’un des plus puissants de l’histoire américaine selon l’analyse de Reuters du 4 novembre — qui regarde le monde en s’en allant et dit: «Cet homme est un danger pour la République». Et cet homme? C’est le Président élu. C’est Donald Trump.

Les dernières paroles: «Il est un lâche»

Et Cheney ne mâche pas ses mots. Selon la publicité de campagne qu’il a filmée en 2022 pour sa fille Liz Cheney, qui combattait Trump depuis le Capitol du 6 janvier: «Il a essayé de voler la dernière élection. Il a utilisé les mensonges et la violence pour rester au pouvoir après que les électeurs l’aient rejeté. Il est un lâche». Lâche. Ce mot. Ce mot qui tue dans le contexte de Dick Cheney — un homme connu pour sa dureté, son impassibilité, son pragmatisme brut — signifie quelque chose. Cela signifie que Cheney n’a pas choisi ce mot par accident. Il l’a choisi avec le précalcul d’un homme qui a gouverné l’Amérique de l’ombre.

Et puis il y a autre chose. En septembre 2024, Cheney annonce qu’il voterra pour Kamala Harris selon sa déclaration citée par tous les médias du 2-4 novembre. Kamala Harris! Une démocrate libérale! Pour un homme qui a passé sa vie à combattre le libéralisme, le vote pour Harris est presque — presque — un acte de renoncement. Mais ce n’est pas un renoncement. C’est une déclaration de priorités. «En tant que citoyens, nous avons chacun le devoir de mettre le pays avant le parti pour défendre notre Constitution», déclare-t-il en septembre 2024.

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