Chronique : Kyiv reçoit les Patriot américains, l’armée de l’air ukrainienne se réarme.
Auteur: Maxime Marquette
    2 novembre 2025: Zelensky confirme que de nouveaux systèmes Patriot sont déployés en Ukraine
Selon la déclaration officielle du président Volodymyr Zelensky publiée sur les réseaux sociaux le 2 novembre 2025 et rapportée par Reuters, CNN, BBC, Associated Press, Al Jazeera et tous les médias ukrainiens: l’Ukraine a reçu des systèmes Patriot supplémentaires et ils sont maintenant en cours de mise en opération. Zelensky a spécifiquement remercié l’Allemagne et le chancelier Friedrich Merz pour le respect de cet accord. L’Allemagne avait engagé d’ici fin 2025 de livrer deux systèmes Patriot supplémentaires selon la déclaration du ministère allemand de la Défense citée par Kyiv Independent du 1er novembre.
Mais le nombre reste pathétiquement insuffisant. Selon l’analyse du BD-Pratidin du 4 novembre: Ukraine possède environ huit systèmes Patriot, avec seulement six d’entre eux opérationnels selon un rapport du New York Times du 1er mai 2025. Et chaque système Patriot coûte environ 1 milliard de dollars selon Kyiv Independent du 2 novembre. L’Ukraine en a besoin d’une douzaine. Peut-être plus. Et elle en a six ou huit — dépendant de quels chiffres vous croyez.
La capacité de production américaine: un goulot d’étranglement stratégique
Et voilà le problème brutal qui explique pourquoi les Patriot arrivent si lentement. Les systèmes Patriot ne sont fabriqués que aux États-Unis selon tous les rapports du 2-3 novembre. Pas en Allemagne. Pas en Europe. Seulement en Amérique. Et la production est limitée. Raytheon Technologies, le fabricant, ne peut construire qu’un certain nombre par an. Donc même si l’Occident veut envoyer 50 Patriot à l’Ukraine, les États-Unis ne peuvent pas les fabriquer assez vite.
C’est d’ailleurs pourquoi l’accord entre l’Allemagne et les États-Unis fonctionne ainsi: l’Allemagne donne ses deux Patriot à l’Ukraine. En échange, les États-Unis promettent de fabriquer deux nouveaux Patriot pour l’Allemagne pour reconstituer ses stocks. Mais cela signifie qu’il y a un délai de production de plusieurs années. Zelensky a révélé le 2 novembre selon Kyiv Independent et BD-Pratidin du 4 novembre: l’Ukraine prépare un contrat pour 25 systèmes Patriot supplémentaires, mais les livraisons pourraient prendre plusieurs années.
Le rôle de l’Allemagne: pourquoi Merz devient l’acteur clé de la défense aérienne ukrainienne
Mais attendez. Il y a quelque chose d’intéressant ici. L’Allemagne a livré les Patriot, pas les États-Unis directement. Pourquoi? Selon Zelensky cité par tous les médias le 2 novembre: c’est parce que l’Allemagne a ses propres stocks et peut les redéployer rapidement. Raytheon accepte de reconstituer les stocks allemands, mais cela prend du temps. Donc l’Allemagne est essentiellement l’entrepôt militaire de l’Ukraine en ce moment. Et cela révèle quelque chose: l’Allemagne n’est plus seulement un partenaire diplomatique — elle est devenue un partenaire militaire crucial pour l’Ukraine.
Et cela a des implications politiques majeures. Trois mois avant cela, en août 2025 selon la chronologie donnée par Kyiv Independent, le ministère allemand de la Défense avait engagé de livrer les Patriot. Maintenant en novembre, cet engagement est tenu. Cela signifie que Merz — le nouveau chancelier — est personnellement investi dans le soutien à l’Ukraine. Et que l’Allemagne, historiquement réticente à s’engager militairement, est maintenant un acteur central.
Les pertes russes contre les Patriot: 40 lanceurs détruits selon Moscou, 0 selon Kyiv
Et il y a une guerre d’information importante ici aussi. Le ministère russe de la Défense a affirmé qu’il avait détruit environ 40 lanceurs Patriot depuis 2023 selon les rapports de défense cités par Reuters du 3 novembre. Quarante. Mais l’Ukraine ne confirme jamais cette chiffre. Elle dit seulement que les Patriot restent opérationnels. Donc ou bien la Russie exagère massément ses succès (très probable), ou bien elle frappe des Patriot mais pas des lanceurs opérationnels (également probable).
Ce qui importe vraiment c’est que six à huit systèmes Patriot restent opérationnels selon les données de mai 2025, et maintenant il y en a deux de plus ou peut-être plus selon l’annonce de novembre. Donc l’Ukraine en a probablement 8-10 systèmes opérationnels en ce moment. C’est loin d’être un arsenal complet, mais c’est mieux que rien.
L’attaque russe du 3 novembre: 12 missiles et 138 drones, une journée normale
Et pour comprendre pourquoi ces Patriot importent, il suffit de regarder une journée moyenne en novembre 2025. Le 3 novembre, la Russie a lancé 12 missiles et 138 drones d’attaque selon le rapport de la force aérienne ukrainienne cité par Al Jazeera du 4 novembre. Cent trente-huit drones. Et parmi ces 138, l’Ukraine en a intercepté combien? La plupart, selon les rapports. Mais pas tous. Quelques-uns ont frappé. Quelques civils ont été blessés. Un homme a été tué le 3 novembre selon le rapport de la CBC du 3 novembre — il a été tué dans la région de Sumy par une attaque aux drones, ainsi que cinq membres de sa famille blessés, y compris deux enfants.
Et c’est là que les Patriot jouent leur rôle: chaque missile russe qui est abattu par un Patriot c’est un bâtiment qui ne brûle pas, c’est une vie qui n’est pas perdue. C’est simple. C’est brutal. C’est pourquoi Zelensky dit qu’il a besoin de plus de Patriot — parce que chaque missile coûte un Patriot à intercepter, et il y a beaucoup plus de missiles russes que de Patriot pour les intercepter.
Contexte historique: l'évolution du soutien Patriot à l'Ukraine
    Avril 2023: le premier Patriot arrive — changement de paradigme défensif
Pour comprendre l’importance des Patriot en novembre 2025, il faut remonter à avril 2023. À cette époque, selon tous les rapports de défense, l’Ukraine n’avait pas de défense aérienne sophistiquée. Elle se battait contre les missiles russes avec des canons anti-aériens soviétiques et des systèmes de défense portables. Et elle perdait. Les Russes bombardaient des villes impunément. Puis, en avril 2023, le premier système Patriot est arrivé en Ukraine selon les rapports officiels de l’époque.
Et c’était un changement de paradigme. Parce que le Patriot — conçu originalement pour la Guerre froide contre les bombardiers et les missiles soviétiques — était remarquablement efficace contre les missiles russes actuels. Et soudainement, l’Ukraine avait une arme qui pouvait engager la Russie à distance. Et cela a changé le calcul militaire.
Mai-décembre 2023: progression lente de trois à quatre systèmes Patriot
Mais la progression a été lente. De mai à décembre 2023, l’Ukraine a reçu peu à peu trois à quatre systèmes Patriot supplémentaires selon les rapports de défense de l’époque. Et à la fin 2023, elle en avait environ quatre à cinq opérationnels. Ce n’était pas beaucoup. Mais c’était quelque chose. Et chaque système pouvait intercepter environ trois à quatre missiles par jour selon les capacités de tir theoriques.
Et l’impact a été disproportionné. Parce que les missiles russes — chaque missile Kh-101 coûte environ 10-15 millions de dollars — étaient maintenant à risque de destruction. Et cela a changé la calcul économique russe. Envoyer un missile à 10 millions de dollars pour potentiellement être abattu par un Patriot qui en coûte 3-4 millions n’est plus une bonne affaire. Donc la Russie a commencé à envoyer plus de drones bon marché à la place.
2024-2025: l’augmentation des stocks et la stratégie de saturation russe
Et puis pendant 2024 et jusqu’à 2025, l’Ukraine a reçu un flux régulier mais lent de Patriot — le total atteignant environ six à huit systèmes selon les estimations. Mais pendant ce temps, la Russie a escaladé sa stratégie. Au lieu d’envoyer des missiles coûteux, elle envoie des milliers de drones bon marché. Des Shahed iraniens à 20 000 dollars. Des drones FPV russes à quelques milliers de dollars. C’est une stratégie de saturation. Et elle fonctionne parce qu’aucun nombre de Patriot ne peut arrêter des milliers de petits drones.
Donc les Patriot — si puissants qu’ils sont — ne peuvent pas résoudre le problème défensif de l’Ukraine. Ils peuvent intercepter les missiles coûteux. Mais ils ne peuvent pas intercepter tous les drones. Et c’est pourquoi Zelensky a dit le 2 novembre selon Kyiv Independent: «Il faut une défense aérienne multicouche» — Patriot plus drones intercepteurs plus canons anti-aériens plus défense portable plus aviation.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
    Combien de Patriot exactement? Six, huit ou un autre nombre?
Il y a une confusion persistante sur le nombre exact de Patriot opérationnels. Un rapport du New York Times de mai 2025 citait six systèmes opérationnels. Mais d’autres sources parlent de huit. Et maintenant avec la livraison de novembre, il pourrait y en avoir neuf ou dix. Mais aucune confirmation officielle n’a été fournie par le ministère ukrainien de la Défense sur le nombre exact. Selon des sources anonymes citées par Reuters du 2 novembre: le chiffre exact varie selon comment vous comptez — si vous comptez seulement les systèmes complètement opérationnels ou si vous incluez les systèmes partiellement opérationnels.
Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que l’Ukraine cache intentionnellement le nombre réel de Patriot pour confondre les évaluations russes sur les capacités défensives. C’est une tactique classique de sécurité opérationnelle — garder l’ennemi dans l’incertitude sur vos capacités réelles.
La destruction russe de 40 Patriot: réalité ou propagande?
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit ou endommagé environ 40 lanceurs Patriot depuis 2023. Mais aucune confirmation indépendante n’a jamais été fournie. Et les mathématiques ne fonctionnent pas: si la Russie a détruit 40 et l’Ukraine en a six à dix opérationnels, cela signifierait que l’Ukraine en avait 46-50 au départ. Aucune source ne suggère ce nombre. Donc soit la Russie exagère massivement, soit elle compte des «destructions» qui n’incluent pas les systèmes réellement détruits — peut-être des frappes rapprochées sans destruction complète.
Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que la Russie utilise cette affirmation comme arme psychologique — si elle prétend avoir détruit 40 systèmes, peut-être que Kyiv se décourage. Ou peut-être que la Russie compte simplement n’importe quel engagement avec les défenses Patriot comme une «destruction».
Le contrat de 25 Patriot supplémentaires: fiction ou plan réel?
Zelensky a affirmé le 2 novembre selon BD-Pratidin et Kyiv Independent que l’Ukraine prépare un contrat pour 25 systèmes Patriot supplémentaires. Vingt-cinq! C’est massivement ambitieux. À 1 milliard par système, c’est 25 milliards de dollars. Et les délais de livraison? Plusieurs années, selon la même déclaration. Mais aucune confirmation officielle n’a été fournie par le Pentagone sur la faisabilité ou même la réalité de ce contrat. Les enquêteurs explorent la possibilité que Zelensky énonce un objectif aspirationnel plutôt qu’un contrat signé. C’est de la politique — dire ce dont on a besoin dans l’espoir que les partenaires le fournissent.
Analyse contextuelle: pourquoi les Patriot ne peuvent pas sauver Pokrovsk
    L’équation mathématique simple: six Patriot ne peuvent pas défendre une ville
Et maintenant le calcul brutal qui révèle pourquoi les Patriot, même augmentés, ne suffisent pas. Un système Patriot peut couvrir une zone de défense d’environ 40-50 kilomètres carrés selon les spécifications militaires. Une ville de 60 000 habitants comme Pokrovsk couvre environ 50-60 kilomètres carrés avant la guerre, probablement moins maintenant parce que beaucoup d’immeubles sont détruits. Donc en théorie, un seul Patriot pourrait couvrir Pokrovsk. Mais en réalité, tu as besoin de plusieurs systèmes parce que tu dois avoir une couverture redondante, tu dois être capable de tirer sur plusieurs cibles simultanément, et tu dois avoir des zones de retrait.
Donc disons que tu aurais besoin de trois à quatre Patriot pour défendre adequatement Pokrovsk. Et l’Ukraine n’en a que six à dix totaux. Et Pokrovsk n’est pas le seul endroit qui a besoin de défense. Kyiv a besoin de Patriot. Kharkiv a besoin. Dnipro. Marioupol. Zaporijjia. Donc six Patriot pour défendre multiple villes c’est mathématiquement insuffisant. C’est pourquoi Zelensky demande 25 de plus.
L’analyse d’expert: quand la défense aérienne ne peut pas remplacer la victoire militaire
Et c’est ici que les analystes militaires cités par Reuters du 3 novembre et BBC du 1er novembre soulèvent un point crucial: tu ne peux pas gagner une guerre juste avec la défense aérienne. La défense aérienne peut maintenir une population en sécurité. Elle peut protéger les infrastructures. Mais elle ne gagne pas de terrain. Elle n’expulse pas l’ennemi. Elle maintient simplement le statu quo.
Et au moment où cette analyse est écrite, le statu quo à Pokrovsk c’est que les Russes avancent lentement tandis que les Ukrainiens se replient lentement. Les Patriot ralentissent cette retraite en tuant des missiles russes. Mais ils n’arrêtent pas la retraite. C’est une attrition. Et l’attrition, quand l’adversaire a 170 000 soldats concentrés sur une seule ville, avantage toujours l’adversaire.
L’impossible calcul: comment maintenir la défense aérienne si l’énergie s’effondre?
Et il y a un problème plus fondamental encore: tous ces systèmes Patriot ont besoin d’électricité. Beaucoup d’électricité. Et pendant ce temps, la Russie cible systématiquement les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Selon l’analyse de CNN du 18 octobre: la Russie a bombardé les centrales électriques avec pour objectif explicite de paralyser le réseau électrique. Et si le réseau électrique s’effondre en hiver — ce qui semble probable maintenant en novembre alors que les défenses énergétiques sont déjà soumises à rude épreuve — comment les Patriot fonctionneront-ils?
La réponse: générateurs. Mais les générateurs consomment du carburant. Et le carburant doit être fourni. Et les routes qui fournissent le carburant sont les mêmes routes que Pokrovsk à Rodynske que les Russes essaient de couper. Donc c’est une dépendance circulaire: tu as besoin de routes pour l’énergie, tu as besoin d’énergie pour les Patriot, tu as besoin de Patriot pour défendre les routes. Et si une partie du cycle se brise, tout s’effondre.
Éditorial: réflexion sur le moment où la technologie devient insuffisante
    L’illusion technologique: Patriot peut arrêter des missiles, pas des armées
Je dois m’arrêter et réfléchir à ce que j’observe. L’Occident envoie des Patriot à l’Ukraine comme si c’était une solution aux problèmes existentiels de Kyiv. Et il y a quelque chose de magique au sujet des Patriot — c’est une arme prestigieuse, sophistiquée, efficace. Elle fonctionne. Elle intercepte les missiles. Elle sauve des vies.
Mais elle ne gagne pas de guerres. Et c’est le mensonge inconfortable que nous nous racontons collectivement. En envoyant des Patriot, l’Occident se dit: nous aidons l’Ukraine. Nous la renforçons. Nous lui donnons une chance. Et c’est vrai, en un sens. Les Patriot aident. Mais ils ne changent pas la trajectoire fondamentale de la guerre. Parce que la trajectoire est définie par les 170 000 soldats russes concentrés sur Pokrovsk, pas par le nombre de systèmes Patriot.
L’arithmétique cruelle: quand six systems ne suffisent jamais
Et je réalise que c’est peut-être le moment où l’Occident devrait arrêter de compter les Patriot et commencer à compter les soldats. Parce que tu peux avoir 100 Patriot et perdre quand même si tu n’as pas assez de défenseurs. Et l’Ukraine manque de défenseurs. Elle mobilise — elle envoie des spécialistes du HUR à Pokrovsk, elle redéploie les unités. Mais chaque homme envoyé à Pokrovsk c’est un homme qui ne peut pas défendre Kupiansk ou ailleurs.
C’est pourquoi même avec les Patriot, Pokrovsk s’effondre lentement. Et c’est pourquoi même avec plus de Patriot — 25 au lieu de six — l’Ukraine ne pourrait peut-être pas changer le résultat. Parce que l’équation n’est pas:Patriot > Victoire. L’équation est: Soldats + Patriot + Logistique + Énergie + Volonté = Capacité à Tenir.
Le moment où même les meilleures armes ne suffisent pas
Je dois admettre quelque chose de difficile: nous sommes peut-être à un moment où même les meilleures armes que l’Occident peut fournir ne suffisent pas. Pas parce que les Patriot sont mauvais. Ils sont excellents. Mais parce que l’Ukraine fait face à des défis qui ne peuvent pas être résolus par l’armement seul. Elle fait face à l’attrition démographique. Elle fait face à un adversaire avec 10 fois sa population. Elle fait face à un hiver qui paralyse. Elle fait face à des décisions politiques en Occident qui vacillent.
Et les Patriot? Ils aident. Mais ils ne sauvent pas.
Conclusion
    Plus de Patriot arrivent. L’Allemagne livre. Les États-Unis reconstituent les stocks. Zelensky remercie Merz. Tout cela est vrai et correct. Mais pendant ce temps, à Pokrovsk, l’Ukraine se replie. Lentement. Inexorablement. Les routes d’approvisionnement restent ouvertes — à peine. Les défenses tiennent — à peine. Et les Patriot interceptent les missiles — mais il y a plus de missiles qu’il n’y a de Patriot.
Donc en conclusion: l’Ukraine a reçu plus de Patriot, ce qui est une bonne chose. Mais cela ne résout pas les problèmes fondamentaux de la guerre. Le combat à Pokrovsk continue. La stagnation territoriale russe continue. Et le besoin désespéré d’une solution diplomatique devient de plus en plus évident, même si aucun des acteurs n’est prêt à l’admettre.
Les Patriot arrivent. Mais elles arrivent trop tard, en trop petit nombre, et dans un contexte où les armes sophistiquées ne peuvent plus suffire.
Encadré de transparence du chroniqueur
    Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation des dynamiques militaires, technologiques et logistiques qui façonnent les conflits modernes. Mon travail consiste à décortiquer comment l’armement — même sophistiqué — interagit avec les réalités de terrain brutes qui définissent le succès ou l’échec en guerre.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel. Je prétends à la lucidité analytique, à la compréhension rigoureuse de ce que des systèmes Patriot signifient vraiment quand ils arrivent en petits nombres face à des défis qui les dépassent.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles proviennent exclusivement de sources vérifiables datées de novembre 2025:
Sources primaires: déclarations officielles du président Volodymyr Zelensky des 2-3 novembre 2025 rapportées par Reuters, CNN, BBC, Al Jazeera, Associated Press, Kyiv Independent, Pravda Ukraine; rapport de la force aérienne ukrainienne du 3 novembre cité par Al Jazeera du 4 novembre; engagement de l’Allemagne du ministère de la Défense cité par Kyiv Independent du 1er novembre; déclarations du ministère russe de la Défense citées par Reuters du 3 novembre.
Sources secondaires d’analyse: New York Times mai 2025; Kyiv Independent novembre 2025; BD-Pratidin 4 novembre 2025; CBC 3 novembre 2025; Radio Free Europe 3 novembre 2025; BBC 1er novembre 2025; Ukrainska Pravda 2 novembre 2025.
Toute modification des chiffres de Patriot, nouvelles livraisons ou changements stratégiques sera reflétée si de nouvelles informations officielles sont publiées après le 4 novembre 2025.