Chronique : Black Spark frappe au cœur, l’Ukraine détruit le système d’armes le plus meurtrier de la Russie
Auteur: Maxime Marquette
4 novembre 2025, nuit: destruction d’un véhicule de transport Iskander 9T250 à Ovsyannikovo
Selon le Commandement des opérations spéciales de l’Ukraine rapporté le 5 novembre via Telegram: «En tant que résultat des actions conjointes d’une unité des Forces spéciales et du mouvement de résistance Chornaya Iskra, un véhicule de transport et de chargement pour le système de missiles balistiques Iskander a été frappé». Le lieu exact: près du village d’Ovsyannikovo dans la région de Kursk en Fédération de Russie. Kursk! C’est profondément en territoire russe. C’est le 9T250 — un véhicule de 43 tonnes conçu spécifiquement pour transporter, charger et préparer les missiles Iskander pour le lancement selon les spécifications militaires citées par Army Recognition du 4 novembre.
Et voici ce qui tue vraiment: ce véhicule était le système logistique critiquement essentiel de la brigade russe. Chaque brigade Iskander possède seulement deux à quatre de ces véhicules 9T250 selon les données de Defense Intelligence. Donc en détruire un? C’est vraiment une perte. «Ce véhicule était utilisé pour transporter, charger et préparer les missiles destinés à être lancés contre le territoire ukrainien» déclare le Commandement des opérations spéciales. Les missiles qui ont massacré des civils. Les missiles qui ont visé les hôpitaux. Les missiles qui ont tué les enfants en Ukraine. Et maintenant, ce système est détruit.
Même jour: destruction du radar 1L122 «Garmon» à Nyzhnii Reutets
Et en même temps — coordonné avec précision — les Forces spéciales et Black Spark frappent une deuxième cible: un radar 1L122 «Garmon» stationnaire près du village de Nyzhnii Reutets selon Ukrinform et Charter97 du 4 novembre. «Le petit radar était conçu pour détecter et suivre les cibles aériennes et fournir les données de ciblage pour les systèmes de défense aérienne russes» déclare le Commandement des opérations spéciales.
C’est stratégiquement important parce que ce radar était l’œil de la défense aérienne russe dans le secteur. Le détruire? Cela crée un trou dans la couverture défensive russe. Cela rend plus difficile pour les Russes de voir venir les frappes ukrainiennes. C’est la stratégie totale: détruire non seulement les armes offensives russes (l’Iskander), mais aussi les systèmes défensifs qui les protègent (le radar).
5 novembre 2025: annonce officielle et confirmation de perte de capacité de rechargement
Le 5 novembre, le Commandement des opérations spéciales confirme officiellement sur Telegram et Telegram les deux destructions selon Kyiv Independent et Kyiv Post du 5 novembre. «Les Forces spéciales continuent à infliger des mille coups à l’ennemi, rapprochant son effondrement opérationnel et stratégique» déclare le Commandement. «Mille coups». Cette phrase. C’est la stratégie. Ce n’est pas une bataille spectaculaire. C’est une attrition constante. C’est le papier de verre sur l’acier. Graduellement, complètement, implacablement.
Et l’importance de ce véhicule de rechargement? Un 9T250 détruit signifie qu’une brigade entière perd sa capacité de recharger ses missiles rapidement selon les analystes militaires cités par United24Media du 4 novembre. Une brigade Iskander typique comprend 12 à 16 lanceurs avec 2 à 4 véhicules de rechargement. Donc perdre ne serait-ce qu’un seul 9T250? C’est réduire drastiquement la capacité de tir de volée de la brigade. La brigade peut encore tirer occasionnellement, mais pas rapidement. Pas en succession. Les Russes perdent la capacité à répondre rapidement.
Black Spark: le partenaire russe qui aide l’Ukraine à frapper la Russie
Et voilà ce qui est remarquable: Chornaya Iskra — Black Spark — c’est un mouvement de partisans russes qui combattent Poutine de l’intérieur selon le rapport confirmé par le Commandement des opérations spéciales. Ce ne sont pas des Ukrainiens qui frappent. Ce sont des Russes qui frappent les forces russes. Russes contre Poutine. Et en travaillant avec les Forces spéciales ukrainiennes, Black Spark fournit l’intelligence de lieu, le guidage sur le terrain, la connaissance locale des positions de sécurité russe.
C’est une alliance contre-nature — des Ukrainiens et des Russes se battant ensemble contre la machine de guerre du Kremlin. Et cela signifie quelque chose de profond: même les Russes savent que Poutine les menace. Même les dissidents russes préfèrent travailler avec l’Ukraine plutôt que de supporter Poutine.
Le contexte de la frappe: deux mois de ciblage des systèmes Iskander
Selon les rapports antérieurs, en août 2025, les Forces spéciales ukrainiennes ont détruit un lanceur Iskander complet et cinq véhicules 9T250 dans la région de Kursk selon Army Recognition du 4 novembre. C’était en août. Et maintenant, en novembre — octobre — c’est le deuxième 9T250 destruction majeure. C’est une campagne soutenue pour éradiquer la capacité d’Iskander russe.
Contexte historique: l'Iskander comme arme de terreur civile
Depuis 2022: 1 000+ frappes à l’Iskander contre les villes ukrainiennes
Depuis l’invasion en février 2022, la Russie a tiré plus de 1 000 missiles Iskander contre l’Ukraine selon l’analyse militaire de l’Ukraine citée par Army Recognition du 4 novembre. Un millier. Ces missiles ont visé délibérément les civils — les écoles, les hôpitaux, les marchés, les immeubles résidentiels. Le 24 mai 2025, la Russie a tiré neuf missiles Iskander vers Kyiv — neuf! — tuant des civils innocents selon le rapport du 4 novembre.
En septembre 2025, de grandes salves d’Iskander ont été rapportées visent à nouveau les villes ukrainiennes. C’est systématique. C’est ciblé. C’est pourquoi pour l’Ukraine, chaque Iskander détruit, c’est des centaines de vies civiles sauvées dans le futur.
L’arme la plus meurtrière: le 9M723 qui porte jusqu’à 700 kilogrammes de charge utile
L’Iskander-M — classification OTAN SS-26 « Stone » — peut parcourir 500 kilomètres portant une charge utile de jusqu’à 700 kilogrammes selon les spécifications techniques citées par Army Recognition. 700 kilogrammes! C’est une tonne presque entière d’explosifs volant à Mach 6-7 — six à sept fois la vitesse du son. Et c’est quasi-impossible à intercepter une fois lancé.
Le système de guidage combine la navigation inertielle avec GLONASS (le GPS russe) et une tête de recherche optionnelle pour une précision de 10 à 30 mètres. Dix à trente mètres. C’est assez précis pour viser une école. Assez précis pour tuer délibérément des civils. C’est pour cela que l’Ukraine doit les éliminer à la source — en détruisant les lanceurs et les systèmes de soutien.
La production russe en augmentation: 66% de plus en 2024, 600+ Iskander en stock
Selon les estimations du renseignement militaire ukrainien (HUR) citées par Kyiv Independent du 5 novembre: la production russe de missiles Iskander-M a augmenté de 66% en 2024. La Russie possède actuellement environ 600 Iskander-M et plus de 100 Kinzhal dans ses arsenaux. Six cents! Et elle en produit plus vite que jamais.
Mais chaque lanceur détruit ralentit le rythme de frappe russe. Si une brigade ne peut charger les missiles que lentement sans ses véhicules de rechargement, alors elle tire moins rapidement. Elle ne peut pas répondre aux demandes de frappe urgentes du commandement russe. C’est la stratégie d’Ukraine: pas arrêter complètement la Russie, mais l’affaiblir. La ralentir. L’exaspérer.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
L’ampleur réelle de la coopération Ukraine-Black Spark: combien d’opérations conjointes?
Aucune confirmation officielle n’a été fournie sur le nombre total d’opérations conjointes menées par les Forces spéciales ukrainiennes et Black Spark selon les sources disponibles. Les rapports mentionnent cette opération du 4-5 novembre comme un exemple, mais combien d’autres ont eu lieu? Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que Black Spark et les Forces spéciales opèrent régulièrement ensemble, frappant des dizaines de cibles russes à chaque cycle. Aucune confirmation. Mais les patterns suggèrent une opération bien organisée et coordonnée.
La vulnérabilité stratégique russe: pourquoi les brigades Iskander sont-elles aussi exposées?
Selon des sources anonymes citées par les analystes militaires: les brigades Iskander russes sont souvent positionnées trop près des lignes frontales, ce qui les rend accessibles aux opérations spéciales ukrainiennes. Aucune confirmation officielle russe ne reconnaît cette vulnérabilité, mais les pertes croissantes suggèrent que la Russie n’a pas suffisamment distancié ses systèmes Iskander des positions contrôlées par l’Ukraine.
Les futures frappes: autres véhicules 9T250 en danger?
Les enquêteurs militaires explorent la possibilité qu’il existe d’autres véhicules 9T250 dans la région de Kursk qui pourraient être ciblés dans les prochaines semaines. Aucune confirmation de futures opérations. Mais si le modèle continue, d’autres destructeurs d’Iskander pourraient suivre très bientôt. L’Ukraine a trouvé le point faible russe et elle l’exploite.
Analyse contextuelle: les implications de cette destruction
La dégradation progressive de la capacité de tir russe en volée
Avec la destruction de ce 9T250, la brigade russe affectée perd environ 25-50% de sa capacité de rechargement rapide selon les analystes militaires cités par United24Media du 4 novembre. Cela signifie que la brigade peut toujours tirer ses deux missiles depuis chaque lanceur initial, mais ensuite doit attendre — longtemps — pour recharger. Les Russes perdent la capacité à riposter rapidement quand les Ukrainiens attaquent. Ils perdent la flexibilité tactique.
Et si cette campagne continue — si deux autres 9T250 sont détruits dans les prochains mois — alors une brigade entière pourrait être complètement neutralisée du point de vue du rechargement rapide selon les projections des analystes. La brigade existerait toujours techniquement, mais serait tactiquement inefficace. Une dent creuse dans l’arsenal russe.
L’importance du radar 1L122: la défense aérienne aveuglée
La destruction du radar 1L122 «Garmon» crée un trou dans la couverture de défense aérienne russe de la région selon les analystes de défense cités par Ukrinform du 4 novembre. Sans ce radar, les unités de défense aérienne russes deviennent partiellement aveugles — elles ne peuvent pas détecter les cibles aériennes aussi efficacement. Cela signifie que dans ce secteur, les drones ukrainiens et d’autres systèmes aériens ukrainiens pourraient opérer plus librement.
L’alliance Ukraine-Black Spark: la force de la coalition interne-externe
Selon les experts en opérations spéciales cités par United24Media: la coopération entre les Forces spéciales ukrainiennes et Black Spark crée un avantage stratégique unique. Les Forces spéciales ukrainiennes apportent la capacité opérationnelle et les ressources. Black Spark apporte le renseignement local, la compréhension des positions de défense russe, et l’accès à l’intérieur du système russe. C’est une combinaison mortelle pour la Russie.
Éditorial: réflexion sur l'asymétrie transformée
Note: cette section présente une interprétation basée sur les tendances observées
Je regarde cette opération du 4-5 novembre et je réalise quelque chose de fondamental: l’Ukraine a commencé à transformer l’asymétrie en sa faveur. Elle ne peut pas égaler la Russie en nombre. Elle ne peut pas tirer autant de missiles. Mais elle peut faire quelque chose que la Russie ne peut pas faire: opérer deep derrière les lignes ennemies avec des partenaires qui haïssent aussi Poutine. Et c’est une arme infiniment plus puissante.
Chaque Iskander détruit coûte entre 3 et 4 millions de dollars selon les estimations du prix selon Army Recognition du 4 novembre. Trois à quatre millions. Et à quel prix l’Ukraine a-t-elle détruit celui-ci? Probablement quelques dizaines de milliers de dollars en opérations spéciales. L’asymétrie économique devient insupportable pour la Russie.
Le sens plus profond: quand même les Russes refusent Poutine
Et il y a quelque chose de plus profond encore. Black Spark — des Russes qui se battent contre la Russie — représentent la fissure fondamentale dans le système poutinien. Si même les Russes préfèrent coopérer avec l’Ukraine plutôt que de supporter Poutine, cela signifie que le Kremlin a perdu même sa propre légitimité interne. Des partisans russes tuent l’armée russe. Des Russes aident l’Ukraine. C’est le signe avant-coureur d’un effondrement systémique.
La Russie ne peut pas gagner une guerre quand elle doit aussi combattre ses propres citoyens. C’est une loi de la guerre aussi ancienne que la guerre elle-même. Et maintenant, cette réalité devient brutalement claire en Ukraine.
L’avenir: vers une saturation des capacités destructrices russes
Si cette campagne continue au rythme actuel — quelques Iskander détruits par mois — alors d’ici la fin de 2026, la Russie pourrait perdre 15-20% de sa capacité d’Iskander opérationnelle selon les projections basées sur les taux actuels de perte. Quinze à vingt pour cent! C’est significatif. Ce n’est pas une destruction complète, mais c’est une dégradation qui affecte les opérations tactiques.
Conclusion
4 novembre 2025. Ukraine frappe. Un véhicule Iskander détruit. Un radar pulvérisé. Et dans l’ombre derrière ces coups: Black Spark — des partisans russes qui refusent Poutine. C’est le moment où la guerre change. Pas spectatculairement, pas avec une bataille massive, mais graduellement, coup par coup. La Russie perd sa capacité à projeter sa puissance de feu aussi rapidement qu’elle l’avait prévu. Elle perd aussi la légitimité — même ses propres citoyens la combattent maintenant. Et chaque Iskander détruit représente des centaines de civils ukrainiens qui vivront. Des familles sauvées. Des maisons préservées.
C’est une guerre d’attrition transformée en avantage ukrainien par la tactique, la technologie et — surtout — par l’alliance avec ceux qui refusent Poutine. Et c’est peut-être plus puissant que n’importe quelle victoire tactique.
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: déclaration officielle du Commandement des opérations spéciales de l’Ukraine publiée sur Telegram le 5 novembre 2025; rapport de Ukrinform du 4 novembre 2025; communiqué officiel de Charter97 du 4 novembre 2025; rapport des Forces aériennes de l’Ukraine du 4 novembre 2025 concernant les attaques Iskander simultanées.
Sources secondaires: Kyiv Independent 5 novembre 2025; Kyiv Post 5 novembre 2025; United24Media 4 novembre 2025; Army Recognition 4 novembre 2025; RBC Ukraine (News Ukraine) 3-4 novembre 2025; Yahoo News 5 novembre 2025 (republication de Kyiv Independent); Modern Engineering Marvels 29 septembre 2025 (analyse détaillée des destructions antérieures d’août 2025); sources militaires analysées par Defence Intelligence rapportées dans les médias du 4-5 novembre 2025.
Les données statistiques sur les capacités Iskander, les coûts de production (3-4 millions par missile), les spécifications techniques (portée 500km, charge utile 700kg, vitesse Mach 6-7), et les estimations d’arsenal russe (600 Iskander-M, 100+ Kinzhal) proviennent de sources officielles de défense et d’agences de renseignement internationales citées par les médias spécialisés en septembre-novembre 2025.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter ces faits, de les contextualiser dans le cadre des dynamiques géopolitiques et militaires du conflit russo-ukrainien, et de leur donner un sens cohérent dans le grand récit de la guerre asymétrique contemporaine. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue des opérations spéciales militaires, des stratégies d’attrition, et des mouvements de résistance interne en Russie.
Toute évolution ultérieure de la situation concernant les opérations spéciales conjointes Ukraine-Black Spark ou les destructions de systèmes Iskander pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles majeures concernant ces opérations ou les pertes russes supplémentaires sont publiées, garantissant ainsi la pertinence et l’actualité de l’analyse proposée.