Chronique : Ukraine vise le cœur énergétique russe, Oryol frappée deux fois en cinq jours
Auteur: Maxime Marquette
31 octobre 2025, nuit: première frappe aux missiles Neptune sur l’Oryol TPP
Le 31 octobre 2025 en fin de nuit, la Marine ukrainienne confirme officiellement sur Telegram: «Les forces armées ont utilisé des missiles de croisière Neptune domestiques pour frapper la centrale thermique d’Oryol (TPP) et la sous-station électrique de Novobryansk» selon Kyiv Independent et Euromaidanpress du 4-5 novembre. Les missiles Neptune — ces armes qui ont coulé le Moskva en 2022 — volent à plus de 900 kilomètres de portée avec une précision de 5 à 10 mètres selon les spécifications militaires citées par Kyiv Independent.
Et voilà ce qui se passe: selon l’analyse OSINT d’Astra Telegram channel du 4 novembre: les missiles Neptune ont directement frappé l’appareillage haute tension (ODU — l’équipement qui reçoit, distribue et transmet l’électricité des générateurs aux lignes de transmission) de la centrale d’Oryol. L’impact est catastrophique. «Après la première frappe, l’électricité est coupée dans tout Oryol» selon la vidéo de surveillance analysée par Astra. Le gouverneur Andrey Klychkov admets à contrecœur que «des dommages à l’équipement d’alimentation électrique» ont été causés, mais nie l’implication de missiles — une tactique russe classique de minimisation.
Mais les vidéos de résidents parlent d’elles-mêmes. Les enregistrements capturés par des habitants montrent «deux impacts directs sur la centrale, avec des explosions massives» selon Astra du 4 novembre. Ce ne sont pas des «éléments de drones interceptés» comme le prétend Klychkov. C’est une frappe de missile de précision contre une cible critique.
5 novembre 2025, nuit: deuxième frappe, cette fois par drones-missiles
Exactement cinq jours plus tard, le 5 novembre en fin de nuit, les explosions résonnent à nouveau à Oryol. «Plusieurs explosions puissantes ont été enregistrées dans la ville» rapporte Astra du 5 novembre. Et selon Ukrinform du 5 novembre: «Le Centre de Lutte contre la Désinformation rapporte que la centrale thermique d’Oryol est en très mauvais état».
Cette fois, les attaquants utilisent des drones-missiles — soit des drones tactiques armés, soit des véhicules aériens autonomes volant bas pour éviter les défenses aériennes selon l’analyse d’Astra. Le gouverneur Klychkov prétend que «deux drones ont été abattus» et que «des débris ont endommagé sept maisons privées et les fenêtres d’un immeuble d’appartements» — une dénégation classique russe qui rejette la responsabilité sur les débris plutôt que sur la frappe directe.
Mais voilà la vérité révélée par les données OSINT: «Les deux vidéos filmées par les résidents capturant les explosions ont été tournées à environ 1,5 et 1,2 kilomètres respectivement de la centrale thermique d’Oryol» selon Astra du 5 novembre. «L’analyse montre que l’attaque a été menée en utilisant une arme réactive — un missile ou un drone volant» sans aucun son d’alerte aérienne ou de défense aérienne, ce qui suggère que les systèmes de défense russes n’ont rien arrêté.
La cible stratégique: la plus grande centrale thermique d’Oryol qui alimente 330+ mégawatts
L’Oryol Thermal Power Plant (TPP) n’est pas une installation ordinaire. C’est la plus grande source d’électricité et de chauffage de l’oblast d’Oryol, avec une capacité électrique d’au moins 330 mégawatts selon les données techniques citées par Kyiv Independent du 4 novembre. C’est détenu par RIR Energo, l’une des plus grandes sociétés de génération territoriale de Russie et une division de Rosatom, la compagnie énergétique d’État russe.
Et voilà ce qui tue vraiment: «Moins d’un kilomètre de la centrale d’Oryol se trouve l’usine de défense Oreltekmash, qui fabrique des véhicules mobiles de maintenance, réparation et d’évacuation pour l’armée militaire» selon Ukrinform du 5 novembre. Les deux premières frappes? Elles visaient à neutraliser le cœur énergétique russe ET à préparer le terrain pour les opérations contre l’usine de défense adjacente.
Attaques simultanées: Vladimir aussi frappée le même jour
Et pendant que Oryol brûle, le 5 novembre, des drones frappent aussi l’infrastructure énergétique dans la banlieue de Vladimir selon les gouverneurs cités par Ukrinform et Reuters du 5 novembre. Le gouverneur Aleksandr Avdeyev reconnaît que «l’énergie infrastructure a été attaquée dans la banlieue de Vladimir».
Selon l’analyse OSINT d’Astra: la frappe a ciblé la sous-station «Vladimir» 750-kV à Energetik — l’une des plus grandes plaques tournantes énergétiques de la région, avec une capacité installée de 4 010 MVA selon United24Media du 5 novembre. Cette sous-station transmet l’électricité de plusieurs centrales nucléaires et thermiques majeures — incluant les stations de Smolensk, Kostroma, et Ryazan — vers Moscou et la Russie centrale.
Les vidéos de résidents montrent des feux et de la fumée montant du site selon United24Media du 5 novembre. C’est dévastateur parce que une sous-station 750-kV est l’une des artères critiques du réseau électrique russe. La détruire? C’est bloquer le sang électrique de la Russie centrale.
Les chiffres de défense aérienne russe: 40 drones abattus — mais qui vérifie?
Le Ministère de la Défense russe affirme que «40 drones d’aéronefs ont été abattus» selon son communiqué du 5 novembre. 11 sur Voronezh, 8 sur Rostov, 6 sur Kursk, 5 sur Bryansk, 2 sur Belgorod, 2 sur Oryol, et 5 sur la Crimée occupée. Quarante drones! Mais remarque le détail: Vladimir n’est pas mentionné dans le rapport russe — bien que le gouverneur reconnaisse une attaque. «Kyiv Independent n’a pas pu vérifier ces rapports au moment de publication» selon leur rapport du 5 novembre.
Contexte historique: trois mois d'escalade énergétique croisée
Août-septembre 2025: la Russie massacre l’infrastructure énergétique ukrainienne
Depuis août 2025, la Russie a lancé une campagne systématique de destruction de l’infrastructure énergétique ukrainienne selon les rapports du gouvernement ukrainien et de l’OSCE. Centrales thermiques. Substations. Lignes de transmission. Tout a été ciblé. Le 30 octobre, la Russie lance une vague massive de missiles et de drones contre l’Ukraine selon Kyiv Independent du 1er novembre. «La Russie a frappé plusieurs centrales thermiques à travers le pays» selon DTEK, la plus grande compagnie énergétique privée d’Ukraine.
Le Président Zelenskyy dénonce le 30 octobre: «L’assaut de la Russie sur les installations énergétiques ukrainiennes est exclusivement de la terreur». Et il a raison. Il n’y a aucune valeur militaire à détruire les centrales électriques qui alimentent les écoles, les hôpitaux, les civils. C’est de la terreur pure. C’est du massacre démographique électrique.
Octobre 2025: l’Ukraine riposte en frappant les centrales russes
Et puis l’Ukraine riposte. Pas comme la Russie. Pas contre les civils. Mais contre l’infrastructure énergétique qui alimente la machine de guerre russe. Le 31 octobre, la Marine ukrainienne frappe Oryol avec les Neptune. Et quelques heures plus tard ou le même jour, d’autres installations énergétiques russes sont touchées: la sous-station de Novobryansk en Bryansk Oblast, la raffinerie Novo-Yaroslavsky en Yaroslavl Oblast selon Kyiv Independent du 4 novembre.
C’est une escalade visible: Ukraine riposte à destruction russe par destruction russe, mais ciblée stratégiquement contre les installations militaires-énergétiques, pas contre les civils. C’est une distinction morale massive.
La stratégie du «non-militaire»: l’énergie qui meurt devant une nation
Ce qui est intéressant c’est que la Russie détruit délibérément l’infrastructure civile ukrainienne — écoles, hôpitaux, appartements résidentiels. Mais l’Ukraine cible des installations de production énergétique qui supportent l’industrie militaire russe — des centrales thermiques qui fournissent l’énergie aux usines qui construisent les chars, les missiles, l’équipement militaire. C’est la différence entre la stratégie russe (terroriser les civils) et la stratégie ukrainienne (affaiblir la capacité militaire).
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
La réelle capacité de défense aérienne russe: elle fonctionne-t-elle vraiment?
Les rapports russes affirment que 40 drones ont été abattus la nuit du 5 novembre. Mais aucune confirmation indépendante n’existe. Et si les systèmes anti-drones russes fonctionnaient réellement aussi bien qu’annoncé, comment les frappes auraient-elles atteint les objectifs aussi précisément? Les enquêteurs explorent la possibilité que la Russie exagère massivement ses défenses réussies pour sauver la face publique. Aucune confirmation officielle sur l’efficacité réelle.
Combien de frappes réussies par rapport aux frappes échouées?
Aucune confirmation officielle de la Russie sur le nombre réel de drones ukrainiens qui ont pénétré le système de défense et qui ont frappé les cibles. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que le taux de réussite ukrainien soit bien plus élevé que ne l’admettent les autorités russes — peut-être 50-70% de pénétration avec des frappes réussies? Aucune confirmation. Mais les images satellite de destruction suggèrent une taux bien plus élevé que les 2-3% que la Russie admet habituellement.
Les futurs objectifs: combien d’autres centrales thermiques russes seront frappées?
Aucune annonce officielle ukrainienne sur les futurs objectifs énergétiques russes. Mais les enquêteurs militaires explorent la possibilité qu’Ukraine développe une campagne systématique similaire à celle que la Russie menée depuis août 2025 — frapper progressivement chaque centrale thermique et sous-station majeure russe. Si ce modèle continue, l’infrastructure énergétique russe pourrait être partiellement neutralisée dans les prochains mois.
Analyse contextuelle: les implications stratégiques de cibler l'énergie
L’énergie comme vulnérabilité stratégique: pourquoi Oryol importo stratégiquement
L’Oryol TPP fournit 330+ mégawatts à la région selon les données citées par Kyiv Independent. À titre de comparaison, c’est suffisant pour alimenter environ 250 000 à 300 000 foyers russes selon les estimations de consommation énergétique. Mais plus important: c’est l’énergie qui alimente les usines de défense adjacentes, y compris Oreltekmash qui fabrique des véhicules de maintenance militaire.
Donc en frappant Oryol, l’Ukraine fait deux choses: elle prive les civils russes d’électricité et de chauffage — créant ainsi une pression sociale interne — ET elle neutralise temporairement la capacité de production des installations militaires selon l’analyse de United24Media du 5 novembre.
La Vladimirskaya 750-kV: le cœur du réseau électrique russe central
La sous-station «Vladimir» transmet l’électricité de plusieurs centrales nucléaires et thermiques majeures — incluant Smolensk (capacité: 4 000 MW), Kostroma (3 000 MW), Ryazan (3 000 MW) — vers Moscou et la Russie centrale selon United24Media du 5 novembre. C’est l’une des trois ou quatre plaques tournantes critiques du réseau électrique russe.
La frapper signifie que «potentiellement des millions de Russes auraient pu connaître des coupures de courant en cascade» selon les analystes de défense cités par United24Media. Les gouverneurs russes nient les dégâts, affirmant que «tous les systèmes vitaux fonctionnent normalement». Mais les vidéos des résidents montrent clairement des explosions et des feux.
Le calcul asymétrique: l’énergie comme coût de guerre multiplié
Selon les analystes militaires: chaque centrale thermique russe frappe coûte à l’Ukraine probablement 500 000 à 2 millions de dollars en missiles/drones Neptune selon les estimations citées par Army Recognition. Mais une centrale thermique de 330 MW reconstruction coûterait à la Russie potentiellement 200-500 millions de dollars et prendrait 2-3 ans selon les standards de construction russe.
L’asymétrie économique devient stupéfiante: 2 millions de dollars d’attaque causent 300-500 millions de dollars de dégâts à reconstruire. C’est un retour sur investissement de 150-250 pour 1. Aucune guerre d’attrition conventionnelle n’offre une telle asymétrie favorable.
Éditorial: réflexion sur le tournant énergétique
Note: cette section présente une interprétation basée sur les tendances observées et l’analyse stratégique
Je regarde ces deux frappes — le 31 octobre et le 5 novembre — et je réalise que quelque chose de fondamental a changé dans cette guerre. L’Ukraine ne se défend plus seulement. Elle contre-attaque maintenant. Elle retourne les armes de la Russie contre elle-même. La Russie massacre l’énergie ukrainienne? L’Ukraine vise maintenant l’énergie russe. Systématiquement. Stratégiquement. Sans pitié.
Et c’est important parce que l’énergie est l’une des quelques vulnérabilités vraies de la Russie. La Russie ne peut pas facilement remplacer ses centrales thermiques. Elle ne peut pas construire de nouvelles sous-stations rapidement. Et surtout — surtout — l’énergie n’est pas militaire. C’est civile. Ce qui signifie que quand vous frappez l’énergie, vous frappe l’économie entière. L’industrie s’arrête. Les civils gèlent. La pression monte.
Le message aux civils russes: bienvenue à la guerre
Et voilà ce qui est psychologiquement brutal: pour la première fois, les civils russes commencent à sentir les conséquences de la guerre de Poutine. Pas directement bombardés — pas comme les civils ukrainiens — mais ressentant les coupures de courant, les rationnements énergétiques, les troubles logistiques. C’est un message qui hurle: «Votre gouvernement a choisi cette guerre, et maintenant vous la payez aussi.»
Et cela crée une fracture interne potentiellement plus dévastatrice que n’importe quelle frappe militaire. Parce que les civils russes commencent à réaliser que leurs sacrifices ne mènent nulle part. Qu’après trois ans, la Russie perd. Qu’après trois ans, la Russie doit se défendre sur son propre territoire. Qu’après trois ans, ses propres villes sont sous attaque.
L’escalade inévitable: vers une destruction réciproque d’infrastructure?
Je projette à partir de ces tendances: si cette guerre continue, les deux camps vont progressivement détruire toute l’infrastructure énergétique du pays opposé. L’Ukraine frappera chaque centrale russe. La Russie frappera chaque centrale ukrainienne. Et dans 2-3 ans, les deux pays auront une infrastructure énergétique partiellement détruite, nécessitant une décennie de reconstruction.
C’est la logique destructrice de cette forme de guerre moderne: quand la victoire militaire devient impossible, on tourne vers l’attrition économique. Et l’attrition économique — c’est l’infrastructure. C’est l’énergie. C’est la survie.
Conclusion
31 octobre. 5 novembre. Cinq jours. Deux frappes. Une centrale thermique qui brûle deux fois. Une sous-station qui explose. Et une Russie qui commence enfin à comprendre ce que l’Ukraine endure depuis trois ans. Ce qui est remarquable c’est la transformation stratégique: l’Ukraine n’est plus la victime passive. Elle est devenue l’agresseur énergétique actif. Elle frappe. Elle vise. Elle atteint.
Et ce qui vient ensuite? Potentiellement une escalade désastreuse où les deux pays détruisent progressivement l’infrastructure énergétique l’un de l’autre jusqu’à ce que personne n’ait d’électricité. C’est la logique finale du conflit. C’est l’apocalypse énergétique.
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: déclaration officielle de la Marine ukrainienne publiée le 4 novembre 2025 confirmant les frappes aux missiles Neptune du 31 octobre sur Oryol TPP et la sous-station de Novobryansk; rapports du gouverneur Andrey Klychkov d’Oryol Oblast du 31 octobre et 5 novembre sur Telegram; rapport du gouverneur Aleksandr Avdeyev de Vladimir Oblast du 5 novembre sur Telegram; communiqué du Ministère de la Défense russe du 5 novembre rapportant 40 drones abattus; rapport du Centre de Lutte contre la Désinformation du 5 novembre cité par Ukrinform.
Sources secondaires: Kyiv Independent 4-5 novembre 2025; Euromaidanpress 5 novembre 2025; Ukrinform 4-5 novembre 2025; Ukrainska Pravda 4-5 novembre 2025; United24Media 4-5 novembre 2025; Astra Telegram channel analysis 4-5 novembre 2025 (OSINT); Reuters 5 novembre 2025; LIGA.net 4-5 novembre 2025; Komersant (Ukraine edition) 5 novembre 2025; Kyiv Post 5 novembre 2025; Yahoo News 5 novembre 2025 (republication Reuters); Army Recognition analyses de capacités énergétiques.
Les données techniques sur les capacités des centrales (330 MW Oryol TPP, 4 010 MVA Vladimir substation, centrales nucléaires alimentées 4 000-3 000 MW) proviennent de sources officielles russes et d’agences de surveillance énergétique. Les spécifications sur les missiles Neptune (portée 300-900 km, précision 5-10 mètres) proviennent d’analyses militaires officielles ukrainiennes.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter ces faits, de les contextualiser dans le cadre de la stratégie énergétique et de la guerre d’attrition en cours, et de leur donner un sens cohérent dans le grand récit de l’escalade militaire contemporaine. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue des campagnes d’attaques sur infrastructure énergétique en Ukraine et en Russie.
Toute évolution ultérieure de la situation concernant les attaques ukrainiennes sur l’infrastructure énergétique russe ou les ripostes russes pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles majeures concernant les dégâts réels, les destructions confirmées, ou les futures campagnes énergétiques sont publiées après le 5 novembre 2025, garantissant ainsi la pertinence et l’actualité de l’analyse proposée.