Chronique : Belgique en alerte: réunion d’urgence après les drones qui ferment les aéroports et narguent l’OTAN
Auteur: Maxime Marquette
4 novembre 2025, 20h: fermeture soudaine de l’aéroport de Bruxelles après détection de trois drones
Selon Skeyes, le service de contrôle aérien belge, et Brussels Airport: l’aéroport de Bruxelles a été fermé à 20h (1900 GMT) le 4 novembre après la détection de trois drones volant au-dessus de son périmètre selon Reuters, Al Jazeera, Brussels Times et une dizaine d’autres sources. Tous les décollages et atterrissages ont été immédiatement suspendus pour des raisons de sécurité. Des avions Ryanair, Emirates, DHL et autres ont été détournés vers Maastricht, Cologne et même Amsterdam-Schiphol.
L’aéroport a rouvert brièvement à 21h30, mais a dû fermer à nouveau à 22h après qu’au moins un drone soit réapparu selon Brussels Times et Reuters. Les vols n’ont repris définitivement qu’à 23h15. Mais le mal était fait: cinquante-quatre vols annulés au total — vingt-huit annulations le soir même (douze départs, seize arrivées) plus d’autres le lendemain matin, quarante et un vols détournés selon Euronews et Brussels Airport.
Et les passagers? Environ quatre cents à cinq cents personnes ont passé la nuit à l’aéroport — l’opérateur a installé des lits, distribué de l’eau et des collations selon Euronews et Brussels Times. C’est la première fois dans l’histoire que l’aéroport de Bruxelles est fermé à cause de drones selon Brussels Times et plusieurs autres sources.
Simultanément: fermeture des aéroports de Liège, Anvers, Ostende et Charleroi
Mais Bruxelles n’était pas seul. Selon RTBF, Brussels Times et Eurocontrol: les aéroports de Liège, Anvers, Ostende et même Charleroi ont également suspendu leurs opérations après des signalements de drones. Liège — l’un des plus grands aéroports cargo d’Europe — a fermé pendant environ vingt minutes comme mesure de précaution selon Brussels Times et Al Jazeera.
«Il n’y a pas encore de preuve d’un lien entre les signalements à Bruxelles et Liège», a déclaré Skeyes prudemment selon Brussels Times. Mais la simultanéité suggère fortement une coordination. Cinq aéroports majeurs belges affectés en une seule soirée? Ce n’est pas une coïncidence.
Weekend du 2-3 novembre: drones au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel abritant des armes nucléaires US
Et voici le contexte qui rend tout cela terrifiant: le weekend précédent, les 2-3 novembre, trois grands drones ont survolé la base aérienne de Kleine-Brogel dans le nord-est de la Belgique selon le Ministre de la Défense Theo Francken cité par CNN, Fox News, Reuters, Business Insider et multiples autres sources. Kleine-Brogel abrite des F-16 belges, bientôt des F-35, et — selon des sources largement reconnues — environ vingt à quarante têtes nucléaires américaines dans le cadre du partage nucléaire de l’OTAN.
«Ce n’était pas un simple survol, mais une mission claire avec Kleine-Brogel comme cible», a écrit Francken sur X le 3 novembre selon Business Insider et CNN. «Ils sont venus espionner, voir où sont les F-16, où sont les munitions, et d’autres éléments hautement stratégiques», a-t-il déclaré à RTBF selon CNN et Fox News.
Et voici le détail glaçant: les autorités belges ont déployé un brouilleur de drones — il n’a pas fonctionné. Ils ont envoyé un hélicoptère de police et plusieurs véhicules pour poursuivre un drone — ils l’ont perdu après plusieurs kilomètres selon Francken cité par Business Insider, CNN et Fox News. La Belgique était impuissante.
Octobre 2025: au moins quinze survols de drones au-dessus du camp d’entraînement d’Elsenborn
Et ce n’est pas nouveau. Le 3 octobre 2025, au moins quinze drones ont été repérés au-dessus du camp d’entraînement militaire d’Elsenborn près de la frontière allemande selon Reuters et Montreal CityNews. Les opérateurs n’ont jamais été identifiés.
Depuis septembre 2025, la Belgique rapporte des incursions répétées de drones au-dessus de bases militaires et d’aéroports. Et chaque fois, les autorités admettent leur incapacité à intercepter, identifier ou même dissuader ces intrus.
6 novembre 2025: convocation du Conseil national de sécurité en urgence
Résultat: le Premier ministre Bart De Wever a convoqué une réunion d’urgence du Conseil national de sécurité pour le jeudi 6 novembre au matin selon Reuters, VRT, Anadolu Agency, Euronews et multiples autres sources. Le Conseil inclut les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères.
«La récurrence des incidents liés aux drones affecte directement la sécurité de notre pays. Nous devons agir de manière calme, sérieuse et coordonnée», a écrit le Ministre de l’Intérieur Bernard Quintin sur X selon Arab News et Toronto CityNews.
Les suspects: les services de renseignement belges pointent vers la Russie
Et voici la révélation majeure: selon des sources des services de renseignement belges citées par l’agence Belga du 5 novembre et relayées par Ukrainska Pravda, Anadolu Agency et plusieurs autres médias: un État étranger, probablement la Russie, est derrière ces incursions. «Les drones volent en formations spécifiques, sous couverture d’obscurité, et à proximité d’installations critiques belges», selon Belga.
«Les services de renseignement belges ont conclu qu and une telle activité est « au-delà des capacités des amateurs »», rapporte Belga selon Ukrainska Pravda. «Les inquiétudes concernant une possible implication russe ont augmenté dans le contexte des discussions sur l’utilisation des avoirs russes gelés — dont la plupart sont détenus dans le dépositaire Euroclear basé à Bruxelles — pour soutenir l’Ukraine» selon Ukrainska Pravda.
Contexte historique: l'Europe paralysée par les drones mystérieux
Septembre-octobre 2025: vague d’incursions de drones à travers l’Europe du Nord
La Belgique n’est pas seule. En septembre 2025, les aéroports de Copenhague, Oslo et Aalborg ont été fermés temporairement après des observations de drones selon Brussels Times, DW et Al Jazeera. Munich Airport a dû suspendre ses opérations deux fois en vingt-quatre heures en octobre selon Brussels Times.
Et l’aéroport de Brandebourg à Berlin a été fermé pendant presque deux heures le 1er novembre après une observation de drone selon AP et DW. Qui était responsable? Personne ne sait. Ou personne ne dit.
Pologne et Roumanie: violations répétées de l’espace aérien par des drones russes identifiés
Et il y a les cas où l’identité est claire. Début septembre 2025, plusieurs drones russes sont entrés dans l’espace aérien polonais en une seule nuit, provoquant l’activation des forces polonaises pour intercepter selon Business Insider et Al Jazeera. La Roumanie a également rapporté des violations d’espace aérien par des drones russes ces derniers mois selon Al Jazeera.
Le pattern est clair: l’Europe de l’Est et du Nord fait face à une campagne coordonnée d’incursions de drones — certaines clairement russes, d’autres mystérieuses mais suivant le même modèle.
Le précédent de la guerre hybride russe: sabotage, désinformation, perturbation
Et ce n’est pas la première fois que la Russie utilise des tactiques hybrides contre l’Europe. En 2024-2025, l’Europe a connu une vague de sabotages mystérieux: câbles sous-marins coupés en mer Baltique, incendies dans des entrepôts d’armes destinées à l’Ukraine, cyberattaques contre des infrastructures critiques selon les analyses de plusieurs think tanks européens.
Les services de renseignement danois ont attribué certaines activités de drones à la Russie, les caractérisant comme une forme de guerre hybride visant à «appliquer une pression sur l’Europe sans franchir le seuil du conflit armé traditionnel» selon Al Jazeera citant Reuters.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
Le vrai objectif: espionnage ou simple perturbation?
Aucune confirmation officielle n’existe sur l’objectif exact de ces incursions de drones. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que les drones collectent des renseignements détaillés sur les défenses belges, les emplacements d’armes nucléaires, les procédures de sécurité aéroportuaire — ou simplement testent la capacité de réaction belge pour futures opérations. Aucune certitude. Mais Francken l’a dit clairement: «C’était clairement pour espionner».
Le lien avec Euroclear: vengeance économique russe?
Aucune confirmation officielle sur le lien entre ces incursions et la question des avoirs russes gelés à Bruxelles. Les enquêteurs politiques explorent la possibilité que la Russie cible délibérément la Belgique comme représailles pour le rôle d’Euroclear — basé à Bruxelles — qui détient environ 300 milliards de dollars d’avoirs russes gelés que l’Occident envisage d’utiliser pour l’Ukraine. Aucune preuve. Mais le timing est suspect.
La capacité réelle des drones: militaires professionnels ou technologie commerciale avancée?
Aucune confirmation sur le type exact de drones utilisés. Les enquêteurs explorent la possibilité que ces drones soient des systèmes militaires professionnels avec cryptage avancé, changement de fréquence automatique, et capacités d’évitement — bien au-delà de ce que des civils pourraient obtenir. Aucune certitude. Mais le fait qu’ils aient échappé aux brouilleurs et aux hélicoptères suggère une sophistication militaire.
Analyse contextuelle: pourquoi la Belgique est une cible parfaite
Le cœur symbolique de l’OTAN et de l’UE exposé
Selon les analystes de sécurité cités par plusieurs médias: la Belgique est une cible symbolique parfaite pour toute campagne de guerre hybride contre l’Occident. Bruxelles abrite le quartier général de l’OTAN, le siège de l’Union européenne, Euroclear qui détient les avoirs russes gelés, et plusieurs bases militaires critiques abritant des armes nucléaires américaines.
Frapper la Belgique, c’est frapper le cœur institutionnel de l’alliance occidentale. C’est envoyer le message: même au centre de l’OTAN, vous n’êtes pas en sécurité.
L’impréparation catastrophique face à la menace des drones
Et voici ce qui terrifie vraiment: la Belgique — et l’Europe en général — est complètement impréparée face aux drones. Francken l’a admis ouvertement: «Nous avons pris du retard parce que nous sommes restés immobiles pendant des années. Nous essayons de rattraper maintenant, mais cela prend du temps» selon Business Insider.
La Belgique prévoit maintenant d’acheter des systèmes de détection et de contre-drones pour 58 millions de dollars à court terme, et 580 millions de dollars à long terme selon Business Insider. Mais ces systèmes n’existent pas encore. Pendant ce temps, les drones continuent de voler.
Le précédent pour futures crises: si Bruxelles tombe, qui est sûr?
Selon les analystes: si la Russie peut paralyser les aéroports belges et survoler impunément les bases nucléaires de l’OTAN, qu’est-ce qui empêche des attaques similaires contre d’autres capitales européennes? Paris? Londres? Berlin? L’Europe découvre brutalement qu’elle n’a aucune défense crédible contre des essaims de drones sophistiqués — et que cette vulnérabilité peut être exploitée par n’importe quel acteur étatique hostile.
Éditorial: réflexion sur la souveraineté aérienne perdue
Note: cette section présente une interprétation basée sur l’observation de la guerre hybride contemporaine
Je regarde ces images — l’aéroport de Bruxelles fermé, cinq cents passagers coincés, des drones survolant des sites nucléaires — et je réalise que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de vulnérabilité. La Belgique, cœur de l’OTAN, siège de l’Union européenne, ne contrôle plus son propre ciel. Des drones mystérieux le traversent impunément. Et personne ne peut rien faire.
Et ce qui me frappe le plus, c’est l’impuissance absolue des autorités. Ils déploient des brouilleurs — ils ne fonctionnent pas. Ils envoient des hélicoptères — les drones s’échappent. Ils convoquent des réunions d’urgence — mais pour dire quoi? Que l’empereur est nu? Que l’OTAN ne peut même pas protéger son propre quartier général?
La guerre hybride comme nouvelle norme: pas de guerre, pas de paix
Et voilà ce qui est vraiment terrifiant: nous sommes dans une zone grise entre paix et guerre. La Russie — si c’est bien elle — ne déclare pas la guerre. Elle envoie simplement des drones. Elle ferme des aéroports. Elle espionnne des bases nucléaires. Elle sème le chaos. Et techniquement? Ce n’est pas un acte de guerre selon le droit international.
C’est le futur du conflit: pas de déclarations formelles, pas de tanks qui franchissent des frontières, juste des perturbations continues, de l’espionnage constant, du chaos calculé. Et l’Occident n’a aucune réponse crédible.
L’avenir: vers une militarisation du ciel européen?
Si cette crise continue — et rien n’indique qu’elle ralentira — nous allons vers une militarisation complète du ciel européen. Des systèmes anti-drones à chaque coin de rue. Des zones d’exclusion aérienne permanentes. Une surveillance totale. Tout cela parce que l’Europe a négligé pendant des années la menace des drones civils détournés en armes hybrides.
Conclusion
Jeudi 6 novembre 2025. Le Conseil national de sécurité belge se réunit en urgence. Cinquante-quatre vols annulés. Cinq cents passagers coincés. Des drones survolant des bases nucléaires. Et une question terrible qui résonne: qui contrôle vraiment le ciel au-dessus de la Belgique?
La réponse, brutale et humiliante: pas la Belgique. Pas l’OTAN. Quelqu’un d’autre — probablement la Russie — a décidé de démontrer que le cœur institutionnel de l’alliance occidentale est sans défense face à des drones qui coûtent quelques milliers de dollars. Et ce qui tue vraiment? L’Europe découvre cette vulnérabilité non pas par des exercices théoriques, mais par des fermetures d’aéroports réelles, par des passagers coincés, par l’humiliation publique d’admettre: nous ne pouvons rien faire pour arrêter cela.
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: déclarations du Ministre de la Défense belge Theo Francken sur X et à RTBF des 3-5 novembre 2025; déclaration du Ministre de l’Intérieur Bernard Quintin sur X du 5 novembre; communiqués de Brussels Airport des 4-5 novembre; rapports de Skeyes service de contrôle aérien belge du 4 novembre; convocation officielle du Conseil national de sécurité par le Premier ministre Bart De Wever pour le 6 novembre; sources des services de renseignement belges citées par l’agence Belga du 5 novembre.
Sources secondaires: Reuters 4-6 novembre 2025; Ukrainska Pravda 5 novembre 2025; Al Jazeera 5 novembre 2025; Brussels Times 4-5 novembre 2025; VRT 5 novembre 2025; Anadolu Agency 5 novembre 2025; Euronews 5-6 novembre 2025; Arab News 5 novembre 2025; Toronto CityNews 5 novembre 2025; CNN 3 novembre 2025; Fox News 3 novembre 2025; Business Insider 2-3 novembre 2025; AP/Associated Press 5 novembre 2025; DW Deutsche Welle 5 novembre 2025; Montreal CityNews 3 novembre 2025; Barrons 5 novembre 2025; RTBF rapports continus; NV.ua 5 novembre 2025; EU Live 6 novembre 2025.
Les données historiques sur les incidents de drones européens (Copenhague, Oslo, Munich septembre-octobre 2025, violations d’espace aérien polonais et roumain, sabotages mystérieux 2024-2025) proviennent de sources vérifiées et de rapports d’agences de renseignement européennes.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter ces incursions de drones dans le cadre de la guerre hybride contemporaine et de la vulnérabilité européenne face aux nouvelles menaces asymétriques, et de leur donner un sens cohérent. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue des tactiques de guerre hybride russes, de l’impréparation européenne face aux menaces de drones, et de la compréhension des implications stratégiques des violations de souveraineté aérienne.
Toute mise à jour concernant les résultats de la réunion du Conseil national de sécurité du 6 novembre, l’identification formelle des opérateurs de drones, ou de nouveaux incidents similaires pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles substantielles sont publiées après le 6 novembre 2025.