Chronique : Pokrovsk, la Russie déploie trois armées et sacrifie 200 000 hommes pour une ville fantôme
Auteur: Maxime Marquette
6 novembre 2025: la Russie déploie 170 000 soldats dans la région de Donetsk selon Zelenskyy
Selon le Président Volodymyr Zelenskyy cité par ABC News le 6 novembre 2025: «Moscou a amassé environ 170 000 soldats dans la région de Donetsk avec un focus sur Pokrovsk — un signal de l’intention du Président russe Vladimir Poutine de capturer la zone». Cent soixante-dix mille! Les troupes ukrainiennes défendant Pokrovsk sont en infériorité numérique de huit contre un selon Zelenskyy cité par ABC News et The Washington Post.
Et ce déploiement massif n’est pas nouveau. Selon l’analyste ukrainien Kostyantyn Mashovets cité dans Wikipedia sur l’offensive de Pokrovsk: au 28 juillet 2025, la Russie avait déployé entre 110 000 et 112 000 soldats sur le front de Pokrovsk. Selon Al Jazeera du 6 novembre: la Russie déploie jusqu’à 300 soldats par jour dans la ville, «en groupes de trois, en s’attendant à ce que deux soient éliminés». C’est l’aveu brutal de la stratégie russe: sacrifier des vagues d’hommes en espérant que quelques-uns survivront assez longtemps pour prendre un bâtiment, une rue, un pâté de maisons.
Visitant un poste de commandement à Dobropillia — juste au nord de Pokrovsk — cette semaine, Zelenskyy a déclaré que les forces ukrainiennes «défendent l’Ukraine et notre intégrité territoriale. C’est notre pays, c’est notre Est, et nous ferons certainement tout notre possible pour le garder ukrainien» selon ABC News et plusieurs sources.
5-6 novembre 2025: combats de rue intenses dans le centre de Pokrovsk, lignes floues
Selon l’Institute for the Study of War (ISW) cité par Euromaidan Press et Al Jazeera: des vidéos géolocalisées montrent que les forces russes sont positionnées dans les parties centrale, nord et nord-est de Pokrovsk. Le Général Valery Gerasimov a affirmé fin octobre que des milliers de soldats ukrainiens étaient encerclés près de Pokrovsk selon ABC News et Reuters. Zelenskyy a rejeté ces rapports, déclarant que les affirmations russes d’encerclement de milliers de troupes ukrainiennes sont exagérées et que Moscou «n’a pas de succès significatifs ces derniers jours» selon ABC News et The Washington Post.
Mais la situation est indéniablement terrible. Le Colonel Yevhen Lasiichuk, commandant ukrainien responsable de la défense de la ville, a déclaré via WhatsApp qu’entre 200 et 300 soldats russes étaient présents dans la ville selon NBC News. Mais l’unité de drones ukrainienne Peaky Blinders a exprimé des inquiétudes sur Telegram: «Malheureusement, tout est désastreux dans la direction de Pokrovsk. Le mouvement est si intense que les opérateurs de drones n’ont tout simplement pas le temps de lancer leurs drones» selon Al Jazeera.
Et les cartes open-source suggèrent que les forces russes occupent désormais de larges parties de Pokrovsk selon BBC, Yahoo News et plusieurs autres sources. Les deux routes d’approvisionnement clés vers Pokrovsk sont déjà sous le feu des drones russes, rendant dangereux et difficile d’amener des fournitures et menaçant également la capacité des forces ukrainiennes à se retirer selon ABC News.
Octobre 2025: infiltrations massives russes, 250 soldats puis des centaines dans la ville
Et voici comment la situation s’est dégradée si rapidement. Selon Ukrainska Pravda du 24 octobre cité dans Wikipedia: la situation à Pokrovsk s’était détériorée à un point critique. Les forces russes qui avaient été repoussées de la ville avaient réussi à y retourner vers mi-août et à établir des zones de rassemblement dans et autour de l’installation. Au moment de la publication, il y avait au moins 250 soldats russes engageant des soldats ukrainiens à l’intérieur de Pokrovsk.
Mais ce chiffre a explosé depuis. Le 29 octobre, le commandant ukrainien rapportait 200 soldats russes dans Pokrovsk. Le 6 novembre, Peaky Blinders affirme que la Russie déploie jusqu’à 300 soldats par jour dans la ville selon Al Jazeera. Le 7ème Corps aéromobile ukrainien a estimé que la Russie avait déployé environ 11 000 soldats dans la zone selon Wikipedia.
Les pertes russes: 200 000 dans la région de Donetsk, 353 000 en 2025 au total
Et voici le prix terrifiant de cette offensive. Selon l’État-major ukrainien cité par ABC News du 6 novembre: depuis le début de 2025, Moscou a perdu environ 200 000 soldats tués ou blessés dans le Donetsk, la majorité d’entre eux dans les directions de Pokrovsk et Kupiansk. Deux cent mille! La Russie ne publie pas de détails sur ses pertes, rendant difficile la confirmation indépendante de ce chiffre. Mais les estimations ukrainiennes des pertes russes ont largement correspondu aux estimations des agences de renseignement américaines et européennes depuis 2022 selon ABC News.
Et au total pour 2025? Selon le National Interest du 5 novembre citant les données du Ministère de la Défense britannique: jusqu’à présent en 2025, les forces russes ont subi environ 353 000 pertes. Trois cent cinquante-trois mille en dix mois! Le Ministère de la Défense britannique estime que le taux de pertes quotidiennes moyen de la Russie en octobre 2025 était de 1 008 soldats selon les rapports précédents.
Et spécifiquement pour Pokrovsk? Selon le Commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrsky cité dans Wikipedia: les forces russes avaient subi 15 000 pertes, dont 7 000 tués au combat, dans la direction de Pokrovsk en janvier 2025 seulement. Le Porte-parole du Groupe de Forces Khortytsia, Major Viktor Trehubov, a affirmé que les forces russes subissaient 14 000 à 15 000 pertes, dont 7 000 tués, par mois dans la direction de Pokrovsk — suggérant 45 000 pertes russes dans les trois premiers mois de 2025 selon Wikipedia.
La Russie appelle à la reddition: «Vous êtes piégés, rendez-vous pour sauver vos vies»
Et face à cette résistance acharnée, la Russie a lancé un appel désespéré. Le Ministère de la Défense russe a déclaré mercredi 5 novembre que les troupes ukrainiennes devraient se rendre pour leur propre sécurité, affirmant qu’elles étaient «piégées» par les unités russes dans une ville qui abritait autrefois environ 60 000 résidents mais est maintenant largement abandonnée et en ruines selon NBC News, Novaya Gazeta Europe et Reuters.
Le Ministère a affirmé que les soldats russes avançaient plus profondément dans Pokrovsk, déjouant de nombreuses tentatives ukrainiennes d’échapper à l’encerclement. Mais l’Ukraine a rejeté l’idée que ses forces soient encerclées. «Ils tentent de percer à travers la ville pour bloquer les routes logistiques clés», a déclaré Lasiichuk. «Nos unités des Forces de défense ont récemment effectué des débarquements aériens. Cela ne ressemble certainement pas à un encerclement» selon NBC News.
26 octobre 2025: une unité russe atteint l’extrémité ouest, plante un drapeau sur le panneau d’entrée
Et il y a eu des moments symboliques terrifiants. Selon Wikipedia citant les rapports du terrain: une unité russe a réussi à atteindre l’extrémité la plus occidentale de Pokrovsk et a planté un drapeau russe sur le panneau d’entrée de Pokrovsk le long de l’autoroute M30. Le drapeau a été détruit plus tard par un drone ukrainien. Mais l’image était capturée. Et diffusée. Et transformée en propagande russe.
Contexte historique: Pokrovsk, le nouveau Bakhmut?
Février 2024 – Novembre 2025: vingt et un mois de bataille pour une ville détruite
Revenons en arrière pour comprendre comment nous en sommes arrivés là. Selon Wikipedia et BBC: la Russie a eu ses viseurs sur Pokrovsk depuis la capture de la ville orientale d’Avdiivka en février 2024. Sa capture a privé l’Ukraine d’un bastion militaire important dans la région de Donetsk, mais il a depuis fallu 21 mois à la Russie pour avancer d’environ 40 kilomètres (25 miles) vers le nord-ouest selon BBC et Yahoo News.
Et le coût humain? Probablement bien au-dessus de 100 000 pertes selon l’analyste Phillips O’Brien du Substack Weekend Update du 1er novembre. «Le haut commandement ukrainien, qui a été précis la plupart du temps, estime qu’entre fin août 2025 et mi-octobre, les pertes russes en attaquant Pokrovsk se chiffraient à environ 14 000 tués et blessés. Et ce n’est qu’un dixième du temps que la bataille se déroule» selon O’Brien.
Août 2024 – Août 2025: l’offensive russe initiale repoussée deux fois
Et il y a eu des moments où l’Ukraine semblait avoir arrêté l’avancée russe. Le 7ème Corps d’assaut aérien ukrainien a déclaré avoir entièrement nettoyé le centre de Pokrovsk des infiltrés russes le 15 août 2025 selon Wikipedia. Au 25 août 2025, les positions russes limitées dans Pokrovsk avaient été nettoyées, et les Russes ont été repoussés vers Leontovychi.
Mais la Russie est revenue. Encore. Et encore. Parce que Poutine a décidé que Pokrovsk devait être prise — peu importe le coût. Le Président russe Vladimir Poutine a insisté sur la reddition de la ville dans le cadre d’un échange de terres et d’un accord de cessez-le-feu dont il a discuté avec le Président Donald Trump en août dernier, une demande que l’Ukraine a refusée selon Al Jazeera et analyses récentes.
Les précédents: Bakhmut neuf mois, Avdiivka six mois, Pokrovsk vingt et un mois et toujours debout
Et voici la comparaison qui tue. Bakhmut a pris neuf mois à la Russie pour la capturer — de mai 2022 à février 2023 selon les données historiques. Avdiivka a pris six mois — d’octobre 2023 à février 2024. Pokrovsk? Vingt et un mois depuis février 2024, et elle tient toujours partiellement.
La situation actuelle de Pokrovsk suit un schéma similaire à d’autres villes assiégées du Donbas comme Bakhmut en 2023 et Avdiivka en 2024. Dans les trois cas, les forces russes ont avancé sur plusieurs mois à un coût humain stupéfiant malgré une défense ukrainienne résolue selon ABC News et analyses historiques. À Bakhmut et Avdiivka, les forces ukrainiennes ont finalement été contraintes d’abandonner les villes. Pokrovsk suivra-t-elle le même chemin?
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
Le nombre réel de soldats ukrainiens encore dans Pokrovsk: 1 000, 5 000 ou 10 000?
Aucune confirmation indépendante n’existe sur le nombre exact de soldats ukrainiens toujours présents à Pokrovsk. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que plusieurs milliers de soldats ukrainiens — peut-être entre 3 000 et 7 000 — soient toujours engagés dans la défense de la ville, malgré les affirmations russes de 10 000 encerclés. Aucune certitude. Mais plusieurs brigades ukrainiennes (5ème Brigade plus un régiment selon Zelenskyy) sont confirmées opérant dans la zone.
Le vrai objectif de Poutine: Pokrovsk elle-même ou l’usure ukrainienne?
Aucune confirmation officielle sur l’objectif stratégique réel de Poutine concernant Pokrovsk. Les enquêteurs stratégiques explorent la possibilité que l’objectif principal ne soit pas tant de capturer la ville que d’user l’armée ukrainienne — forcer Kyiv à engager des réserves précieuses, détruire des brigades entières, créer une crise de moral avant d’éventuelles négociations. Aucune certitude. Mais le coût humain absurde suggère que la valeur symbolique dépasse largement la valeur stratégique réelle.
Le moment du retrait ukrainien: déjà trop tard ou encore temps?
Aucune confirmation officielle sur le timing d’un éventuel retrait ukrainien de Pokrovsk. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que l’Ukraine attende trop longtemps — risquant l’encerclement et la capture massive de troupes — ou qu’elle puisse encore retirer ses forces de manière organisée vers des lignes défensives préparées à l’ouest. Aucune certitude. Mais plusieurs analystes, dont Michael Kofman du Carnegie Endowment, plaident pour un retrait immédiat.
Analyse contextuelle: pourquoi cette bataille est une folie stratégique
Le rapport pertes/gains: 200 000 soldats pour 40 kilomètres d’avancée
Selon les analystes militaires cités par plusieurs sources: si la Russie a vraiment perdu 200 000 soldats dans la région de Donetsk en 2025 pour gagner essentiellement les 40 kilomètres entre Avdiivka et Pokrovsk plus quelques autres gains mineurs, cela représente environ 5 000 soldats perdus par kilomètre carré conquis. Cinq mille! C’est un ratio de pertes catastrophique qui ne peut être soutenu par aucune armée, même pas par la Russie.
Et la valeur stratégique de Pokrovsk elle-même? Selon l’analyste Michael Kofman du Carnegie Endowment cité par The Washington Post et plusieurs sources: «L’Ukraine devrait se retirer plutôt que de s’accrocher à une poche qui s’effondre. La situation devient de plus en plus précaire». Il note que perdre ces villes à ce stade de combat aurait un impact limité sur le paysage opérationnel plus large selon The Washington Post et BBC.
La tactique d’infiltration russe: efficace mais suicidaire
Selon Al Jazeera et plusieurs analyses militaires: la Russie semble avoir déjoué les forces ukrainiennes en ciblant les opérateurs de drones avant qu’ils ne puissent être déployés et en perturbant les routes d’approvisionnement à des jonctions critiques. Le Ministère de la Défense russe a affirmé vendredi que «les avions opérationnels et tactiques, soutenus par des drones, ont considérablement entravé la logistique de l’armée ukrainienne à Pokrovsk», affirmant avoir détruit quatre ponts sur cinq traversant la rivière Vovcha, cruciaux pour les lignes d’approvisionnement ukrainiennes vers la ville selon Al Jazeera.
Mais cette tactique d’infiltration — envoyer 300 soldats par jour en groupes de trois «en s’attendant à ce que deux soient éliminés» — est fondamentalement suicidaire. Elle génère une avancée rampante mais ne peut pas générer des percées opérationnellement significatives selon l’analyste Michael Kofman cité par BBC et Yahoo News.
Le dilemme ukrainien: tenir ou se retirer pour combattre demain?
Selon les analystes cités par The Washington Post, ABC News et plusieurs sources: l’Ukraine fait face à un choix terrible à Pokrovsk — tenir jusqu’à ce que les troupes soient encerclées et capturées, ou se retirer maintenant pour sauver les forces pour de futures batailles. «Un retrait de Pokrovsk pourrait offrir des avantages stratégiques pour les forces ukrainiennes si elles peuvent établir de nouvelles positions à proximité avant l’hiver», explique Pasi Paasikoski, analyste du Finnish Black Bird Group cité par The Washington Post.
«Abandonner le saillant raccourcirait les lignes de front ukrainiennes et améliorerait la logistique», a-t-il souligné. «Perdre ces villes à ce stade de combat aurait un impact limité sur le paysage opérationnel plus large» selon The Washington Post.
Éditorial: réflexion sur la bataille la plus absurde de cette guerre
Note: cette section présente une interprétation basée sur l’observation de l’évolution de la bataille de Pokrovsk depuis février 2024
Je regarde ces chiffres — 170 000 soldats russes déployés, 200 000 pertes dans Donetsk, 300 soldats envoyés quotidiennement dans une ville en sachant que deux sur trois mourront — et je réalise que Pokrovsk est devenue la métaphore parfaite de toute cette guerre. Une bataille absurde pour un objectif qui n’a plus aucune valeur. Une ville fantôme transformée en cimetière. Des dizaines de milliers d’hommes sacrifiés pour que Poutine puisse dire: «Nous avons gagné Pokrovsk».
Mais qu’est-ce que «gagner Pokrovsk» signifie vraiment? Contrôler un amas de ruines? Planter un drapeau sur des décombres? Proclamer la victoire dans une ville où plus personne ne vit? C’est la victoire à la Pyrrhus portée à son paroxysme — gagner tellement qu’on perd tout.
Le calcul démographique impossible: la Russie peut-elle se permettre de perdre 353 000 hommes par an?
Et voici la question que personne en Russie ne semble poser: combien de temps peut-on soutenir 353 000 pertes par an? Si le rythme de 2025 continue, la Russie atteindra un million de pertes totales d’ici mi-2026. Et ensuite? Où Poutine trouvera-t-il les hommes pour continuer?
La Russie a déjà mobilisé les prisonniers, les minorités ethniques, les régions pauvres. Elle offre des primes massives pour recruter. Et pourtant, elle ne peut toujours pas générer les effectifs nécessaires pour transformer ces gains territoriaux microscopiques en percées opérationnelles. Pokrovsk le prouve: même avec 170 000 soldats, même avec un ratio de 8:1, la Russie ne peut qu’avancer de quelques kilomètres par mois.
L’avenir: Pokrovsk tombera, mais cela changera-t-il quelque chose?
Pokrovsk tombera probablement. Peut-être dans quelques semaines, peut-être dans quelques mois. Et quand elle tombera, la Russie proclamera une grande victoire. Les médias d’État diffuseront des images de drapeaux russes sur les ruines. Poutine félicitera ses généraux.
Et puis quoi? La guerre continuera. L’Ukraine se repliera vers Kostyantynivka, Kramatorsk, Slovyansk — des villes beaucoup plus grandes, beaucoup mieux fortifiées. Et la Russie devra recommencer: sacrifier des dizaines de milliers d’hommes pour quelques kilomètres supplémentaires. Ad infinitum. Jusqu’à ce que quelqu’un — Poutine ou ses successeurs — réalise enfin que cette guerre ne peut pas être gagnée militairement.
Conclusion
Novembre 2025. Trois armées russes — 170 000 soldats — convergent vers Pokrovsk. 200 000 pertes russes dans Donetsk depuis janvier. 353 000 au total pour 2025. Et pour quoi? Pour une ville fantôme. Pour 40 kilomètres de ruines. Pour le droit de dire: «Nous avons gagné Pokrovsk».
C’est la folie stratégique à l’état pur. C’est Verdun 1916, Stalingrad 1942, Bakhmut 2023 — des batailles où les pertes dépassent tellement les gains qu’on se demande si gagner et perdre ont encore un sens. Et pendant que la Russie sacrifie ses armées dans cette bataille suicidaire, l’Ukraine fait face à son propre dilemme: combien de temps peut-elle tenir? Et quand le moment viendra de se retirer, aura-t-elle attendu trop longtemps?
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: déclaration du Président Volodymyr Zelenskyy du 6 novembre 2025 sur le déploiement russe de 170 000 soldats dans Donetsk; déclaration du Ministère de la Défense russe du 5 novembre appelant à la reddition des troupes ukrainiennes; déclaration du Colonel Yevhen Lasiichuk via WhatsApp sur la situation à Pokrovsk; message Telegram de l’unité de drones Peaky Blinders sur la situation critique; affirmations du Général Valery Gerasimov fin octobre sur l’encerclement; visite de Zelenskyy à Dobropillia rapportée le 5 novembre; données de l’État-major ukrainien sur les 200 000 pertes russes dans Donetsk depuis janvier 2025.
Sources secondaires: ABC News 6 novembre 2025; Al Jazeera 6 novembre 2025; Euromaidan Press 6 novembre 2025; BBC 5-6 novembre 2025; Yahoo News 4-6 novembre 2025; The Washington Post 6 novembre 2025; NBC News 5-6 novembre 2025; Reuters 4-5 novembre 2025; Novaya Gazeta Europe 6 novembre 2025; National Interest 5 novembre 2025; The Independent 6 novembre 2025; DW Deutsche Welle 5 novembre 2025; Institute for the Study of War rapports des 2-5 novembre 2025; Wikipedia article sur l’offensive de Pokrovsk mis à jour novembre 2025; Phillips O’Brien Substack Weekend Update 157 du 1er novembre 2025; Michael Kofman du Carnegie Endowment for International Peace analyses novembre 2025; Pasi Paasikoski du Finnish Black Bird Group cité par The Washington Post.
Les données historiques (Bakhmut neuf mois, Avdiivka six mois, avancée de 40 km depuis Avdiivka février 2024), les chiffres de pertes (353 000 russes en 2025, 200 000 dans Donetsk, 14 000-15 000 par mois à Pokrovsk), et les données de déploiement (110 000-112 000 soldats juillet 2025, 170 000 novembre 2025) proviennent de sources vérifiées et d’institutions de recherche militaire établies.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter ces déploiements massifs et ces pertes catastrophiques dans le cadre de la bataille de Pokrovsk et de la stratégie d’attrition russe, et de leur donner un sens cohérent. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue de la guerre russo-ukrainienne, de l’évolution des batailles urbaines prolongées, et de la compréhension du coût humain insoutenable des offensives d’attrition.
Toute évolution concernant la chute effective de Pokrovsk, un retrait ukrainien organisé, ou de nouvelles données sur les pertes russes pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles substantielles sont publiées après le 6 novembre 2025.