Aller au contenu
Chronique : Pokrovsk reconquise: le drapeau ukrainien flotte sur la mairie après l’assaut nocturne
Credit: Adobe Stock

Nuit du 4-5 novembre 2025: deux groupes d’assaut pénètrent le centre de Pokrovsk

Selon le communiqué officiel du 425ème régiment d’assaut Skelia publié le 5 novembre 2025 et relayé par Ukrinform, Kyiv Independent, Pravda et NV.ua: deux groupes d’assaut — le bataillon 210 et le 1er bataillon — lancent une opération de nuit pour reprendre l’hôtel de ville de Pokrovsk. «Nous avons accompli la tâche. Nous sommes entrés dans la mairie, nous avons nettoyé l’ennemi, nous avons accroché le drapeau», déclare le soldat Kep dans la vidéo diffusée par le régiment selon Ukrinform du 5 novembre.

Mais la progression est meurtrière. À l’entrée de la ville, un drone FPV russe détruit leur véhicule blindé selon RBC-Ukraine du 4 novembre. Les soldats continuent à pied. Ils traversent les ruines sous le feu. Ils contournent les positions russes fortifiées. Ils progressent grenade par grenade, couloir par couloir. Un soldat est blessé mais refuse l’évacuation. Il termine la mission. Il aide à hisser le drapeau selon le témoignage vidéo publié sur Instagram et repris par Euromaidan Press du 5 novembre.

Et au sommet de l’hôtel de ville, enfin, le drapeau ukrainien remplace le drapeau russe que Moscou avait planté quelques semaines auparavant. C’est 5h37 du matin selon l’horodatage de la vidéo. Le soleil n’est pas encore levé. Mais symboliquement, Pokrovsk renaît.

5 novembre 2025: confirmation officielle et vidéos virales

Le 5 novembre, l’État-major général des Forces armées d’Ukraine confirme officiellement que «l’hôtel de ville de Pokrovsk est sous contrôle ukrainien» selon le rapport quotidien cité par Ukrinform et Kyiv Independent. «Des opérations de nettoyage se poursuivent dans les environs immédiats», précise le communiqué.

Les vidéos deviennent virales instantanément. Sur Telegram, Instagram, Facebook, des millions de vues en quelques heures. On y voit les soldats ukrainiens, visages couverts de terre et de camouflage, levant le drapeau sous les premiers rayons du jour. On y entend leurs cris de victoire. On y sent l’épuisement, la détermination, la rage contenue. «Ce drapeau est pour tous ceux qui sont tombés ici depuis des mois. Plus jamais personne ne l’enlèvera», déclare un soldat non identifié dans la vidéo selon NV.ua.

Le Président Zelenskyy réagit immédiatement: «Gloire aux héros qui ramènent la lumière dans l’obscurité. Chaque mètre d’Ukraine sera libéré» selon son message Telegram du 5 novembre cité par Pravda. C’est une victoire psychologique massive pour Kyiv. C’est une humiliation catastrophique pour Moscou.

La situation tactique: Pokrovsk toujours contestée mais le centre sous contrôle ukrainien

Mais soyons clairs: Pokrovsk n’est pas entièrement libérée. Selon RBC-Ukraine du 4 novembre: «Un millier de soldats russes seraient encore présents dans différents quartiers de la ville». Des combats de rue continuent. Des embuscades persistent. Des drones russes harcèlent les positions ukrainiennes.

Mais voilà ce qui change fondamentalement: le centre administratif — l’hôtel de ville, le symbole politique de la souveraineté — est ukrainien. Et selon l’État-major cité par Kyiv Independent: «Aucune route n’est définitivement coupée. Les lignes logistiques fonctionnent. Les renforts arrivent». C’est la preuve que les affirmations russes d’encerclement total étaient fausses. Menteuses. Propagande pure.

La réaction russe: minimisation et silence gêné

Côté russe, le silence est assourdissant. Pendant des jours, les blogueurs militaires russes avaient célébré la «prise de Pokrovsk», montrant des vidéos de drapeaux russes sur des bâtiments administratifs selon les analyses de Kyiv Post et BBC du 5 novembre. Et maintenant? Ils parlent de «groupes de sabotage» et «quelques mètres carrés contestés» selon les comptes Telegram pro-russes analysés par Euromaidan Press.

C’est l’aveu implicite que la défense russe s’est effondrée — au moins temporairement — au centre-ville. Et que la narrative de «Pokrovsk encerclée et condamnée» était une exagération massive destinée à démoraliser l’Ukraine et à impressionner l’Occident.

Les témoignages directs: «On les a eus un par un»

Dans les vidéos publiées par le 425ème régiment, les soldats racontent l’assaut avec une précision clinique. «On était pris en embuscade. Ils avaient miné tous les accès. Mais une fois la surprise passée, on les a eus un par un. Ils ne s’attendaient pas à notre retour», explique un soldat selon la vidéo sur Instagram reprise par Mezha.net du 5 novembre.

Un autre ajoute: «Notre véhicule a sauté dès l’entrée. On aurait pu faire demi-tour. Mais on avait une mission. On l’a accomplie». C’est le témoignage de l’obstination ukrainienne. De la détermination qui brise les prévisions, qui défie les probabilités, qui transforme les défaites annoncées en victoires improbables.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content