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Chronique : Poutine sollicite Trump pour « régler » la guerre en Ukraine, Faillite, stratégie ou marchandage ?
Credit: Adobe Stock

4 novembre 2025, Miami : Donald Trump affirme que « Poutine me demande de régler la guerre »

Selon une déclaration saisissante faite lors d’un forum d’affaires à Miami, l’ancien président des États-Unis Donald Trump raconte au public que Vladimir Poutine l’a « personnellement appelé » pour lui demander d’aider à régler la guerre en Ukraine (Ukrinform, Interfax, Telegrafi, UNN, Politico, Reuters, 4-5 novembre 2025). Trump détaille ainsi : « Cela fait plus de dix ans qu’on essaie de finir cette guerre, c’est à toi de t’en occuper maintenant. » Rien de moins qu’un passage de relais, en pleine lumière, sur la scène mondiale.

Trump amplifie la mise, se présentant comme l’artisan unique d’un possible accord, allant jusqu’à déclarer face caméra : « J’ai déjà réglé des dossiers bien plus compliqués en à peine une heure. » Mais il refuse de donner des détails ou de clarifier la nature exacte de cette initiative. Le même jour, il écarte d’un revers de main les pressions concernant l’envoi de missiles Tomahawk à l’Ukraine, affirmant privilégier une solution dite « diplomatique ».

L’ancien président critique la paralysie de l’ONU, fustige l’Europe, promeut son rôle de médiateur et s’attribue, sans ciller, le titre de seul homme d’État capable d’arracher un cessez-le-feu à Vladimir Poutine.

Aucune confirmation ni démenti public du Kremlin mais ouverture rhétorique

Côté russe, pas de confirmation ni de démenti officiel. Le Kremlin laisse traîner la rumeur, laissant les médias du régime relayer la nouvelle comme une « piste sérieuse » pour une sortie de crise (UNN, Interfax, Reuters, 4-5 novembre 2025). Mais aucune déclaration publique directe de Poutine. Cependant, plusieurs officiels russes admettent ouvertement que Moscou regarde désormais favorablement toute initiative occidentale « qui garantirait certains droits acquis sur le sud et l’est du territoire ukrainien ».

Dans le même temps, les médias proches du pouvoir évoquent la perspective d’une grande négociation — « si et seulement si l’Amérique assume un engagement écrit dans les garanties de sécurité réclamées par le Kremlin ».

En pratique, rien n’est encore sur la table : aucun plan détaillé, aucune feuille de route, aucun début de calendrier. Mais tout le monde a compris que Trump veut marquer le dossier de son empreinte — et que Moscou, à l’évidence, n’exclut rien… pourvu qu’il y ait marchandage à la clé.

L’écho en Europe : scepticisme, angoisse et attente d’un miracle

En Europe, la nouvelle fait l’effet d’un séisme. Dans les cercles diplomatiques, il se murmure que Trump est « le seul homme au monde qui puisse peut-être amener Poutine à faire un geste » (analyse Politico, BBC, CNN, The Independent, novembre 2025). Beaucoup, secrètement, espèrent un coup de théâtre diplomatique qui éviterait une guerre d’attrition interminable. Mais d’autres redoutent — à raison — que Moscou exploite cette ouverture pour imposer une paix de soumission, gelant de facto l’annexion de ses conquêtes.

Un haut responsable français, sous couvert d’anonymat, résume ainsi l’angoisse : « Ce que Trump annonce, c’est la paix américaine — pas forcément la justice pour l’Ukraine. »

Pour l’instant, l’Europe observe, sceptique mais fascinée, la scène où deux géants s’observent… prêts à tout, sauf à céder le script.

Chronologie des discussions et réactions internationales immédiates

16 octobre 2025, selon plusieurs sources — notamment Politico et CNN —, Trump et Poutine échangent par téléphone. 4-5 novembre : Trump rend ces propos publics à Miami et dans plusieurs interviews. Le Kremlin, prudent, reprend le récit via ses relais médiatiques, sans l’endosser officiellement.

La Maison Blanche dément être impliquée, insistant sur le fait que toute négociation formelle requiert une participation de Kyiv. Parallèlement, l’Ukraine réaffirme solennellement que « rien ne sera décidé sans l’Ukraine à la table ». Les chancelleries européennes tempèrent leurs commentaires, affirmant que « la paix durable ne peut être imposée de l’extérieur ».

La séquence fait l’objet de multiples débats sur les plateaux de télévision américains et européens. Les éditorialistes s’interrogent : coup de bluff, négociation sincère, ou simple opération de communication ? À ce stade, une seule certitude : tout reste à inventer… et la réalité, comme toujours, brûle sous la surface.

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