Chronique : La Chine met en service son troisième porte-avions: catapultes électromagnétiques et défi frontal aux États-Unis
Auteur: Maxime Marquette
5-7 novembre 2025: Xi Jinping préside la cérémonie de mise en service à Sanya
Selon le radiodiffuseur d’État chinois CCTV annoncé le vendredi 7 novembre 2025 et cité par Reuters, Al Jazeera, AP, CNN, BBC et multiples autres sources: le Président Xi Jinping a assisté mercredi 5 novembre à une cérémie marquant la mise en service du porte-avions Fujian, le plus récent et le plus avancé du pays. La cérémonie s’est déroulée dans un port militaire à Sanya, situé dans la province de Hainan, et a rassemblé plus de 2 000 personnes, incluant des représentants de la marine chinoise et du secteur de construction de porte-avions selon CCTV cité par Al Jazeera et Reuters.
Et les détails de la visite de Xi? Selon CCTV et CNN: vêtu d’un uniforme militaire vert, Xi a inspecté le pont du porte-avions, examiné les avions et salué leurs pilotes comme des héros. Les médias d’État ont également rapporté que Xi avait «personnellement déterminé» l’utilisation de la technologie de catapulte électromagnétique. Le pont d’envol présentait de manière proéminente trois postes de lancement par catapulte électromagnétique ainsi que les avions embarqués de la Chine: le chasseur furtif J-35, le chasseur lourd J-15T, et l’avion d’alerte précoce KJ-600 selon CNN et CCTV. À proximité, le porte-avions Shandong de la Chine était amarré, renforçant l’impact visuel de cette démonstration de puissance militaire selon CNN.
Et le geste symbolique crucial? Selon CCTV: Xi a effectué un «essai d’appui» sur le bouton de catapulte lors de sa visite du navire. C’est l’image que la Chine voulait: son leader suprême personnellement impliqué dans le lancement du système qui fait du Fujian un rival crédible des porte-avions américains.
Le Fujian: 80 000 tonnes, trois catapultes électromagnétiques, premier porte-avions CATOBAR chinois
Et voici les spécifications qui font du Fujian un bond technologique majeur. Selon Wikipedia, Army Recognition, CNN et multiples sources techniques: le Fujian est le troisième porte-avions de la Chine et le premier de la classe Type 003, succédant au Type 002 Shandong. C’est le premier porte-avions conçu de manière indigène par la Chine, et son premier capable de décollages assistés par catapulte (CATOBAR). Les porte-avions chinois précédents utilisaient des tremplins (STOBAR).
Le Fujian est le deuxième porte-avions au monde — après le USS Gerald R. Ford de la marine américaine — à disposer de catapultes électromagnétiques (EMALS) pour lancer les avions embarqués selon Wikipedia et CNN. Les EMALS du Fujian sont alimentées par un système d’alimentation intégré en courant continu moyenne tension (MVDC) — le premier du genre pour un porte-avions, déclaré plus fiable comparé aux EMALS basées sur le courant alternatif du Gerald R. Ford selon Wikipedia. C’est également le premier porte-avions au monde à lancer un chasseur de cinquième génération en utilisant le système de catapulte électromagnétique selon Wikipedia.
Et la capacité aérienne? Le Fujian dispose de trois catapultes électromagnétiques d’environ 90 mètres, deux ascenseurs d’avions tribord, et un hangar agrandi — des choix de conception qui permettent des poids de décollage plus lourds et des cycles de pont plus rapides selon Army Recognition. Le navire pèse environ 80 000 à 85 000 tonnes à pleine charge, plus grand que la classe Queen Elizabeth du Royaume-Uni et le Charles de Gaulle de la France, mais plus petit que la classe Ford américaine près de 100 000 tonnes selon Army Recognition et CNN.
22 septembre 2025: tests réussis de lancement des J-35, J-15T et KJ-600 par catapulte électromagnétique
Et voici la preuve que le système fonctionne. Selon Wikipedia et multiples sources: le 22 septembre 2025, les médias d’État chinois ont publié plusieurs vidéos et photos montrant la séquence complète de lancement et de récupération pour les avions Shenyang J-15T, Shenyang J-35, et Xi’an KJ-600, via les catapultes électromagnétiques du navire. La marine de l’APL a annoncé que le Fujian avait atteint une «capacité opérationnelle de pont complet initiale», et le test a jeté les bases de l’intégration ultérieure du groupe aérien embarqué et du groupe de combat du porte-avions.
Ces tests de vol ont probablement été complétés des mois auparavant lors de l’un des essais en mer antérieurs, plutôt qu’en septembre. Le timing de la publication des images pendant le 9e essai en mer pourrait indiquer que la mise en service du porte-avions était imminente selon Wikipedia. Et effectivement, six semaines plus tard, le Fujian était officiellement mis en service.
Mai 2024 – Novembre 2025: neuf essais en mer intensifs avant la mise en service
Et le chemin vers la mise en service a été long et méthodique. Selon Wikipedia et multiples sources: le Fujian a commencé ses essais en mer en mai 2024. Le premier s’est déroulé du 1er au 8 mai. La marine de l’APL a reconnu que les essais étaient en cours en décembre 2024. Le Fujian est revenu au quai de Jiangnan près de Shanghai de son cinquième essai en mer le 3 décembre 2024, après avoir quitté le 18 novembre 2024 — c’était son essai le plus long sur les cinq essais menés jusqu’en décembre 2024. Des photographies du porte-avions de retour montraient des marques de caoutchouc de pneus sur le pont, un indicateur possible que de vrais avions avaient été impliqués dans le cinquième essai.
Le neuvième essai en mer a commencé le 10 septembre 2025. Le 11 septembre, la Force d’autodéfense maritime japonaise a confirmé qu’il avait été repéré dans les eaux au nord-ouest des îles Senkaku, se dirigeant vers le détroit de Taiwan. Le 12 septembre, il a été confirmé qu’il avait traversé le détroit de Taiwan et se dirigeait vers la mer de Chine méridionale pour l’entraînement et les tests selon Wikipedia. Le message était clair: le Fujian opère désormais dans les eaux contestées où la Chine affirme sa souveraineté.
17 juin 2022: lancement du Fujian au chantier naval de Jiangnan, Shanghai
Et le projet a pris des années avant d’atteindre ce stade. Selon Wikipedia et multiples sources: le Fujian a été construit par le chantier naval de Jiangnan, lancé le 17 juin 2022, et a commencé les essais en mer en mai 2024. La construction a commencé au milieu des années 2010. The National Interest a rapporté qu’elle a commencé en mars 2015. The Diplomat a rapporté que le «travail initial» a commencé en février 2016, avec le Shanghai Jiangnan Shipyard Group recevant un avis de procéder en mars 2017.
Les premiers modules de blocs préfabriqués ont été placés dans la cale sèche en juillet 2020, et la plupart des blocs de quille et de coque de base étaient en place début septembre 2020. La superstructure a été installée en juillet 2021 selon Wikipedia. Comme les précédents porte-avions chinois, il a été nommé d’après une province selon les règlements de dénomination de l’APL. Les médias occidentaux ont noté que la province du Fujian se trouve en face de Taiwan à travers le détroit de Taiwan. Le symbolisme était intentionnel.
Novembre 2023 – Avril 2023: tests des catapultes et du système électrique intégré
Et les tests techniques ont été progressifs et rigoureux. Selon Wikipedia: les tests de puissance et d’amarrage ont commencé en avril 2023. Les tests de catapulte ont commencé en novembre 2023. Des maquettes d’avions ont également été utilisées pendant les phases initiales de test. Le travail aurait été retardé en juin 2017 par des tests de catapultes EM et à vapeur. En novembre 2017, le travail avait repris après que l’APL ait prétendument développé un système IEP (Integrated Electric Propulsion) pour alimenter les catapultes EM selon Wikipedia.
C’est ce système électrique intégré — permettant d’alimenter les catapultes électromagnétiques depuis les générateurs diesel du navire — qui distingue le Fujian même du Gerald R. Ford américain, qui utilise un système basé sur le courant alternatif. La Chine prétend que son approche MVDC (courant continu moyenne tension) est plus fiable. Le temps le dira.
Contexte historique: l'ascension fulgurante de la marine chinoise
1985-2012: de zéro porte-avions à l’acquisition du Liaoning ex-soviétique
Pour comprendre l’ampleur de ce que représente le Fujian, il faut revenir en arrière. Jusqu’en 2012, la Chine ne possédait aucun porte-avions opérationnel. Zéro. La marine chinoise était essentiellement une force côtière défensive incapable de projeter la puissance au-delà de quelques centaines de kilomètres de ses côtes selon les analyses historiques.
Le premier porte-avions chinois, le Liaoning, était un navire inachevé de l’ère soviétique — le Varyag — que l’Ukraine avait hérité après l’effondrement de l’URSS et vendu plus tard à la Chine selon Wikipedia, Halifax CityNews et multiples sources. La Chine l’a rénové et mis en service en 2012, l’utilisant principalement comme navire d’entraînement pour développer les compétences de base d’opérations de porte-avions.
Le Liaoning utilisait un système de décollage par tremplin — simple, éprouvé, mais limité. Les avions ne pouvaient décoller qu’avec des charges réduites de carburant et d’armement. Aucun avion de soutien lourd comme les avions d’alerte précoce ne pouvait opérer depuis son pont. C’était un début. Mais pas une menace crédible pour les États-Unis.
2017-2019: construction et mise en service du Shandong, premier porte-avions construit en Chine
Le deuxième porte-avions chinois, le Shandong, a été construit en Chine sur la base de la conception du Liaoning selon Wikipedia et Halifax CityNews. Mis en service en 2019, le Shandong utilisait également un système de tremplin et restait limité dans sa capacité à opérer des avions lourds.
Mais le Shandong a démontré que la Chine maîtrisait désormais la construction de porte-avions — même si la conception était encore basée sur la technologie soviétique des années 1980. C’était le pont nécessaire vers le Fujian: apprendre à construire avant d’innover.
2015-2025: dix ans de développement des catapultes électromagnétiques
Et pendant que le Shandong était construit, la Chine travaillait déjà sur le bond technologique suivant: les catapultes électromagnétiques. Selon Wikipedia et analyses techniques: la Chine a commencé à développer la technologie EMALS au milieu des années 2010, probablement inspirée par le programme américain Gerald R. Ford mais avec des approches techniques distinctes.
Le défi était immense: les catapultes électromagnétiques nécessitent des systèmes électriques massifs capables de stocker et de décharger d’énormes quantités d’énergie en quelques secondes. Elles nécessitent des moteurs linéaires précis capables d’accélérer progressivement un avion de 30 tonnes de 0 à 300 km/h en moins de deux secondes. Les États-Unis ont lutté pendant des années avec la fiabilité de leur système EMALS sur le Ford — et la Chine devait non seulement répliquer cette technologie, mais potentiellement l’améliorer.
Et apparemment, ils l’ont fait. Le système MVDC du Fujian est décrit par la Chine comme plus fiable que le système AC du Ford selon Wikipedia. Si c’est vrai, ce serait un renversement technologique extraordinaire.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
La fiabilité réelle des catapultes électromagnétiques chinoises: marketing ou réalité?
Aucune confirmation indépendante n’existe sur la fiabilité réelle du système EMALS du Fujian comparé au système américain du Ford. Les enquêteurs techniques explorent la possibilité que les affirmations chinoises de supériorité du système MVDC soient du marketing plutôt que de la réalité opérationnelle — le Ford américain a lutté pendant des années avec des problèmes de fiabilité EMALS avant d’atteindre la certification opérationnelle. Aucune certitude. Mais le fait que la Chine ait réussi à lancer trois types d’avions différents pendant les tests suggère que le système fonctionne au moins à un niveau basique.
Le quatrième porte-avions chinois: nucléaire ou conventionnel?
Aucune confirmation officielle n’existe sur les spécifications du quatrième porte-avions chinois actuellement en construction. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que le Type 004 soit propulsé par l’énergie nucléaire — ce qui donnerait à la Chine une capacité de déploiement illimitée comparable aux porte-avions américains — mais certains analystes estiment qu’il pourrait rester conventionnel avec des améliorations progressives. Aucune certitude. Mais NBC News a rapporté en mars 2025 que la Chine pourrait développer un superporte-avions à propulsion nucléaire.
L’objectif stratégique réel: Taiwan ou projection globale?
Aucune confirmation officielle sur l’objectif stratégique prioritaire du Fujian. Les enquêteurs stratégiques explorent la possibilité que le Fujian soit principalement destiné à soutenir une opération contre Taiwan — blocus ou invasion — en fournissant une couverture aérienne continue et une interdiction maritime. Aucune certitude. Mais d’autres analystes estiment que l’objectif à long terme est la projection de puissance dans la Seconde Chaîne d’Îles (Guam, îles Mariannes) et éventuellement au-delà — contestant directement la suprématie navale américaine dans le Pacifique occidental.
Analyse contextuelle: pourquoi le Fujian change l'équilibre naval du Pacifique
Le saut capacitaire: du tremplin aux catapultes électromagnétiques
Selon les analystes militaires cités par Army Recognition, CNN, BBC et multiples sources: le Fujian représente un bond capacitaire massif pour la marine chinoise — pas seulement une amélioration incrémentale mais un changement qualitatif dans ce que la Chine peut faire avec ses porte-avions. Les porte-avions à tremplin comme le Liaoning et le Shandong ne peuvent lancer que des chasseurs avec des charges réduites — typiquement 60-70% de leur capacité de carburant et d’armement maximale.
Mais les catapultes électromagnétiques changent complètement l’équation. Le Fujian peut lancer des chasseurs J-35 et J-15T avec des charges complètes de carburant et d’armement, étendant leur rayon d’action de plusieurs centaines de kilomètres. Plus crucialement, il peut lancer l’avion d’alerte précoce KJ-600 — donnant au Fujian une capacité de conscience situationnelle indépendante du soutien terrestre selon Army Recognition et Euronews. Sans le KJ-600, un porte-avions opérant loin des côtes est essentiellement aveugle. Avec lui, le Fujian peut détecter les menaces à des centaines de kilomètres et coordonner des interceptions complexes.
La comparaison avec les porte-avions américains et européens
Selon les analyses comparatives d’Army Recognition, Euronews et multiples sources: le Fujian se situe quelque part entre les porte-avions européens conventionnels et les superporte-avions nucléaires américains en termes de capacité. La classe Ford américaine dispose de quatre catapultes EM et d’un système d’alimentation intégré qui vise 160 sorties par jour en opérations de vol soutenues — un niveau que la Chine aura du mal à égaler initialement selon Army Recognition.
La propulsion conventionnelle du Fujian limite probablement l’endurance et les marges électriques comparé aux porte-avions nucléaires, et les États-Unis conservent des avantages qualitatifs dans l’écosystème de gestion de bataille E-2D et des décennies de culture de manipulation de pont à travers 11 porte-avions. Pourtant, l’écart se rétrécit, et une équipe compétente J-35 et KJ-600 sur le Fujian forcera les planificateurs régionaux à traiter les groupes aériens embarqués de l’APL comme des systèmes de combat crédibles, pas des démonstrations selon Army Recognition.
Comparé aux porte-avions européens? Le Charles de Gaulle français à propulsion nucléaire avec catapultes à vapeur, chasseurs Rafale M, et E-2C reste un standard d’excellence pour les opérations CATOBAR compactes. Les deux porte-avions britanniques de classe Queen Elizabeth projettent une puissance aérienne crédible avec le F-35B mais dépendent d’hélicoptères Merlin Crowsnest pour la surveillance — une limitation en portée et horizon radar comparé à l’AEW à voilure fixe maintenant activé sur le Fujian selon Army Recognition.
L’impact sur Taiwan et la Première Chaîne d’Îles
Selon les analystes cités par CNN, AP, Army Recognition et multiples sources: dans un scénario de contingence Taiwan, le Fujian soutiendrait des patrouilles aériennes de combat en couches, une interdiction maritime, et des frappes de précision tandis que les KJ-600 tissent ensemble un espace de bataille encombré. L’effet serait de compliquer les opérations aériennes américaines et alliées à travers le détroit et par les brèches clés de la Première Chaîne d’Îles, augmentant le coût de l’intervention et créant des fenêtres de contrôle aérien et maritime local favorables aux options amphibies ou de blocus.
Des déploiements récents de deux porte-avions dans la mer des Philippines soulignent comment Pékin entend normaliser une telle présence en crise et en temps de paix selon Army Recognition. Le message est clair: la Chine peut maintenir une présence de porte-avions continue dans les eaux contestées — quelque chose qu’elle ne pouvait pas faire il y a cinq ans.
Éditorial: réflexion sur le moment où la Chine rattrape l'Amérique
Note: cette section présente une interprétation basée sur l’observation de l’évolution de la marine chinoise depuis 2012
Je regarde ces images — Xi Jinping appuyant sur le bouton de catapulte électromagnétique, le J-35 furtif décollant du pont du Fujian, trois types d’avions opérant depuis un porte-avions chinois pour la première fois — et je réalise que nous assistons à un moment historique que beaucoup d’Occidentaux préféreraient ignorer. La Chine n’est plus seulement en train de copier la technologie américaine. Elle innove. Elle améliore. Et dans certains domaines — comme le système MVDC pour alimenter les catapultes électromagnétiques — elle prétend avoir dépassé les États-Unis.
Il y a dix ans, l’idée que la Chine pourrait construire un porte-avions avec catapultes électromagnétiques semblait fantaisiste. Les experts occidentaux ricanaient: «Ils ont besoin de décennies pour maîtriser cette technologie. Nous avons lutté pendant des années avec le Ford». Et pourtant, treize ans après la mise en service de leur premier porte-avions rénové, la Chine lance le Fujian avec une technologie que seuls les États-Unis possédaient. Treize ans! C’est la vitesse de développement chinoise qui terrifie Washington.
Le calcul stratégique: vers une marine en eaux bleues capable de contester les États-Unis
Et voici ce qui change fondamentalement avec le Fujian: la Chine n’est plus limitée aux eaux côtières. Avec le KJ-600 pour la conscience situationnelle, le J-35 furtif pour la supériorité aérienne, et les catapultes électromagnétiques pour lancer tout cela avec des charges complètes, le Fujian peut opérer n’importe où dans le Pacifique occidental — et potentiellement au-delà.
Greg Poling du Center for Strategic and International Studies l’a dit clairement: «Les porte-avions sont essentiels à la vision du leadership chinois de la Chine comme grande puissance avec une marine en eaux bleues». Et maintenant, avec trois porte-avions dont un technologiquement comparable aux meilleurs porte-avions américains, cette vision devient réalité selon AP et Al Jazeera. La Chine peut maintenant maintenir une rotation de deux porte-avions déployés tandis qu’un troisième cycle à travers la maintenance — permettant des patrouilles persistantes, des croisières de dissuasion, et une capacité de montée en puissance rapide selon Army Recognition.
Et pour les États-Unis? C’est un cauchemar stratégique. Pendant des décennies, la suprématie navale américaine dans le Pacifique était incontestée. Maintenant? La Chine peut contester le contrôle de la Seconde Chaîne d’Îles. Elle peut menacer les bases américaines à Guam. Elle peut rendre une intervention militaire en faveur de Taiwan exponentiellement plus coûteuse.
L’avenir: vers quatre, cinq, six porte-avions chinois d’ici 2035?
Si la Chine continue à son rythme actuel de construction — et rien n’indique qu’elle ralentira — nous pourrions voir la marine chinoise opérer quatre porte-avions d’ici 2028-2030, cinq d’ici 2032-2033, et potentiellement six d’ici 2035. Le Type 004 est déjà en construction. Un Type 005 pourrait suivre. Et si la Chine maîtrise la propulsion nucléaire pour ses porte-avions — comme NBC News a suggéré qu’elle pourrait — alors l’écart capacitaire avec les États-Unis se rétrécira encore plus.
Et voici la réalité brutale: les chantiers navals chinois peuvent produire des navires à un rythme que les États-Unis ne peuvent actuellement pas égaler selon Brian Hart du CSIS cité par Euronews. «Vraiment à travers le spectre, la Chine comble l’écart. Ils mettent en service et construisent plus de porte-avions, ils mettent en service plus de sous-marins à propulsion nucléaire, ils mettent en service plus, des destroyers plus grands et d’autres navires qui transportent un plus grand nombre de missiles». La tendance est claire. Et elle ne favorise pas l’Amérique.
Conclusion
5 novembre 2025. Xi Jinping appuie sur le bouton. La catapulte électromagnétique du Fujian rugit. Et le J-35 furtif décolle du pont — premier chasseur de cinquième génération lancé par catapulte électromagnétique dans l’histoire. La Chine n’est plus seulement une marine côtière. Elle est maintenant la deuxième puissance de porte-avions au monde. Et elle possède une technologie que seuls les États-Unis possédaient jusqu’à cette semaine.
Trois porte-avions chinois contre onze américains. Mais l’écart se rétrécit. Les chantiers navals chinois produisent plus vite. La technologie chinoise rattrape — et dans certains domaines prétend dépasser. Et d’ici 2035? Nous pourrions voir six porte-avions chinois opérant dans le Pacifique, contestant la suprématie navale américaine que Washington tenait pour acquise depuis 1945. Le Fujian n’est pas juste un porte-avions. C’est l’annonce que l’ère de la domination navale américaine incontestée touche à sa fin.
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: annonce du radiodiffuseur d’État chinois CCTV du 7 novembre 2025 sur la cérémonie de mise en service du 5 novembre; rapport de l’agence de presse officielle Xinhua sur la présence de Xi Jinping; annonce de la marine de l’APL du 22 septembre 2025 sur la capacité opérationnelle de pont complet; confirmation de la Force d’autodéfense maritime japonaise des mouvements du Fujian en septembre 2025; déclarations du Secrétaire général du Cabinet japonais Minoru Kihara du 7 novembre sur la modernisation militaire chinoise.
Sources secondaires: Reuters 7 novembre 2025; Al Jazeera 7 novembre 2025; CNN 7 novembre 2025; BBC 7 novembre 2025; Associated Press 7 novembre 2025; New York Times 7 novembre 2025; NBC News 7 novembre 2025; Army Recognition 6 novembre 2025; Naval News 7 novembre 2025; Euronews 7 novembre 2025; The Telegraph 7 novembre 2025; Halifax CityNews 6-7 novembre 2025; Global Times 6 novembre 2025; The Economic Times 7 novembre 2025; Wikipedia article sur le porte-avions chinois Fujian mis à jour novembre 2025; analyses du Center for Strategic and International Studies (CSIS) incluant Greg Poling et Brian Hart; analyses d’Army Recognition sur les comparaisons avec les porte-avions américains et européens.
Les données techniques sur le Fujian (80 000-85 000 tonnes, trois catapultes électromagnétiques de 90 mètres, système MVDC), les spécifications des avions embarqués (J-35 furtif, J-15T lourd, KJ-600 d’alerte précoce), l’historique de construction (lancement juin 2022, neuf essais en mer mai 2024-novembre 2025), et les comparaisons avec les porte-avions américains (Ford 100 000 tonnes, Nimitz 97 000 tonnes) proviennent de sources vérifiées et de spécifications militaires officielles.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter cette mise en service du Fujian dans le cadre de l’ascension de la marine chinoise depuis 2012, de la compétition navale sino-américaine dans le Pacifique, et de la compréhension des implications stratégiques des technologies de catapultes électromagnétiques pour la projection de puissance, et de leur donner un sens cohérent. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue de la modernisation militaire chinoise, de l’évolution des capacités navales comparées, et de la compréhension de la dynamique géopolitique du Pacifique occidental.
Toute mise à jour concernant les performances opérationnelles réelles du Fujian, la construction de porte-avions chinois supplémentaires, ou des développements dans la compétition navale sino-américaine pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles substantielles sont publiées après le 7 novembre 2025.