Chronique : l’Ukraine efface un abri russe à Pokrovsk: quand les bombes guidées parlent plus fort que l’artillerie
Auteur: Maxime Marquette
7 novembre 2025: Ukraine largue des bombes guidées sur positions russes dans Pokrovsk
Selon Euromaidan Press du 7 novembre 2025: l’Ukraine a largué des bombes guidées d’aviation rares sur des soldats russes se cachant dans les rues de Pokrovsk assiégée. Le rapport ne précise pas le nombre exact de bombes ou les types spécifiques utilisés, mais mentionne que l’utilisation de munitions guidées aériennes contre des positions urbaines russes représente une escalade significative dans les tactiques ukrainiennes à Pokrovsk.
Et le contexte? Selon le rapport de Lucorg du 31 octobre analysant les opérations de précision ukrainiennes: des frappes de précision aériennes ont suivi, incluant trois bombes planantes GBU-39 larguées précisément sur trois batteries russes tirant depuis des lignes d’arbres au sud de Pokrovsk. Les GBU-39 Small Diameter Bombs sont des munitions à guidage GPS fabriquées par Boeing avec une portée de 110 kilomètres lorsqu’elles sont larguées en haute altitude, permettant aux avions ukrainiens de frapper sans entrer dans la zone de défense aérienne russe dense selon les spécifications techniques.
Et l’impact? Selon Lucorg: avec les canons russes tombés silencieux suite aux frappes anti-batterie et aériennes, les unités d’infanterie et de drones ukrainiennes ont commencé des opérations de nettoyage, éliminant les infiltrés dans les sous-sols et ruines, restaurant les lignes de contact, et récupérant des secteurs perdus dans le chaos. C’est une combinaison tactique dévastatrice: drones pour détecter, artillerie pour supprimer, bombes guidées pour anéantir, infanterie pour nettoyer.
4-6 novembre 2025: Ukraine confirme avoir détruit 58 abris d’infanterie russes à Pokrovsk
Et voici les chiffres qui révèlent l’ampleur de l’opération. Selon l’État-major général des Forces armées d’Ukraine cité par Ukrainska Pravda du 4 novembre: depuis le début de la semaine, les forces de défense ukrainiennes ont éliminé 26 soldats russes et blessé 64 autres près de Pokrovsk, et ont détruit ou endommagé 58 abris d’infanterie russes dans la ville et ses environs. Cinquante-huit abris! Depuis le début de la semaine jusqu’au 4 novembre, les forces russes sur le front de Pokrovsk ont perdu 249 personnels (dont 159 pertes irréversibles), 7 postes de commandement de drones, 26 véhicules et motos, 1 tank et 1 véhicule blindé de combat selon l’État-major cité par Pravda.
Et la tactique ukrainienne? Selon l’État-major: «Des mesures sont prises pour bloquer l’ennemi qui tente de s’infiltrer et d’accumuler des forces dans la ville de Pokrovsk. Des contre-mesures actives sont en cours contre les groupes d’infanterie ennemis tentant de prendre pied». Les forces de défense mènent des opérations de frappe-et-recherche à Pokrovsk. Des unités d’assaut du 425e Régiment d’assaut, des opérateurs de Forces de systèmes sans pilote, et des groupes combinés des Forces d’opérations spéciales, du Service de police militaire, de la Garde nationale et du Renseignement de défense sont tous impliqués selon l’État-major.
31 octobre 2025: campagne anti-batterie ukrainienne détruit artillerie lourde russe exposée
Et voici comment l’Ukraine a créé la fenêtre d’opportunité pour utiliser ses bombes guidées. Selon le rapport de Lucorg du 31 octobre: alors que la Russie poussait son artillerie vers l’avant pour pilonner Pokrovsk, la reconnaissance par drone ukrainienne a saisi le moment. Quand les lanceurs thermobariques tirent, ils doivent le faire à courte portée — 3 à 6 kilomètres pour le TOS-1 et environ 15 kilomètres pour le TOS-2 — s’exposant à la détection.
Des opérateurs ukrainiens ont repéré un tel système près du bord sud de Pokrovsk. En quelques minutes, une paire de drones FPV l’a frappé, détonant son carburant et ses roquettes dans une explosion massive qui a éliminé l’équipage selon Lucorg. Une autre frappe, capturée en vidéo, a montré un drone FPV ukrainien plongeant dans un lanceur de roquettes multiples BM-27 Uragan, le détruisant sur la route. Plus tard, un lanceur BM-21 Grad a été pris en train de tirer et oblitéré quelques secondes après. Chaque système détruit réduit la puissance de feu russe, donnant aux forces ukrainiennes une fenêtre étroite mais vitale pour se regrouper.
Et puis sont venues les frappes aériennes de précision: trois bombes planantes GBU-39 larguées précisément sur trois batteries russes tirant depuis des lignes d’arbres au sud de Pokrovsk selon Lucorg. C’est l’intégration multi-domaines à son meilleur: drones pour détecter, FPV pour frapper l’artillerie mobile, aviation pour anéantir les positions statiques.
3 novembre 2025: l’unité Alpha du SBU revendique 1 500 soldats russes éliminés en un an à Pokrovsk
Et voici l’ampleur de la bataille qui se déroule depuis plus d’un an. Selon le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) dans un communiqué du 6 novembre publié sur Facebook et cité par United24Media et Kyiv Independent: au cours de la dernière année, le Centre d’opérations spéciales Alpha du SBU a infligé de lourdes pertes à l’ennemi dans le secteur de Pokrovsk, revendiquant environ 9 500 personnels ennemis éliminés, et la destruction ou les dégâts de quantités importantes d’équipement. Neuf mille cinq cents! Sur un an!
Et la liste détaillée? Selon United24Media citant le SBU: 1 500 soldats russes confirmés éliminés, 127 pièces d’équipement militaire dont 17 tanks, 35 véhicules de combat blindés, 38 systèmes d’artillerie, 37 véhicules, 5 systèmes d’artillerie à roquettes multiples, 11 systèmes de défense aérienne, 104 drones, 3 grands dépôts (2 munitions, 1 carburant et lubrifiants). Le SBU a souligné que tous les engagements ont été enregistrés et vérifiés avec des preuves vidéo. «Le SBU agit professionnellement et précisément, utilisant tous les moyens disponibles à la fois au front et profondément derrière les lignes ennemies» selon l’agence.
4-5 novembre 2025: le 425e Régiment d’assaut hisse le drapeau ukrainien sur l’hôtel de ville de Pokrovsk
Et il y a eu un moment symbolique crucial. Selon Kyiv Independent du 5 novembre: le 425e Régiment d’assaut séparé d’Ukraine a hissé un drapeau ukrainien au-dessus du bâtiment de l’hôtel de ville de Pokrovsk, la brigade ayant annoncé l’opération le 5 novembre. La brigade a publié une vidéo détaillant l’opération, montrant ce qu’elle décrit comme deux groupes d’assaut ukrainiens avançant et entrant dans Pokrovsk de nuit. La vidéo montre un véhicule militaire touché par un drone russe pendant l’opération. Un soldat ukrainien a été légèrement blessé.
«Il a refusé d’être évacué, disant qu’il complèterait la tâche. Il a atteint la cible et hissé le drapeau», a déclaré Fighter, un commandant du 1er bataillon d’assaut du 425e régiment, dans la vidéo selon Kyiv Independent. Les opérateurs de drones ukrainiens ont ensuite «éliminé» des soldats russes, et les troupes ukrainiennes ont atteint le bâtiment de l’hôtel de ville à Pokrovsk. «Nous avons fait notre travail — avancé dans le bâtiment, nettoyé l’ennemi, accroché le drapeau ukrainien», a ajouté Kep, un soldat de la brigade.
31 octobre – 7 novembre 2025: les drones FPV ukrainiens détruisent systématiquement l’artillerie russe avancée
Et voici comment l’Ukraine a créé les conditions pour utiliser ses bombes guidées. Selon le rapport tactique de Lucorg: des unités d’artillerie ukrainiennes ont rejoint la chasse, détruisant un obusier ancien ML-20, une relique d’avant la Seconde Guerre mondiale, que les troupes russes avaient sorti du stockage pour compenser les pertes croissantes de canons. Des drones FPV ukrainiens ont frappé plusieurs systèmes russes: un TOS (lanceur thermobarique) près du bord sud de Pokrovsk détruit en quelques minutes après détection, son carburant et ses roquettes explosant massivement; un lanceur BM-27 Uragan détruit sur la route; un lanceur BM-21 Grad oblitéré secondes après avoir tiré.
Chaque système détruit réduit la puissance de feu russe, donnant aux forces ukrainiennes une fenêtre étroite mais vitale pour se regrouper selon Lucorg. Et une fois que les canons russes sont tombés silencieux, l’aviation ukrainienne pouvait frapper avec ses bombes guidées sans crainte de suppression anti-aérienne à courte portée.
Contexte historique: l'évolution de l'aviation ukrainienne vers la précision
2022-2023: l’aviation ukrainienne contrainte à l’invisibilité par la défense aérienne russe
Pour comprendre pourquoi ces frappes de bombes guidées sont si significatives, il faut revenir en arrière. En 2022-2023, l’aviation ukrainienne était essentiellement invisible — contrainte de voler à très basse altitude, incapable d’opérer efficacement près de la ligne de front en raison de la défense aérienne russe dense selon les analyses militaires historiques. Les systèmes S-300, S-400, et Pantsir russes créaient des zones d’exclusion aérienne où aucun avion ukrainien ne pouvait opérer sans risque catastrophique d’être abattu.
Résultat? L’Ukraine dépendait presque exclusivement de l’artillerie, des missiles à longue portée fournis par l’Occident, et de plus en plus de drones. L’aviation était reléguée à des missions défensives d’interception de missiles de croisière et de drones russes loin du front.
2024: l’arrivée des F-16 et des munitions guidées de précision occidentales
Mais 2024 a marqué un tournant. L’Ukraine a reçu ses premiers F-16 en juillet-août 2024, et avec eux, l’accès à des munitions guidées de précision comme les bombes planantes GBU-39 Small Diameter Bombs et les JDAM (Joint Direct Attack Munition) selon les rapports de livraisons d’armes occidentales. Ces munitions permettent aux avions de frapper des cibles avec précision métrique depuis 100+ kilomètres de distance, bien au-delà de la portée effective de la plupart des systèmes de défense aérienne russes de courte et moyenne portée.
Et l’Ukraine a commencé à développer ses propres tactiques: vols à très basse altitude jusqu’à une position de lancement, montée rapide, largage des bombes guidées, descente immédiate pour échapper aux radars de défense aérienne. C’est risqué. Mais quand ça fonctionne, c’est dévastateur.
Octobre-novembre 2025: intégration multi-domaines à Pokrovsk
Et Pokrovsk est devenu le laboratoire de cette nouvelle approche. Selon les analyses de Lucorg et autres sources: l’Ukraine a développé une approche intégrée multi-domaines — drones de reconnaissance pour identifier les cibles, drones FPV pour supprimer l’artillerie mobile russe, aviation avec bombes guidées pour anéantir les positions fortifiées, infanterie et drones armés pour nettoyer les infiltrés.
Chaque domaine compense les faiblesses des autres. Les drones FPV sont excellents contre les véhicules mobiles mais limités contre les structures renforcées. Les bombes guidées anéantissent les structures mais nécessitent des fenêtres de suppression de défense aérienne. L’infanterie contrôle le terrain mais ne peut pas détruire l’artillerie distante. Ensemble? Ils créent un système létal qui use progressivement l’avantage numérique russe.
Informations non confirmées et hypothèses d'enquête
Le nombre réel de bombes guidées ukrainiennes disponibles: centaines ou milliers?
Aucune confirmation officielle n’existe sur le nombre exact de bombes guidées de précision dont dispose l’Ukraine. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que l’Ukraine possède plusieurs centaines — peut-être 500 à 1 000 — GBU-39 et JDAM fournies par les États-Unis, mais les utilise avec parcimonie en raison de stocks limités et de la nécessité de prioriser les cibles à haute valeur. Aucune certitude. Mais le fait que ces frappes soient décrites comme «rares» par Euromaidan Press suggère qu’elles ne sont pas utilisées quotidiennement.
L’efficacité réelle: combien de soldats russes tués par frappe?
Aucune confirmation indépendante n’existe sur le nombre exact de soldats russes éliminés par chaque frappe de bombe guidée. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que chaque bombe GBU-39 frappant un bâtiment occupé par des troupes russes élimine entre 10 et 30 soldats selon la concentration — potentiellement plus si elle frappe un poste de commandement ou une position d’artillerie avec équipage complet. Aucune certitude. Mais les 58 abris détruits en une semaine suggèrent des dizaines, voire des centaines de pertes russes directes.
La riposte russe: peuvent-ils adapter leur défense aérienne?
Aucune confirmation officielle sur la capacité russe à adapter sa défense aérienne pour contrer ces frappes de bombes guidées. Les enquêteurs militaires explorent la possibilité que la Russie déploie des systèmes Pantsir-S1 supplémentaires autour de Pokrovsk pour intercepter les bombes planantes — mais ces systèmes deviennent eux-mêmes vulnérables aux frappes de drones et d’artillerie ukrainiennes. Aucune certitude. Mais chaque système de défense aérienne déployé près du front est une cible pour la suppression ukrainienne.
Analyse contextuelle: pourquoi ces frappes changent l'équation tactique
L’avantage asymétrique: précision contre masse
Selon les analystes militaires cités par plusieurs sources: ce qui rend ces frappes de bombes guidées si importantes n’est pas leur puissance explosive — une GBU-39 ne porte que 90 kg d’explosifs — mais leur précision. Une bombe guidée peut détruire un bâtiment spécifique contenant 30 soldats russes sans endommager les bâtiments adjacents. L’artillerie conventionnelle nécessiterait des dizaines d’obus pour le même résultat, avec des dégâts collatéraux massifs.
Et le calcul économique? Une bombe GBU-39 coûte environ 40 000 dollars. Un tir d’artillerie précis nécessitant 20-30 obus de 155mm coûte environ 100 000-150 000 dollars et prend beaucoup plus de temps, exposant l’artillerie aux contre-batteries russes. La précision aérienne est plus efficace, plus rapide, et plus létale.
Le défi de la défense urbaine russe: nulle part où se cacher
Selon les analyses tactiques citées par Lucorg et autres sources: la tactique russe à Pokrovsk repose sur l’infiltration de petits groupes — 2 à 3 hommes — qui se terrent dans des sous-sols et des bâtiments fortifiés, les transformant en points d’appui. Ces positions sont extrêmement difficiles à déloger avec l’infanterie seule — chaque bâtiment devient un mini-Stalingrad nécessitant des combats pièce par pièce.
Mais les bombes guidées changent complètement l’équation. Un bâtiment fortifié? Bombe guidée. Une cave transformée en bunker? Bombe guidée pénétrante. Un complexe d’immeubles transformé en forteresse? Trois bombes guidées en succession rapide. Soudain, l’avantage tactique de la défense urbaine se transforme en piège mortel pour les Russes qui ne peuvent ni avancer ni se retirer sans exposition.
L’impact psychologique: chaque concentration devient cible
Selon les analystes psychologiques cités par plusieurs sources: au-delà de l’impact létal direct, ces frappes de bombes guidées ont un effet psychologique dévastateur sur les troupes russes. Savoir que n’importe quel bâtiment où vous vous concentrez peut être frappé par une bombe tombant du ciel en quelques minutes crée une paranoïa constante. Les soldats refusent de se regrouper. Les commandants hésitent à établir des postes de commandement fixes. La coordination se dégrade.
C’est exactement l’inverse de ce que la Russie a vécu pendant deux ans — où l’aviation russe frappait impunément les positions ukrainiennes avec des bombes FAB-500 et FAB-1500. Maintenant? Les rôles sont inversés. Et les Russes découvrent à quel point c’est terrifiant.
Éditorial: réflexion sur la guerre qui se gagne du ciel
ote: cette section présente une interprétation basée sur l’observation de l’évolution de l’aviation ukrainienne depuis 2022
Je regarde ces rapports — bombes guidées ukrainiennes effaçant des abris russes, trois GBU-39 détruisant trois batteries d’artillerie, 58 positions anéanties en une semaine — et je réalise que nous assistons à un tournant tactique majeur. Pendant deux ans, l’Ukraine a combattu cette guerre sans véritable aviation de frappe. Pendant deux ans, elle a subi les bombes russes FAB-500 qui rasaient des positions entières. Et maintenant? Elle riposte. Avec précision. Avec létalité. Avec des bombes qui ne ratent jamais.
Et ce qui me frappe le plus, c’est l’inversion complète des rôles. La Russie — qui possédait la supériorité aérienne écrasante en février 2022 — se retrouve terrorisée par des frappes aériennes ukrainiennes à Pokrovsk. Ses soldats qui se croyaient en sécurité dans des caves et des bâtiments fortifiés découvrent qu’ils sont des cibles marquées. Chaque concentration devient vulnérable. Chaque position fortifiée devient piège mortel. Et l’avantage numérique russe — 8 contre 1 — devient beaucoup moins impressionnant quand chaque groupe de 30 soldats peut être effacé par une seule bombe guidée.
Le calcul technologique: pourquoi la précision bat la masse
Et voici la leçon stratégique que cette bataille enseigne: dans la guerre moderne, la précision bat la masse. La Russie peut déployer 170 000 soldats à Pokrovsk. Elle peut sacrifier 1 000 hommes par jour. Elle peut remplacer chaque bataillon détruit par un nouveau. Mais si l’Ukraine peut détruire chaque concentration de troupes avec des frappes de précision avant qu’elles ne deviennent opérationnellement significatives, la masse russe devient inutile.
C’est le même calcul qui a transformé toutes les guerres depuis la Seconde Guerre mondiale: la précision élimine progressivement l’avantage de la masse brute. Un missile guidé vaut cent obus d’artillerie. Une bombe guidée vaut mille soldats d’infanterie. Et une campagne de frappes de précision coordonnée peut transformer une bataille d’attrition en victoire décisive.
L’avenir: vers une domination aérienne ukrainienne partielle?
Si l’Ukraine continue à recevoir des munitions guidées de précision — et si elle continue à développer ses tactiques d’intégration multi-domaines — nous pourrions voir une inversion progressive de la dynamique aérienne de cette guerre. Pas une domination aérienne totale — la défense aérienne russe reste trop dense pour cela — mais une capacité croissante à frapper des cibles critiques avec impunité.
Et pour la Russie? C’est un cauchemar. Parce que son modèle de guerre repose sur la masse — jeter des vagues d’hommes et d’équipement jusqu’à ce que l’ennemi s’effondre. Mais si chaque concentration devient cible? Si chaque position fortifiée peut être effacée par une bombe tombant du ciel? Alors la masse ne suffit plus. Et la Russie n’a pas de plan B.
Conclusion
7 novembre 2025. L’Ukraine largue des bombes guidées sur Pokrovsk. Trois GBU-39 anéantissent trois batteries russes. 58 abris russes détruits en une semaine. Et le message résonne, brutal et clair: l’avantage aérien revient progressivement à l’Ukraine. Pas complètement. Pas totalement. Mais suffisamment pour changer l’équation tactique.
Les Russes peuvent se terrer dans des caves. Ils peuvent fortifier chaque bâtiment. Ils peuvent infiltrer 300 soldats par jour. Mais si chaque concentration devient cible pour une bombe guidée tombant du ciel? Alors leur tactique d’infiltration devient suicide. Leur avantage numérique devient inutile. Et Pokrovsk — qui devait tomber en quelques semaines — tient depuis seize mois. Et tiendra peut-être encore.
Encadré de transparence du rédacteur
Positionnement éditorial
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur et analyste. Mon expertise réside dans l’observation et l’analyse des dynamiques géopolitiques, économiques et stratégiques qui façonnent notre monde. Mon travail consiste à décortiquer les stratégies politiques, à comprendre les mouvements économiques globaux, à contextualiser les décisions des acteurs internationaux et à proposer des perspectives analytiques sur les transformations qui redéfinissent nos sociétés.
Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel, qui se limite au rapport factuel. Je prétends à la lucidité analytique, à l’interprétation rigoureuse, à la compréhension approfondie des enjeux complexes qui nous concernent tous. Mon rôle est de donner du sens aux faits, de les situer dans leur contexte historique et stratégique, et d’offrir une lecture critique des événements.
Méthodologie et sources
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et analyses interprétatives. Les informations factuelles présentées proviennent exclusivement de sources primaires et secondaires vérifiables.
Sources primaires: rapport de l’État-major général des Forces armées d’Ukraine du 4 novembre 2025 sur la destruction de 58 abris russes et les pertes ennemies à Pokrovsk; communiqué du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) du 6 novembre sur Facebook concernant les opérations de l’unité Alpha; déclaration du 425e Régiment d’assaut séparé du 5 novembre sur l’opération de drapeau à l’hôtel de ville; rapports tactiques des opérations de drones et d’artillerie près de Pokrovsk.
Sources secondaires: Euromaidan Press 7 novembre 2025; Lucorg 31 octobre 2025 rapport tactique détaillé; Ukrainska Pravda 4 novembre 2025; Kyiv Independent 4-5 novembre 2025; United24Media 3 novembre 2025; CNN 1er novembre 2025; Al Jazeera 6 novembre 2025; Reuters 3-4 novembre 2025; Wall Street Journal 6 novembre 2025; RFE/RL 3 novembre 2025; OSW Polish Center for Eastern Studies 4 novembre 2025; RBC-Ukraine 6 novembre 2025; UAVarta 6 novembre 2025; English Aawsat 4 novembre 2025; TVP World 3 novembre 2025.
Les données techniques sur les bombes guidées (GBU-39 Small Diameter Bomb: portée 110 km, charge 90 kg, guidage GPS), les systèmes d’artillerie russes (TOS-1: portée 3-6 km, TOS-2: 15 km), et les statistiques de pertes (249 soldats russes en une semaine, 9 500 sur un an par l’unité Alpha) proviennent de sources vérifiées et de spécifications militaires officielles.
Nature de l’analyse
Les analyses, interprétations et perspectives présentées dans les sections analytiques de cet article constituent une synthèse critique et contextuelle basée sur les informations disponibles, les tendances observées et les commentaires d’experts cités dans les sources consultées.
Mon rôle est d’interpréter ces frappes de bombes guidées ukrainiennes dans le cadre de l’évolution tactique de la bataille de Pokrovsk, de l’intégration multi-domaines, et de la compréhension de l’avantage de la précision sur la masse dans la guerre moderne, et de leur donner un sens cohérent. Ces analyses reflètent une expertise développée à travers l’observation continue de la guerre russo-ukrainienne, de l’évolution des tactiques aériennes ukrainiennes, et de la compréhension des dynamiques de guerre urbaine de haute intensité.
Toute mise à jour concernant de nouvelles frappes de bombes guidées, l’ampleur des dégâts infligés, ou l’évolution de la situation tactique à Pokrovsk pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles substantielles sont publiées après le 7 novembre 2025.