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Chronique : Trump ouvre la voie au pire scénario de manipulation électorale en 2026.
Crédit: Adobe Stock

Une carte d’identité obligatoire pour tous

Le 30 août 2025, Donald Trump a signé un décret présidentiel qui impose l’identification systématique de chaque électeur américain. « SANS EXCEPTION ! » a-t-il martelé en lettres capitales sur Truth Social, son réseau social personnel. Cette mesure, baptisée « Voter ID », fait suite à un ordre exécutif de mars 2025 intitulé « Préserver et protéger l’intégrité des élections américaines ». Dans un pays qui n’a jamais eu de carte d’identité nationale, cette exigence constitue une rupture historique avec les traditions fédéralistes américaines. Jusqu’à présent, chaque État fixait ses propres règles d’identification électorale : certains acceptaient une simple facture d’électricité, d’autres exigeaient un permis de conduire avec photo, tandis que quelques-uns interdisaient même aux scrutateurs de regarder certains documents. Trump veut mettre fin à cette mosaïque réglementaire en centralisant les normes d’identification, un geste qui défie les prérogatives constitutionnelles des États fédérés.

Le vote par correspondance dans le collimateur

Mais le décret ne s’arrête pas là. Trump veut également éliminer le vote par correspondance, ne l’autorisant que pour les militaires déployés à l’étranger et les personnes gravement malades. « De plus, pas de vote par correspondance, sauf pour les personnes très malades et les militaires éloignés », a-t-il précisé sur Truth Social. Cette restriction frappe de plein fouet un mode de scrutin qui s’est massivement développé depuis la pandémie de COVID-19, particulièrement dans les États démocrates. En 2020, près de 46% des électeurs américains avaient voté par correspondance ou de manière anticipée. Réduire cette option à des cas « extrêmes » revient à réduire l’accès aux urnes pour des millions d’Américains — étudiants, personnes âgées, travailleurs précaires, populations rurales — qui dépendent de cette flexibilité pour exercer leur droit de vote. Les responsables électoraux jugent d’ailleurs cette mesure « longue, coûteuse et bien moins précise que le dépouillement automatique », selon les termes du Figaro.

Une constitutionnalité contestée

La question brûlante demeure : Trump a-t-il le pouvoir constitutionnel d’imposer de telles règles ? Aux États-Unis, les élections fédérales sont administrées au niveau des États, et l’autorité présidentielle sur les modalités de vote reste limitée. Les experts juridiques s’accordent à dire que ce décret devrait remonter jusqu’à la Cour suprême, aujourd’hui dominée par une majorité conservatrice de six juges contre trois. Si la haute juridiction valide cette mesure, elle créerait un précédent majeur : jamais un président n’aurait encore imposé ses propres règles électorales à l’ensemble du pays. Les démocrates parlent déjà d’une « tentative de fédéralisation des élections » et d’un « coup d’État rampant ». Mais pour Trump, il s’agit simplement de combattre une fraude électorale qu’il prétend généralisée, bien que les preuves restent introuvables. Il continue d’affirmer que sa défaite de 2020 face à Joe Biden était le résultat d’une manipulation massive, une affirmation démentie par toutes les enquêtes judiciaires et administratives menées depuis.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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