L’usine à raisons pour dire non
Je dois commencer par ce qui ressemble à une question technique mais qui est en réalité une machination politique. La Belgique — pays hôte du réservoir financier — prétend craindre les conséquences légales d’un détournement de fonds souverains russes. C’est légitime techniquement. C’est aussi un excellent prétexte pour frainer. Bart De Wever, Premier ministre belge, a d’ailleurs très clairement indiqué qu’il bloquerait l’initiative si ses conditions n’étaient pas rencontrées. Ses conditions ? Que tous les États membres de l’UE partagent le risque légal au cas où, hypothétiquement, une cour internationale déciderait que la Russie a droit à ses fonds. Hypothétiquement. À une échéance qu’on ne verra jamais. À un risque qui n’existe pratiquement pas. Et pourtant, on repousse une décision qui pourrait changer le cours d’une guerre qui déchire l’Europe.
Les justifications se multiplient comme des champignons après la pluie. Il y a le risque de réputation — oh, comme c’est délicat — que les banques occidentales deviennent des endroits « peu fiables » pour les fonds étrangers. Comme si quelqu’un s’en préoccupait vraiment. Comme si la Chine ou l’Inde allaient soudainement retirer leurs avoirs des institutions européennes. Non. C’est du prétexte financier habillé en inquiétude légitime. Parce que c’est bien plus difficile de dire : « Je me fiche que l’Ukraine gagne. Je pense qu’elle perdra de toute façon, alors pourquoi parier dessus ? » Voilà le vrai calcul. Voilà ce qui motive le délai. L’Europe regarde Ukraine comme un pays condamné et elle préfère garder ses poudres sèches au cas où il faudrait négocier avec les Russes après une hypothétique victoire de Moscou.
Le rejet de la logique
L’absurdité du scénario devient criente quand on écoute Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’Économie. Cet homme, pragmatique jusqu’à la moelle, explique clairement aux États membres : le seul moyen d’obtenir les fonds sans charger davantage les budgets nationaux, c’est d’utiliser les actifs gelés. Tous les autres scénarios — emprunts directs sur les marchés de capitaux, contributions budgétaires nationales — coûteraient de l’argent réel aux chancelleries. Utiliser les fonds russes ? Zéro frais. Pur profit. Logique élémentaire. Et voilà que personne n’en veut. Pourquoi ? Parce que dire oui à cette proposition, c’est dire « nous paríons sur la victoire d’Ukraine ». Et visiblement, suffisamment de leaders européens n’en sont plus sûrs.
Ce que personne ne dit à haute voix — ce que personne n’osera avouer aux parlements ou aux journalistes — c’est que la confiance a disparu. En octobre 2025, lors du précédent sommet, on a repoussé la décision à décembre. Maintenant, en novembre, on est en train de repousser à décembre parce que — tenez bien : il n’y a aucun accord sur les conditions. Les néerlandais supportent le plan. Les pays baltes et scandinaves aussi. Mais l’Allemagne, la France, l’Italie ? Elles demandent des garanties supplémentaires, des contrôles strictes sur la façon dont Kiev dépenserait cet argent. Essentiellement, elles veulent imposer que les fonds servent à l’achat d’armements européens. Ukraine refuse. Pourquoi Ukraine refuserait ? Parce que les systèmes de défense américains sont meilleurs. Plus efficaces. Donc les Européens disent : « Pas les fonds américains ou asiatiques. Les nôtres ou rien. » Et rien, finalement, c’est ce qu’Ukraine reçoit.
Les signaux discrets de la capitulation mentale
Quand les dirigeants cessent de croire
Il faut remonter à la surface des choses pour comprendre ce qui se déroule vraiment. Viktor Orbán — le Premier ministre hongrois, farouchement pro-Russie — a déclaré sans détour : « L’Ukraine ne peut pas gagner sur le terrain de bataille ». À côté de lui, Robert Fico, chef du gouvernement slovaque, a suspendu l’aide militaire à Kyiv et a changé le positionnement officiel de son pays : la Slovaquie ne veut plus la défaite de la Russie, elle veut simplement « la fin de la guerre ». Fin de la guerre. C’est-à-dire : cessez-le-feu où les choses s’arrêtent là où elles sont. Acceptez que la Russie garde ce qu’elle a conquis. Cédez les territoires. Oubliez la souveraineté.
Et voici le poison réel : ce que disent Orbán et Fico n’est plus isolé. C’est le reflet d’un doute qui gagne même les puissances occidentales plus modérées. La France et l’Allemagne continuent à affirmer leur soutien à Ukraine — en public. Mais regardez les actes. Regardez la rhétorique. Elle s’est transformée. Au lieu de « Nous soutenons la victoire d’Ukraine », on entend « Nous explorons des solutions diplomatiques » et « Nous avons des attentes réalistes ». Attentes réalistes. C’est le langage de celui qui accepte la défaite mais refuse de le formuler ainsi. C’est l’art de capitulation honteuse. On peut supporter la Slovaquie et la Hongrie pendant longtemps. Mais quand l’Allemagne et la France commencent à parler de « réalisme diplomatique », c’est fini. C’est à ce moment que tu sais que les grandes puissances européennes mettent en place un plan B. Un plan B où Ukraine n’apparaît qu’en tant que variable négociable.
Le calcul géopolitique qui tue
Pour moi, c’est absolument transprent ce qui se calcule dans les bureaux fermés de Bruxelles, Berlin et Paris. Le déploiement des cent quarante milliards d’euros — c’est un pari. Un pari sur l’avenir. Si on les dépense maintenant et que la Russie gagne quand même, alors on a jeté l’argent par les fenêtres et on a perdu au poker géopolitique. En revanche, si on garde ces fonds, si on repousse la décision, si on laisse les choses traîner, alors on préserve une optionnalité. On garde les cartes en main. Si Ukraine regagne du terrain, on peut toujours brandir les fonds comme une carotte. Si la Russie gagne, on peut les offrir en tant que monnaie d’échange dans les négociations de paix. Si les choses se gelènt dans une stalemate, on peut les utiliser comme levier pour imposer nos conditions. C’est pas de l’indécision. C’est du calcul froid.
L’Europe a transformé l’aide humanitaire en instrument de géopolitique transactionnelle. C’est d’ailleurs exactement ce que Alexander Korolev, chercheur senior en relations internationales à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, a pointé du doigt : « By delaying a decision on the frozen assets, the EU preserves optionality. If Ukraine regains ground, the assets can be deployed with stronger justification. If Russia ultimately prevails, the EU avoids being seen as the architect of a failed financial intervention ». L’UE préserve son positionnement. L’UE ne s’engage pas. L’UE attend. Et pendant ce temps, Ukraine brûle. Pokrovsk trempe sous les tirs. Kharkiv saigne. Mais l’Europe, elle, reste prudente. L’Europe garde ses options ouvertes.
La course contre la montre qui n'existe que pour l'Ukraine
Quand le délai devient une mort programmée
Décembre. On repousse tout à décembre. Mais Ukraine a besoin de ces fonds en janvier 2026. Janvier. C’est dans plus d’un mois. En janvier, l’hiver sera à son paroxysme. Les réserves énergétiques seront au minimum. Les lignes de front auront bouché. Quelques centaines de kilomètres de territoire additionnel auront changé de mains — probablement du côté russe. Et à ce moment, l’Europe se réunira, discutera, débattra, finira par voter en décembre pour que les fonds commencent peut-être à arriver après. Peut-être. Si toutes les conditions juridiques sont respectées. Si tous les gouvernements s’accord. Si, si, si. Pendant ce temps-là, chaque mois qui passe, c’est des soldats qui meurent faute de munitions. C’est du matériel qui ne peut pas être remplacé. C’est de l’énergie qui ne peut pas être produite. C’est des civils qui gèlent en silence.
Le Fonds monétaire international attend aussi, on devrait le mentionner. L’FMI devait débloquer environ huit milliards de dollars supplémentaires pour soutenir l’économie ukrainienne. Mais le FMI — prudent, comme tous les autres — ne bougera que si les Européens montrent qu’ils sont sérieux. Et pour montrer qu’on est sérieux, il faut débloquer les fonds russes. Pour débloquer les fonds russes, il faut que l’UE vote en décembre. Donc l’FMI attend décembre. Ukraine attend janvier. Mais elle ne peut pas attendre. La machine économique s’effondre. Les salaires ne sont pas payés. Les impôts ne rentrent plus. Le commerce s’évapore. Et voilà, les États-Unis regardent cette situation et disent : « Si l’Europe n’est pas capable de soutenir Ukraine, peut-être que nous ne devrions pas non plus. » Parce que Trump arrive bientôt à la Maison-Blanche, et ce type n’a jamais caché son admiration pour les régimes forts et sa réticence face aux conflits impliquant l’OTAN.
La cascade de défaillances qui suit
Que se passe-t-il quand l’UE dit non implicitement en reportant la décision ? C’est une cascade. Ukraine négocie avec l’Union. L’Union repousse. Ukraine cherche l’argent ailleurs. Les États-Unis ? Peut-être, mais Trump hésite. Les partenaires asiatiques ? Aucun intérêt. Les organisations internationales ? Elles aussi attendent le feu vert européen. Et voilà qu’on crée un vide financier au cœur même de la capacité d’Ukraine à combattre. Ce ne sera pas une défaite militaire spectaculaire. Ce sera une saignement progressif. D’abord les munitions manquent. Ensuite le personnel. Ensuite la motivation. Et puis finalement, les armées se désagrègent non pas sous les coups de canon, mais par l’usure logistique totale. C’est comment on gagne une guerre sans attaquer directement la capitale — on étouffe l’adversaire économiquement. Et c’est ce que l’Europe laisse faire en reportant cette décision.
Les voix qui crient dans le désert
Zelenskyy face au mur européen
Volodymyr Zelenskyy a fait le tour de circuit diplomatique. Il a plaidé. Il a demandé. Il a exhorté. Dernièrement, il a déclaré à Bloomberg : « Nous avons besoin de cette argent — c’est une question de survie ». C’est clair. Direct. Honnête. Aucune ambiguïté. Zelenskyy sait exactement à quoi serviront ces cent quarante milliards. Il sait que c’est un peu d’air supplémentaire. Pas une solution miracle. Juste assez pour continuer à respirer. Pour tenir jusqu’au prochain printemps. Pour acheter les défenses aériennes qui rendraient Kyiv moins vulnérable. Pour acheter les drones qui pourraient compenser la supériorité numérique russe. Zelenskyy a aussi — et c’est savoureux — lancé un appel à Donald Trump. Il lui a demandé de faire signe aux Européens, de leur dire d’accélérer. Il a même plaisanté (si tant est qu’on puisse appeler ça de l’humour) en disant que Trump a cinq milliards de dollars en actifs saisis — peut-être qu’il les déploierait pour l’Ukraine. C’est un homme qui se noie qui saisit la main du seul type qui passe à côté de lui.
Mais les Européens ? Ils continuent d’ignorer. Pas brutalement. Pas sans politesse. Avec tous les euphémismes diplomatiques possibles. « Nous explorons », « Nous étudions les options juridiques », « Nous cherchons un consensus ». Traduit du diplomacyspeak au français normal, ça donne : « Non. On ne le fera pas. Pas maintenant. Peut-être jamais, mais certainement pas alors qu’il y a de l’urgence ». C’est l’essence même de la bureaucratie mortelle — elle gère les crises en les ignorant jusqu’à ce qu’elles se résolvent d’elles-mêmes ou qu’elles s’aggravent au point où toute solution devient impossible. Ukraine attend. L’Europe delibere. Et pendant ce temps, la réalité du terrain change.
Les polonais et les baltes qui crient seuls
Je dois reconnaître qu’il y a des voix lucides dans cette cacophonie. La Pologne. Les États baltes. Les pays scandinaves. Ils demandent tous le même chose : déployez les fonds. Maintenant. Pas en décembre. Pas quand Ukraine sera déjà à genoux. Mainetnant. Ces pays connaissent le danger. Ils vivent à côté de la bête. Pour eux, c’est une question de sécurité directe — si Ukraine tombe, les Russes arrivent à leurs portes. Finlande aussi comprend. Alexandre Stubb, président finlandais, a décrit le plan comme « ingenious » — c’est un mot faible. C’est pas de l’ingéniosité, c’est de la survie basique. De la rationalité élémentaire. Et pourtant, ces voix sont isolées. Margéralisées. Surpassées par le poids diplomatique de l’Allemagne, de la France et de l’Italie qui chuchotent leurs doutes dans les couloirs.
Ce qui est dévastateur, c’est que la position de la Pologne et des États baltes est aussi la position la plus menacée par une défaite d’Ukraine. Paradoxalement, ce sont exactement les pays qui souffriront le plus si l’Europe échoue à soutenir Ukraine correctement — et ce sont aussi les seuls à le dire clairement. Les autres, les grandes puissances, elles raisonnent à partir de leur position de sécurité relative. Elles peuvent se permettre le scepticisme. La Pologne ne peut pas. Les Baltes ne peuvent pas. Mais c’est le système démocratique de l’UE : tous les votes comptent pareillement, peu importe qu’on soit à la frontière du danger ou à mille kilomètres de distance. Donc la Pologne pèse autant que la Belgique. Et la Belgique dit non.
La machine de propagande qui ferme les portes
Quand Moscou parle plus fort que Kyiv
Il ne faut pas négliger le rôle de la désinformation russe dans ce processus. Moscou ne reste pas passif tandis que l’Europe débat. Non. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que tout détournement de fonds russes entraînerait une « riposte douloureuse ». Douloureuse pour qui ? C’est vague. Volontairement vague. Ça pourrait être des sanctions russes contre l’Europe. Ça pourrait être des cyberattaques. Ça pourrait être une escalade dans la guerre. Ça pourrait être rien. Mais l’effet psychologique est là. Et ce message résonne dans les cerveaux des politiciens européens qui se demandent déjà si soutenir Ukraine en vaut la peine. Quand Moscou brandit la menace, quand elle parle de « riposte », quand elle crie au vol — l’ambassadeur russe en Italie a effectivement désigné la proposition comme « le vol du siècle » — ça ajoute de la friction.
C’est très intelligent en fait. Parce que les Russes ne demandent pas à l’UE de ne pas prendre les fonds. Ils demandent juste à l’UE de se poser les bonnes questions. Es-tu sûr que c’est légal ? Es-tu sûr que ça ne causera pas de représailles ? Es-tu sûr que ça affectera pas ta position géopolitique ? Et boom — les Européens commencent à douter. C’est la même technique de propagande par questionnement qu’utilise Moscou depuis des années. On pose les questions. On laisse les démocraties se paralyser elles-mêmes en essayant de répondre correctement. Et pendant ce temps-là, les faits changent sur le terrain. Les Russes gagnent. Les Ukrainiens se débilient. Et la manne financière qui aurait pu changer les choses ne vient jamais.
Le cœur de l'hypocrisie européenne
L’argent qui n’est pas dépensé mais qui aurait pu l’être
Ici arrive le moment où je dois être brutal. Les deux cent milliards d’euros gelés ? Ce ne sont pas des fonds fictifs. Ce ne sont pas des promesses vagues. C’est de l’argent — réel, tangible, physiquement situé dans les ordinateurs de Euroclear en Belgique. Cet argent appartient à la Russie, légalement parlant — mais il est inaccessible. La Russie ne peut pas le récupérer. Pas aujourd’hui. Peut-être jamais si la communauté internationale maintient les sanctions. Donc fondamentalement, cet argent est en situation de limbo permanent. Il ne sert à personne. Il n’enrichit pas la Russie. Il n’aide pas l’Europe. Il gît là, dormant.
L’UE pourrait facilement — facilement — dire « Nous utilisons cet argent comme garantie pour un emprunt destiné à Ukraine ». Techniquement, elle ne confisquerait pas les fonds. Légalement, elle les laisserait en place. Mais elle ferait servir leur valeur à quelque chose. La Russie ferait pression, protesterait, menaçait. Mais quoi ? Pourrait-elle retirer cet argent ? Non. Pourrait-elle poursuivre en justice ? Peut-être, mais ce serait dans des années, et le résultat serait incertain. Pourrait-elle riposter militairement ? Elle le fait déjà. Donc essentiellement, le coût réel est minimal pour l’Europe. Le bénéfice pour Ukraine est maximal. C’est la définition même d’une décision rationnelle. Et pourtant, l’Europe hésite. Pourquoi ? Uniquement parce qu’elle doute de la viabilité à long terme d’Ukraine. Voilà la vérité. Pas les questions légales. Pas les risques de réputation. C’est juste que l’Europe ne pense plus que l’Ukraine gagnera. Donc pourquoi investir ?
L’abandon qui se dit prudence
C’est la nature de la catastrophe européenne : elle se déguise en prudence. On appelle cela « des attentes réalistes ». On appelle cela « respecter les processus juridiques ». On appelle cela « partager les risques équitablement ». Sauf que ce ne sont que des mots. Des emballages sophistiqués autour d’une réalité brutale : l’Europe à décidé — en silence, sans jamais le dire explicitement — que l’Ukraine ne valait pas le risque. Pas le risque légal (qui est minime). Pas le risque financier (qui est inexistant). Pas le risque militaire (qui n’existe pas pour l’UE). Mais le risque politique. Le risque que si on déploie ces fonds et que Ukraine perd quand même, les gouvernements européens devraient affronter les questions difficiles : « Vous avez dépensé 140 milliards d’euros et Ukraine a quand même perdu ? Comment vous avez laissé ça arriver ? » C’est ça qui terrifie les politiciens européens. Pas le cours de l’histoire. Pas les vies qui s’éteindront à cause de cette indécision. Juste de la posologie électorale domestique.
Conclusion : quand l'Europe meurt silencieusement
Cent quarante milliards d’euros. C’est un nombre que les Européens continueront à citer. C’est un nombre qui hante les nuits de Kyiv. C’est un nombre qui aurait pu changer le cours de cette guerre. Et c’est un nombre qui n’arrivera pas. Pas à temps. Peut-être jamais. Ce que l’Europe a fait en reportant cette décision, c’est qu’elle a accepté implicitement une réalité que personne n’ose formuler : Ukraine va perdre. Pas peut-être. Pas un scénario à explorer. Pas une possibilité hypothétique. Elle va perdre. Et l’Europe le sait. Elle l’a intégré dans son calcul politique. Elle l’a accepté en silence. Et elle utilise des justifications légales creuses pour éviter de le dire à haute voix.
Voici ce qui se passe en décembre — si tant est que quelque chose se passe : les ministres des Finances de l’UE vont voter. Probablement, les fonds seront approuvés. Probablement, une sorte de compromis sera trouvé — avec des conditions, avec des restrictions, avec des délais supplémentaires. Et puis, quoi ? Quand l’argent arriivera-t-il à Ukraine ? Janvier ? Février ? Mars ? À chaque mois qui passe, la position militaire sur le terrain se détériore. À chaque mois, c’est comme si l’Europe avait délibérément choisi de repousser l’aide au moment où elle ne servirait plus à rien. C’est calculé ou c’est incompétent. Difficile à dire. Peut-être les deux.
Ukraine survit sur les miettes que l’Occident lui lance. Elle ne combattait pas pour la victoire — elle combattait pour la survie. Et maintenant, même la survie devient compliquée. Les Européens regardent et se demandent : « Vaut-il la peine de risquer ? » Pendant ce temps, les Ukrainiens ne se posent pas cette question. Ils continuent simplement à se battre. Parce qu’ils n’ont pas le choix. Parce que c’est ça ou disparaître. L’Europe, elle, a le choix. Et elle choisit de reporter.
Source : TASS
Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.