La mobilisation silencieuse qui n’est pas silencieuse
Attendez. Je dois te montrer ce qui se passe vraiment. En novembre 2025, l’Institute for the Study of War — une institution américaine réputée qui analyse les conflits militaires — déclare que la Russie est entrée en « Phase Zero ». C’est quoi « Phase Zero » ? C’est le stade critique de préparation. C’est quand tu réorganises. Quand tu mobilises. Quand tu prépares ta population psychologiquement à l’idée d’une confrontation majeure. C’est ce que fait la Russie en ce moment exactement.
Depuis octobre 2024, la Russie repositionne ses forces. Elle ferme les écoles militaires. Elle mobilise les réservistes. Elle établit des bases logistiques nouvelles le long des frontières de l’OTAN — particulièrement vers la Pologne, les États baltes, la Roumanie, la Moldavie. Rien de ça n’est secret. C’est documenté. Des satellites l’observe. Des rapports militaires le confirme. Et pendant ce temps-là, Peskov dit à la caméra « Il n’y a pas de partisans d’une confrontation ». C’est une contradiction tellement criante que tu te demandes si Peskov compte vraiment sur le fait que personne ne capte l’absurdité, ou s’il sait simplement que dans le monde des relations internationales, tu peux dire deux choses opposées simultanément et que personne ne va te demander un compte.
La psychologie de la préparation
Voici comment fonctionne la propagande russe selon les analyses du FSB et des services de renseignement russes documentées par les chercheurs : d’abord tu conditionnes psychologiquement ta population. Tu dis que la confrontation est inévitable. Tu dis que l’OTAN entoure et menace la Russie. Tu dis que c’est une question d’existence ou de mort. Tu dis tout ça. Constamment. Obsessivement. Pendant des mois. Et une fois que tu as implanté cette narratif profondément dans les esprits — une fois que les gens croient vraiment qu’il n’y a pas d’option, qu’on est forcé — alors tu peux lancer ton opération militaire.
Mais ça crée un problème : comment tu dis maintenant à ta population qu’il n’y a pas de partisans d’une confrontation quand tu viens juste de les conditionner pendant un an à l’idée que la confrontation est inévitable ? La réponse, c’est que tu fais exactement ce que Peskov vient de faire. Tu fais une déclaration qui est exactement le contraire de ce que tu dis tous les jours. Tu dis « Il n’y a pas de partisans », mais tout le monde en Russie sait que c’est faux. Les militaires le savent. Les analystes politiques russes le savent. Les gens dans la rue le savent. Tout le monde sait. Donc qui tu essaies de convaincre ? Tu essaies de convaincre l’OTAN. Tu essaies de convaincre l’Ouest. Tu essaies de créer une atmosphère où l’Occident baisse sa garde un petit peu parce que « Oh, la Russie dit qu’il n’y a pas de partisans d’une confrontation, donc peut-être ils ne vont pas attaquer ».
L'opinion publique russe : le secret que Moscou cache
57 pour cent pensent qu’une confrontation avec l’OTAN est probable
Je reviens à des chiffres bruts. Selon le centre Levada — un organisme de sondage russe indépendant (relativement) — 57 pour cent des Russes pensent qu’une confrontation directe entre la Russie et l’OTAN est probable. Cinquante-sept pour cent. C’est une majorité claire. Ce n’est pas ambigu. Et ce pourcentage a énormément augmenté depuis juillet 2024. À l’époque, beaucoup moins de Russes croyaient à cette possibilité. Maintenant ? Plus de la moitié.
Donc Peskov se tient devant les caméras et il dit « Il n’y a pas de partisans d’une confrontation avec l’OTAN en Russie » — et en même temps, 57 pour cent de la population russe pense déjà qu’une telle confrontation est probable. Ça veut dire que Peskov ment. C’est pas une question de perspective. C’est pas une question d’interprétation. C’est un mensonge clair. Parce que si 57 pour cent pensent que c’est probable, alors forcément il y a des gens qui pensent que c’est possible. Qui pensent que ça pourrait arriver. Qui pensent peut-être même que c’est inévitable.
Le revirement que les sondages capturent
Mais attendez, il y a plus. Les mêmes sondages du Levada montrent quelque chose de vraiment intéressant : le soutien pour une action militaire contre l’OTAN a baissé depuis l’année dernière. En 2024, il y avait un niveau plus élevé de Russes qui supportaient l’idée d’une confrontation avec l’Ouest. Maintenant c’est moins. Pourquoi ? Parce que les gens ont vu trois ans d’une guerre qui ne finit pas. Ils ont vu des morts. Ils ont vu la destruction. Et même les plus patriotes, même ceux qui supportent le Kremlin — ils ne veulent pas d’une autre guerre. Pas immédiatement. Pas contre l’OTAN qui serait infiniment plus massive. Donc le soutien baisse. Et c’est là que ça devient diaboliquement amusant : Peskov déclare qu’il n’y a « pas de partisans » juste au moment où les données montrent que le soutien diminue. C’est techniquement plus juste maintenant qu’il y a un an. Mais c’est pas parce que il n’y a pas de partisans. C’est parce que les partisans sont fatigués. C’est parce que les gens ont vu le prix du combat.
Les sondages de Russian Field (une autre institution de sondage) de juin-juillet 2025 montrent que seulement 12 pour cent des Russes supporteraient activement une poursuite de la guerre si le Kremlin décidait d’arrêter. C’est ça le noyau dur. C’est ça les « partisans ». Et c’est 12 pour cent. C’est loin de personne. C’est un groupe significatif de militants de la guerre, de gens qui croient vraiment à la victoire totale. Donc quand Peskov dit « Il n’y a pas de partisans », il ment de manière précise. Il y en a. Il en reste. Ils sont juste plus silencieux qu’avant.
L'avertissement qui ressemble à une menace
« Nous répondrons avec tous les moyens disponibles »
Mais ici vient la partie qui vraiment tord le cou au mensonge de Peskov. Maria Zakharova — la porte-parole du ministère des Affaires étrangères — elle dit un jour plus tard que si l’OTAN attaque la Russie, Moscou répondra « en utilisant tous les moyens disponibles ». Tous les moyens. C’est un euphémisme pour les armes nucléaires. C’est pas ambigu. C’est pas voilé. C’est une menace nucléaire explicite. Et elle est couplée à une autre déclaration où Zakharova prétend que la Russie n’attaquera pas l’OTAN. Donc voilà le positionnement russe en novembre 2025 : « Nous n’attaquerons pas. Mais si vous attaquez, nous répondrons avec tous les moyens. » Ça sonne comme une contradiction jusqu’à ce que tu réalises ce qu’ils disent vraiment : « Nous gardons l’option ouverte. »
Ce qui est horrible, c’est que Zakharova met aussi le blâme sur l’OTAN pour cette rhétorique guerrière. Elle dit que les déclarations de généraux allemands — qui disent que l’OTAN doit se préparer à une guerre avec la Russie — c’est une « campagne de préparation psychologique » de l’OTAN. Essentiellement, Zakharova accuse l’Ouest de faire exactement ce que la Russie fait. Elle accuse l’Ouest de propagande. Pendant qu’elle prononce elle-même une menace nucléaire. C’est la projection parfaite. C’est la technique classique de propagande : tu fais accusation contre l’autre côté de ce que tu fais toi-même.
La logique circulaire qui mène à la confrontation
Réfléchis à la logique ici. La Russie dit : « L’OTAN nous encercle. L’OTAN se prépare à la guerre. » L’OTAN répond : « Nous nous renforçons à l’Est parce que la Russie nous menace. » La Russie répond : « Voir ? Vous êtes agressifs. Vous nous forcez à nous préparer à la confrontation. » Et puis la Russie dit : « Mais il n’y a pas de partisans d’une confrontation chez nous. » C’est un cercle. C’est un piège logique dont personne ne peut s’échapper. Et plus il continue, plus la probabilité réelle d’une confrontation augmente. Parce qu’à un moment, quelqu’un va mal lire un signal. À un moment, un accident va se produire. À un moment, l’escalade va franchir un seuil dont on ne revient pas.
Conclusion : la menace qui se cache sous la dénégation
Peskov dit « Il n’y a pas de partisans d’une confrontation avec l’OTAN ». Et c’est un mensonge. C’est un mensonge que tout le monde sait être un mensonge. C’est un mensonge que le Kremlin sait que tout le monde sait être un mensonge. Mais c’est un mensonge qui sert un purpose : il crée du doute. Il sème la confusion. Il permet à la Russie de dire « Nous n’avons pas initié la hostilité. Nous n’avons pas cherché le combat. C’est l’OTAN qui a provoqué. » Et cette narration va survivre. Ça va être repeaté. Ça va devenir la version officielle de la Russie si une confrontation se produit.
Ce qui me terrifie n’est pas que Peskov mente. C’est que nous acceptons simplement ce mensonge. Les médias occidentaux rapportent la déclaration. Puis ils passent à autre chose. Il n’y a pas d’analyse profonde de ce qui se passe vraiment — cette préparation Phase Zero, cette mobilisation militaire, cette condistionnement psychologique de la population russe. C’est tout en train de se passer. C’est documenté. C’est connu. Et pendant ce temps, le Kremlin dit le contraire. Et le monde accepte simplement ça comme si c’était un échange diplomatique normal plutôt que le spectacle d’une dictature qui prépare ouvertement une possible grande confrontation tout en niant qu’elle le fait.
Source : TASS
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