Crimée : 35 272 enlevés à leur pays pour combattre leur pays
Crimée. Annexée en 2014. Depuis ce moment, les Russes forcent les Crimériens à s’enrôler. Et depuis 2022 — depuis le début de l’invasion — ça s’est massifié. Thirty-five thousand. C’est plus que l’armée entière de la Suisse. C’est plus que la population d’une petite ville. Et ils sont tous Ukrainiens. Tous enrôlés de force. Tous envoyés combattre contre l’Ukraine.
Et ici vient la partie qui tue : beaucoup d’entre eux sont au moins 16 pour cent des prisonniers ukrainiens actuellement captifs en Russie. Seize pour cent. Et six pour cent de tous les prisonniers de guerre ukrainiens — de TOUS les prisonniers — viennent de Crimée. Ce qui signifie que la Russie a forcé les Crimériens à se battre. Ils ont été capturés par les Ukrainiens. Ils sont maintenant prisonniers. Et personne ne veut les libérer parce que ce seraient des traîtres qui rentrent en Ukraine.
Donetsk, Luhansk, Zaporizhzhia, Kherson : 9 456 Ukrainiens plus aucun choix
Donetsk : 5 368. Luhansk : 4 650. Zaporizhzhia : 560. Kherson : 478. C’est 10 656 Ukrainiens des régions continentales occupées. Dix mille. Et ce nombre montre quelque chose : la Russie concentre ses efforts en Crimée parce que c’est là où elle a le plus de contrôle administratif établi. Où elle a changé les lois. Où elle a forcé les passeports russes. Où elle a établi les registres de conscription numériques.
Mais maintenant — en novembre 2025 — la Russie élargit ça. Elle a transféré les régions continentales occupées sous le commandement du District Militaire Sud. Elle a légalisé la conscription année-ronde. Et elle a introduit les convocations électroniques — des avis numériques qui peuvent être envoyés à quiconque, n’importe quand. Et personne ne peut s’échapper parce que tu es bloqué. Tu ne peux pas quitter le territoire. Tu as pas accès à certains services sans participer.
Le mécanisme de la coercition : comment la Russie force la conscription
Les passeports russes comme murs : tu dois choisir la vie ou l’esclavage
Voilà comment ça fonctionne. La Russie force tous les Ukrainiens dans les territoires occupés à obtenir un passeport russe. Si tu refuses ? Tu n’as pas accès aux services de santé. Tu ne peux pas avoir une carte SIM de téléphone mobile. Tu ne peux pas accéder à l’eau. C’est l’asphyxie administrative. Et ensuite — une fois que tu as le passeport — tu es «légalement» un conscrit potentiel. Et ils viennent te chercher.
Et c’est ça le génie horrifiant de ça : c’est pas du kidnapping. C’est légal sur le papier. C’est administratif. C’est bureaucratique. Mais c’est du viol de la Convention de Genève. C’est un crime de guerre. Et personne à La Haye ne fait rien.
Les avis numériques : la trappe qui ferme la porte
Ensuite il y a les convocations électroniques. La Russie a implémenté un système où un avis numérique peut être envoyé. Tu as 30 jours pour te présenter. Si tu ne le fais pas, tes droits de voyager sont révoqués. Tu es bloqué. Tu ne peux pas quitter. Et tu peux être arrêté pour «désertion» d’une armée que tu n’as jamais rejoint volontairement. C’est le piège parfait. C’est inévitable.
Conclusion : 46 000 victimes de plus
Quarante-six mille Ukrainiens forcés de combattre contre l’Ukraine. Quarante-six mille. Et la plupart n’ont pas le choix. Beaucoup sont jeunes. Beaucoup ont été enlevés. Beaucoup ont juste eu le malheur d’être nés en Crimée ou à Donetsk. Et maintenant ils portent l’uniforme russe. Et maintenant ils sont nos ennemis. Pas par choix. Par coercition absolue. C’est la démographie de l’oppression rendue militaire. C’est une machine qui transforme les gens en soldats. Et qui va continuer. Jusqu’à ce que la Russie perde la capacité de forcer.
Source : lemonde
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