La vitesse de l’avance et le prix qui va avec
Voici ce qui me frappe quand je regarde les données : la Russie a lancé une offensive massive vers Pokrovsk il y a plus d’un an. Un an. Et en un an, avec 100 000 soldats concentrés dans cette direction, elle a avancé environ 15 kilomètres. Quinze. C’est 15 kilomètres divisé par 365 jours. C’est approximativement 40 mètres par jour. Quarante mètres. Et ça a coûté — selon les estimations conservatrices — environ 100 000 pertes russes. Cent mille. Ce qui signifie que chaque kilomètre gagné a coûté 6 666 soldats russes.
Laisse-moi reformuler ça pour que tu comprennes vraiment : pour chaque kilomètre de territoire gagné, la Russie a perdu 6 666 combattants. Morte ou blessés. Déployés plus jamais. À ce taux — et si la Russie continue vers Dnipropetrovsk — elle devrait perdre un autre 1 million de soldats pour gagner 150 kilomètres additionnels. Un million de morts supplémentaires. Pour une région que la plupart des Russes ne peuvent pas situer sur une carte.
Le coût par kilomètre carré : 100 à 150 soldats par km²
Les chercheurs militaires du think tank CSIS ont calculé quelque chose de très précis : la Russie perd entre 100 et 150 soldats par kilomètre carré de territoire gagné en 2025. Cent à cent cinquante. Donc si la Russie gagne un carré de 10×10 kilomètres (100 km²), elle va perdre entre 10 000 et 15 000 soldats pour ça. Et c’est pas une estimation généreuse. C’est basée sur les chiffres réels des pertes russes comparés aux gains territoriaux réels observés par satellite.
Ce qui est insupportable, c’est que la Russie accepte ça. Elle accepte consciemment ces pertes. Chaque jour, le Kremlin reçoit les rapports. Chaque jour, il voit les chiffres. Chaque jour, il sait qu’il va perdre 1 000 à 1 200 hommes pour progresser de peut-être 500 mètres. Et il continue quand même. Pourquoi ? Pas parce que c’est une bonne stratégie. Mais parce que Poutine a dit que 2025 serait l’année de la victoire. Et Poutine doit tenir cette promesse. Donc il sacrifie.
L'année 2025 : le pire bilan de pertes depuis l'invasion
332 000 pertes depuis janvier : une hémorragie sans contrôle
Janvier à novembre 2025. Les Russes ont perdu 332 000 combattants en 11 mois. Trois cent trente-deux mille. C’est une average de 30 000 par mois. Trente mille hommes par mois. Que tu veux mettre ça dans les contexte : c’est plus que le nombre total de soldats que la Suisse a en service actif. Chaque mois. La suisse entière. Et c’est juste la perte d’un seul mois pour la Russie.
Et le gouvernement britannique — qui surveille ces choses — a dit que c’est le pire bilan depuis le début de la guerre en 2022. Le pire. Pas novembre. Le pire depuis février 2022. Ça signifie que même en 2022 — quand la Russie envoyait des vagues suicides contre Mariupol et Sievierodonetsk — elle perdait « moins » qu’en 2025. Comment c’est possible ? Comment la Russie peut perdre PLUS maintenant alors que les lignes de front sont stabilisées et les combats sont moins « sauvages » qu’ils l’étaient en 2022 ?
La réponse c’est que la Russie est en train de brûler les munitions. Elle tire 90 000 obus par jour. Quatre-vingt-dix mille. Et pour chaque obus qui vole, c’est un soldat qui doit l’envoyer. C’est un opérateur qui doit le charger. C’est une ligne de transport qui doit l’acheminer. Et si ce obus tue 10 Ukrainiens ? Super. Mais s’il tue zéro ? Ça coûte quand même en ressources. Et la Russie est en train de jeter des ressources à une vitesse incroyable.
320 000 pertes depuis janvier jusqu’à novembre : l’accélération
Attendez. Il y a aussi une autre source de données. Le gouvernement britannique — pas les Ukrainiens (qui pourraient exagérer) — mais les Britanniques — disent que la Russie a perdu 320 000 soldats depuis janvier jusqu’à novembre 2025. Trois cent vingt mille. C’est légèrement moins que les 332 000, mais c’est du même ordre de magnitude. Et c’est juste 11 mois. Si le rythme continue jusqu’à la fin de l’année, ce va être 350 000 à 360 000 pertes. Pour 2025 seul.
Ça veut dire que la Russie, en UNE ANNÉE, va avoir perdu autant qu’elle a perdu en toutes les trois années précédentes combinées. C’est pas une accélération. C’est une explosion exponentielle des pertes. Et il n’y a aucun signe que ça va ralentir. Au contraire, les rapports suggèrent que ça va s’accélérer encore plus en 2026 si les combats continuent au même tempo.
L'équation démographique qui s'effondre : quand il n'y a plus de garçons
Les pertes totales : 1,1 million de morts et blessés en trois ans
Depuis février 2022 jusqu’à maintenant — novembre 2025 — la Russie a perdu environ 1,1 million de soldats. Selon les estimations conservatrices du gouvernement britannique. D’autres sources — notamment les Ukrainiens — disent que c’est plus proche de 1,4 million. Mais disons 1,1 million comme base. Ça signifie que la Russie a perdu l’équivalent de sa toute armée de 1992. Complètement. Entièrement. Et elle en a construit une nouvelle. Et elle est en train de la perdre aussi.
Quand tu regardes ce chiffre — 1,1 million de pertes — tu dois comprendre ce que ça signifie en termes humains. Ce sont 1,1 million de pères qui ne vont pas revenir. C’est 1,1 million de frères qui vont mourir avant d’avoir des enfants. C’est 1,1 million de futures générations qui ne naîtront jamais. Et la Russie n’a que 146 millions d’habitants. Si tu divises, ça veut dire que la Russie a perdu 0,7% de sa population totale en morts et blessés. Pour une nation de ce taille, ça commence à être catastrophique.
L’inévitable déclin démographique : la cicatrice qui reste
Ce qui va hanter la Russie pour les 50 prochaines années, c’est pas la victoire ou la défaite en Ukraine. C’est la démographie. Chaque jeune homme qui meurt est un futur travailleur qui disparaît. C’est un futur père qui disparaît. C’est une génération qui ne sera jamais née. Et ça s’accumule. En 2022, la Russie avait une base de population stable. En 2025, elle a une population fracturée. Et en 2050, elle va avoir une population qui dépasse les retraités les jeunes gens. C’est terminé.
La Russie va gagner en Ukraine peut-être. Poutine va avoir sa victoire. Mais la vraie victoire c’est que la Russie va être démographiquement cassée pour une génération. Elle va avoir trop de vieillards. Pas assez de travailleurs. Pas assez de soldats pour l’avenir. Et ça, ça ne se répare pas en 10 ans. Ça se répare en 50 ans. Si jamais.
Les recrues qui meurent : le grand remplacement russe
Moins de trois semaines d’entraînement : des enfants à la guerre
Attendez. Qui exactement est-ce que la Russie envoie mourir ? Ce ne sont pas tous les anciens vétérans. Ce ne sont pas tous des professionnels. Non. La Russie envoie maintenant des recrues qui ont reçu moins de trois semaines d’entraînement. Trois semaines. Un mois. Trente jours. Et ensuite : au front. Et ensuite : mort probable.
Les rapports indiquent que beaucoup de ces recrues ne savent même pas comment tenir un fusil correctement. Certains meurent lors de leurs premiers combats après 48 heures sur le terrain. C’est pas une armée. C’est un sacrifice rituel. C’est un déploiement de chair humaine. Et ça signifie que même si la Russie « gagne » Pokrovsk, elle le gagne avec une armée qui est composée pour la plupart de recrues non entraînées.
Les déserteurs : 50 000 et qui monte
Et puis il y a les déserteurs. Les hommes qui refusent de mourir. Les soldats qui disent « Assez ». Depuis le début de 2025, il y a eu plus de 50 000 désertions dans l’armée russe. Cinquante mille hommes qui ont décidé que c’était mieux de prendre le risque d’exécution par le Kremlin que de continuer à combattre. Et le nombre monte chaque mois. Donc la Russie ne perd pas juste 1 200 hommes par jour au combat. Elle perd aussi des déserteurs. Elle perd des hommes qui fuient. Elle perd de la stabilité. Elle perd de la cohésion.
Conclusion : gagner la guerre, perdre la paix
Les Russes grignotent. C’est vrai. Pokrovsk se rapproche. C’est vrai. Myrnohrad va tomber peut-être. Probablement. Mais à quel prix ? À quel prix ? Pour chaque kilomètre de terrain ukrainien qu’elle gagne, la Russie perd un équivalent entier d’une petite nation en combattants. Et quand c’est fini, quand elle a finalement conquis tout ce qu’elle peut conquérir, elle va regarder en arrière et elle va se demander : « Était-ce vraiment ça qui fallait faire ? »
La Russie peut gagner militairement. C’est possible. Elle peut prendre Pokrovsk. Elle peut prendre Myrnohrad. Elle peut même avancer jusqu’à Dnipropetrovsk. Mais elle va le faire avec une armée qui n’existe plus. Elle va le faire avec des recrues qui ne savent pas comment combattre. Elle va le faire en sacrifiant son avenir. Et dans 20 ans, quand les Russes vont regarder en arrière à cette période, ils vont se demander si c’était vraiment ça qui valait la peine. Si vraiment, vraiment, vraiment gagner 2% de territoire ukrainien était plus important que l’existence d’une génération entière.
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