Skip to content
Chronique : 1364 jours d’horreur, le bilan russe qui glace le sang
Crédit: Adobe Stock

Près de 900 pertes quotidiennes : la nouvelle normale

Si vous pensez que les 890 pertes du 19 novembre sont une anomalie, détrompez-vous. C’est devenu la norme. La veille, le 18 novembre, la Russie avait perdu 850 soldats. Le 17 novembre ? 960 soldats. Le 16 novembre, 860 soldats. Regardez les données de novembre 2025 et vous verrez un pattern terrifiant : presque chaque jour enregistre entre 800 et 1000 pertes russes. C’est la guerre d’attrition dans sa manifestation la plus brutale. Les Russes jettent des vagues d’infanterie contre les positions ukrainiennes fortifiées. Ils utilisent des tactiques qui rappellent la Première Guerre mondiale — des assauts en masse destinés à submerger par le nombre plutôt que par la finesse tactique. Autour de Pokrovsk, où se concentre l’offensive russe la plus intense, les pertes sont astronomiques. Les forces russes tentent d’encercler cette ville stratégique du Donetsk en lançant attaque après attaque, jour après jour, sans répit. Chaque assaut coûte des dizaines, parfois des centaines de vies. Mais Moscou continue. Parce que Poutine a décidé que Pokrovsk doit tomber avant l’hiver. Parce que le Kremlin veut montrer des victoires territoriales avant d’éventuelles négociations. Parce que la logique militaire russe repose sur une équation simple et horrible : nous avons plus d’hommes qu’eux, donc si nous continuons à attaquer, nous finirons par gagner par simple épuisement de l’adversaire. C’est l’arithmétique de l’apocalypse. Et ça fonctionne — jusqu’à ce que ça ne fonctionne plus.


Je cherche le mot juste pour décrire ce sentiment. Dégoût ? Tristesse ? Rage froide ? Quand je lis que la Russie perd 900 hommes par jour et continue quand même… quelque chose en moi refuse de comprendre la logique. C’est comme regarder quelqu’un se frapper la tête contre un mur encore et encore en espérant que le mur va céder avant son crâne. Sauf que là, c’est pas une personne. Ce sont des milliers. Des dizaines de milliers. Tous envoyés au casse-pipe par des généraux qui sirotent du thé à Moscou.

Le pic des pertes : plus de 1500 morts quotidiens en décembre 2024

Novembre 2025 est meurtrier. Mais décembre 2024 était carrément apocalyptique. Les rapports du renseignement britannique indiquent que durant ce mois-là, la Russie atteignait une moyenne de 1570 pertes par jour. Mille cinq cent soixante-dix. En une seule journée. Pendant tout un mois. C’est l’équivalent d’une petite ville qui disparaît chaque mois rien que dans les pertes militaires quotidiennes. Qu’est-ce qui s’est passé en décembre 2024 ? Une offensive massive russe sur plusieurs axes. Pokrovsk. Kupiansk. Toretsk. Chasiv Yar. Les Russes ont poussé simultanément sur tous ces fronts, mobilisant des centaines de milliers de soldats dans une tentative désespérée de percer les lignes ukrainiennes avant que l’hiver ne gèle complètement le terrain. Résultat ? Des pertes cataclysmiques. Après décembre, le taux de pertes a commencé à diminuer — pas parce que les combats s’arrêtaient, mais parce que les forces russes étaient temporairement épuisées. En août 2025, les pertes quotidiennes étaient tombées à environ 930 par jour. Mais depuis septembre, elles remontent. Octobre : plus de 1000 pertes quotidiennes entre le 5 et le 12. Novembre : retour aux niveaux de 850-960 pertes par jour. La tendance est claire : chaque fois que Moscou lance une nouvelle offensive majeure, les pertes explosent. Et le Kremlin continue à lancer des offensives majeures parce qu’il pense pouvoir tenir plus longtemps que l’Ukraine dans cette guerre de saignées mutuelles.


Mille cinq cents pertes par jour. J’essaie d’imaginer ce que ça représente concrètement. C’est quinze bus scolaires remplis de soldats. Chaque jour. Pendant un mois entier. Tous morts ou mutilés. Et pour quoi ? Pour avancer de quelques kilomètres ? Pour capturer un village détruit ? Pour planter un drapeau sur des ruines ? Le calcul stratégique m’échappe. Ou plutôt — il ne m’échappe pas. C’est juste que j’refuse d’accepter qu’on puisse valoriser le territoire plus que la vie humaine à ce point-là.

L’équipement détruit : un arsenal qui fond comme neige au soleil

Les pertes humaines racontent une partie de l’histoire. L’équipement détruit en raconte une autre. Depuis le 24 février 2022, la Russie a perdu un arsenal qui donnerait des cauchemars à n’importe quel ministre de la Défense. 11 357 tanks. Onze mille trois cent cinquante-sept chars d’assaut. Des T-72, des T-80, des T-90. Certains ultra-modernes. D’autres arrachés à des dépôts d’équipement datant de l’ère soviétique. Tous détruits, capturés, ou abandonnés. 23 597 véhicules blindés de combat — transporteurs de troupes, véhicules d’infanterie, MRAP. 34 530 systèmes d’artillerie. Ces canons et obusiers qui constituent l’épine dorsale de la doctrine militaire russe. Plus d’un tiers de l’arsenal d’artillerie pré-guerre. 1546 lance-roquettes multiples — les tristement célèbres Grad, Uragan, Smerch. 1247 systèmes anti-aériens. 428 avions. 347 hélicoptères. Et les drones — oh, les drones. 82 470 drones de niveau opérationnel-tactique abattus. Quatre-vingt-deux mille. C’est l’industrie entière des drones russes qui est constamment décimée et qui doit se reconstituer en boucle. 3981 missiles de croisière interceptés. Chacun coûtant des millions. 67 703 véhicules et camions-citernes — la logistique qui permet à une armée de bouger. Tout ça… évaporé. Détruit. Neutralisé. Les images de l’Oryx Project — ce groupe qui documente visuellement chaque perte confirmée par photo ou vidéo — montrent des cimetières de tanks s’étalant sur des kilomètres. Des colonnes entières de véhicules calcinés. Des champs de bataille jonchés de carcasses métalliques rouillées. La Russie a vidé ses dépôts de matériel soviétique. Elle produit de nouveaux équipements aussi vite qu’elle peut. Mais elle ne peut pas remplacer plus vite qu’elle ne perd.


Onze mille tanks. Je me souviens quand la Russie a envahi en février 2022, tous les experts disaient que l’armée russe était la deuxième plus puissante du monde. Invincible. Moderne. Terrifiante. Et maintenant ? Onze mille tanks perdus. C’est plus que l’inventaire complet de la plupart des armées mondiales. La Russie a littéralement perdu des armées entières en équipement. Et pourtant — pourtant — elle continue. Parce qu’elle a des réserves presque infinies de vieux matériel soviétique stocké quelque part en Sibérie. Jusqu’à quand ?

Source : defence-ua

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu