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Chronique : Merlin s’écrase, quand l’Ukraine détecte l’indétectable sur le Lyman
Crédit: Adobe Stock

Les Zala, ces chevaux de trait de la reconnaissance russe

À côté du Merlin, il y avait trois drones Zala. Des machines complètement différentes. Moins sophistiquées. Moins coûteuses. Mais terriblement efficaces en tant que système. Les Zala sont aux drones de reconnaissance ce que les soldats d’infanterie sont à l’armée — nombreux, fiables, constants. La Russie les produit en quantités massives. Elle les lance par dizaines chaque jour. Chaque zone du front a ses Zala. Ils volent. Ils observent. Ils rapportent. C’est simple. Brutal. Efficace. Le problème — et c’est un énorme problème — c’est que quand tu envoies des centaines de Zala chaque mois, et que l’ennemi commence à les détruire régulièrement, le math devient impitoyable. Chaque Zala détruit, c’est un trou dans le filet de reconnaissance. Les Zala 421-08 — qui est probablement la variante présente sur le Lyman — pèsent environ 1,7 kilogrammes. Ils volent à des altitudes de 3600 mètres maximum. Dotés de caméras thermiques et vidéo, ils sont conçus exactement pour ce que les Russes en font : regarder. Identifier. Marquer. Puis permettre à l’artillerie ou aux drones de frappe de faire son travail. C’est un système de reconnaissance relativement primitive par rapport au Merlin, mais infiniment plus nombreux et donc infiniment plus meurtrier globalement. Si le Merlin est l’épée, les Zala sont les flèches — moins impressionnantes individuellement, mais devastrices en volume.


Les trois Zala détruits ce jour-là, c’est peut-être des machines moins prestigieuses que le Merlin. Mais pour les soldats ukrainiens sur le terrain, ces trois morts signifient trois paires d’yeux ennemis en moins. Trois points d’observation éliminés. Trois zones où ils peuvent se déplacer sans être vus. C’est ça que la vraie guerre — celle en dehors des communiqués de presse — c’est vraiment. Pas les systèmes exotiques. Pas les machines rares. C’est l’élimination constante de tout ce qui observe. Tout ce qui rapporte. Tout ce qui marque les cibles.

La cascade de perceptions perdues pour les Russes

Quand la Signum a frappé, elle n’a pas juste détruit quatre machines. Elle a créé un vide tactique. C’est subtil, mais c’est réel. Les commandants russes sur le Lyman dépendaient probablement de ces quatre yeux aériens pour maintenir leur image du champ de bataille. Ils planifiaient leurs offensives en fonction de ce que les drones voyaient. Ils ajustaient leur artillerie selon les rapports que ces drones fournissaient. Ils savaient où les Ukrainiens bougeaient parce que les Zala et le Merlin le leur disaient. Et puis soudain — silence. Pas de nouveau Merlin en arrivée. Les trois Zala ne rapportent plus. C’est comme couper le nerf optique à une armée. Les commandants russes vont tout d’un coup perdre une dimension critique de leur compréhension du terrain. Pas de façon permanente — ils peuvent redéployer d’autres drones. Mais dans les heures immédiatement après cette destruction, c’est le chaos. C’est l’incertitude. C’est l’aveuglément tactique. Et pendant que les Russes essaient de restaurer leur capacité d’observation, les Ukrainiens bougent. Ils se repositionnent. Ils se renforcent. Ils profitent de cette fenêtre où l’ennemi ne les voit pas. C’est l’art de la guerre moderne — c’est pas juste tuer directement, c’est aussi aveugler l’ennemi et le laisser foncer dans le mur.


J’imagine les commandants russes sur le Lyman en ce moment. Une minute, ils ont une image du terrain dans leur esprit. Ils voient les Ukrainiens se déplacer. Ils marquent les cibles. Ils construisent leur plan d’attaque. Et la minute suivante ? C’est blanc. C’est du silence radio. C’est l’absence des rapports habituels. Pendant combien de temps peuvent-ils continuer sans leurs yeux ? Une heure? Une journée? Et pendant ce temps, combien d’erreurs vont-ils commettre à l’aveugle ? C’est ça qui terrifie les généraux — pas les balles, c’est l’incertitude.

Source : defence-ua

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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