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Chronique : Pokrovsk s’effondre, cinquante-neuf assauts russes en un jour, l’Ukraine suffoque sous l’avalanche
Crédit: Adobe Stock

Nord Slobozhansky : le calme pourri d’avant la tempête

Une attaque. C’est tout. Une attaque en un jour sur ce secteur qui paraît presque endormi comparé aux autres. Mais ce calme est pourri. C’est du calme qui attend. La Russie teste les lignes ici, regarde où les Ukrainiens faiblissent, prépare l’offensive suivante. Deux frappes aériennes. Cinq bombes guidées. Cent quarante-six tirs d’artillerie. C’est le sondage avant l’assaut final. Les Russes connaissent ce jeu mieux que personne. Ils testent, observent, frappent là où c’est faible. Un jour, cette section nord explosera. Pas cette semaine. Peut-être pas ce mois. Mais ça viendra. Et l’Ukraine ne peut pas être partout.

Ce calme temporaire me fait froid. C’est comme la respiration de la bête avant qu’elle pounce. Je sais qu’il se prépare quelque chose. Je le sens. Et le sentiment d’impuissance est écrasant.

Kupiansk : six attaques qui ne suffisent pas

Six combats. Six tentatives d’enfoncer les lignes. Kupiansk elle-même, Pishchane, Novoplatonivka. Les Russes progressent lentement ici mais ils progressent. Les Ukrainiens repoussent chaque assaut mais la ligne bougre. Bougre dans la mauvaise direction. Les rapports parlent de retrait contrôlé mais c’est de la langue de bois. Retrait c’est retrait. Chaque kilomètre perdu c’est un kilomètre qu’il faudra reconquérir après. Et après, il n’y aura pas d’après. Il n’y a que le maintenant. Le terrain c’est du pouvoir. Chaque village russo c’est un petit morceau de l’Ukraine qui s’évapore.

Kupiansk résiste. Les Ukrainiens se battent avec la fierté de ceux qui savent qu’ils défendent leur maison. Mais la résistance s’érode. Je le vois dans les chiffres. Six attaques aujourd’hui. Demain peut-être dix. Après-demain peut-être quinze. C’est la spirale qui descend.

Sloviansk : quinze assauts, trois noms qui reviennent

Quinze attaques en un jour. Serebryanka, Dronivka, Siversk. Vyimka, Pereizne, Zvanivka. Les combats qui s’éternisent autour de ces petits points sur la carte. Des villages avec des milliers d’habitants autrefois. Maintenant des ruines. Maintenant des champs de bataille. Les Ukrainiens repoussent. Mais on voit à la cadence — quinze — que Moscou augmente la pression. C’est de la progression constante, inexorable. Comme un engrenage qui tourne lentement mais sûrement.

Kostiantynivka : vingt-trois attaques, presque le double de partout

Vingt-trois. C’est le plus haut nombre en dehors de Pokrovsk. Oleksandro-Shultyne. Shcherbinivka. Pleshchiivka. Kleban-Byk. Yablunivka. Les noms s’entassent. Les villages deviennent des cimetières. Vingt-trois assauts en un jour c’est la pression maximale. C’est la Russie qui cogne, qui cogne, qui cogne. Kostiantynivka elle-même devient un enjeu. Si elle tombe, Pokrovsk est directement menacée par le sud. Les Ukrainiens le savent. Ils tiennent bon. Mais combien de temps ce bois peut-il brûler avant de devenir cendres ?

Vingt-trois. Ce chiffre résone différemment. C’est presque double de Kupiansk, plus qu’à Sloviansk. C’est comme si la Russie criait « ici c’est fini, on prend tout ». Et l’Ukraine crie en retour « non, jamais ». Mais les voix se fatiguent.

Source : ukrinform

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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