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Chronique : La chasse s’ouvre, le drone ukrainien fait tomber le Mi-8 russe, révolution aérienne
Crédit: Adobe Stock

Rostov, Kuteynikovo : la première

Le vingt-deux novembre. Samedi. L’annonce tombe par Telegram. Les Forces spéciales opérationnelles ukrainiennes (SSO) publient une vidéo. Un hélicoptère tombe du ciel. Fumée. Éclats. Fin. C’est dans la région de Rostov. Précisément près de Kuteynikovo. En territoire russe. À cent quatre-vingt-dix kilomètres de la ligne de front. C’est loin. Très loin. Les drones ukrainiens opéraient avant. Mais pas comme ça. Pas à cette distance. Pas en abattant un appareil en vol. Les vidéos circulent. Les geolocalisations arrivent. Puis les vérifications. Ça semble réel. Ça paraît authentique. Les experts militaires étudient les images. Ils tournent. Ils retournent. C’est vrai. Un Mi-8 russe a été descendu en vol par un drone ukrainien. La première fois. Absolument. Dans l’histoire de cette guerre.

Je lis ça et quelque chose en moi bouge. Ce n’est pas juste tactique. C’est symbolique. C’est le message que tu envoies à tes ennemis : tu peux être loin. Tu peux être blindé. Tu peux être cher. Rien ne suffit. Nulle part est sûr. C’est psychologique. C’est ce qui tue le moral quand on réalise que même le ciel n’est plus une protection.

Le Mi-8 : bête de somme devenue vulnérable

Le Mi-8. On le connait depuis les années soixante. Soviétique. Durable. Fiable. Les Russes l’adorent. Ils l’utilisent partout. Transport de troupes. Ravitaillement. Appui au combat. Évacuation des blessés. Le cheval de bataille. Il vaut cher. Quelque chose comme onze millions de livres. Lourd. Deux moteurs. Robuste. Blindé partiellement. Armé d’habitude. Très difficile à descendre normalement. L’armée ukrainienne a essayé avant. Avec des missiles. Avec de l’artillerie. Quelques succès. Rien de systématique. Rien de répétable. Le Mi-8, c’était presque invulnérable pour un drone classique. Trop grand. Trop protégé. Trop rapide. Et puis samedi, un drone l’a descendu en vol. Le premier. Le précurseur. Celui qui change tout.

Le Mi-8 est un symbole de puissance soviétique. Un héritage. Les Russes font confiance à cet appareil. Ils croient à sa solidité. Et voilà que les Ukrainiens découvrent qu’il n’est finalement pas si invincible. C’est comme si on cassait un mythe. Comme si on disait : votre invulnérabilité, votre blindage, votre expérience, ça ne suffit plus. Les règles ont changé.

Distance, créativité, audace : la formule gagnante

Comment ils ont fait ? Les SSO ne donnent pas tous les détails. Sécurité opérationnelle. Compréhensible. Mais ils expliquent : créativité. Du design du drone à la planification, en passant par l’entraînement des pilotes. Chaque élément compte. Le drone utilisé, c’est le FP-1. Produit par Fire Point, une compagnie ukrainienne. Long portée. Précis. Capable de voler profond en territoire ennemi. De frapper loin. De revenir. Ou de se sacrifier si nécessaire. C’est une arme bâtie pour l’impossible. Et samedi, elle l’a fait. L’impossible. Les SSO déclarent : « Cette mission a laissé l’ennemi avec beaucoup de questions. » Les réponses, seul l’équipage du Mi-8 les connaît. Et il ne parlera pas.

La créativité dans la guerre, c’est ce qui gagne quand les moyens ne suffisent pas. Les Ukrainiens n’ont pas le budget militaire russe. Pas les effectifs. Pas les réserves. Alors ils font avec l’ingéniosité. Ils construisent des drones étonnants. Ils les déploient de façons surprenantes. Ils pensent autrement. Et ça marche. Je respecte ça. Vraiment.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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