Comprendre l’importance de Pokrovsk c’est comprendre pourquoi la Russie sacrifie tant d’hommes pour la capturer. Pokrovsk n’a jamais été une grande ville. Avant la guerre elle était une modeste agglomération de soixante mille habitants. Une ancienne ville minière. Un centre ferroviaire régional. Rien de particulier à première vue. Mais géographiquement c’est une porte. C’est la dernière porte contrôlée par l’Ukraine entre le Donbas russe et le cœur de l’Ukraine. Derrière Pokrovsk c’est la route vers Sloviansk vers Kramatorsk vers les plaines centrales du pays. La capture de Pokrovsk par la Russie signifierait bien plus qu’une victoire tactique. Cela signifierait l’effondrement potentiel de toute la défense du Donbas selon les experts militaires. Mykhaylo Zhyrokhov un analyste militaire ukrainien a déclaré au BBC que si Pokrovsk tombe « l’ensemble de la ligne de front s’effondrera ». Ce ne sont pas des paroles en l’air. C’est une analyse basée sur la géographie la logistique la structure des défenses. Pokrovsk n’est pas juste une ville. C’est une artère. Et si elle est coupée tout le système défensif ukrainien à l’est risque de s’écrouler comme un château de cartes.
Les opérations « Cherche et détruit » dans les rues
À l’intérieur de Pokrovsk même le combat prend une forme urbaine brutale. Les Airborne Assault Forces ukrainiennes mènent des opérations qu’elles appellent « Cherche et détruit ». C’est l’euphémisme militaire pour un nettoyage urbain sanglant. Les soldats russes qui ont réussi à pénétrer dans la ville se terrent dans les bâtiments les caves les ruines. Les Ukrainiens les traquent. Bâtiment par bâtiment. Rue par rue. La Skala Separate Assault Battalion une unité d’élite ukrainienne a nettoyé autour de la gare centrale du Collège Pédagogique de Pokrovsk et de la Place Catedralnaia. Chaque clearing operation c’est du combat au couteau au pistolet à la grenade. C’est du combat où la distance se mesure en mètres où la mort est certaine pour l’un des deux combattants. Et toujours les Ukrainiens avancent. Toujours ils repoussent l’envahisseur. Les chiffres rapportés par les forces spéciales ukrainiennes parlent de centaines de Russes éliminés dans ces opérations. Pas en une semaine. En quelques jours. La cadence du combat urbain est apocalyptique.
Les opérations urbaines sont ce qu’il y a de pire en matière de combat. Pas d’espace pas d’air pas de retraite. Juste le tueur et le tué dans les murs gris.
Les secteurs qui craquent : Kostiantynivka tient à peine
Pokrovsk n’est pas seule sur le front. Le secteur de Kostiantynivka à proximité absorbe lui aussi un déluge d’attaques. Vingt-neuf assauts en une seule journée. Vingt-neuf. C’est comme si la Russie frappait à la porte encore et encore en sachant que la serrure finira bien par céder. Les zones autour de Shcherbynivka de Rusyn Yar de Yablunivka connaissent un combat constant. Certaines portions changent de mains. Une Heure contrôlée par la Russie puis reprise par l’Ukraine puis perdue de nouveau. C’est un jeu de chiffres. Toujours plus de troupes dans le secteur jusqu’à ce que l’une des deux nations s’effondre sous le poids de ses pertes. L’Ukraine sait qu’elle ne peut pas gagner ce jeu à long terme. Pas face à la Russie qui a une réserve de deux cent millions d’habitants pour puiser des soldats. Pas face à une Russie disposée à sacrifier dix soldats pour prendre cent mètres de terrain. Mais l’Ukraine peut peut-être tenir assez longtemps assez fort pour que quelque chose d’autre change. Peut-être que l’hiver peut aider. Peut-être que le soutien occidental peut arriver. Peut-être que quelque chose quelque part peut basculer la balance.
C’est une bataille d’usure et l’Ukraine le sait. Elle résiste pour gagner du temps en espérant que le temps travaille pour elle.
Les pertes russes : la vraie histoire derrière les chiffres
Les pertes russes en Ukraine dépassent maintenant les un million cent soixante-deux mille personnes selon les comptes du Commandement Général ukrainien. Ce n’est pas juste une statistique. C’est un million d’histoires. Un million de familles russes qui reçoivent la notification. Un million d’appels aux parents. Un million de cercueils. Et les pertes continuent. Les rapports des bataillons militaires spécialisés ukrainiens parlent de centaines de Russes tués chaque jour maintenant. Pas autour de Pokrovsk. Pas seulement sur ce secteur clé. Partout. Dans le secteur de Lyman trois cents morts en deux jours. Dans le secteur de Sloviansk quatre cents en trois jours. Dans le secteur de Zaporijia cinq cents en quatre jours. La Russie continue d’accepter ces pertes comme un simple coût des affaires. Les généraux russes envoient toujours plus de troupes. Toujours une autre vague. Comme si la chair humaine était un ressource renouvelable. Mais ce n’est pas vrai. À un moment donné le réseau de conscription russe se tendra à la limite. À un moment donné il n’y aura plus de réservistes à envoyer. À un moment donné les pertes devront s’arrêter. Et quand ce moment arrivera la Russie se trouvera peut-être épuisée.
Les bombes qui pleuvent les cibles civiles
Mais pendant ce temps ce sont les civils qui meurent aussi. Les attaques russes aux drones et aux missiles ne visent pas que les positions militaires. Elles visent aussi Ternopil une ville à proximité. Elles ont frappé un immeuble de bureaux de plusieurs étages tuant au moins vingt-six civils. Vingt-six. Pour rien. Pas pour une position militaire. Pas pour un objectif stratégique. Juste un bâtiment. Juste des gens dans un bâtiment. Les attaques russes contre les infrastructures critiques électricité eau gaz sont devenues systématiques. L’Ukraine introduce maintenant les délestages d’électricité de secours tous les soirs pendant plusieurs semaines. Les hôpitaux fonctionnent sur générateurs de secours. Les systèmes d’eau s’arrêtent. Les chauffages ne chauffent plus. C’est de la guerre contre l’infrastructure de la vie quotidienne. C’est une tentative de briser non seulement le militaire mais aussi le civil. Mais les Ukrainiens tiennent bon. Ils se réchauffent comme ils peuvent. Ils récoltent l’eau où ils peuvent. Ils survivent comme ils peuvent. Et ils refusent toujours de plier.
Chaque immeuble qui s’effondre c’est une ville qui crie en silence. Les civils meurent hors des caméras hors des reportages.
Le Congrès américain reprend finalement espoir
Il y a une lueur d’espoir faible vacillante mais présente. Le Congrès américain a décidé de maintenir le financement des vaccins à ARN messager malgré les tentatives de Kennedy de les couper. Mais là n’est pas le point. Le point c’est que les États-Unis restent engagés. Les armes arrivent. Les technologies arrivent. Les missiles Patriot arrivent. Les systèmes de défense aérienne THAAD arrivent. Les avions F-16 arrivent. L’Ukraine ne se bat pas seule. Elle se bat avec le soutien matériel d’une alliance occidentale. Et cette alliance continue même quand c’est difficile même quand c’est impopulaire même quand c’est politique. Parce que quelque part les décideurs occidentaux savent que si l’Ukraine tombe alors la Russie ne s’arrêtera pas à la frontière ukrainienne. Alors elle regardera vers les pays baltes vers la Moldavie vers qui sait où. Et le coût sera beaucoup plus élevé plus tard.
Le soutien n’est jamais acquis jamais garanti. Il faut le demander le quémander parfois le mendier. L’Ukraine le demande encore et encore.
L'hiver approche : un allié imprévisible
L’hiver vient. Les températures baissent. La neige tombe. Et avec l’hiver vient un changement dans la nature du combat. Les véhicules blindés russes auront du mal à manœuvrer dans la boue de l’automne glacé. Les routes deviennent impraticables. Les chaînes d’approvisionnement se compliquent. Les Ukrainiens ont choisi de se battre l’hiver dernier et l’ont survivre. La Russie a appris comment combattre dans le froid. Mais chaque hiver est un réinitialisant un moment où le front se fige où les attaques massives deviennent difficiles où le combat devient plus stationnaire. Les Ukrainiens en profitent pour se reconstituer pour récupérer pour reconstituer leurs forces. Et pendant ce temps le soutien occidental continue d’affluer. Des armes. Des munitions. Des équipements. De l’argent. De l’espoir. Quand le printemps revient le rapport de force peut s’être transformé. Peut-être que l’Ukraine aura obtenu les armes à longue portée dont elle a besoin. Peut-être qu’elle aura développé de nouvelles tactiques de drones. Peut-être que quelque chose d’autre changera. L’hiver donne du temps. Et le temps c’est ce dont l’Ukraine a besoin.
Les civils évacués en masses
Mais pendant ce temps les civils fuient. Pokrovsk qui avait soixante mille habitants avant la guerre en a maintenant à peine quelques milliers selon les estimations. La plupart ont quitté la ville. Beaucoup ont quitté la région. Ils se dirigent vers le centre le sud le ouest de l’Ukraine. Ils fuient avec ce qu’ils peuvent emporter. Leurs documents. Leurs photos. Peut-être une ou deux choses auxquelles ils tiennent. Tout le reste est laissé derrière. Leurs maisons leurs biens leurs vies. Abandonnés. Les autorités ukrainiennes organisent les évacuations coordonnent les transports vers les zones sûres. Mais sûr c’est un terme relatif en Ukraine maintenant. Aucun endroit n’est vraiment sûr avec les frappes aériennes russes atteignant maintenant les régions lointaines. Mais les villes du front ligne sont les plus dangereuses. Et les gens le savent. Alors ils partent. Les femmes. Les enfants. Les vieillards. Les hommes capables de combattre restent. Ils prennent les armes. Ils défendent.
J’imagine les valises les larmes les dernier coups d’œil aux maisons. Combien de vies déracinées maintenant?
Conclusion : la ténacité comme dernier recours
Pokrovsk tient. Malgré les deux cents assauts par jour. Malgré les milliers de frappes aériennes. Malgré la supériorité numérique écrasante de la Russie. L’Ukraine tient. Pas parce qu’elle gagne. Pas parce qu’elle a une stratégie gagnante. Pas parce qu’elle croit à la victoire. Elle tient parce qu’elle ne sait pas comment faire autrement. Elle tient parce que reculer signifie perdre. Elle tient parce que les générations d’Ukrainiens qui se battent refusent de voir leur patrie englouties. Ils se battent pour leurs familles. Ils se battent pour leur future. Ils se battent parce que c’est l’alternative à la mort. Et pendant ce temps le monde regarde. Le monde voit que c’est possible de résister. Que c’est possible de refuser. Que c’est possible de dire non à un agresseur plus puissant. Et peut-être que cette leçon vaut plus que la victoire elle-même.
Source : ukrinform
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