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Chronique : Vaccins ARN : l’Amérique abandonne sa révolution scientifique
Crédit: Adobe Stock

Il y a un vrai danger auquel Kennedy refuse de faire face. La grippe aviaire. Le H5N1. Ce virus tue le bétail américain en ce moment même. Il tue aussi les humains qui le contractent mais heureusement les contaminations humaines restent rares pour l’instant. Sauf que ce virus mute constamment. Sauf que chaque mutation rapproche le risque d’une transmission humaine efficace. Sauf que si ce virus devient facilement transmissible d’humain à humain on aura une catastrophe. Une pandémie mondiale. Des millions de morts. Potentiellement. Et vous savez comment on aurait pu se protéger rapidement? Avec un vaccin ARN messager. Développé en semaines. Produit en millions de doses en quelques mois. Distribué avant que la catastrophe n’arrive. Mais Kennedy a annulé le financement du vaccin ARN contre le H5N1. De Moderna. Qui était proche de la finalisation. Pourquoi? Parce qu’il croit que l’ARN messager est dangereux. Parce que son idéologie prime sur la sécurité publique. Chris Meekins un ancien officiel de la défense biologique de la première administration Trump déclare que cette décision « met en danger la sécurité nationale des États-Unis ». Il n’exagère pas. Si une grippe aviaire mutée devient pandémique et qu’on n’a pas de vaccin rapide les États-Unis auront perdu un avantage stratégique colossal. C’est de la géopolitique. C’est de la sécurité de la nation. Et Kennedy sacrifie tout ça sur l’autel de ses convictions personnelles.

Le mensonge de la sécurité

Kennedy prétend aussi que les vaccins ARN n’ont pas été « suffisamment étudiés ». C’est un mensonge. Les vaccins ARN pour le Covid ont été administrés à plus de treize milliards de doses à travers le monde. Treize milliards. C’est pratiquement deux fois la population humaine totale. Le suivi de sécurité a été exhaustif. Les données sont publiques. Les organismes internationaux de surveillance pharmaco-vigilance ont tous conclu à un profil de sécurité favorable. Oui il y a eu des effets secondaires rares. La myocardite chez les jeunes hommes en particulier. Mais ces effets sont extrêmement rares et les bénéfices écrasent infiniment les risques. C’est un calcul mathématique simple. D’un côté millions de vies sauvées de l’autre centaines de cas d’une inflammation cardiaque que les médecins peuvent traiter. Le choix est évident. Sauf pour Kennedy qui choisit d’exagérer magnifier dramatiser les rares effets secondaires tout en minimisant les bénéfices massifs. C’est de la désinformation. C’est du mensonge systématique. Et c’est maintenant la politique officielle du gouvernement américain.

Quand on regarde les chiffres on voit que l’ARN messager est un des outils médicaux les plus sûrs jamais développés. Mais Kennedy voit un monstre.

L’abandon de l’infrastructure scientifique

Au-delà des vaccins l’ARN messager a des applications énormes. Le cancer. Les maladies génétiques rares. Les maladies auto-immunes. Des chercheurs du monde entier travaillent sur ces applications. Des chercheurs américains qui maintenant vont partir. Pourquoi rester dans un pays qui abandonne la technologie quand on peut aller en Europe au Canada en Australie? Les meilleurs talents vont s’en aller. Les universités vont perdre les financements. Les laboratoires vont fermer. L’infrastructure scientifique que l’Amérique a construite pendant les dernières années va se désagréger. Et les autres nations vont la reconstruire ailleurs. Kennedy crée une hémorragie de talents scientifiques. Il crée un vide que les autres nations vont remplir. Il cède à la Chine à l’Europe à tous les autres une avance que l’Amérique ne rattrapera pas de sitôt. C’est un suicide à long terme. Un suicide déguisé en politique de prudence. Une débâcle présentée comme une sagesse. Les futurs historiens grifferont cette période comme « l’âge du déclin américain en science ». Et Kennedy en sera l’acteur principal.

Les scientifiques américains dont j’ai parlé à plusieurs m’ont dit la même chose : « Pourquoi rester? » L’exode commence déjà.

Source: euronews

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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