L’avion A-60, ou plus précisément le programme 1A2, représentait le sommet du programme laser soviétique. Dans les années 1970, les autorités soviétiques ont chargé le bureau d’études Beriev et l’usine de construction mécanique Georgiy Dimitrov de créer un système laser aéroporté spécial capable de relever plusieurs défis technologiques clés liés à la défense. Les travaux ont commencé sur un laboratoire volant désigné 1A en 1977, impliquant une coopération avec le centre de conception Almaz, qui traitait traditionnellement des systèmes de défense aérienne et antimissile. Le premier avion A-60 a effectué son vol inaugural le 19 août 1981, suivi du deuxième prototype, désigné 1A2, le 29 août 1991, qui intégrait des améliorations basées sur les essais antérieurs.
Seulement deux prototypes ont été construits, et l’un d’entre eux aurait été détruit dans un incendie à la base aérienne de Chkalovskaya en 1989, laissant le deuxième appareil comme base pour les modifications ultérieures et le stockage à Taganrog. Au fil du temps, cette plateforme est devenue associée à la recherche sur la propagation laser atmosphérique et les applications potentielles anti-satellites, la reliant aux lignes de développement à long terme au sein de l’aviation expérimentale soviétique et russe. Pour accueillir le système laser, une cellule Ilyushin Il-76MD a subi des modifications importantes qui ont considérablement modifié à la fois son apparence et sa configuration interne. Le radôme de nez standard, qui comprenait un radar météorologique, a été remplacé par un carénage bulbeux contenant un équipement de ciblage et de direction du faisceau, tandis que la section supérieure du fuselage entre les ailes et la queue verticale a été coupée et remplacée par de grandes portes à segments multiples dissimulant une tourelle rétractable abritant l’optique laser principale.
La propulsion était assurée par quatre moteurs turbofan D-30KP série 2, produisant chacun environ 12 000 kilogrammes-force de poussée, permettant à l’avion d’atteindre une vitesse maximale d’environ 850 km/h, de croiser près de 700 km/h et d’opérer sur une portée pratique d’environ 8 200 km avec un plafond proche de 13 800 mètres. L’avion transportait généralement un équipage de quatre membres de vol et jusqu’à dix opérateurs qui géraient le laser, les dispositifs de mesure, les systèmes de stabilisation et l’équipement associé tout au long des cycles de vol et d’essai. Les rapports indiquent que les travaux sur le deuxième prototype se sont poursuivis dans les années 1990 et 2000, y compris des périodes de modernisation visant à améliorer le contrôle des vibrations, le suivi de précision et la fiabilité du système optique. L’avion a passé de nombreuses années positionné à Taganrog-Yuzhny, reflétant l’extrême rareté des installations spécialisées capables de gérer une plateforme aussi unique.
Le système laser associé à l’A-60 qui semble avoir été détruit à Taganrog aurait évolué vers le 1LK222, une configuration liée au programme Sokol-Eshelon, qui se concentrait sur la défaite ou l’altération des capteurs optiques des satellites de reconnaissance plutôt que sur leur destruction physique. Les concepts soviétiques antérieurs liés aux lasers à gaz dynamique de classe mégawatt ont été intégrés dans cette expérience secrète, contribuant à des recherches prolongées sur les effets de l’énergie dirigée contre les actifs orbitaux. En 2009, le système laser 1LK222 développé à partir du programme A-60 original, dont le but est d’aveugler les capteurs des satellites ennemis plutôt que de les détruire, était en cours de développement. En 2012, RT a rapporté que le laser serait installé sur le seul banc d’essai A-60 survivant qui allait être remis à neuf et amélioré. Selon le ministère russe de la Défense, l’A-60 Sokol-Eshelon avait finalement terminé les tests au sol dans la nouvelle configuration et était prêt pour les tests en vol des décennies après son premier vol en tant que plateforme équipée de laser.
Tu vois, ce qui me fait vraiment chier dans cette histoire, c’est la symbolique. Pas juste les faits bruts. Oui, un avion rare a été détruit. Oui, c’est une perte matérielle pour la Russie. Mais bordel, c’est aussi la fin d’un rêve. L’A-60, c’était le fantasme ultime de la guerre froide. Les lasers spatiaux. Les armes à énergie dirigée. Toute cette science-fiction militaire qui devait dominer les cieux. Et là, pouf. Parti en fumée par un drone qui coûte probablement 50 000 dollars. Peut-être même moins. Un truc assemblé dans un atelier quelque part en Ukraine. Contre un programme qui a coûté des milliards de roubles soviétiques, des décennies de recherche, l’expertise de centaines d’ingénieurs. C’est tellement ironique que ça en devient presque poétique. La haute technologie vaincue par la technologie accessible. Le complexe militaro-industriel gigantesque humilié par l’innovation décentralisée. Ça me fait réfléchir sur la nature même de la puissance militaire moderne. Est-ce que c’est encore une question de budget? Ou est-ce devenu une question d’agilité, d’adaptation, de créativité? J’ai pas la réponse, mais putain, cette question me hante.
Une coordination parfaite pour un impact maximum
Ce qui rend l’opération du 25 novembre particulièrement remarquable, c’est la coordination multidomaine dont ont fait preuve les forces ukrainiennes. Selon l’état-major général des forces armées d’Ukraine, « dans le cadre de la réduction du potentiel militaire-économique et offensif de l’agresseur russe, dans la nuit du 25 novembre, des unités des forces de missiles et d’artillerie, en coordination avec les forces d’opérations spéciales, les forces de missiles côtiers de la Marine et les forces de systèmes non habités, ont utilisé des drones d’attaque Bars et des missiles de croisière Neptune pour mener des frappes réussies contre plusieurs installations stratégiques russes. »
À Taganrog, dans l’oblast de Rostov, des coups ont été enregistrés sur l’usine de réparation d’avions de la société par actions ouverte Beriev Aircraft Company et sur l’entreprise de production de drones Molniya – Atlant Aero. De nombreuses explosions et de grands incendies ont été observés sur les sites. Lors de la frappe sur la PJSC Beriev Aircraft Company, un avion expérimental A-60 a probablement été touché. L’entreprise effectue également des réparations et la modernisation des avions d’alerte précoce et de contrôle A-50 de la Russie et des bombardiers stratégiques Tu-95MS russes. L’attaque contre Atlant Aero est tout aussi significative. Cette entreprise, également connue sous le nom de « Molniya », participe à la production de drones militaires russes, y compris potentiellement des variantes de drones Shahed fabriqués sous licence iranienne. La destruction ou l’endommagement de cette installation perturbe directement la chaîne d’approvisionnement en drones de la Russie, un élément crucial de sa stratégie de guerre.
En outre, les unités des forces de défense, agissant en étroite coordination, ont frappé avec succès le terminal pétrolier de Sheskharis à Novorossiysk et la raffinerie de Tuapse dans le kraï de Krasnodar en Russie. Les premiers rapports indiquent que des bras de chargement de pétrole et un lanceur du système de défense aérienne S-400 avaient été touchés à Novorossiysk. L’installation de Sheskharis dans le port de Novorossiysk est le principal terminal de chargement de brut de la Russie sur la mer Noire. Le port de Novorossiysk est le deuxième plus grand centre d’exportation de pétrole de la Russie et la base principale de la flotte russe de la mer Noire. « Le SBU continue de réduire méthodiquement les revenus pétroliers de la Russie, avec lesquels elle finance la guerre contre l’Ukraine, ainsi que d’affaiblir les systèmes de défense aérienne ennemis qui protègent les installations militaires et d’infrastructure clés de l’ennemi », a déclaré une source du SBU.
Le SBU a déclaré que l’opération avait été menée conjointement avec l’agence de renseignement militaire de l’Ukraine (HUR), les forces d’opérations spéciales, les forces de systèmes non habités, le service des gardes-frontières de l’État et les troupes de missiles côtiers et d’artillerie de la marine. Novorossiysk a été une cible fréquente des frappes de drones ukrainiens ces derniers mois. À la mi-novembre, une attaque majeure a mis le feu au terminal pétrolier de Sheskharis et perturbé les exportations de brut. L’Ukraine a également touché des lanceurs S-400 et d’autres cibles pétrolières et logistiques autour de la ville portuaire. Le 14 novembre, une attaque massive de drones ukrainiens a forcé Novorossiysk à arrêter toutes les prises et exportations de pétrole après que le terminal de chargement de pétrole de Sheskharis ait été endommagé. Le Consortium de pipelines de la Caspienne a déclaré que son bâtiment de contrôle principal à Novorossiysk avait été endommagé lors des frappes nocturnes, forçant l’entreprise à suspendre le chargement de pétrole à son terminal dans la ville portuaire.
Je dois l’avouer, cette partie de l’opération me fascine autant qu’elle m’inquiète. Parce que cibler les infrastructures pétrolières, c’est pas juste une tactique militaire. C’est de l’économie de guerre pure et dure. L’Ukraine a compris un truc fondamental: tu peux pas gagner cette guerre uniquement sur le champ de bataille. Faut frapper le portefeuille. Faut assécher les revenus. Faut rendre la guerre insoutenable économiquement pour Moscou. Novorossiysk, c’est pas n’importe quel port. C’est le deuxième plus grand hub d’exportation de pétrole de la Russie. Vingt pour cent des exportations maritimes russes passent par là. Vingt putain de pour cent. Et les Ukrainiens le martèlent encore et encore. Novembre 2, novembre 14, novembre 25. Trois attaques majeures en moins d’un mois. C’est systématique. C’est calculé. C’est une stratégie à long terme. Mais voilà où ça devient compliqué pour moi: est-ce que ça va vraiment changer le cours de la guerre? Ou est-ce que ça va juste prolonger l’agonie? La Russie peut encaisser. Elle a l’habitude des sanctions, des pertes, des privations. Poutine s’en fout que le prix du pain augmente à Moscou si ça lui permet de continuer sa guerre. Alors ouais, tactiquement, c’est brillant. Stratégiquement? J’suis pas sûr. Ça me laisse perplexe.
Les armes qui changent la donne
Les missiles Neptune et les drones Bars utilisés lors de cette opération représentent le meilleur de l’industrie de défense ukrainienne domestique. Le R-360 Neptune est une famille ukrainienne de missiles de croisière subsoniques à capacités tous temps développés par le bureau de conception Luch à Kiev initialement comme missile anti-navire, avec une variante ultérieure pour l’attaque terrestre. La conception du Neptune est basée sur le missile anti-navire subsonique soviétique Kh-35, avec une portée, un ciblage et un équipement électronique considérablement améliorés. Il a une portée de plus de 200 kilomètres. L’exigence du système était qu’un seul missile puisse vaincre des navires de guerre de surface et des navires de transport avec un déplacement allant jusqu’à 9 000 tonnes, soit en convois, soit en déplacement individuel. Le premier divizion de missiles d’entraînement (bataillon) est entré en service dans la marine ukrainienne en mars 2021, avec la première utilisation navale opérationnelle en 2022.
Une variante d’attaque terrestre était en cours de conception et, en avril 2023, était proche de l’achèvement. Le missile Neptune a été initialement conçu pour frapper des navires en mer. Selon un responsable ukrainien: « L’Ukraine travaille à modifier le missile Neptune pour frapper des cibles terrestres… Un nouveau système de guidage/homing est nécessaire, mais les Ukrainiens y travaillent… Une fois que nous aurons cela, les Neptunes pourront frapper des cibles à 360 km (environ 225 miles). Nous sommes assez proches. » En avril 2024, l’Ukraine travaillait à étendre la portée du missile à 1 000 km (620 mi), tout en augmentant la production de dix fois. La nouvelle variante d’attaque terrestre est appelée Neptune-MD par les forces russes. Les Ukrainiens l’appellent le Long Neptune. Cette version étendue a déjà été utilisée pour frapper plusieurs cibles stratégiques en Russie, y compris des dépôts de drones Shahed, des bases aériennes et des infrastructures pétrolières.
Le drone Bars, quant à lui, est une addition plus récente à l’arsenal ukrainien. L’Ukraine a introduit un nouveau missile de croisière nommé Bars, capable de frapper des cibles jusqu’à 800 kilomètres à l’intérieur du territoire russe, selon un rapport de la BBC citant une source gouvernementale ukrainienne. Le missile a été nommé publiquement pour la première fois par Herman Smetanin, ministre ukrainien des Industries stratégiques, lors du briefing Ukrainian Weapons 2024. Selon la source de la BBC, Bars est un développement du secteur privé et partage des spécifications similaires avec le missile de croisière Peklo. Il est classé comme un système de moyenne portée avec une portée estimée de 700 à 800 kilomètres. Une caractéristique clé du missile Bars est son aptitude à la production de masse en Ukraine. Le système devrait entrer en service avec les forces de défense de l’Ukraine sous peu pour soutenir les frappes en profondeur contre l’infrastructure militaire russe.
La combinaison de ces deux systèmes d’armes – le Neptune pour les frappes de précision à longue portée et le Bars pour les attaques en profondeur – donne à l’Ukraine une capacité de frappe formidable qui étend considérablement son rayon d’action opérationnel. Contrairement aux missiles et drones fournis par les Occidentaux, qui viennent souvent avec des restrictions d’utilisation (comme l’interdiction de frapper en profondeur en Russie avec des ATACMS ou des Storm Shadow), ces armes domestiques peuvent être utilisées sans contraintes politiques. Cela donne à l’Ukraine une liberté d’action stratégique cruciale. De plus, la production locale signifie que l’approvisionnement n’est pas soumis aux caprices politiques des alliés occidentaux. L’Ukraine peut augmenter sa production selon ses propres besoins et priorités, sans avoir à négocier ou à supplier pour chaque livraison.
Ce qui me frappe le plus avec ces armes, c’est le chemin parcouru. Sérieusement. En 2022, quand la guerre a commencé, l’Ukraine dépendait presque entièrement de l’aide occidentale pour ses capacités de frappe à longue portée. Les HIMARS, les Excalibur, tout ça venait d’ailleurs. Et maintenant? Maintenant ils produisent leurs propres missiles de croisière. Leurs propres drones à longue portée. Des trucs qui volent à 1000 kilomètres. Qui frappent avec précision. Qui coûtent une fraction du prix des équivalents occidentaux. C’est quoi cette transformation? Comment un pays en guerre totale trouve les ressources, l’expertise, le temps pour développer et produire en masse des systèmes d’armes aussi sophistiqués? Ça défie la logique. Ça défie l’histoire militaire conventionnelle. Normalement, un pays dans la situation de l’Ukraine devrait être en train de perdre du terrain, de manquer de munitions, de s’effondrer économiquement. Mais non. Ils innovent. Ils s’adaptent. Ils évoluent. C’est impressionnant. C’est inspirant. Mais c’est aussi tragique. Parce que tout cet effort, toute cette créativité, toute cette énergie… elle est dépensée pour la guerre. Pour la destruction. Pour tuer. Imaginez ce que l’Ukraine pourrait accomplir si elle pouvait canaliser cette capacité d’innovation vers la paix. Vers la reconstruction. Vers la création. Ça me rend mélancolique.
La guerre des drones qui redéfinit les conflits modernes
La frappe du 25 novembre s’inscrit dans une tendance plus large qui transforme fondamentalement la nature de la guerre moderne. L’Ukraine et la Russie sont engagées dans ce qui est sans doute le conflit le plus intensif de drones de l’histoire. Les deux camps déploient des milliers de drones chaque jour, allant des petits drones FPV kamikaze qui coûtent quelques centaines de dollars aux drones à longue portée sophistiqués capables de voler sur plus de 1 000 kilomètres. Cette prolifération a créé ce que les analystes appellent une « zone de mort » le long de la ligne de front – une bande de territoire de 5 à 10 kilomètres de profondeur où les mouvements conventionnels sont pratiquement impossibles en raison de la surveillance et des frappes constantes par drones.
En 2025, le combat a évolué en une guerre d’attrition imposée par les drones alors que les systèmes aériens sans pilote ont augmenté en nombre et en qualité, et que le bassin d’opérateurs qualifiés s’est élargi. La zone de mort s’est approfondie pour atteindre peut-être 35 à 40 km et est devenue plus meurtrière. Les drones sont devenus un outil universel et de haute précision pour l’attrition du personnel et de l’équipement, et le concept d’un arrière sûr à 10-15 km de la ligne de contact a largement disparu. Selon l’analyste militaire Mick Ryan, l’environnement actuel du champ de bataille est caractérisé comme « un environnement d’exploitation de drones saturé ». Il a partagé que des officiers de première ligne lui ont communiqué que les avancées russes en technologie de drones ont probablement dépassé celles de l’Ukraine. « À 15-20 km de la ligne de front, le mouvement des véhicules est difficile voire impossible. L’infanterie marche vers les positions sur 10-15 kilomètres », a noté Ryan.
La Russie a créé une division secrète spécialisée dans la guerre des drones appelée Rubicon, qui a transformé la dynamique du combat de drones, transformant ce qui était autrefois un avantage stratégique pour l’Ukraine en une faiblesse potentielle. Cette unité, officiellement intitulée Rubicon for Advanced Unmanned, a rapidement évolué sous la direction du ministre russe de la Défense Andrey Belousov, entré en fonction en juin de l’année précédente. L’émergence de Rubicon illustre comment l’armée russe a adapté ses stratégies de combat auparavant rigides en réponse au conflit en cours en Ukraine, embrassant les exigences d’un champ de bataille qui évolue rapidement. Pendant ce temps, l’Ukraine avait déjà lancé sa propre unité spécialisée, les forces de systèmes non habités, à la mi-2024.
Mais l’Ukraine n’est pas restée les bras croisés. Le pays a considérablement élargi sa flotte de drones à longue portée ces dernières années dans le cadre d’une stratégie visant à ramener l’invasion de Poutine chez lui en Russie. En conséquence, l’Ukraine a pu mener une campagne de bombardement très efficace depuis août 2025, ciblant les raffineries de pétrole, les centres logistiques et les sites industriels militaires au plus profond de la Fédération de Russie. Cela a conduit à une crise du carburant à travers la Russie, certaines régions étant forcées d’introduire un rationnement de l’essence dans un contexte de pénuries d’approvisionnement et de hausses de prix record. Les frappes à longue portée de l’Ukraine ont aidé à remodeler les perceptions de la guerre et ont démontré comment l’avantage technologique de Kiev peut compenser ses désavantages matériels.
Vous savez ce qui me dérange vraiment dans cette escalade des drones? C’est pas juste l’aspect militaire. C’est ce que ça dit sur l’avenir de la guerre. Parce qu’on est en train de créer un précédent. Un précédent dangereux. Avant, les guerres avaient des limites géographiques relativement claires. Les lignes de front, les zones de combat, les arrières sécurisés. Tout ça disparaît. Avec les drones à longue portée, il y a plus vraiment d’arrière. Plus de sanctuaire. Tout le territoire devient potentiellement un champ de bataille. Et ça change tout. Ça change la psychologie des populations. Ça change la logique de la dissuasion. Ça change la nature même de ce qu’est un conflit. Avant, on pouvait dire: la guerre, c’est là-bas, sur le front. Les civils à l’arrière sont relativement en sécurité. Maintenant? Maintenant un drone peut frapper une raffinerie à 1000 kilomètres du front. Un terminal pétrolier. Une usine d’armement. Et demain, quoi? Des centrales électriques? Des barrages? Des villes entières? Où s’arrête l’escalade? Je pose la question, mais j’ai peur de la réponse. Parce que je crois pas qu’il y ait de réponse. On est entrés dans une nouvelle ère de la guerre, et personne sait vraiment où ça nous mène.
Les failles béantes de la défense aérienne russe
L’un des aspects les plus frappants de l’attaque du 25 novembre est qu’elle met en lumière les défaillances croissantes du système de défense aérienne russe. Malgré les affirmations de Moscou d’avoir abattu 249 drones ukrainiens cette nuit-là, les cibles stratégiques ont été touchées. Comment est-ce possible pour un pays qui se vante d’avoir certains des meilleurs systèmes de défense aérienne au monde, comme le S-400 et le S-500? La réponse réside dans les limites intrinsèques de ces systèmes face à la menace des drones. Les systèmes comme le S-400 sont conçus pour intercepter des cibles à haute altitude et à longue distance – des avions de chasse, des bombardiers, des missiles de croisière volant à des altitudes conventionnelles. Ils ne sont pas optimisés pour détecter et intercepter des drones volant à très basse altitude.
Selon le général de division à la retraite Vishnu Chaturvedi, le réseau de défense aérienne russe n’a pas techniquement « échoué ». Il a plutôt été contourné. Les drones ukrainiens volent à des altitudes extrêmement basses, en dessous de la plage de détection radar des systèmes à longue portée comme le S-400. De plus, ils utilisent des routes variables et des vitesses différentes pour compliquer l’interception. L’Ukraine a également développé des techniques sophistiquées pour saturer les défenses – lancer de grandes vagues de drones, dont certains servent de leurres pour attirer les intercepteurs pendant que les vrais drones d’attaque passent. Cette tactique a été particulièrement efficace lors de l’opération « Spider’s Web » en juin 2025, lorsque l’Ukraine a frappé plusieurs bases aériennes russes en profondeur en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe.
Les rapports de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) et de la RAND Corporation indiquent que les systèmes radar et les réseaux de défense de la Russie n’ont pas réussi à s’adapter à la nouvelle menace posée par les drones petits et rapides comme les FPV. En outre, l’incapacité à prédire les points de frappe reflète une mauvaise coordination entre l’analyse du renseignement russe, les forces de défense aérienne et les systèmes d’alerte précoce. L’incapacité de la Russie à anticiper les attaques de drones ukrainiennes reflète non seulement des faiblesses techniques de défense, mais aussi un dysfonctionnement au sein de son système de renseignement militaire. La Russie était censée détecter et prévenir les attaques de moyenne à grande échelle en tant que grande puissance militaire dotée d’un réseau de renseignement mondial.
Un autre problème est la disponibilité et le déploiement des systèmes de défense aérienne. La Russie dispose d’un vaste territoire à défendre et d’un nombre limité de systèmes S-400 et autres systèmes de défense avancés. Ils ne peuvent pas être partout à la fois. L’Ukraine a exploité cette réalité en lançant des attaques simultanées sur plusieurs sites éloignés les uns des autres, forçant les défenses russes à se disperser et créant des lacunes dans la couverture. De plus, les systèmes de défense aérienne consomment des missiles intercepteurs coûteux. Abattre 249 drones en une seule nuit, même si ce chiffre est exact, représente une dépense massive en munitions. Si l’Ukraine peut maintenir ce rythme d’attaques, elle peut potentiellement épuiser les stocks d’intercepteurs russes, rendant les défenses moins efficaces au fil du temps.
Ce qui me fascine ici, et ça va peut-être paraître cynique, c’est l’ironie de la situation. La Russie a vendu des systèmes S-400 au monde entier. À la Turquie, à la Chine, à l’Inde. En vantant leur supériorité sur les systèmes occidentaux. Leur capacité à intercepter n’importe quoi. Et maintenant, sur leur propre territoire, ces systèmes se font régulièrement contourner par des drones ukrainiens. C’est un désastre marketing absolu. Qui voudra encore acheter du matériel militaire russe après ça? Si vous êtes un général turc ou indien et que vous voyez ces images de Taganrog en flammes, de Novorossiysk attaqué encore et encore, qu’est-ce que vous vous dites? Vous vous dites que vos S-400 vont finir comme décoration, pas comme protection. C’est brutal pour l’industrie de défense russe. Mais au-delà de l’aspect commercial, y’a aussi une question stratégique fondamentale: est-ce que les systèmes de défense aérienne traditionnels sont même pertinents dans un monde dominé par les drones? Je commence à croire que non. Que toute cette architecture de défense basée sur des radars puissants et des missiles intercepteurs coûteux est en train de devenir obsolète. Remplacée par… quoi exactement? Des systèmes anti-drones moins chers? Des lasers? Des brouilleurs électroniques? J’en sais rien. Mais ce qui est clair, c’est que le vieux modèle ne marche plus.
L'impact économique qui fait trembler Moscou
Au-delà des pertes militaires directes, les frappes ukrainiennes du 25 novembre ont un impact économique significatif qui ne peut être ignoré. L’attaque sur le terminal pétrolier de Sheskharis à Novorossiysk a forcé une suspension temporaire des exportations de pétrole, affectant environ 700 à 830 000 barils par jour selon les analystes de Kpler. Novorossiysk gère environ 20% des exportations maritimes de pétrole de la Russie, ce qui en fait un goulot d’étranglement critique pour les revenus pétroliers du Kremlin. L’installation de Sheskharis à elle seule expédie environ 36% du volume total de Novorossiysk, soit environ 830 000 barils par jour, incluant 600 000 barils par jour d’Oural, 130 000 barils par jour de KEBCO et 100 000 barils par jour de SBL. Une perturbation prolongée de ce terminal pourrait entraîner une hausse du Brent de 1 à 2 dollars le baril et renforcer les marchés moyennement acides à l’échelle mondiale.
Ce n’est pas la première fois que Novorossiysk est ciblé ce mois-ci. Le 14 novembre, une attaque massive de drones ukrainiens a forcé l’arrêt complet des prises et exportations de pétrole après que le terminal de chargement de Sheskharis ait été endommagé. Le Consortium de pipelines de la Caspienne a déclaré que son bâtiment de contrôle principal à Novorossiysk avait été endommagé lors des frappes nocturnes, forçant l’entreprise à suspendre le chargement de pétrole à son terminal. Ce terminal gère le système de pipeline Tengiz-Novorossiysk qui s’étend du Kazakhstan à travers la Russie. Bien que les opérations aient repris après quelques jours, les attaques répétées créent une incertitude qui affecte les marchés mondiaux du pétrole et augmente les coûts d’assurance pour les navires qui chargent dans la région.
La raffinerie de Tuapse, avec une capacité de conception d’environ 240 000 barils par jour, est axée sur les exportations de mazout, de naphta et de diesel. L’attaque sur cette installation perturbe non seulement les exportations, mais aussi l’approvisionnement en carburant pour le marché intérieur russe. Depuis août 2025, l’Ukraine mène une campagne de bombardement très efficace ciblant les raffineries de pétrole, les centres logistiques et les sites industriels militaires au plus profond de la Fédération de Russie. Cette campagne a conduit à une crise du carburant à travers la Russie, certaines régions étant forcées d’introduire un rationnement de l’essence dans un contexte de pénuries d’approvisionnement et de hausses de prix record. Les frappes à longue portée de l’Ukraine ont aidé à remodeler les perceptions de la guerre et ont démontré comment l’avantage technologique de Kiev peut compenser ses désavantages matériels.
L’impact cumulatif de ces attaques répétées sur l’infrastructure énergétique russe est considérable. Chaque frappe, même si elle ne cause que des dommages temporaires, force la Russie à détourner des ressources vers la réparation et la protection. Les coûts de maintenance augmentent. L’efficacité opérationnelle diminue. La confiance des clients internationaux s’érode. L’Inde, qui est l’un des plus grands acheteurs de pétrole russe depuis le début de la guerre, source environ 400 à 600 000 barils par jour de ses volumes d’Oural depuis Sheskharis. Si les perturbations se prolongent, l’Inde devra trouver des sources alternatives, ce qui pourrait signifier moins de revenus pour Moscou. De plus, les sanctions occidentales sur le secteur pétrolier russe, combinées à ces attaques physiques, créent une pression à deux niveaux qui complique considérablement la capacité de la Russie à financer sa guerre.
Là, franchement, je dois admettre que je suis partagé. D’un côté, je comprends parfaitement la logique ukrainienne. Affamer la machine de guerre russe. Couper les revenus pétroliers qui financent les missiles, les tanks, les soldats. C’est rationnel. C’est stratégiquement sensé. Mais de l’autre côté, je peux pas m’empêcher de penser aux conséquences collatérales. Pas pour Poutine et son cercle, ils s’en foutent. Mais pour le Russe moyen. Le gars qui travaille dans cette raffinerie à Tuapse. La femme qui dépend de ce salaire pour nourrir sa famille. Les gens qui voient le prix de l’essence exploser et qui peuvent plus se permettre de conduire au boulot. Est-ce qu’ils méritent ça? Est-ce qu’ils ont choisi cette guerre? Évidemment que non. Mais ils en paient le prix quand même. Et ça me met mal à l’aise. Parce que je sais que la guerre, c’est jamais propre. Que les innocents souffrent toujours. Mais putain, ça veut pas dire que je dois être confortable avec ça. Ça me ronge. Cette idée que pour arrêter un tyran, il faut faire souffrir tout un peuple. Y’a quelque chose de fondamentalement injuste là-dedans. Mais je suppose que c’est ça, la guerre. L’injustice institutionnalisée.
Vers une nouvelle doctrine de guerre asymétrique
Ce qui se déroule en Ukraine n’est pas simplement un conflit régional. C’est un laboratoire grandeur nature pour la guerre du futur. Les leçons tirées de ce conflit – sur l’utilisation des drones, la guerre électronique, les frappes de précision à longue portée avec des moyens limités – sont étudiées avec attention par toutes les armées du monde. L’OTAN, les États-Unis, la Chine, tous observent et adaptent leurs doctrines en conséquence. L’armée américaine, par exemple, est en train de réécrire ses manuels tactiques en se basant sur l’expérience ukrainienne. Le service repense les tactiques de chars, les systèmes d’approvisionnement et les structures d’unités alors que les drones bon marché se révèlent plus efficaces que les armements traditionnels.
L’Ukraine a démontré qu’un pays avec des ressources limitées peut néanmoins infliger des dommages significatifs à un adversaire beaucoup plus grand en exploitant les technologies émergentes et en innovant rapidement. La clé n’est pas d’avoir le budget de défense le plus important ou l’armée la plus nombreuse, mais d’avoir l’agilité, la créativité et la volonté d’expérimenter. L’Ukraine produit maintenant plus de 4 millions de drones par an – un effort de mobilisation industrielle qui signale à quel point les systèmes sans pilote sont devenus centraux dans leur stratégie militaire. Cette capacité de production massive, combinée à une culture d’innovation décentralisée où des dizaines de petites entreprises et d’ateliers contribuent au développement et à la production, donne à l’Ukraine un avantage dans la course aux armements des drones.
La guerre de drones remodèle également la sécurité mondiale en permettant des opérations à faible coût mais à fort impact. Un drone FPV qui coûte 500 dollars peut détruire un char qui coûte 5 millions de dollars. Un drone à longue portée qui coûte 50 000 dollars peut frapper un bombardeur stratégique qui coûte 50 millions de dollars. Ce ratio coût-efficacité bouleverse les calculs militaires traditionnels et remet en question l’utilité de certains systèmes d’armes coûteux. Si un essaim de drones bon marché peut submerger les défenses et atteindre des cibles stratégiques, pourquoi investir des milliards dans des chasseurs furtifs ou des bombardiers stratégiques? Ces questions sont débattues actuellement dans les cercles de défense du monde entier.
L’intelligence artificielle joue un rôle croissant dans cette évolution. Les drones ukrainiens utilisent de plus en plus des systèmes de navigation basés sur l’IA conçus pour échapper aux radars russes et aux systèmes de défense aérienne Pantsir-S1. Ces drones peuvent naviguer par reconnaissance de terrain plutôt que par GPS, ce qui les rend beaucoup plus difficiles à brouiller. Ils peuvent adapter leurs routes en temps réel pour éviter les zones de défense connues. Ils peuvent même identifier et prioriser les cibles de manière autonome. Cette autonomie croissante soulève des questions éthiques importantes sur le futur de la guerre et le rôle des humains dans les décisions de vie ou de mort, mais pour l’instant, elle donne un avantage tactique significatif à ceux qui la maîtrisent.
Conclusion
Les frappes du 25 novembre sur Taganrog, Novorossiysk et Tuapse ne sont pas des incidents isolés. Elles font partie d’une campagne stratégique soutenue visant à dégrader la capacité militaire et économique de la Russie. La destruction présumée de l’avion expérimental A-60, l’endommagement des installations de production de drones, les dommages répétés aux infrastructures pétrolières – tout cela s’inscrit dans une stratégie cohérente de guerre asymétrique où l’Ukraine exploite ses avantages technologiques et sa capacité d’innovation pour compenser ses désavantages en termes de taille et de ressources. Cette approche redéfinit ce qui est possible dans un conflit moderne et établit de nouveaux précédents qui auront des répercussions bien au-delà de l’Ukraine.
Le message envoyé par ces attaques est clair: aucune installation militaire ou industrielle russe n’est hors de portée. Que ce soit à 100 kilomètres de la frontière ou à 1 000 kilomètres en profondeur en Russie, si c’est une cible stratégiquement importante, l’Ukraine trouvera un moyen de la frapper. Cette capacité de projection de force à longue distance, combinée à la production de masse de drones et de missiles domestiques, donne à Kiev une liberté d’action stratégique qu’elle n’avait pas au début de la guerre. Elle ne dépend plus entièrement de l’aide occidentale pour mener des frappes significatives. Elle peut désormais façonner le cours de la guerre de manière plus indépendante, même si le soutien occidental reste crucial pour d’autres aspects de l’effort de guerre.
Pour la Russie, ces attaques représentent un défi existentiel à plusieurs niveaux. Militairement, elles exposent les vulnérabilités de ses défenses et la destruction d’actifs irremplaçables comme l’A-60. Économiquement, elles perturbent les flux de revenus pétroliers qui financent la guerre. Psychologiquement, elles démontrent que la guerre n’est plus confinée à l’Ukraine mais se déroule désormais sur le sol russe, affectant la population civile russe et érodant le récit du Kremlin selon lequel tout se passe comme prévu. Chaque frappe réussie sur une raffinerie, chaque incendie dans une usine militaire, chaque explosion dans un terminal pétrolier raconte une histoire différente – celle d’un pays qui lutte pour se défendre contre un adversaire plus petit mais plus agile et innovant.
Alors que cette guerre entre dans une nouvelle phase, caractérisée par des frappes profondes, une guerre de drones intensive et une attrition économique, il devient évident que les règles traditionnelles du conflit ont changé. La supériorité numérique compte moins. Les budgets de défense massifs garantissent moins. Ce qui compte, c’est l’innovation, l’adaptation, la résilience et la volonté de remettre en question les doctrines établies. L’Ukraine incarne cette nouvelle approche, pour le meilleur et pour le pire. Le conflit qui se déroule n’est pas seulement une lutte pour le territoire ou la souveraineté – c’est un aperçu de la façon dont les guerres seront menées dans les décennies à venir, où la technologie accessible et la créativité tactique peuvent rivaliser avec la puissance brute. Et cette leçon, douloureusement acquise dans les champs de bataille ukrainiens et les installations industrielles russes en flammes, résonnera dans les salles d’opérations militaires du monde entier pendant très longtemps.
Conclusion
Les frappes du 25 novembre sur Taganrog, Novorossiysk et Tuapse ne sont pas des incidents isolés. Elles font partie d’une campagne stratégique soutenue visant à dégrader la capacité militaire et économique de la Russie. La destruction présumée de l’avion expérimental A-60, l’endommagement des installations de production de drones, les dommages répétés aux infrastructures pétrolières – tout cela s’inscrit dans une stratégie cohérente de guerre asymétrique où l’Ukraine exploite ses avantages technologiques et sa capacité d’innovation pour compenser ses désavantages en termes de taille et de ressources. Cette approche redéfinit ce qui est possible dans un conflit moderne et établit de nouveaux précédents qui auront des répercussions bien au-delà de l’Ukraine.
Le message envoyé par ces attaques est clair: aucune installation militaire ou industrielle russe n’est hors de portée. Que ce soit à 100 kilomètres de la frontière ou à 1 000 kilomètres en profondeur en Russie, si c’est une cible stratégiquement importante, l’Ukraine trouvera un moyen de la frapper. Cette capacité de projection de force à longue distance, combinée à la production de masse de drones et de missiles domestiques, donne à Kiev une liberté d’action stratégique qu’elle n’avait pas au début de la guerre. Elle ne dépend plus entièrement de l’aide occidentale pour mener des frappes significatives. Elle peut désormais façonner le cours de la guerre de manière plus indépendante, même si le soutien occidental reste crucial pour d’autres aspects de l’effort de guerre.
Pour la Russie, ces attaques représentent un défi existentiel à plusieurs niveaux. Militairement, elles exposent les vulnérabilités de ses défenses et la destruction d’actifs irremplaçables comme l’A-60. Économiquement, elles perturbent les flux de revenus pétroliers qui financent la guerre. Psychologiquement, elles démontrent que la guerre n’est plus confinée à l’Ukraine mais se déroule désormais sur le sol russe, affectant la population civile russe et érodant le récit du Kremlin selon lequel tout se passe comme prévu. Chaque frappe réussie sur une raffinerie, chaque incendie dans une usine militaire, chaque explosion dans un terminal pétrolier raconte une histoire différente – celle d’un pays qui lutte pour se défendre contre un adversaire plus petit mais plus agile et innovant.
Alors que cette guerre entre dans une nouvelle phase, caractérisée par des frappes profondes, une guerre de drones intensive et une attrition économique, il devient évident que les règles traditionnelles du conflit ont changé. La supériorité numérique compte moins. Les budgets de défense massifs garantissent moins. Ce qui compte, c’est l’innovation, l’adaptation, la résilience et la volonté de remettre en question les doctrines établies. L’Ukraine incarne cette nouvelle approche, pour le meilleur et pour le pire. Le conflit qui se déroule n’est pas seulement une lutte pour le territoire ou la souveraineté – c’est un aperçu de la façon dont les guerres seront menées dans les décennies à venir, où la technologie accessible et la créativité tactique peuvent rivaliser avec la puissance brute. Et cette leçon, douloureusement acquise dans les champs de bataille ukrainiens et les installations industrielles russes en flammes, résonnera dans les salles d’opérations militaires du monde entier pendant très longtemps.
Source : kyivindependent
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