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Chronique : Cibles invisibles, frappe implacable, l’opération drone qui fissure l’arsenal russe à Cheboksary
Crédit: Adobe Stock

Je me demande toujours : qu’est-ce qui compte dans la guerre moderne? Le nombre de chars alignés? Les satellites? Ou la capacité de surprendre? Ce qui me hante, c’est que peu de gens – même parmi les passionnés de technologie militaire – comprennent vraiment ce que symbolise ce genre de frappe. Ici, pas de vague offensive avec des milliers de soldats. Non, juste deux petits drones, mais leur impact équivaut peut-être à la perte d’un bataillon entier. C’est ça, l’ère nouvelle qui s’ouvre : l’asymétrie totale. Un plan bien ficelé, du sang-froid, et des équipes capables de décoller loin, très loin, de viser juste, de frapper juste. C’est propre, c’est précis, ça bouleverse les certitudes, ça montre que l’ingéniosité et la volonté remplacent parfois la masse. Pourtant, une question me taraude : la Russie s’adaptera-t-elle? Arrêtera-t-elle sa production? Ou n’est-ce encore qu’un sursis avant la prochaine parade, la prochaine contre-mesure, la prochaine nuit de feu?

L’audace de la frappe saute aux yeux : pratiquement 1000 kilomètres parcourus, des défenses aériennes déployées partout contournées, une précision telle que les drones atteignent directement les bâtiments stratégiques, déclenchant un incendie de grande ampleur. Les témoins sur place ont entendu entre cinq et huit explosions, le ciel noirci par la fumée. Les images montrent la force de la déflagration, qui interrompt à la fois la production des antennes Kometa et les activités connexes, dont les modules de guidage des missiles Iskander et Kalibr. L’arrêt de la production n’est pas anodin : sans ces composants, une partie des armes de précision russes, censées échapper au brouillage, risquent de perdre leur efficacité ou de devoir être retirées temporairement du combat. Si la guerre des drones est une course entre la frappe et la contre-mesure, alors ce coup-là est une accélération, un saut qualitatif immense du côté ukrainien. L’usine, déjà visée par le passé, subit cette fois des dégâts visibles et massifs.

Un front lointain, mais des conséquences immédiates

Le contraste est effrayant : d’un côté, un site industriel parmi tant d’autres dans la vaste Russie, de l’autre, l’impact direct pour les civils ukrainiens. Chaque antenne Kometa détruite, c’est peut-être un Shahed en moins sur Kyiv, une bombe qui rate sa cible à Kharkiv, une infrastructure épargnée à Odesa. Cette frappe, c’est une main invisible qui soulève le voile du champ de bataille pour révéler que la lutte ne se joue plus seulement à la frontière. Elle se joue partout où l’industrie russe fabrique l’instrument de la mort. Face à cela, Moscou doit improviser : relocaliser la production, pallier la pénurie, trouver des solutions de fortune. L’onde de choc n’est pas qu’industrielle, elle est psychologique. Le Kremlin, qui s’efforçait d’assurer à son peuple qu’il contrôlait tout, doit admettre l’évidence : plus aucun endroit n’est sûr, nulle part, jamais.

Source : united24media

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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