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Chronique : La paix truquée : Witkoff au cœur du scandale Ukraine-Russie
Crédit: Adobe Stock

Vous voulez savoir ce qui me rend malade dans cette histoire? C’est le cynisme. Le mensonge éhonté. On nous présente un plan de paix. Vingt-huit points. Propre. Organisé. Diplomatique. Mais quand on lit les détails, c’est une capitulation déguisée. L’Ukraine doit abandonner le Donbass entier. Crimée reconnue comme russe. Kherson et Zaporijia gelées sur les lignes actuelles. L’armée ukrainienne réduite à quatre-vingt-cinq mille hommes. Jamais d’adhésion à l’OTAN. Et la Russie? Qu’est-ce que Moscou donne en échange? Presque rien. Des promesses vagues de ne pas attaquer à nouveau. Des assurances de sécurité floues. C’est grotesque. Insultant. L’Ukraine a perdu plus de treize mille civils depuis février deux mille vingt-deux. Des centaines de milliers de soldats tués ou blessés. Des villes entières détruites. Marioupol n’existe plus. Bakhmout est un champ de ruines. Et on demande à Zelensky de signer un papier qui dit : tout ça, c’était pour rien. Abandonnez vos territoires. Réduisez votre armée. Renoncez à vos alliances. Et faites confiance à Poutine pour ne plus vous attaquer. Faites confiance à Poutine. L’homme qui a envahi la Crimée en deux mille quatorze. L’homme qui a déclenché cette guerre en février deux mille vingt-deux. L’homme dont les forces ont bombardé des hôpitaux, des écoles, des théâtres marqués « enfants » en grosses lettres. Cet homme-là. Et Witkoff, l’ami de Trump, a élaboré ce plan avec les Russes. En secret. Sans consulter réellement l’Ukraine. C’est révoltant.

Le plan de paix à vingt-huit points fait surface en novembre deux mille vingt-cinq. Axios et d’autres médias obtiennent le document complet. La lecture glace le sang. Le point vingt-et-un est le plus brutal : la Crimée, Louhansk et Donetsk seront reconnus comme de facto russes, y compris par les États-Unis. Kherson et Zaporijia maintenus le long de la ligne de contact, signifiant une reconnaissance de facto de ces frontières. Les forces ukrainiennes doivent se retirer de la portion du Donbass qu’elles contrôlent encore. Cette zone sera désignée comme zone démilitarisée neutre, reconnue comme faisant partie de la Fédération de Russie. Lisez ça encore une fois. L’Ukraine doit abandonner des territoires qu’elle défend actuellement. Des villes où vivent des Ukrainiens. Des terres ukrainiennes. Pour les donner à la Russie. Sans combat. Par décret diplomatique. C’est ce que Witkoff et ses amis du Kremlin appellent la paix.

Le point vingt-trois impose des restrictions drastiques sur l’armée ukrainienne. Maximum quatre-vingt-cinq mille soldats. Pas d’armes à longue portée capables de frapper profondément en territoire russe. Pas de déploiement de troupes de l’OTAN sur le sol ukrainien. Jamais. L’Ukraine doit aussi organiser des élections dans les cent jours suivant l’accord. Comment organiser des élections quand une partie de votre pays est occupée? Quand des millions de citoyens sont réfugiés à l’étranger? Quand les infrastructures sont détruites? C’est impossible. Mais le plan s’en fiche. Il exige aussi une amnistie totale pour tous les actes commis durant le conflit. Amnistie totale. Cela signifie que les criminels de guerre russes ne seront jamais poursuivis. Les soldats qui ont violé. Torturé. Exécuté des civils. Bombardé des immeubles résidentiels. Tous amnistiés. Effacé. Oublié. Au nom de la paix.

Et les concessions russes? Dérisoires. Moscou accepte de libérer certains territoires qu’elle occupe en dehors des cinq régions revendiquées. Quels territoires? Le plan ne le précise pas vraiment. Peut-être des zones dans l’oblast de Soumy. Peut-être près de Kharkiv. Peut-être. Des peut-être en échange de territoires concrets abandonnés par l’Ukraine. La Russie sera aussi réintégrée dans l’économie mondiale. Levée progressive des sanctions. Invitation à rejoindre le G8. Accès aux marchés financiers internationaux. Partenariats avec les États-Unis dans l’intelligence artificielle et les mines. Poutine obtient tout ce qu’il veut. Reconnaissance territoriale. Levée des sanctions. Réintégration internationale. Et l’Ukraine? L’Ukraine perd. Perd ses terres. Perd sa sécurité. Perd son avenir européen. Witkoff appelle ça un accord. Les républicains pro-Ukraine appellent ça une capitulation.

Zelensky face au piège

Volodymyr Zelensky est coincé. Le vingt-et-un novembre, il s’adresse à la nation ukrainienne. Son visage est grave. Sa voix tendue. Il dit : c’est l’un des moments les plus difficiles de notre histoire. La pression sur l’Ukraine atteint son paroxysme. Nous faisons face à un choix extrêmement dur : perdre notre dignité ou risquer de perdre un partenaire vital. Vingt-huit points difficiles. Ou un hiver incroyablement dur. Trump a fixé une deadline. Le jeudi suivant Thanksgiving. L’Ukraine doit accepter le plan. Ou alors continuer à se battre. Seule. Sans soutien américain massif. Sans armes. Sans munitions. C’est du chantage diplomatique pur et simple. Acceptez la capitulation ou on vous abandonne. Zelensky sait ce que ça signifie. Sans aide américaine, l’Ukraine ne peut pas tenir longtemps face à la machine de guerre russe.

Mais Zelensky refuse de plier immédiatement. Il dit : je vais présenter des arguments, persuader, offrir des alternatives. Nous ne donnerons certainement pas à l’ennemi de raison de prétendre que l’Ukraine ne veut pas la paix ou obstrue le processus. Nous sommes prêts pour une diplomatie transparente et honnête. C’est de la haute voltige diplomatique. Il doit ménager Trump. Ne pas l’offenser. Tout en défendant les intérêts vitaux de son pays. Il propose des ajustements au plan. Des modifications. Essaie de sauver ce qui peut être sauvé. Mais la marge de manœuvre est mince. Trump veut un accord. Rapidement. Et Witkoff chuchote à l’oreille du président que la Russie est raisonnable. Que Poutine veut la paix. Que l’Ukraine est l’obstacle. C’est un piège qui se referme lentement mais sûrement sur Kyiv.

Source : united24media

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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