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Chronique : L’embuscade de Pokrovsk : Quand les forces spéciales Ukrainienne écrasent l’infiltration Russe avec une précision chirurgicale
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J’ai passé du temps à regarder ces vidéos publiées par les forces spéciales. Regarder, simplement regarder. Et je me demande comment on décrit correctement ce qui s’est passé dans cette nuit du 26 novembre. C’est pas juste une opération. C’est pas juste une embuscade ordinaire. C’est une démonstration. Une démonstration brutale de ce qui arrive quand l’amateurisme rencontre le professionnalisme. Quand l’improvisation rencontre la préparation. Quand la désespérance rencontre la détermination. Je sens quelque chose de viscéral en voyant comment ces opérateurs de la 3e Régiment des forces spéciales ukrainiennes ont placé cette embuscade. Pas de bavures. Pas de compromis. Pas de négociations. Juste quatre soldats russes qui pensaient infiltrer un immeuble résidentiel, qui pensaient se regrouper à l’abri, qui pensaient avoir une chance. Et puis boom. Trois d’entre eux ne l’ont jamais atteint. Cet immeuble. Le quatrième a essayé de faire quelque chose. N’importe quoi. Tirer sur un drone avec une arme de poing. Désespéré. Absurde. Mais c’est ce qui se passe quand tu réalises trop tard que tu as marché dans un piège. Je suis fasciné par la tactique ici. Et en même temps je suis horrifié. Parce que ça montre à quel point cette guerre est devenue précise. Calculée. Froide.

Introduction : l’affrontement au cœur de la ville assiégée

Pokrovsk brûle. Pas métaphoriquement. Pokrovsk brûle littéralement. Des bâtiments endommagés. Des rues quadrillées par les forces spéciales ukrainiennes. Des drones ennemis qui guettent à chaque coin. Des snipers russes qui tirent depuis les étages supérieurs des immeubles partiellement occupés. Pokrovsk n’est plus une ville. C’est un champ de bataille urbain où chaque mètre carré est contesté. Chaque immeuble est une forteresse. Chaque fenêtre est une arme potentielle. C’est dans ce contexte apocalyptique que s’est déroulée cette opération. Une opération qui devrait vous montrer comment se déroule vraiment la guerre en 2025. Pas comme les journalistes vous la présentent dans leurs reportages rassurants. Mais comme elle est vraiment. Brutale. Rapide. Impitoyable. Le 26 novembre, dans la nuit, un groupe de sabotage et de reconnaissance russe a cherché à s’infiltrer plus profondément dans Pokrovsk. Quatre soldats. Pas vingt. Pas dix. Quatre. Parce que les petits groupes passent mieux inaperçus. Parce qu’une demi-douzaine d’hommes peut faire autant de dégâts qu’une centaine s’ils sont bien placés. Leur objectif : se rassembler dans un immeuble résidentiel de plusieurs étages. Se régrouper. Se préparer pour l’opération suivante. Peut-être tirer sur des civils. Peut-être causer du chaos. Peut-être servir de point d’appui pour une offensive plus large. Mais ils n’ont jamais eu la chance de le faire.

Parce que l’État-major général ukrainien avait du renseignement. Parce que les forces spéciales ukrainiennes avaient des informations. Parce que le 3e Régiment des forces spéciales, connu sous le nom de Sviatoslav le Brave, attendait. Attendait exactement ce moment. Attendait exactement ce groupe. Attendait exactement cette route qu’ils allaient emprunter. Les opérateurs spécialisés ont mis en place une embuscade. Une embuscade parfaite. Une embuscade où rien ne peut mal se passer parce que tout a été prévu. Tout a été calculé. Trois des quatre Russes ont été tuées avant même d’arriver à l’immeuble cible. Trois. Morts avant de pouvoir réagir. Avant de pouvoir appeler à l’aide. Avant de pouvoir tirer un seul coup de feu efficace. Le quatrième a essayé de s’échapper. Il a essayé de reculer. Il a même essayé quelque chose d’absolument inutile : il a visé une copter de reconnaissance drone ukrainienne avec sa carabine. Comme s’il pensait que ça allait changer quelque chose. Que ça allait le sauver. Ça n’a rien changé. Il a été détecté. Il a été neutralisé. Mission accomplie. Fin de l’opération. En quelques secondes, un groupe russe entièrement éliminé. Zero survivants. Zero captures. Zero prisonniers. Juste de la résolution militaire à l’état pur.

Et pendant qu’ils se retiraient, les opérateurs ukrainiens ont découvert quelque chose d’autre. Un drone d’attente russe. Un « Zhdun » en terminologie militaire. C’est à dire un drone kamikaze qui attend caché. Un engin qui a reçu l’ordre de rester en place, prêt à être déclenché à distance pour attaquer les troupes ukrainiennes qui avanceraient dans le secteur. Ils l’ont trouvé. Ils l’ont neutralisé. Encore une fois, zéro risque. Encore une fois, aucune surprise. Parce que quand tu opères avec ce niveau de professionnalisme, quand tu as ce niveau de renseignement, quand tu as ce niveau de coordination, rien ne peut vraiment te surprendre. Ce qui s’est passé à Pokrovsk cette nuit-là, ce n’était pas une victoire tactique ordinaire. Ce n’était pas juste une embuscade réussie. C’était une démonstration du fossé qui sépare maintenant les capacités des forces spéciales ukrainiennes des capacités des soldats russes. Un fossé qui se creuse chaque jour. Un fossé qui ne peut plus être comblé par le nombre ou par les effectifs. Un fossé qui ne peut être comblé que par la technologie. Par l’expérience. Par la détermination. Et l’Ukraine a manifestement tous ces ingrédients.

Je me demande ce que pensaient ces quatre soldats russes alors qu’ils s’approchaient de cet immeuble. Pensaient-ils être en sécurité ? Pensaient-ils que personne ne savait qu’ils venaient ? Pensaient-ils vraiment avoir une chance de success ? Il y a quelque chose de terrifiant à imaginer ça. Ces hommes qui se croient invincibles parce qu’ils ont réussi à avancer dans une ville. Qui se croient cachés parce qu’ils sont dans un environnement urbain. Qui se croient supérieurs parce qu’ils sont équipés. Et puis soudain, en quelques secondes, plus rien. Plus de pensée. Plus de crainte. Plus d’espoir. Juste l’inévitable qui arrive. C’est la réalité de cette guerre en 2025. C’est brutal. C’est immédiat. C’est sans appel. Et je dois dire que en tant que chroniqueur militaire, en tant que quelqu’un qui essaie de comprendre cette guerre, ça me montre quelque chose d’important. Ça montre que l’Ukraine a développé une capacité à opérer en milieu urbain qui dépasse de loin ce que la Russie peut faire. Qu’elle a développé des capacités de renseignement qui lui permettent d’être toujours un coup d’avance. Et ça c’est extrêmement significatif pour l’avenir de cette guerre.

Pokrovsk sous le feu : une ville qui refuse de mourir malgré l’encerclement

L’étau qui se resserre sur le grand hub logistique

Pokrovsk n’est pas une ville ordinaire. C’est une jonction logistique cruciale pour toute la région de Donetsk. C’est un centre ferroviaire major. C’est un centre administratif. C’est un centre où 100 000 civils vivent toujours, entassés dans des caves, des métros improvisés, des refuges souterrains. Ces civils ne sont pas partis. Ils ne pouvaient pas partir. Parce que les routes sont bloquées. Parce que les trajets de fuite sont dominés par l’artillerie russe. Parce qu’il n’y a nulle part où aller. Alors ils restent. Et pendant ce temps, les forces russes resserrent l’étau. Les Russes encerclent la ville. C’est littéralement leur objectif. Créer une « chaudière ». Un terme militaire qui signifie une encirclement complet où tu pièges tes ennemis. Et une fois que tu as créé cette chaudière, c’est facile. Tu les écrases progressivement. Tu coupe les routes d’approvisionnement. Tu les affames lentement. Et puis, un jour, ils se rendent ou ils sont détruits. C’est le plan russe pour Pokrovsk. C’est pour ça qu’ils envoient de toutes petites unités de sabotage. C’est pour ça qu’ils risquent ces hommes. Chaque petit groupe qui rentre dans Pokrovsk, c’est un tentative de créer du chaos. De semer la panique. De faire croire aux civils qu’il n’y a plus d’espoir.

Mais Pokrovsk refuse de mourir. Pokrovsk refuse de se rendre. Pokrovsk continue à fonctionner malgré tout. Les fournitures arrivent toujours d’une certaine manière. Les renforts arrivent toujours d’une certaine manière. Les civils reçoivent toujours de l’aide d’une certaine manière. Comment ? Parce que l’Ukraine a établi des corridors. Des passages secrets. Des routes non conventionnelles. Des chemins qui évitent les zones où l’artillerie russe domine. C’est pas facile. C’est pas rapide. Mais ça fonctionne. Et les Russes le savent. C’est pour ça qu’ils intensifient leurs efforts pour fermer complètement la ville. Pour couper les dernières lignes de ravitaillement. Selon le commandement ukrainien, le général Oleksandr Syrskyi, les Russes ont concentré plus de 100 000 soldats autour de Pokrovsk. Cent mille. C’est l’équivalent d’une armée entière. Et ça se bat pour une seule ville. Pourquoi ? Parce que si Pokrovsk tombe, toute la région de Donetsk s’écroule. Les Russes peuvent ensuite avancer librement vers Pavlograd. Vers Dnipro. Vers les profondeurs de l’Ukraine. C’est pour ça que cette ville est si importante. C’est pour ça que le Kremlin a imposé à ses généraux l’objectif de capturer Pokrovsk avant la fin de 2025.

Les tactiques d’infiltration russe et leurs risques

Maintenant, voyons exactement comment les Russes tentent de capturer Pokrovsk. Pas en frontal direct sur la ville. Non. Ils savent que c’est trop cher. Que ça va coûter trop de vies. Que ça va attirer une attention mondiale. Alors ils utilisent une stratégie différente. Une stratégie d’infiltration graduée. Ils envoient de petits groupes de sabotage et de reconnaissance. Quatre hommes. Six hommes. Dix hommes. Pas de grandes formations. Juste des équipes très petites qui peuvent se faufiler dans la ville. Ces groupes reçoivent leurs ordres clairs. Semer le chaos. Tirer sur les civils. Créer de la panique. Causer des dégâts à l’infrastructure. Tuer des défenseurs isolés. Faire des vidéos. Prouver qu’ils contrôlent des parties de la ville. Et puis, graduellemen, augmenter la présence russe jusqu’à ce que tout Pokrovsk soit sous contrôle russe. Ça semble être une bonne stratégie. Ça économise les vies. Ça évite les affrontements frontaux coûteux. Ça permet une gradation lente et régulière de la domination russe. Le problème? C’est que l’Ukraine a développé des contre-mesures très efficaces à cette stratégie.

La surveillance des drones ukrainiens est très efficace. À Pokrovsk, les défenseurs ont des centaines de drones. Des FPV. Des drones de reconnaissance. Des drones de surveillance. Chaque rue est surveillée. Chaque intersection est observée. Les Russes ne peuvent littéralement pas faire un mouvement sans être détectés. Et une fois qu’ils sont détectés, les opérateurs de drones ukrainiens les suivent. Ils les traquent. Ils prédisent où ils vont aller. Et puis les forces spéciales mettent en place des embuscades. Exactement ce qui s’est passé avec ce groupe de quatre soldats. Ils ont été détectés. Suivis. Leurs mouvements prédits. Et puis l’embuscade a été mise en place. Les Russes ont donc un problème majeur. S’ils envoient de petits groupes, ils se font détecter et éliminer un par un. Si au contraire ils envoient de gros groupes, ils peuvent faire plus de dégâts, mais ils se font bombarder par l’artillerie. Chaque tactic a ses risques. Il n’y a pas de solution magique. Et c’est exactement le cauchemar tactique que vit le commandement russe. Pas d’excellente option. Juste des mauvaises options avec différentes conséquences.

Je pense beaucoup à ce que ça signifie stratégiquement, cette incapacité russe à contrôler une seule ville. Pokrovsk n’est pas une citadelle fortifiée. C’est pas une ville avec une longue histoire militaire. C’est une ville ordinaire. Mais l’Ukraine arrive à la maintenir. À en garder le contrôle. Malgré plus de cent mille soldats russes à proximité. Et ce malgré des semaines maintenant de combats intensifs. Ça me dit que le modèle militaire russe ne fonctionne plus. Le modèle où tu vas attaquer une ville, tu vas la bombarder, tu vas envoyer des soldats, et tu vas la prendre. Ça ne fonctionne pas. Pas contre un adversaire qui a développé cette expertise urbaine. Cette expertise de renseignement. Cette expertise de drone. C’est une leçon majeure pour la Russie. Et je me demande si le Kremlin la comprend vraiment.

La 3e Régiment des forces spéciales : l’épée de Damoclès ukrainienne

Des opérateurs d’une précision métallique

La 3e Régiment des forces spéciales ukrainienne s’appelle officiellement « Sviatoslav le Brave ». C’est un nom qui évoque l’histoire. C’est un nom qui évoque le guerrier antique qui a conquis des empires avec la tactique et l’audace. C’est un nom qui évoque exactement ce que cette unité représente : une excellence guerrière. Ces opérateurs ne sont pas des soldats ordinaires. Ce ne sont pas des gars qui ont tiré quelques balles à l’entraînement et qui pensent être spécialistes. Non. Ce sont des hommes qui ont passé des années à développer leurs compétences. Qui ont participé à des missions. Qui ont survécu à des situations qu’on ne peut même pas imaginer. Qui ont tué, et qui ont été sur le point d’être tués, plus de fois qu’ils ne peuvent compter. Quand vous regardez la vidéo de cette embuscade à Pokrovsk, vous voyez immédiatement la différence entre eux et les Russes. Les Russes bougent mollement. Ils ne sont pas alerte. Ils ne soupçonnent rien. Les Ukrainiens bougent précisement. Chaque mouvement a un purpose. Chaque geste a un but. Et puis l’embuscade se déploie. Rapidement. Efficacement. Trois tués avant même d’arriver à destination. C’est de la précision métallique. C’est de la pure technicalité militaire.

Mais comment cette unité s’est développée ? Comment une nouvelle unité, créée après 2022, a-t-elle acquis ce niveau de capacité ? La réponse, c’est l’expérience accumulée. Des années de combat contre la Russie. Des années à apprendre les tactiques russes. Des années à développer les contre-tactiques. Des années à étudier. À innover. À expérimenter. Et surtout, une culture militaire qui récompense ceux qui pensent. Qui expérimentent. Qui innovent. La 3e Régiment des forces spéciales a en quelque sorte son propre laboratoire d’innovations tactiques. Ils testent des approches. Ils observent ce qui fonctionne. Ils perfectionnent. Ils réplicatent. Et maintenant, vous avez une unité qui est probablement parmi les plus compétentes unités de guerre urbaine en Europe. Peut-être dans le monde. Parce qu’elle opère dans un environnement urbain constamment. Chaque jour, ils font de la guerre urbaine. Chaque jour, ils apprennent. Chaque jour, ils s’améliorent. Ce que vous voyez à Pokrovsk, ce n’est pas une opération exceptionnelle. C’est une opération normale. C’est ce qu’ils font tous les jours.

L’architecture tactique de l’embuscade parfaite

Regardons maintenant l’embuscade elle-même d’un point de vue tactique pur. Parce qu’elle révèle beaucoup de choses sur la manière de penser ukrainienne. D’abord, il y a le renseignement. Les opérateurs savaient où le groupe russe allait aller. Savaient quel immeuble ils visaient. Ça signifie qu’il y avait une source d’information. Peut-être une écoute de communications russes. Peut-être un drone qui suivait le groupe. Peut-être un agent humain. Quoi qu’il en soit, l’information était présente. Deuxièmement, il y a la position. Les opérateurs ont choisi le point d’embuscade sur la route que les Russes allaient emprunter. Pas à l’immeuble de destination. Sur la route. Pourquoi ? Parce que sur une route, les cibles sont exposées. En mouvement. Pas encore préparées. Pas encore en formation défensive. C’est le moment optimal pour frapper. Troisièmement, il y a l’élément de surprise. Les Russes ne s’attendaient à rien. Ils avançaient normalement. Puis soudain, le feu. Trois d’entre eux morts. Ceux qui restent s’effondrent. Le quatrième essaie désespérément de se sauver.

Et puis il y a le détail du drone d’attente. Ce fameux « Zhdun ». C’est un drone kamikaze loitering qui avait reçu l’ordre d’attendre dans une position spécifique. Probablement pour tendre une embuscade contre les forces ukrainiennes qui auraient continué à avancer. Mais les opérateurs l’ont trouvé. L’ont neutralisé. Ça veut dire qu’ils n’ont pas juste exécuté l’embuscade. Ils ont aussi fait du nettoyage. Ils ont éliminé les risques résiduels. C’est une marque de professionnalisme vrai. C’est pas juste tirer et s’en aller. C’est s’assurer que le terrain est complètement sécurisé. Que il n’y a pas de surprises. Que il n’y a pas de pièges. Et c’est exactement ce que font les professionnels. Alors quand tu combines l’intelligence avec la position, l’élément de surprise avec le suivi professionnel, tu obtiensça : une opération presque parfaite. Une opération où zéro risque n’a été pris inutilement. Une opération où la tactique a triomphé.

Ce qui frappe vraiment quand on étudie cette embuscade, c’est qu’elle révèle quelque chose sur la manière dont l’Ukraine pense maintenant. C’est pas juste réactif. C’est prédictif. C’est proactif. C’est pas juste attendre les Russes et les combattre sur un terrain qu’ils choisissent. C’est anticiper où ils vont aller. Anticiper ce qu’ils vont faire. Et puis mettre des pièges. Avoir des plans pour chaque scénario. C’est la marque de la pensée d’un état-major militaire qui a vraiment grandi. Qui a vraiment évolué. Qui n’opère plus juste sur l’instinct et le courage, mais qui combine l’instinct, le courage, l’intelligence, la technologie, et la préparation. C’est fascinant à observer. Et ça m’explique vraiment comment une nation plus petite continue à tenir face à une nation beaucoup plus grande.

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Pokrovsk, le symbole de la résistance urbaine ukrainienne

La ville qui redevient un centre de pouvoir symbolique

Au début de cette année, Pokrovsk était considérée comme une ville provinciale. Importantes, oui. Vitale pour la logistique, oui. Mais pas le cœur battant du conflit. Le cœur battant, c’était Bakhmut. Puis Bakhmut est tombé. Puis c’était Marioupol. Marioupol s’est maintenant transformé en ruines contrôlées par la Russie. Puis c’était Sievierodonetsk. Maintenant c’est Pokrovsk. Pokrovsk est devenue le symbole principal de cette guerre. Parce que c’est la dernière grande ville contrôlée par l’Ukraine en Donetsk. Parce que sa chute signifierait l’effondrement de toute la défense de l’est. Parce que son maintien signifie que l’Ukraine peut encore résister. Peut encore combattre. Peut encore refuser la défaite. Et c’est exactement ce que le Kremlin ne peut pas accepter. Le Kremlin a besoin d’une victoire symbolique. Il a besoin de montrer à son peuple qu’il conquiert. Qu’il avance. Qu’il gagne. Pokrovsk serait exactement ça. Une ville symbolique. Une victoire symbolique. Mais il ne peut pas l’avoir.

Au lieu de cela, il voit Pokrovsk continuer à résister. Malgré tout. Malgré cent mille soldats à proximité. Malgré les infiltrations constantes. Malgré les bombardements quotidiens. Malgré le froid qui arrive. Malgré l’incertitude. Pokrovsk continue. Et avec elle continue l’espoir ukrainien. Parce que c’est ce qu’une ville assiégée représente dans une guerre. C’est pas juste un endroit. C’est un symbole de détermination. C’est un symbole de refus de céder. Et chaque opération militaire qui refoule les Russes, chaque embuscade qui élimine un groupe de saboteurs, chaque drone qui cible un « Zhdun » caché, renforce ce symbole. Pokrovsk devient une légende. Un endroit où les Russes ne peuvent pas gagner peu importe ce qu’ils essaient. Et les légendes, ça inspire.

Les civils au cœur du combat urbain

Mais rendez-moi aux civils. Parce que c’est facile de parler des opérations militaires. Des tactiques. Des stratégies. Des embuscades. Mais il y a cent mille civils à Pokrovsk. Cent mille. Qui vivent dans les caves. Qui n’ont pas assez de chauffage. Qui manquent de nourriture. Qui sont terrifiés. Chaque nuit, ils entendent les explosions. Chaque jour, il y a des attaques à la roquette. Chaque semaine, il y a des civils tués. Et les nouveaux russes qui se sont infiltrés? Ils ont tué des civils. La première opération du groupe qui s’est infiltré en octobre, ils ont massacré des civils près de la gare. Ça a fait la une des journaux. Ça a montré l’horrible réalité de cette guerre de rue. Et c’est pour ça que ces embuscades sont si importantes. C’est pas juste pour les tactique. C’est pour protéger ces civils. C’est pour s’assurer qu’il n’y a pas de groupes de sabotage russe qui courent dans les rues tirant sur les gens. C’est pour s’assurer que les enfants peuvent utiliser les routes sans avoir peur d’être abattus. C’est pour permettre à une vie civile de continue d’exister même au milieu de la guerre.

Et ce qui me frappe c’est que malgré tout, les civils restent. Ils pourraient partir. Les couloirs d’évacuation existent. Les routes vers l’arrière existent. Mais beaucoup choisissent de rester. Pourquoi? Parce que c’est leur maison. Parce qu’ils ont construit leur vie ici. Parce que l’idée de l’abandonner est pire que le risque de rester. C’est une forme de courage civile qui n’est pas souvent mentionnée. Ce ne sont pas des soldats. Ce ne sont pas des opérateurs des forces spéciales. Ce sont juste des gens ordinaires qui choisissent de rester ordinaire malgré l’extraordinaire catastrophe qui les entoure. Et ces embuscades? Elles font partie de ce qui permet à ce courage de continuer à exister. Parce que chaque groupe russe éliminé, c’est un groupe qui ne peut pas terroriser la population civile. C’est un groupe qui ne peut pas créer le chaos et la panique. C’est un groupe qui ne peut pas faire craquer la volonté des civils de rester et de résister.

J’ai du mal à articler ce que je ressens face à cette opération. Il y a une partie de moi qui dit que c’est magnifique du point de vue tactique. Absolument magnifique. Zéro pertes. Mission accomplie. L’ennemi annihilé. C’est le résultat parfait d’une opération militaire. Mais il y a une autre partie de moi qui pense aux quatre Russes. Qui pense à ce que ça a dû être de marcher dans cette rue. De pas soupçonner ce qui s’approchait. Et puis soudain le monde tourne noir. Je suis pas de ceux qui glorifient la mort. Je suis pas de ceux qui trouvent du plaisir dans la souffrance. Mais il y a une réalité ici qu’on peut pas ignorer. C’est que cette guerre ne se terminer pas dans la salle de conférence. C’est qu’elle se terminer par des opérations comme cela. Par des embuscades. Par la mort. Par l’annihilation. Et ces opérations, elles sont nécessaires. Pas admirables. Pas glorifiées. Mais nécessaires. Pour protéger les civils. Pour maintenir les lignes. Pour refuser à l’ennemi la victoire facile. Et c’est une acceptation amer.

La ligne de ravitaillement : la vraie bataille autour de Pokrovsk

Quand l’approvisionnement devient une arme de guerre

Parlons d’un aspect que les gens ignoreent souvent. La vraie bataille autour de Pokrovsk ce n’est pas un combat d’infanterie. Ce n’est pas même ces opérations spécialisées contre les groupes de sabotage. La vraie bataille c’est la bataille des lignes de ravitaillement. La bataille pour le contrôle des routes. Des chemins. Des corridors qui ramènent la nourriture, l’eau, les munitions, le carburant. Tout. Chaque jour, les Russes essaient de fermer ces routes. Avec l’artillerie. Avec des attaques de drones. Avec des groupes d’infiltration qui tentent de couper les routes de l’intérieur. Et chaque jour, les Ukrainiens trouvent de nouveaux chemins. Réparent les anciens. Exécutent des convois qui naviguent dans les zones dangereuses. C’est une lutte quotidienne invisible au monde occidental.

Un analyste ukrainien a rapporté que les frappes de drones efficaces ont réduit la logistique russe de 90% autour de Pokrovsk. 90%. Cela signifie qu’au lieu d’avoir un apport régulier et fiable de ressources, les groupes d’assaut russes doivent compter sur des largage de drones. Sur des acheminnements déssagrandissés et irréguliers. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Russes envoient de petits groupes. Ce n’est pas juste parce que c’est tactiquement efficace. C’est parce que c’est tout ce qu’ils peuvent se permettre de soutenir. Un petit groupe de quatre hommes? Ça prend peu de ressources. Peu de munitions. Peu de nourriture. Un groupe de cent hommes? Ça prend une logistique massive. Et si ta logistique est réduite de 90%, tu ne peux pas soutenir une présence massive. Tu dois réduire. Tu dois faire avec ce que tu as. Et ça explique la stratégie russe actuellement autour de Pokrovsk.

La stratégie d’attrition à laquelle les Russes ne s’attendaient pas

Quand Poutine a lancé l’offensive massivee dans l’est en début 2025, le plan russe était clair. Écraser les Ukrainiens par la supériorité numérique. Avoir plus de soldats. Plus d’artillerie. Plus de tanks. Plus de ressources. Juste les submerger. C’était le plan. Et ça a marché en quelques endroits. Les Russes ont avancé. Ils ont pris du terrain. Mais ensuite quelque chose s’est produit. Les Ukrainiens ne se sont pas effondrés. Au lieu de cela, ils ont adapté. Ils ont commencé à cibler les lignes de ravitaillement russes. Avec des drones. Avec de l’artillerie. Avec des opérations spécialisées. Et graduellement, graduellement, la supériorité matérielle russe s’est transformée en un poids. Parce que plus tu as de soldats, plus tu as besoin de ressources pour les soutenir. Et si tes ressources se font détruire, tu dois réduire ton effectif.

Maintenant, le Kremlin se retrouve dans une position horrible. Il a concentré cent mille soldats autour de Pokrovsk. Mais il ne peut pas les maintenir tous en permanence parce que sa logistique ne peut pas le supporter. Donc il doit les faire tourner. Les réduire. Les garder à proximité mais pas en première ligne. Et pendant ce temps, les Ukrainiens continuent à renforcer leurs défenses. À apporter des munitions. À amener des soldats frais. Parce que les lignes de ravitaillement ukraiennes sont meilleures. Parce que l’Ukraine ne dépend pas juste de ce qu’elle peut produire elle-même. Elle reçoit aussi du soutien occidental. De l’aide. Des ressources. Donc elle peut se permettre une stratégie d’attrition. Elle peut se permettre de perdre des soldats et de les remplacer. Elle peut se permettre de perdre du matériel et d’en recevoir plus. Et c’est exactement ce qui se passe.

C’est fascinant à analyser comme quelqu’un qui suit cette guerre depuis le début. Quand on remonte à 2022, beaucoup pensaient que l’Ukraine allait être écrasée. Que la Russie était juste trop forte. Trop grande. Trop nombreuse. Mais trois ans plus tard, on voit une Ukraine qui non seulement survit, mais qui développe des stratégies qui mettent la Russie en difficulté. Ces stratégies c’est pas du génie militaire en soi. C’est pas de la tactique révolutionnaire. C’est juste des principes militaires classiques appliqués avec intelligence et détermination. Affaiblir les lignes de ravitaillement de l’ennemi. Augmenter les coûts de chaque action. Refuser la bataille décisive. Prendre le temps. Attendre que l’ennemi s’épuise. Ces principes, c’est Clausewitz. C’est ce qu’on enseignait aux académies militaires du monde entier. Mais appliquer ça en pratique, c’est une autre affaire. Et l’Ukraine le fait.

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Au-delà de Pokrovsk : les implications stratégiques pour l’Ukraine et la Russie

La viabilité long-terme du modèle ukrainien

Alors la question devient : est-ce que ce modèle ukrainien peut tenir ? Est-ce que l’Ukraine peut maintenir cette stratégie d’attrition mois après mois, année après année ? C’est la vraie question. Parce qu’une chose est claire. La Russie a infiniment plus de ressources. Infiniment plus de soldats. Infiniment plus de temps. Donc si on laisse une guerre d’attrition se prolonger assez longtemps, techniquement la Russie devrait l’emporter. C’est les mathématiques pures. Mais ces mathématiques ne prennent pas en compte plusieurs facteurs. D’abord, l’attrition russe a été catastrophique. Les estimations suggèrent que la Russie a perdu plus de 700 000 soldats depuis le début de l’invasion en 2022. 700 000. Comment remplacer cela? Comment continuer à combattre quand tu as perdu cette nombre? Deuxièmement, la mobilité démographique russe est négative. La population russe vieille. Elle n’a pas beaucoup de jeunes hommes. Et ceux qui sont jeunes, beaucoup d’entre eux essaient de fuir la conscription. Beaucoup d’entre eux ne veulent pas aller mourir pour le rêve impérialiste de Poutine.

Troisièmement, le soutien occidental à l’Ukraine continue. Les États-Unis envoient de l’aide. L’Europe envoie des armes. Les alliés envoient des ressources. Donc l’Ukraine ne manque pas juste de compter sur ce qu’elle produit elle-même. Elle peut compter sur le soutien Western. Et ça change complètement la dynamique. Ça signifie qu’une attrition pure n’avantage pas nécessairement la Russie. C’est plus complexe que ça. Quatrièmement, le moral ukrainien reste très élevé. Malgré les pertes. Malgré l’usure. Malgré la fatigue. Les Ukrainiens continuent à se battre. Continuent à venir combattre. Continuent à innover. Continuent à refuser la défaite. Et le moral, ça joue un rôle énorme en guerre. Ça joue un rôle même plus important que les statistiques pures. Quand les gens refusent de se rendre, quand ils refusent d’accepter la défaite, des choses remarquables peuvent se produire.

Les leçons pour le reste du monde

Et ce qui se passe à Pokrovsk, ce qui se passe sur le front ukrainien, ce qui se passe avec des opérations comme celle menée par le 3e Régiment des forces spéciales… ce n’est pas juste important pour l’Ukraine et la Russie. C’est important pour le monde entier. Parce que ça montre quelque chose de fondamental. Ça montre qu’un pays peut résister à une plus grande puissance. Ça montre que les tactiques, l’innovation, le courage, et la détermination peuvent compenser la supériorité matérielle. Ça montre que l’attrition pure n’est pas une stratégie gagnante si l’autre côté refuse de s’user. Ce sont des leçons importantes. Pour les pays petits qui ont peur des pays grands. Pour les pays qui pensent ne pas pouvoir résister à une invasion. Pokrovsk dit : « Si. » Pokrovsk dit : « C’est possible. » Pokrovsk dit : « Il faut juste la volonté et l’ingéniosité. » Et c’est un message puissant. Un message qui s’étend bien au-delà des champs de bataille ukrainiens.

Qu’est-ce que la Chine tire de Pokrovsk ? Que Taïwan pourrait potentiellement résister à une invasion ? Qu’est-ce que les pays baltes tirent de Pokrovsk? Que peut-être la Russie n’est pas aussi invincible qu’elle le paraît ? Qu’est-ce que les pays du Moyen-Orient tirent de Pokrovsk ? Que la technologie de drone peut changer le cours d’une guerre ? Chacun tire ses propres leçons. Et ce sont ces leçons qui vont façonner la géopolitique mondiale dans les années à venir. Pokrovsk n’est qu’une ville ukrainienne. Mais Pokrovsk est le laboratoire du 21e siècle. C’est où la guerre moderne est en train de se réinventer. C’est où les règles anciennes se cassent et où les nouvelles règles émergent. Et tout le monde regarde. Et tout le monde prend des notes.

Je pense souvent à comment cette guerre sera jugée dans vingt ans. Comment elle sera enseignée à des jeunes soldats qui n’étaient même pas nés quand elle a commencé. Et je crois que Pokrovsk aura une place spéciale dans ces études. Non pas parce que c’est la plus grande bataille. Pas parce que c’est la plus spectaculaire. Mais parce que c’est représentatif. C’est représentatif de ce type de guerre urbaine où la victoire n’est pas décisive. Où le contrôle change constamment. Où les civils sont toujours les plus affectés. Où les soldats opèrent dans l’ambiguité. Où la victoire c’est juste survivre un jour de plus. Où l’avenir est toujours incertain. C’est ça Pokrovsk. Et ça c’est la guerre moderne.

Conclusion : l’épée sur le fil du rasoir

Cette opération du 26 novembre à Pokrovsk. Cette embuscade parfaite du 3e Régiment des forces spéciales qui a annihilé quatre saboteurs russes. Cette découverte et destruction d’un drone d’attente russe. Ce n’était pas juste une opération militaire. C’était une déclaration. Une déclaration qu’une ville assiégée continue à se battre. Une déclaration qu’une nation plus petite refuse la défaite. Une déclaration que le courage, l’ingéniosité, et la détermination peuvent tenir face à la force brute. Et c’est important parce que Pokrovsk est le test ultime de cette théorie. C’est un centre urbain de cent mille civils. Encerclé. Sous bombardement constant. Infiltré. Affamé progressivement. Et pourtant, chaque jour, ses défenseurs repousent les attaques russes. Chaque jour, ils éliminent les groupes de saboteurs. Chaque jour, ils maintiennent la ligne. C’est extraordinaire. C’est remarquable. C’est quelque chose que futur historiens vont étudier avec fascination.

Parce que l’histoire ne se résume pas toujours aux grands batailles avec des milliers de soldats qui s’affrontent. Parfois, l’histoire c’est quatre hommes qui marchent dans une rue. Et quatre autres hommes qui mettent une embuscade. Et ces quatre-là qui ne reviennent jamais. Et une ville qui continue un jour de plus. Et un peuple qui continue à croire qu’il peut gagner. Ça aussi c’est l’histoire. Et ça c’est exactement ce qui se passe maintenant à Pokrovsk. Les grands mouvements stratégiques vont continuer. Les Russes vont continuer à exercer une pression. L’Ukraine va continuer à chercher des fissures dans la ligne russe. Les civils vont continuer à souffrir. Les soldats vont continuer à mourir. Mais quelque part dans cette lutte, quelque chose de fondamental se joue. La question de savoir si un peuple déterminé peut refuser l’imposition de la volonté d’un conquérant. Et jusqu’à présent, la réponse de Pokrovsk c’est un résounding non. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à refuser.

Alors ce que j’observe à Pokrovsk me remplit de quelque chose que je peux pas tout à fait nommer. De l’admiration ? Oui. De l’horreur ? Aussi. De l’espoir ? Certainement. De la fatigue ? Absolument. Parce que cette guerre a duré si longtemps. Et elle va continuer à durer. Et le prix ne cesse d’augmenter. Mais quand je vois un groupe de saboteurs russes anéanti par une embuscade parfaitement exécutée. Quand je vois une ville qui refuse de mourir. Quand je vois des défenseurs qui continuent à combattre malgré tout… je me dis que peut-être, juste peut-être, l’Ukraine a une chance. Pas garantie. Pas certaine. Juste une chance. Et dans une guerre qui à commenced avec tout semble aller contre toi, une chance c’est énorme.

Chronique : L’embuscade de Pokrovsk : Quand les forces spéciales Ukrainienne écrasent l’infiltration Russe avec une précision chirurgicale

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