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Chronique : Bête de feu brisée, comment un drone ukrainien a pulvérisé le monstre “Solntsepyok »
Crédit: Adobe Stock

Pourquoi ce moment me paraît plus fort que les autres? Parce que je sens, au plus profond, la bascule de notre temps. On ne compte plus les communiqués, les images d’artillerie, les discours sur la “victoire par la technologie”. Mais là, c’est parlant, c’est viscéral, c’est épidermique. Voir un mastodonte de plusieurs millions d’euros, censé régner sur les no man’s lands du Donbass, exploser sous l’élan d’un drone coûtant mille fois moins – c’est une révolution, c’est peut-être même une vengeance symbolique, une revanche du peuple sur l’empire du feu. J’entends la sidération dans la voix des Russes, je ressens la jubilation discrète, presque coupable, des pilotes ukrainiens. C’est la bataille qui d’un seul coup d’accélérateur, d’un seul écran tactile, fait basculer la crainte dans l’autre camp.

Les faits : sur Lyman, la patrouille nocturne “Signum” de la 53e brigade ukrainienne opère sous la lune, dans un silence pesant, traquant la bête. La cible galope, chargée de toutes ses munitions – c’est là le facteur clé de sa destruction : la soute pleine, l’explosion est totale, radicale. La chaîne d’action est limpide : premier drone – verrouillage. Deuxième – correction, anticipation du trajet. Troisième appareil, l’assaut. À pleine vitesse, précision de métronomes, ils frappent le cœur de la colonne russe. La frappe sur le TOS-1A provoque une réaction en chaîne : le feu, puis le chaos, puis l’explosion du stock. En quelques secondes, ni trace de survivants, ni moignon debout du monstre. Les Russes perdent plus qu’une arme : ils perdent une intimidation, un mythe. Les extensions se multiplient : dans la foulée, camions-citernes, blindés de logistique et motos d’assault sont ciblés à leur tour, transformant un simple raid en carnage stratégique. Les unités russes, privées de l’effroi habituel, perdent l’initiative, reculent, paniquent. Désormais, aucun engin “invincible” ne l’est plus vraiment.

La terreur thermobarique, désormais vulnérable

Le TOS-1A, ce n’est pas un lance-roquettes ordinaire. Chaque projectile, 3,7 mètres de long, 217 kg de technologie incendiaire, fonctionne selon le principe du vide : explosion initiale, création d’un nuage de carburant, puis inflammation ultra violente. La température monte à plusieurs milliers de degrés. L’onde de choc aspire l’oxygène comme une gueule géante, dévorant tout, hommes, structures, véhicules. Cette arme, conçue pour briser les lignes retranchées, ne visait plus seulement la destruction matérielle : elle visait la terreur, l’écrasement du moral, la “désintégration psychologique” de ceux qui la subissent. Sur le terrain, la donne change : la vulnérabilité des TOS-1A, exposés durant la phase de rechargement, laissent le champ libre à ceux qui savent traquer, identifier et frapper la bête au bon moment. Le conte s’inverse : la machine qui semait la panique devient proie, sa mobilité la trahit, ses blindages fondent sous la précision nouvelle de l’artisan droneur. Les images virales de la carcasse calcinée montrent : le feu russe, c’est fini.

Source : united24media

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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