Introduction : quand une petite ville devient le symbole d’un effondrement
Je regarde les cartes. Je scrute les rapports. Je lis les analyses de DeepState, ce projet ukrainien qui surveille chaque mètre carré perdu, chaque avancée russe, chaque recul ukrainien. Et là, devant mes yeux, une réalité qui glace le sang : Siversk. Cette petite ville de 10 000 habitants avant la guerre, aujourd’hui réduite à 400 âmes, est en train de tomber. Pas demain. Pas dans un mois. Maintenant. Les forces russes y sont vues de plus en plus souvent, dans le sud de la ville, sur les franges est. Et moi, je me demande si quelqu’un réalise vraiment ce que ça signifie. Parce que Siversk, ce n’est pas juste une ville. C’est la clé. La clé de tout.
Le 25 novembre 2025, DeepState a publié un rapport qui devrait faire trembler tous les stratèges militaires du monde libre. Les troupes russes intensifient leurs attaques autour de Siversk, dans l’oblast de Donetsk. Elles utilisent des véhicules blindés, des motos, des vagues d’infanterie. Elles frappent sur un front élargi. Elles progressent. Et pendant ce temps, l’Ukraine se bat pour tenir cette position stratégique qui protège ce qu’on appelle la « ceinture de forteresses » du Donetsk. Cette ligne défensive construite depuis 2014, renforcée pendant 11 ans, fortifiée avec du temps, de l’argent, du sang. Cette ligne qui court sur 50 kilomètres du nord au sud, de Sloviansk à Kostyantynivka, en passant par Kramatorsk. Cette ligne qui abrite plus de 380 000 personnes avant la guerre. Cette ligne qui, si elle tombe, ouvre la porte à une catastrophe militaire sans précédent.
Une ville fantôme qui refuse de mourir
Siversk n’est plus qu’une ombre. Sa population a chuté de vingt fois depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022. Les rues sont vides. Les bâtiments sont éventrés. Les civils ont fui. Mais cette ville refuse de mourir complètement. Parce qu’elle sait, quelque part dans ses ruines, qu’elle est vitale. Qu’elle protège Sloviansk et Kramatorsk à l’ouest. Qu’elle empêche les Russes d’ouvrir de nouvelles voies d’attaque vers le cœur du dispositif défensif ukrainien. Qu’elle est le verrou qui maintient fermée la porte de l’enfer.
Les analystes militaires de l’Institute for the Study of War (ISW) l’ont dit clairement : si la Russie consolide ses gains autour de Siversk, elle pourra augmenter la pression sur la ceinture de forteresses. Elle pourra ouvrir de nouvelles avenues d’attaque. Elle pourra contourner, encercler, étouffer. En septembre 2025, le porte-parole militaire ukrainien Serhii Zaporozhets avait prévenu : la Russie cherche à sécuriser une tête de pont près de Siversk avant que l’hiver n’arrive, soit pour combattre pour la ville, soit pour la contourner pendant la saison froide. Nous y sommes. L’hiver est là. Et les Russes aussi.
DeepState : les yeux qui ne mentent jamais
DeepState, c’est ce projet de surveillance open-source ukrainien qui cartographie la guerre en temps réel. Pas de propagande. Pas de mensonges. Juste des faits, des cartes, des données vérifiées. Et le 25 novembre, DeepState a publié un message qui fait froid dans le dos : les forces russes ont intensifié leurs attaques autour de Siversk. Elles sont vues plus souvent à l’intérieur de la ville. Dans le sud. Sur les franges orientales. Elles attaquent sur un front plus large. Elles utilisent des blindés, des motos, des vagues d’infanterie. Elles avancent. Lentement. Méthodiquement. Inexorablement.
Et moi, je me dis : combien de temps encore ? Combien de temps avant que Siversk ne tombe complètement ? Combien de temps avant que la ceinture de forteresses ne soit exposée, vulnérable, menacée ? Combien de temps avant que tout ne s’effondre ?
La ceinture de forteresses : le dernier rempart de l’Ukraine dans le Donetsk
Parlons de cette ceinture de forteresses. Parlons de ce que l’Ukraine a construit pendant 11 ans. Parlons de ce qui est en jeu. Parce que si vous ne comprenez pas l’importance stratégique de cette ligne défensive, vous ne comprenez rien à cette guerre. Vous ne comprenez pas pourquoi Siversk compte. Vous ne comprenez pas pourquoi chaque mètre carré perdu dans le Donetsk est une catastrophe. Vous ne comprenez pas pourquoi l’Ukraine se bat avec une telle férocité pour tenir ces positions.
Quatre villes, une ligne, un destin
La ceinture de forteresses, c’est quatre grandes villes et plusieurs localités qui forment une ligne nord-sud le long de l’autoroute H-20 Kostyantynivka-Sloviansk. Au nord : Sloviansk et Kramatorsk. Au sud : Druzhkivka, Oleksiyevo-Druzhkivka et Kostyantynivka. Entre les deux : Siversk, qui protège le flanc est. Cette ligne fait 50 kilomètres de long. Pour vous donner une idée, c’est à peu près la distance entre Washington D.C. et Baltimore. Pas énorme sur une carte. Mais sur le terrain, c’est une forteresse. Une forteresse construite pierre par pierre, tranchée par tranchée, bunker par bunker, depuis 2014.
Pourquoi 2014 ? Parce que c’est l’année où les forces pro-russes ont attaqué et saisi ces villes lors de la première phase de la guerre dans le Donbass. L’Ukraine les a reprises. Et elle a juré de ne plus jamais les perdre. Alors elle a construit. Elle a fortifié. Elle a investi du temps, de l’argent, des ressources. Elle a établi des infrastructures défensives massives. Elle a créé des lignes de défense en profondeur. Elle a transformé ces villes en bastions. En forteresses. En remparts contre l’invasion russe.
Sloviansk et Kramatorsk : les poumons logistiques de l’Ukraine
Sloviansk et Kramatorsk ne sont pas juste des villes. Ce sont des hubs logistiques majeurs pour les forces ukrainiennes qui défendent l’oblast de Donetsk. Ce sont des centres de commandement. Des points de ravitaillement. Des nœuds de communication. Des bases arrière. Si elles tombent, c’est toute la logistique ukrainienne dans le Donetsk qui s’effondre. C’est toute la capacité de l’Ukraine à soutenir ses troupes sur le front qui disparaît. C’est toute la guerre qui bascule.
Et c’est exactement ce que Poutine veut. C’est exactement ce qu’il exige dans ses propositions de cessez-le-feu. Il veut que l’Ukraine abandonne le reste du Donetsk. Il veut que l’Ukraine cède la ceinture de forteresses. Il veut que l’Ukraine se retire de positions qu’elle a défendues pendant 11 ans. Et en échange de quoi ? De rien. De promesses vides. D’un gel des lignes qui ne garantit rien. D’un cessez-le-feu qui peut être rompu à tout moment.
L’échec russe de 2022 : un avertissement ignoré
En 2022, lors de l’invasion à grande échelle, les forces russes ont tenté de prendre Sloviansk. Elles ont échoué. Elles ont été repoussées. Elles ont subi des pertes massives. Cet échec a démontré le succès des efforts à long terme de l’Ukraine pour renforcer la ceinture de forteresses. Cet échec a prouvé que ces villes pouvaient tenir. Qu’elles pouvaient résister. Qu’elles pouvaient briser les offensives russes.
Mais aujourd’hui, en 2025, la situation est différente. Les Russes n’attaquent plus frontalement. Ils contournent. Ils encerclent. Ils grignottent. Ils avancent lentement mais sûrement. Ils prennent Siversk. Ils menacent Lyman. Ils progressent vers Pokrovsk. Ils tentent d’envelopper la ceinture de forteresses par le sud-ouest. Et cette fois, ils pourraient réussir. Pas parce qu’ils sont plus forts. Mais parce que l’Ukraine est épuisée. Parce que l’Occident hésite. Parce que les négociations de paix menacent de forcer l’Ukraine à abandonner ce qu’elle a défendu pendant des années.
Siversk : la clé qui ouvre toutes les portes
Revenons à Siversk. Parce que c’est là que tout se joue. C’est là que la guerre se gagne ou se perd. C’est là que l’avenir de l’Ukraine se décide. Siversk n’est pas juste une petite ville de 10 000 habitants (avant la guerre). C’est un verrou stratégique. Un point d’ancrage. Un bastion qui protège le flanc est de la ceinture de forteresses. Si Siversk tombe, tout le dispositif défensif ukrainien dans le nord du Donetsk est menacé.
Une position qui protège Sloviansk et Kramatorsk
Siversk se trouve à l’est de Sloviansk et Kramatorsk. Elle protège ces deux villes contre les attaques venant de l’est et du nord-est. Elle empêche les forces russes d’ouvrir une route directe vers ces hubs logistiques vitaux. Elle force les Russes à contourner, à prendre des chemins plus longs, plus dangereux, plus coûteux. Elle gagne du temps. Elle sauve des vies. Elle maintient la ligne.
Mais si Siversk tombe, les Russes pourront attaquer Sloviansk et Kramatorsk depuis une nouvelle direction. Ils pourront ouvrir un nouveau front. Ils pourront diviser les forces ukrainiennes. Ils pourront créer des poches d’encerclement. Ils pourront étouffer la résistance ukrainienne. Ils pourront briser la ceinture de forteresses.
Les tactiques russes : blindés, motos et vagues humaines
DeepState rapporte que les forces russes attaquent Siversk en utilisant une combinaison de véhicules blindés, de motos et de vagues d’infanterie. Cette tactique n’est pas nouvelle. C’est la même que celle utilisée à Bakhmut, à Avdiivka, à Marioupol. Les Russes envoient des vagues d’assaut. Ils saturent les défenses ukrainiennes. Ils acceptent des pertes massives. Ils avancent mètre par mètre. Ils ne s’arrêtent jamais. Ils ne reculent jamais. Ils continuent jusqu’à ce que les défenseurs soient épuisés, à court de munitions, submergés.
C’est une guerre d’attrition. Une guerre de chair contre acier. Une guerre où les Russes parient qu’ils ont plus d’hommes à sacrifier que l’Ukraine n’a de balles à tirer. Et malheureusement, ils pourraient avoir raison. Pas parce qu’ils sont meilleurs. Mais parce qu’ils sont plus nombreux. Parce qu’ils ont plus de ressources. Parce qu’ils se fichent des pertes.
Une ville vidée de sa population mais pas de son importance
Siversk comptait environ 10 000 habitants avant l’invasion à grande échelle. Aujourd’hui, il n’en reste que 400. La population a chuté de vingt fois. Les civils ont fui les bombardements constants, les combats de rue, la destruction totale. Ceux qui restent sont soit trop vieux, soit trop pauvres, soit trop têtus pour partir. Ils vivent dans des caves. Ils survivent avec des rations humanitaires. Ils attendent. Ils espèrent. Ils prient.
Mais même vidée de sa population, Siversk reste vitale. Parce que la guerre ne se soucie pas des civils. La guerre se soucie des positions stratégiques. Des lignes de défense. Des routes d’approvisionnement. Des points d’ancrage. Et Siversk est tout cela. C’est pourquoi les Russes la veulent. C’est pourquoi l’Ukraine la défend. C’est pourquoi chaque jour de résistance compte.
Les conséquences d’une chute de Siversk : un effet domino catastrophique
Imaginons le pire. Imaginons que Siversk tombe. Que les forces russes consolident leurs gains. Qu’elles établissent des positions fortifiées dans et autour de la ville. Qu’elles utilisent Siversk comme base pour de nouvelles offensives. Que se passe-t-il ensuite ? Rien de bon. Rien de bon du tout.
Lyman menacée, Izyum dans la ligne de mire
Si Siversk tombe, la ville de Lyman, située au nord-est, devient extrêmement vulnérable. Lyman est une autre position clé qui protège le flanc nord de la ceinture de forteresses. Si les Russes prennent Lyman, ils peuvent attaquer les positions ukrainiennes dans l’oblast de Kharkiv, sur la rive est de la rivière Oskil. Ils peuvent tenter de reprendre Izyum, cette ville stratégique que l’Ukraine a libérée lors de la contre-offensive de septembre 2022.
Selon l’ISW, si la Russie consolide ses gains autour de Siversk et prend Lyman, elle pourrait inverser ses efforts de 2022 et utiliser Sloviansk pour attaquer Izyum depuis le sud. Cela placerait les forces russes à environ 20 kilomètres d’Izyum. C’est la distance entre Washington D.C. et Gaithersburg, Maryland. Rien. Un saut de puce. Une offensive de quelques jours. Et Izyum tomberait. Et avec elle, tout le nord du Donetsk et une partie de l’oblast de Kharkiv.
Pokrovsk et Myrnohrad : le sud s’effondre aussi
Mais ce n’est pas tout. Parce que pendant que les Russes avancent au nord, ils avancent aussi au sud. Ils progressent vers Pokrovsk et Myrnohrad, deux villes situées au sud-ouest de la ceinture de forteresses. Ils tentent d’encercler ces positions. Ils tentent de couper les routes d’approvisionnement. Ils tentent de créer une poche d’encerclement massive.
Si l’Ukraine est forcée de céder le reste du Donetsk dans le cadre d’un accord de paix, les Russes n’auront même pas besoin de terminer leurs efforts coûteux pour encercler Pokrovsk et Myrnohrad. Ils n’auront pas besoin de se battre à travers la ligne défensive occidentale de l’Ukraine, qui court de Dobropillya à Bilozerske à Novodonetske à Oleksandrivka. Ils obtiendront tout cela gratuitement. Sans tirer un coup de feu. Sans perdre un soldat. Juste parce que l’Occident a forcé l’Ukraine à abandonner.
La frontière du Donetsk : une ligne indéfendable
Si l’Ukraine cède le reste du Donetsk, les forces russes se retrouveront positionnées le long de la frontière entre l’oblast de Donetsk et les oblasts de Kharkiv et Dnipropetrovsk. Cette frontière n’est pas une ligne défensive naturelle. Elle traverse des champs ouverts. Elle n’a pas de rivières majeures pour servir d’obstacles. Elle n’a pas de collines pour offrir des positions dominantes. Elle n’a rien. C’est une ligne sur une carte. Rien de plus.
L’Ukraine devrait construire des fortifications massives le long de cette frontière. Elle devrait investir des milliards. Elle devrait déployer des dizaines de milliers de soldats. Elle devrait créer une nouvelle ligne de défense à partir de zéro. Et tout cela pendant un cessez-le-feu qui pourrait être rompu à tout moment. Tout cela pendant que la Russie se réarme, se réorganise, se prépare pour la prochaine offensive. C’est de la folie. C’est du suicide stratégique.
Les propositions de paix de Poutine : une capitulation déguisée
Parlons maintenant de ces fameuses propositions de paix dont tout le monde parle. Parlons de ce que Poutine exige. Parlons de ce que l’administration Trump semble prête à accepter. Parlons de cette trahison monumentale qui se prépare sous nos yeux.
Céder le Donetsk en échange de rien
Selon plusieurs rapports, Poutine exige que l’Ukraine cède tout le territoire restant de l’oblast de Donetsk comme condition préalable à un cessez-le-feu. Pas à un accord de paix. Pas à une fin de la guerre. Juste à un cessez-le-feu. Un gel des lignes. Une pause dans les combats. Sans aucune garantie que la Russie ne reprendra pas l’offensive dans six mois, un an, deux ans.
Et en échange de quoi ? De rien. Absolument rien. Les rapports varient. Certains disent que Poutine offre de se retirer des oblasts de Zaporizhia et Kherson. D’autres disent qu’il offre seulement de geler les lignes dans ces régions. D’autres encore disent qu’il offre de se retirer des oblasts de Sumy et Kharkiv. Mais la seule constante dans tous ces rapports, c’est l’exigence que l’Ukraine abandonne le reste du Donetsk. C’est la seule chose sur laquelle Poutine ne négocie pas. C’est sa ligne rouge. Son exigence non négociable.
Les conditions de juin 2024 : toujours d’actualité
Le 1er août 2025, Poutine a déclaré que les conditions qu’il avait énoncées dans son discours de juin 2024 restaient « certainement » les mêmes. Et quelles étaient ces conditions ? La démilitarisation de l’Ukraine. La dénazification de l’Ukraine. La neutralité de l’Ukraine. En d’autres termes : le retrait de toutes les armes ukrainiennes. Le renversement du gouvernement légitime de Kyiv. L’installation d’un régime pro-russe. La transformation de l’Ukraine en État vassal de la Russie.
C’est ça, la « paix » que Poutine propose. C’est ça, le « compromis » que l’administration Trump semble prête à accepter. C’est ça, la « solution » que certains en Occident appellent « réaliste ». C’est de la capitulation. C’est de la trahison. C’est de la lâcheté.
La confusion de l’administration Trump : un danger supplémentaire
Le pire dans tout ça, c’est que personne ne semble vraiment savoir ce que Poutine propose exactement. Les officiels américains ont donné quatre versions différentes des termes de Poutine. D’abord, ils ont dit que Poutine offrait de se retirer de Zaporizhia et Kherson en échange du Donetsk. Puis ils ont corrigé en disant qu’il offrait seulement de geler les lignes dans ces régions. Puis ils ont dit qu’il offrait de se retirer de Sumy et Kharkiv. Puis… qui sait ?
Cette confusion est dangereuse. Parce qu’elle montre que l’administration Trump ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Elle ne comprend pas les enjeux stratégiques. Elle ne comprend pas l’importance de la ceinture de forteresses. Elle ne comprend pas ce que signifie céder le Donetsk. Elle ne comprend pas que Poutine ne négocie pas de bonne foi. Elle ne comprend pas que chaque concession ukrainienne ne fait que renforcer la position russe pour la prochaine offensive.
L’importance stratégique du Donetsk : au-delà des villes
Le Donetsk, ce n’est pas juste des villes. Ce n’est pas juste des positions militaires. C’est aussi des ressources. Des matières premières. Des richesses minérales. Des infrastructures industrielles. Des terres agricoles. Des populations. C’est tout ce qui fait la force économique et militaire d’un pays.
Les ressources minérales : le trésor caché du Donetsk
L’oblast de Donetsk est riche en charbon, en minerai de fer, en manganèse, en sel. C’est le cœur industriel de l’Ukraine. C’est là que se trouvent les mines, les aciéries, les usines. C’est là que l’Ukraine produit une grande partie de son acier, de son charbon, de ses produits chimiques. Si la Russie contrôle tout le Donetsk, elle contrôle ces ressources. Elle peut les exploiter. Elle peut les vendre. Elle peut financer sa machine de guerre. Elle peut reconstruire son économie. Elle peut devenir encore plus dangereuse.
Et l’Ukraine ? Elle perd tout ça. Elle perd ses ressources. Elle perd son industrie. Elle perd sa capacité à se reconstruire après la guerre. Elle devient dépendante de l’aide occidentale pour toujours. Elle devient un État failli. Un État client. Un État qui ne peut pas se défendre seul.
La population : des millions d’Ukrainiens sous occupation
Avant la guerre, l’oblast de Donetsk comptait plus de 4 millions d’habitants. Aujourd’hui, une grande partie de cette population vit sous occupation russe. Si l’Ukraine cède le reste du Donetsk, des centaines de milliers d’Ukrainiens supplémentaires se retrouveront sous contrôle russe. Ils seront soumis à la répression. À la propagande. À la russification forcée. À la conscription dans l’armée russe. À la déportation vers la Russie. À la torture. À la mort.
C’est ça aussi, le coût de la « paix » que Poutine propose. Ce n’est pas juste des territoires sur une carte. Ce sont des vies humaines. Des familles. Des communautés. Des cultures. Des identités. Tout ce qui fait qu’un peuple est un peuple.
Les infrastructures : routes, chemins de fer, ponts
Le Donetsk est aussi un nœud de transport majeur. Des routes principales traversent la région. Des lignes de chemin de fer connectent l’est et l’ouest de l’Ukraine. Des ponts enjambent les rivières. Si la Russie contrôle tout le Donetsk, elle contrôle ces infrastructures. Elle peut couper les routes d’approvisionnement ukrainiennes. Elle peut isoler certaines régions. Elle peut préparer de futures offensives avec une logistique améliorée. Elle peut transformer le Donetsk en base arrière pour attaquer le reste de l’Ukraine.
Les leçons de l’histoire : quand les concessions mènent à la catastrophe
L’histoire nous a appris une chose : les concessions territoriales à un agresseur ne mènent jamais à la paix. Elles mènent à plus de guerre. Elles mènent à plus d’agression. Elles mènent à plus de souffrance. Et pourtant, nous sommes sur le point de répéter les mêmes erreurs.
Munich 1938 : les échos du passé
En 1938, les puissances occidentales ont forcé la Tchécoslovaquie à céder les Sudètes à l’Allemagne nazie. Ils ont appelé ça un « compromis ». Ils ont appelé ça la « paix pour notre temps ». Ils ont dit que Hitler serait satisfait. Qu’il n’exigerait rien de plus. Qu’il respecterait les frontières. Qu’il n’attaquerait plus personne.
Un an plus tard, Hitler envahissait la Pologne. Deux ans plus tard, l’Europe était en flammes. Six ans plus tard, 60 millions de personnes étaient mortes. Parce que les concessions n’ont pas arrêté Hitler. Elles l’ont encouragé. Elles lui ont montré que l’Occident était faible. Qu’il pouvait être intimidé. Qu’il abandonnerait ses alliés. Qu’il sacrifierait les petits pays pour éviter la guerre.
Et aujourd’hui, nous sommes sur le point de faire exactement la même chose avec Poutine. Nous sommes sur le point de forcer l’Ukraine à céder le Donetsk. Nous sommes sur le point de dire à Poutine qu’il peut prendre ce qu’il veut tant qu’il promet de s’arrêter. Nous sommes sur le point de répéter Munich. Et nous savons comment ça finit.
La Géorgie 2008 : un précédent inquiétant
En 2008, la Russie a envahi la Géorgie. Elle a occupé l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. La communauté internationale a protesté. Elle a imposé quelques sanctions symboliques. Puis elle est passée à autre chose. Elle a accepté le fait accompli. Elle a laissé la Russie garder ce qu’elle avait pris.
Résultat ? En 2014, la Russie a annexé la Crimée et envahi le Donbass. Parce qu’elle savait qu’elle pouvait le faire. Parce qu’elle savait que l’Occident ne ferait rien. Parce qu’elle avait appris en Géorgie que l’agression payait. Que les concessions étaient possibles. Que les frontières pouvaient être changées par la force.
La Crimée 2014 : le début de la fin
En 2014, la Russie a annexé la Crimée. L’Occident a imposé des sanctions. Mais il n’a rien fait pour reprendre la Crimée. Il a accepté l’annexion comme un fait accompli. Il a dit que la Crimée était « perdue ». Qu’il fallait « être réaliste ». Qu’il fallait « éviter l’escalade ».
Résultat ? En 2022, la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine. Parce qu’elle pensait que l’Occident ne ferait rien. Parce qu’elle pensait que l’Ukraine tomberait en quelques jours. Parce qu’elle pensait qu’elle pourrait annexer tout le pays sans conséquences majeures. Elle s’est trompée. Mais seulement parce que l’Ukraine a résisté. Pas parce que l’Occident l’a défendue avec détermination.

La situation militaire actuelle : une guerre d’attrition qui tourne mal
Revenons au présent. Revenons à la situation sur le terrain. Revenons à ce qui se passe réellement dans le Donetsk en ce moment. Parce que la réalité est sombre. Très sombre.
Les pertes russes : massives mais insoutenables ?
Selon le État-major général des forces armées ukrainiennes, la Russie a perdu environ 1 167 570 soldats depuis le début de l’invasion à grande échelle le 24 février 2022. Rien que le 25 novembre 2025, les Russes ont perdu 1 120 soldats. Ils ont aussi perdu 11 368 chars, 23 624 véhicules blindés, 34 644 systèmes d’artillerie, et des milliers d’autres équipements.
Ces chiffres sont astronomiques. Ils représentent des pertes que peu d’armées dans l’histoire ont pu soutenir. Mais la Russie continue. Elle continue à envoyer des vagues d’assaut. Elle continue à sacrifier ses soldats. Elle continue à avancer. Lentement. Coûteusement. Mais elle avance.
Les gains russes en 2025 : lents mais constants
En 2025, la Russie n’a pas fait de percées spectaculaires. Elle n’a pas pris de grandes villes. Elle n’a pas encerclé de grandes formations ukrainiennes. Mais elle a fait des gains. Lents. Méthodiques. Constants. Elle a pris des villages. Des hameaux. Des positions fortifiées. Elle a grignoté le territoire ukrainien kilomètre par kilomètre.
Selon le Washington Post, la Russie a fait peu mais des avancées constantes en Ukraine en 2025. Elle a progressé dans plusieurs directions. Elle a maintenu la pression sur plusieurs fronts. Elle a forcé l’Ukraine à disperser ses forces. Elle a exploité les faiblesses ukrainiennes. Elle a profité de la fatigue ukrainienne. Elle a capitalisé sur l’hésitation occidentale.
L’épuisement ukrainien : le facteur décisif
Et c’est là le vrai problème. Ce n’est pas que les Russes sont devenus meilleurs. C’est que les Ukrainiens sont épuisés. Ils se battent depuis presque quatre ans. Ils ont perdu des centaines de milliers de soldats. Ils manquent de munitions. Ils manquent d’équipements. Ils manquent de soutien occidental. Ils manquent d’espoir.
L’Ukraine a mobilisé presque toutes ses ressources humaines. Elle a appelé sous les drapeaux des hommes de 18 à 60 ans. Elle a vidé ses réserves. Elle a épuisé ses stocks. Elle a utilisé tout ce qu’elle avait. Et maintenant, elle tient à peine. Elle résiste. Mais pour combien de temps encore ?
Les attaques sur l’infrastructure énergétique : une guerre totale
Pendant que les combats font rage dans le Donetsk, la Russie mène une autre guerre. Une guerre contre les civils ukrainiens. Une guerre contre l’infrastructure énergétique. Une guerre pour plonger l’Ukraine dans le froid et l’obscurité.
L’attaque du 25 novembre : six morts, des milliers sans électricité
Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2025, la Russie a lancé une attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne. Elle a frappé des installations à Kyiv, Odesa, Chernihiv, Dnipropetrovsk et Kharkiv. Elle a utilisé 22 missiles et 460 drones. Les défenses aériennes ukrainiennes ont abattu 14 missiles et 438 drones. Mais certains ont passé. Et ils ont tué.
À Kyiv, au moins sept personnes ont été tuées et 14 autres blessées, dont au moins un enfant. Des immeubles d’habitation ont été touchés. Des incendies se sont déclarés. Des gens sont morts dans leur sommeil. Dans leur lit. Dans leur maison. Parce que Poutine a décidé qu’ils devaient mourir.
Des centaines de milliers sans électricité
Après l’attaque, plus de 40 000 personnes dans l’oblast de Kyiv, 20 000 à Odesa, 13 000 à Chernihiv, 21 000 à Dnipropetrovsk et 8 000 à Kharkiv se sont retrouvées sans électricité. En plein hiver. Avec des températures en dessous de zéro. Sans chauffage. Sans lumière. Sans moyens de cuisiner. Sans moyens de se réchauffer.
C’est ça, la guerre que Poutine mène. Ce n’est pas une guerre contre l’armée ukrainienne. C’est une guerre contre le peuple ukrainien. C’est une guerre pour briser leur volonté. Pour les forcer à se rendre. Pour les forcer à accepter n’importe quelles conditions de paix. Pour les forcer à abandonner.
Une stratégie de terreur systématique
Ces attaques ne sont pas des accidents. Ce ne sont pas des dommages collatéraux. Ce sont des crimes de guerre délibérés. La Russie cible intentionnellement l’infrastructure civile. Elle cible intentionnellement les centrales électriques. Elle cible intentionnellement les réseaux de chauffage. Elle cible intentionnellement les systèmes d’approvisionnement en eau. Elle veut que les Ukrainiens souffrent. Elle veut qu’ils aient froid. Elle veut qu’ils aient faim. Elle veut qu’ils aient peur.
Et pendant ce temps, l’Occident parle de « compromis ». Il parle de « concessions ». Il parle de « réalisme ». Il parle de forcer l’Ukraine à céder des territoires pour obtenir la « paix ». Quelle paix ? La paix des cimetières ? La paix de l’occupation ? La paix de la soumission ?
La destruction de l’A-60 : un coup stratégique majeur
Mais l’Ukraine ne reste pas passive. Elle riposte. Elle frappe. Elle attaque les cibles russes en profondeur. Le 25 novembre 2025, les forces ukrainiennes ont détruit un avion expérimental russe A-60, une plateforme laser aéroportée rare basée sur un Il-76. Cet avion, développé à l’époque soviétique, était équipé d’un système laser aéroporté conçu pour tester les technologies de défense antimissile et antisatellite. Sa valeur est estimée entre 150 millions et 480 millions de dollars, selon la configuration.
L’attaque a visé l’usine de réparation d’avions de Taganrog dans l’oblast de Rostov. Les forces ukrainiennes ont également détruit un avion de transport lourd Il-76. Ces frappes ont été menées par les Forces des systèmes sans pilote, les Forces d’opérations spéciales, le SBU, le HUR, le Service des gardes-frontières et d’autres composantes du système de frappe en profondeur de l’Ukraine. Dans la nuit du 24 au 25 novembre, le SBU a également mené une attaque de drones sur la ville portuaire russe de Novorossiysk, sur la mer Noire, touchant un terminal pétrolier et une base navale, endommageant des pétroliers, des collecteurs et des systèmes de défense aérienne S-300 et S-400.
Une guerre asymétrique qui ne suffit pas
Ces opérations montrent que l’Ukraine peut frapper la Russie là où ça fait mal. Elle peut détruire des avions rares. Elle peut incendier des terminaux pétroliers. Elle peut endommager des bases navales. Elle peut forcer la Russie à disperser ses défenses aériennes. Elle peut imposer des coûts économiques et militaires significatifs. Elle peut montrer que la guerre n’est pas à sens unique.
Mais ces opérations ne suffisent pas. Elles ne peuvent pas compenser les pertes territoriales dans le Donetsk. Elles ne peuvent pas arrêter l’avancée russe à Siversk. Elles ne peuvent pas sauver la ceinture de forteresses. Elles ne peuvent pas gagner la guerre à elles seules. Elles peuvent seulement gagner du temps. Et le temps, c’est exactement ce dont l’Ukraine manque. Novorossiysk, le deuxième plus grand hub d’exportation de pétrole de la Russie et la base principale de la flotte russe de la mer Noire, brûle régulièrement sous les frappes ukrainiennes. Mais pendant ce temps, Siversk tombe. Et avec elle, toute la stratégie défensive ukrainienne dans le Donetsk.
Le plan de paix américain : une trahison en cours
Parlons maintenant de ce fameux plan de paix américain. Parlons de ce que l’administration Trump propose. Parlons de cette trahison monumentale qui se prépare sous nos yeux.
Limiter l’armée ukrainienne à 800 000 soldats
Selon le Financial Times, le plan de paix révisé discuté et approuvé par les officiels ukrainiens et américains limiterait l’armée ukrainienne en temps de paix à 800 000 soldats. C’est une réduction par rapport à la force actuelle en temps de guerre d’environ 900 000 soldats. Mais c’est une augmentation par rapport au plan initial qui proposait de limiter les forces ukrainiennes à 600 000 soldats.
Une armée ukrainienne de 800 000 soldats resterait la deuxième plus grande force européenne après la Russie. Mais est-ce suffisant ? Est-ce suffisant pour défendre un pays qui a perdu une partie de son territoire ? Est-ce suffisant pour dissuader une nouvelle agression russe ? Est-ce suffisant pour garantir la sécurité de l’Ukraine ?
Un document de 28 points réduit à 19
Le plan de paix initial présenté par Washington la semaine dernière était un document de 28 points. Il a été critiqué pour des conditions fortement favorables à la Russie. Après des consultations américano-ukrainiennes à Genève, le document a été condensé à 19 points. Mais son contenu complet n’a pas été rendu public.
Les questions les plus sensibles, notamment celles liées au territoire, doivent être abordées plus tard par le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. En d’autres termes : les questions les plus importantes sont reportées. Les questions qui déterminent l’avenir de l’Ukraine sont laissées pour plus tard. Les questions qui décident si l’Ukraine survit ou meurt sont mises de côté.
La position de Moscou : toujours floue
Pendant que l’Ukraine et les États-Unis discutent, la position de Moscou reste floue. Un officiel américain cité par CBS News a déclaré que l’Ukraine a « accepté » le plan de paix révisé. Mais qu’en est-il de la Russie ? Personne ne sait. Poutine n’a rien dit publiquement. Ses représentants n’ont fait aucune déclaration officielle. Tout ce que nous avons, ce sont des fuites. Des rumeurs. Des spéculations.
Et c’est exactement le problème. Nous négocions avec un régime qui ne négocie pas de bonne foi. Nous faisons des concessions à un dictateur qui ne respecte aucun accord. Nous sacrifions l’Ukraine sur l’autel d’une « paix » qui n’existera jamais. Parce que Poutine ne veut pas la paix. Il veut la victoire. Il veut la capitulation. Il veut l’Ukraine.
Les pertes humaines : le coût invisible de la guerre
Au-delà des chiffres militaires, au-delà des territoires perdus, au-delà des plans de paix, il y a les gens. Les civils. Les familles. Les enfants. Ceux qui meurent chaque jour sous les bombes russes. Ceux qui souffrent dans le froid et l’obscurité. Ceux qui ont tout perdu.
Les victimes du 25 novembre : des noms, pas des statistiques
Le 25 novembre 2025, au moins neuf personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les attaques russes contre l’Ukraine. À Kyiv, sept personnes sont mortes, dont au moins un enfant. À Chernihiv, une femme de 25 ans a été tuée. À Donetsk, un civil a été tué dans le bombardement de la ville de Lyman. À Sumy, un enfant de 9 ans a été blessé. À Kherson, un garçon de 11 ans a été blessé.
Ce ne sont pas des statistiques. Ce sont des vies. Des vies qui avaient des rêves, des espoirs, des projets. Des vies qui ont été brutalement interrompues par la violence russe. Des vies qui ne reviendront jamais. Des familles qui ne seront plus jamais complètes. Des communautés qui ne seront plus jamais les mêmes.
Les enfants de la guerre : une génération sacrifiée
Depuis le début de l’invasion à grande échelle, des milliers d’enfants ukrainiens ont été tués, blessés, traumatisés. Ils ont vu leurs maisons détruites. Ils ont vu leurs parents mourir. Ils ont vécu dans des abris anti-bombes. Ils ont fui à travers l’Europe. Ils ont perdu leur enfance. Ils ont perdu leur innocence. Ils ont perdu leur avenir.
Et maintenant, on leur demande de sacrifier encore plus. On leur demande d’accepter que leur pays soit divisé. On leur demande d’accepter que des parties de leur territoire soient occupées. On leur demande d’accepter que leurs compatriotes vivent sous occupation russe. On leur demande d’accepter l’inacceptable. Au nom de la « paix ». Au nom du « réalisme ». Au nom de la « stabilité ».
Les déplacés internes : des millions d’exilés dans leur propre pays
L’Ukraine compte des millions de déplacés internes. Des gens qui ont fui les zones de combat. Des gens qui ont abandonné leurs maisons, leurs fermes, leurs entreprises. Des gens qui vivent maintenant dans des appartements surpeuplés, dans des centres d’accueil, dans des conditions précaires. Des gens qui attendent de pouvoir rentrer chez eux. Des gens qui espèrent que la guerre finira. Des gens qui prient pour que leur ville soit libérée.
Si l’Ukraine cède le Donetsk, ces gens ne pourront jamais rentrer. Leurs maisons seront sous occupation russe. Leurs villes seront contrôlées par l’ennemi. Leurs terres seront perdues à jamais. Ils deviendront des réfugiés permanents. Des exilés dans leur propre pays. Des gens sans foyer. Des gens sans avenir.

L’Europe face à ses responsabilités : le test de notre génération
Cette guerre n’est pas seulement une guerre ukrainienne. C’est une guerre européenne. C’est une guerre pour l’avenir de l’Europe. C’est une guerre pour les valeurs que nous prétendons défendre. C’est une guerre pour l’ordre international que nous avons construit après 1945. C’est une guerre pour notre sécurité collective.
Si l’Ukraine tombe, qui sera le prochain ?
Si l’Ukraine est forcée de céder le Donetsk, si elle est forcée d’accepter un cessez-le-feu qui gèle les lignes actuelles, si elle est forcée d’abandonner sa ceinture de forteresses, qu’est-ce qui empêchera Poutine de recommencer ? Qu’est-ce qui l’empêchera d’attaquer à nouveau dans deux ans, trois ans, cinq ans ? Qu’est-ce qui l’empêchera de prendre le reste de l’Ukraine ? Qu’est-ce qui l’empêchera de s’en prendre aux pays baltes ? À la Pologne ? À la Roumanie ?
Rien. Absolument rien. Parce que nous lui aurons montré que l’agression paie. Que la force prime sur le droit. Que les frontières peuvent être changées par la violence. Que l’Occident abandonnera ses alliés quand les choses deviennent difficiles. Que nous sommes faibles. Que nous sommes divisés. Que nous sommes lâches.
Le coût de l’inaction : bien plus élevé que celui de l’action
Certains disent que soutenir l’Ukraine coûte trop cher. Que nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à envoyer des armes, de l’argent, de l’aide. Que nous devons penser à nos propres problèmes. Que nous devons être « réalistes ». Mais quel est le coût de l’inaction ? Quel est le coût de laisser Poutine gagner ?
Si Poutine gagne en Ukraine, nous devrons dépenser des centaines de milliards pour renforcer nos défenses. Nous devrons déployer des dizaines de milliers de soldats en Europe de l’Est. Nous devrons nous préparer à une nouvelle guerre froide, ou pire, à une guerre chaude. Nous devrons vivre dans la peur constante d’une agression russe. Nous devrons abandonner nos valeurs, nos principes, notre mode de vie.
L’unité européenne : maintenant ou jamais
L’Europe doit se réveiller. Elle doit comprendre que cette guerre est existentielle. Pas seulement pour l’Ukraine. Pour nous tous. Elle doit arrêter de compter sur les États-Unis. Elle doit prendre ses responsabilités. Elle doit augmenter massivement son aide militaire à l’Ukraine. Elle doit fournir des armes, des munitions, des systèmes de défense aérienne. Elle doit imposer des sanctions réelles contre la Russie. Elle doit couper tous les liens économiques avec Moscou. Elle doit montrer à Poutine qu’il ne peut pas gagner.
Mais surtout, l’Europe doit dire non au plan de paix américain. Elle doit refuser de forcer l’Ukraine à céder des territoires. Elle doit refuser d’accepter un cessez-le-feu qui récompense l’agression. Elle doit refuser de trahir l’Ukraine. Parce que si elle le fait, elle se trahit elle-même. Elle trahit ses valeurs. Elle trahit son avenir.
Conclusion : Siversk, symbole d’un choix historique
Nous voici donc revenus à Siversk. Cette petite ville de 10 000 habitants devenue 400. Cette ville qui tient encore, mais pour combien de temps ? Cette ville qui symbolise tout ce qui est en jeu dans cette guerre. Cette ville qui pourrait déterminer l’avenir de l’Ukraine, de l’Europe, du monde.
Le moment de vérité approche
Les forces russes avancent. Elles sont dans la ville. Elles attaquent sur un front élargi. Elles utilisent toutes leurs ressources. Elles sacrifient des milliers de soldats. Mais elles avancent. Et si Siversk tombe, la ceinture de forteresses sera menacée. Et si la ceinture de forteresses tombe, tout le Donetsk tombera. Et si le Donetsk tombe, l’Ukraine sera mutilée. Et si l’Ukraine est mutilée, l’Europe sera en danger.
C’est ça, l’équation. C’est ça, la réalité. C’est ça, le choix auquel nous sommes confrontés. Nous pouvons soutenir l’Ukraine maintenant, avec tout ce que nous avons. Nous pouvons lui donner les armes dont elle a besoin pour tenir. Nous pouvons lui donner l’espoir dont elle a besoin pour continuer. Nous pouvons lui donner la garantie qu’elle ne sera pas abandonnée. Ou nous pouvons la forcer à capituler. Nous pouvons la forcer à céder des territoires. Nous pouvons la forcer à accepter une « paix » qui n’en est pas une. Et nous pouvons vivre avec les conséquences.
Un appel à l’action, pas à la résignation
Je refuse de croire que nous sommes condamnés à répéter les erreurs du passé. Je refuse de croire que nous sommes incapables d’apprendre de l’histoire. Je refuse de croire que nous sommes trop faibles, trop divisés, trop lâches pour faire ce qui est juste. Je refuse de croire que Siversk tombera. Que la ceinture de forteresses s’effondrera. Que l’Ukraine sera trahie. Que l’Europe sera abandonnée.
Mais pour que tout cela ne se produise pas, nous devons agir. Maintenant. Pas demain. Pas la semaine prochaine. Maintenant. Nous devons exiger de nos gouvernements qu’ils augmentent l’aide à l’Ukraine. Nous devons exiger qu’ils rejettent le plan de paix américain. Nous devons exiger qu’ils défendent les principes sur lesquels notre ordre international est fondé. Nous devons exiger qu’ils fassent ce qui est juste, même si c’est difficile, même si c’est coûteux, même si c’est impopulaire.
Siversk ne doit pas tomber
Siversk ne doit pas tomber. Pas parce que c’est une grande ville. Pas parce que c’est un symbole. Mais parce que si elle tombe, tout tombe avec elle. La ceinture de forteresses. Le Donetsk. L’Ukraine. L’Europe. Notre sécurité. Notre avenir. Tout.
Alors je le dis clairement, sans ambiguïté, sans hésitation : Siversk doit tenir. L’Ukraine doit tenir. Et nous devons la soutenir. Jusqu’au bout. Jusqu’à la victoire. Jusqu’à ce que chaque centimètre de territoire ukrainien soit libéré. Jusqu’à ce que chaque Ukrainien puisse rentrer chez lui. Jusqu’à ce que la justice soit rendue. Jusqu’à ce que la paix soit réelle, durable, juste.
Parce que c’est ça, le vrai choix. Pas entre la guerre et la paix. Mais entre la capitulation et la résistance. Entre la lâcheté et le courage. Entre la trahison et la fidélité. Entre l’abandon et la solidarité. Entre Munich et la victoire. Et moi, j’ai choisi. J’ai choisi la résistance. J’ai choisi le courage. J’ai choisi la fidélité. J’ai choisi la solidarité. J’ai choisi la victoire. Et vous ?
Chronique : Siversk tombe, et avec elle, toute l’Ukraine pourrait basculer
Source : kyivindependent
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