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La Russie brûle : l’Ukraine lance ses drones en représailles
Crédit: Adobe Stock

Dans la nuit du 28 novembre 2025, plusieurs villes russes ont été frappées par des attaques de drones ukrainiens. Des explosions ont été signalées à Taganrog, près de l’aérodrome militaire de Taganrog-Yuzhny. À Saratov, sur les rives de la Volga. À Smolensk, juste à l’est de la Biélorussie. À Novorossiysk, où les sirènes anti-aériennes ont hurlé dans la nuit. Des témoins oculaires ont filmé les explosions. Des résidents locaux ont posté des vidéos montrant le ciel illuminé par les déflagrations. Et pendant ce temps, l’armée ukrainienne n’a fait aucun commentaire. Parce qu’elle n’en a pas besoin. Parce que les images parlent d’elles-mêmes. Parce que la Russie comprend maintenant ce que signifie vivre sous la menace constante des frappes aériennes.

Des villes russes sous le feu : la géographie de la terreur

Taganrog. Cette ville de 250 000 habitants située sur la côte nord de la mer d’Azov. Cette ville qui abrite l’aérodrome militaire de Taganrog-Yuzhny. Cette ville où se trouve l’usine de réparation d’avions de Beriev, celle-là même qui a été frappée quelques jours plus tôt, le 25 novembre, détruisant un avion expérimental A-60 d’une valeur estimée entre 150 et 480 millions de dollars. Les explosions ont été entendues près de l’aérodrome militaire. Les résidents ont filmé. Ils ont posté sur les réseaux sociaux. Ils ont montré au monde entier que leur ville n’était plus sûre. Que leur territoire n’était plus inviolable. Que la guerre était arrivée chez eux.

Saratov. Cette ville de plus d’800 000 habitants située à des centaines de kilomètres à l’intérieur du territoire russe, sur les rives de la Volga. Cette ville qui se croyait à l’abri. Cette ville qui pensait que la guerre était loin, très loin. Des explosions y ont été signalées. Des vidéos ont circulé montrant des déflagrations dans le ciel nocturne. Et les habitants ont compris que nulle part en Russie n’était vraiment sûr. Que les drones ukrainiens pouvaient frapper n’importe où. Que la distance ne protégeait plus. Que la profondeur stratégique russe n’était qu’une illusion. Smolensk, située juste à l’est de la Biélorussie, a également été touchée. Des explosions. Des vidéos. Des témoignages. La même histoire qui se répète dans toute la Russie occidentale.

Novorossiysk : le hub pétrolier qui ne dort plus

Et puis il y a Novorossiysk. Cette ville portuaire de la mer Noire. Ce deuxième plus grand hub d’exportation de pétrole de la Russie. Cette base principale de la flotte russe de la mer Noire. Cette ville qui a déjà été frappée à plusieurs reprises ces derniers mois. Le 25 novembre, le SBU (Service de sécurité ukrainien) y avait mené une attaque de drones massive, touchant un terminal pétrolier et une base navale, endommageant des pétroliers, des collecteurs et des systèmes de défense aérienne S-300 et S-400. Et voilà que dans la nuit du 28 novembre, les sirènes anti-aériennes hurlent à nouveau. Les drones reviennent. Encore. Toujours. Sans relâche.

Novorossiysk ne dort plus. Ses habitants vivent dans la peur constante. Ils savent que les drones peuvent revenir à tout moment. Ils savent que leur ville est une cible prioritaire. Ils savent que l’Ukraine ne s’arrêtera pas tant que cette base navale et ce terminal pétrolier continueront à financer la machine de guerre russe. Et moi, je me demande : combien de temps encore avant que Novorossiysk ne soit complètement paralysée ? Combien de temps avant que les exportations de pétrole ne s’arrêtent ? Combien de temps avant que la Russie ne réalise que cette guerre lui coûte bien plus cher qu’elle ne le pensait ?

Sources principales : Kyiv Independent (28 novembre 2025), Astra (média indépendant russe, 28 novembre 2025), État-major général des forces armées ukrainiennes (26 novembre 2025), Institute for the Study of War (novembre 2025), rapports du SBU (Service de sécurité ukrainien, 25-28 novembre 2025), témoignages de résidents locaux russes via réseaux sociaux (28 novembre 2025), gouverneur de la région de Krasnodar (28 novembre 2025).

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