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Chronique : Deux frappes, vingt millions, le bataillon Svarog écrase la guerre électronique russe
Crédit: Adobe Stock

Un système expérimental né de l’urgence et de la panique

Le principe de fonctionnement du KOP-2 est relativement simple en théorie, mais complexe en pratique. Le système scanne en permanence un large spectre de fréquences radio, à la recherche des signaux de contrôle émis par les opérateurs de drones ukrainiens. Une fois qu’il détecte une fréquence active, il identifie le canal utilisé et envoie un signal de brouillage puissant pour perturber la communication entre le drone et son pilote. En théorie, cela devrait provoquer la perte de contrôle du drone, qui s’écrase ou retourne automatiquement à son point de départ. En théorie. Parce qu’en pratique, les opérateurs ukrainiens ont rapidement appris à contourner ces systèmes. Ils utilisent des fréquences multiples, des sauts de fréquence aléatoires, des drones autonomes qui n’ont pas besoin de signal de contrôle constant, et même des drones à fibre optique qui sont totalement immunisés contre le brouillage électronique.

Le KOP-2, censé être la solution miracle, s’est révélé être un pansement sur une jambe de bois. La Russie a investi des millions dans le développement de ce système, mobilisé ses meilleurs ingénieurs, testé différentes configurations. Mais elle a oublié un détail crucial : l’ennemi s’adapte. L’Ukraine n’est pas un adversaire passif qui attend gentiment que les Russes déploient leurs contre-mesures. C’est un adversaire agile, créatif, qui innove plus vite que Moscou ne peut réagir. Chaque fois que la Russie développe un nouveau système de brouillage, l’Ukraine trouve une parade en quelques semaines. C’est un jeu du chat et de la souris, sauf que le chat est obèse, lent et prévisible, tandis que la souris est agile, créative et toujours trois coups d’avance. Le système KOP-2 est devenu obsolète avant même d’être pleinement opérationnel.

Vous voulez savoir ce qui me fascine le plus dans cette histoire ? C’est la vitesse à laquelle l’Ukraine s’adapte. La Russie développe un nouveau système de brouillage ? Les Ukrainiens trouvent une parade en quelques semaines. Moscou déploie des contre-mesures électroniques sophistiquées ? Kiev répond avec des drones à fibre optique qui ne peuvent pas être brouillés. C’est un jeu du chat et de la souris, sauf que le chat est obèse, lent et prévisible, tandis que la souris est agile, créative et toujours trois coups d’avance.

Rareté et coût : un luxe que Moscou ne peut plus se permettre

Le KOP-2 n’est pas produit en série. C’est un système rare, fabriqué en quantités limitées, et réservé à la protection des cibles de haute valeur. On parle ici de systèmes de défense antiaérienne comme les S-400 ou les Pantsir-S1, de centres de commandement, de dépôts de munitions stratégiques. Chaque unité KOP-2 coûte une fortune — les estimations varient, mais on parle d’environ 10 millions de dollars par système, peut-être plus si on inclut les coûts de développement, de formation des opérateurs et de maintenance. Pour un pays comme la Russie, dont l’économie est étranglée par les sanctions occidentales et dont le budget militaire est déjà sous pression extrême, perdre un KOP-2 n’est pas juste une défaite tactique. C’est un désastre financier. Et perdre deux KOP-2 en l’espace de trois mois ? C’est un cauchemar logistique et budgétaire qui hante les généraux russes.

La rareté du KOP-2 explique pourquoi sa destruction fait autant de bruit. Ce n’est pas comme perdre un char T-72 ou un camion de transport — des équipements que la Russie peut remplacer relativement facilement en puisant dans ses stocks soviétiques. Le KOP-2 est un système moderne, high-tech, qui nécessite des composants électroniques avancés, des logiciels sophistiqués, et une expertise technique que la Russie peine à mobiliser sous sanctions. Chaque KOP-2 détruit est irremplaçable à court terme. Et pendant que Moscou tente désespérément de produire de nouveaux exemplaires, les drones ukrainiens continuent de voler, de frapper, de détruire. C’est une course que la Russie est en train de perdre, et elle le sait. Les sanctions économiques imposées depuis 2022 ont coupé l’accès de la Russie aux composants électroniques avancés nécessaires à la production de ces systèmes. Résultat : chaque perte est définitive.

Sources

Sources primaires

Forces de systèmes sans pilote ukrainiennes (communications officielles Telegram, juillet et octobre 2025), 424e bataillon Svarog (rapports opérationnels), Defense Express (20 juillet 2025 et 19 octobre 2025) via https://en.defence-ua.com, Ukrainska Pravda (20 juillet 2025) via https://www.pravda.com.ua/eng/news/2025/07/20/7522637/, United24 Media (20 juillet 2025) via https://united24media.com/latest-news/ukraine-destroys-rare-russian-kop-2-drone-hunter-with-just-two-drones-video-10034, Kyiv Independent (juillet 2025), Ukraine Today (19 octobre 2025) via https://ukrainetoday.org.

Sources secondaires

Technology.org (10 octobre 2025) via https://www.technology.org/2025/10/10/ukraine-destroyed-yet-another-very-expensive-russian-ew-system/, Wikipedia – 424th Unmanned Systems Battalion (Ukraine) (consulté novembre 2025), Oryx – Attack On Europe: Documenting Equipment Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine (base de données actualisée en continu), Militarnyi (rapports sur les opérations ukrainiennes, 2025), SOFX.com (analyses militaires sur les opérations de drones), Institute for the Study of War (ISW) – rapports d’évaluation de campagne (juillet-novembre 2025), Business Insider (analyses sur la guerre des drones en Ukraine, 2025), Politico (couverture de l’innovation militaire ukrainienne, août 2025), CSIS Center for Strategic and International Studies (analyses stratégiques sur la guerre des drones).

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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