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L’armée russe perd 1 100 soldats en une journée : le carnage continue en Ukraine
Crédit: Adobe Stock

Introduction

Encore. Toujours. Sans fin. 1 100 soldats russes ont été rayés de la carte en une seule journée. Une journée. Vingt-quatre heures. Le temps d’un lever de soleil, d’un coucher de soleil, et 1 100 familles russes pleurent leurs morts. Le 28 novembre 2025, l’État-major ukrainien a publié ses chiffres. Froids. Implacables. Terrifiants. Sept chars détruits. Quinze véhicules blindés pulvérisés. Vingt-et-un systèmes d’artillerie réduits en ferraille. Et au milieu de ce déluge de métal tordu et de chair déchiquetée, 1 100 hommes qui ne rentreront jamais chez eux. Je regarde ces chiffres et je me demande : combien de temps encore ? Combien de morts encore avant que quelqu’un, quelque part, dise stop ? Mais personne ne dit stop. La machine de guerre russe continue. Elle broie. Elle dévore. Elle consume.

Depuis le 24 février 2022, depuis ce jour maudit où Vladimir Poutine a déclenché son invasion à grande échelle de l’Ukraine, les pertes russes ont atteint des sommets vertigineux. 1 170 790 soldats au total. Plus d’un million cent soixante-dix mille hommes. Lisez ce chiffre lentement. Laissez-le pénétrer votre esprit. 11 380 chars détruits. 23 643 véhicules blindés anéantis. 34 730 systèmes d’artillerie réduits en cendres. 430 avions abattus. 347 hélicoptères tombés du ciel. Et 85 237 drones neutralisés. Ces chiffres ne sont pas que des statistiques. Ce sont des vies. Des destins brisés. Des familles détruites. Et moi, chroniqueur de cette apocalypse moderne, je dois vous raconter cette horreur. Je dois vous faire comprendre l’ampleur du désastre. Parce que le monde semble avoir oublié. Parce que l’indifférence tue autant que les balles.

Le bilan du 28 novembre : une journée ordinaire dans l’enfer ukrainien

Les chiffres qui glacent le sang

Le 28 novembre 2025 n’était pas un jour spécial. Pas d’offensive majeure. Pas de bataille décisive. Juste une journée ordinaire dans cette guerre d’usure qui dure depuis plus de mille trois cents jours. Et pourtant, 1 100 soldats russes y ont laissé leur vie. Comment est-ce possible ? Comment peut-on perdre autant d’hommes en si peu de temps ? La réponse est simple et terrifiante : la Russie envoie ses soldats au massacre. Elle les jette dans la bataille comme on jette de la chair à canon. Sans stratégie. Sans préparation. Sans pitié. Les forces ukrainiennes rapportent que les troupes russes lancent des assauts frontaux suicidaires, vague après vague, contre des positions fortifiées. Ils avancent. Ils tombent. D’autres avancent. Ils tombent aussi. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que les corps s’empilent et que les survivants, s’il y en a, puissent franchir les lignes.

Je pense à ces soldats russes. Beaucoup sont des conscrits. Des gamins de vingt ans arrachés à leurs villages, à leurs familles, à leurs rêves. On leur a dit qu’ils allaient libérer l’Ukraine des nazis. On leur a menti. Et maintenant ils meurent dans des champs boueux, loin de chez eux, pour une cause qu’ils ne comprennent pas. Les sept chars perdus ce jour-là représentent des équipages entiers. Trois ou quatre hommes par char. Brûlés vifs ou déchiquetés par les missiles antichars ukrainiens. Les quinze véhicules blindés détruits transportaient des dizaines de soldats. Certains ont peut-être survécu, blessés, mutilés, traumatisés à vie. Les vingt-et-un systèmes d’artillerie anéantis signifient que des dizaines d’artilleurs ont péri sous les frappes de drones ou les contre-batteries ukrainiennes. Et les soixante-trois drones abattus ce jour-là témoignent de l’intensité des combats aériens et électroniques qui font rage au-dessus du champ de bataille.

L’accumulation inexorable des pertes

Mais ce qui frappe le plus, ce n’est pas tant le bilan d’une seule journée. C’est l’accumulation. C’est la répétition. C’est le fait que chaque jour, depuis des mois, des centaines, parfois plus de mille soldats russes meurent en Ukraine. Chaque. Jour. Sans interruption. Sans répit. Le 27 novembre, la veille, 1 140 soldats russes avaient été tués. Le 26 novembre, encore plus de mille. Le 22 novembre, 1 170 soldats. La moyenne quotidienne des pertes russes en novembre 2025 dépasse les 1 000 hommes par jour. C’est du jamais vu depuis le début de la guerre. Même pendant les offensives les plus sanglantes de 2022 et 2023, les pertes n’atteignaient pas de tels sommets de manière aussi constante.

Et je me demande : où la Russie trouve-t-elle tous ces hommes ? Comment peut-elle continuer à alimenter cette machine de mort ? La réponse est glaçante : elle ratisse large. Elle recrute dans les prisons. Elle enrôle de force dans les régions les plus pauvres. Elle offre des primes astronomiques aux volontaires désespérés. Elle ment, elle manipule, elle contraint. Le total des pertes russes depuis le début de l’invasion a franchi le cap symbolique du million cent soixante-dix mille hommes. Pour mettre ce chiffre en perspective, c’est plus que la population de plusieurs villes européennes moyennes. C’est l’équivalent de plusieurs divisions entières rayées de la carte. C’est une catastrophe démographique pour la Russie, un pays qui souffre déjà d’un déclin de sa population. Et pourtant, Poutine continue. Il envoie toujours plus d’hommes. Il sacrifie toujours plus de vies. Pour quoi ? Pour quelques kilomètres carrés de territoire conquis ? Pour son ego démesuré ? Pour ne pas perdre la face ?

Les pertes matérielles : une armée qui se vide

Les chars : symbole d’une puissance en déclin

Les chars ont toujours été le symbole de la puissance militaire russe. Depuis la Seconde Guerre mondiale, depuis les T-34 qui ont déferlé sur Berlin, les chars russes incarnent la force brute, la capacité à écraser l’ennemi sous le poids du métal et du feu. Mais en Ukraine, ce mythe s’effondre. 11 380 chars russes ont été détruits depuis le début de la guerre. Onze mille trois cent quatre-vingts. C’est plus que le nombre total de chars que possédait l’armée russe au début de l’invasion. Comment est-ce possible ? Parce que la Russie a puisé dans ses réserves. Elle a sorti de ses hangars des chars vieux de plusieurs décennies, des T-62, des T-55, des reliques de la Guerre froide. Elle les a remis en état tant bien que mal et les a envoyés au front. Où ils ont été détruits. Encore et encore.

Je regarde les images de ces épaves calcinées, de ces tourelles arrachées, de ces coques éventrées, et je vois l’agonie d’une armée qui se croyait invincible. Les chars russes brûlent sous les coups des Javelin, des NLAW, des drones FPV ukrainiens. Ils explosent, ils se désintègrent, ils deviennent des tombeaux d’acier pour leurs équipages. Le 28 novembre, sept chars supplémentaires ont été ajoutés à cette liste macabre. Sept chars qui représentent des dizaines de millions de dollars d’équipement. Sept chars qui auraient pu servir à défendre le territoire russe, mais qui ont été gaspillés dans une guerre d’agression insensée. Et ce n’est pas fini. Chaque jour, de nouveaux chars russes sont détruits. La Russie continue à les envoyer, même si elle sait qu’ils seront anéantis. Parce qu’elle n’a pas d’autre choix. Parce que sans chars, sans blindés, son armée ne peut pas avancer. Et si elle n’avance pas, elle recule. Et reculer, pour Poutine, c’est perdre.

Les véhicules blindés et l’artillerie : l’hémorragie continue

Les véhicules blindés de combat subissent le même sort que les chars. 23 643 véhicules détruits au total. Quinze de plus le 28 novembre. Ces véhicules, des BMP, des BTR, des BMD, sont censés transporter les troupes en toute sécurité, les protéger des tirs ennemis, leur permettre de manœuvrer rapidement sur le champ de bataille. Mais en Ukraine, ils deviennent des pièges mortels. Les missiles antichars, les mines, les drones kamikazes les transforment en cercueils roulants. Les soldats qui y montent savent qu’ils risquent de ne jamais en descendre. Et pourtant, ils montent. Parce qu’on leur ordonne de monter. Parce qu’ils n’ont pas le choix.

L’artillerie, cette arme que la Russie maîtrise depuis toujours, cette arme qui a fait sa réputation de puissance militaire, subit elle aussi des pertes catastrophiques. 34 730 systèmes d’artillerie détruits. Vingt-et-un de plus le 28 novembre. Des obusiers, des canons, des mortiers, des lance-roquettes multiples. Tous réduits en ferraille par les contre-batteries ukrainiennes, par les frappes de drones, par les missiles de précision fournis par les alliés occidentaux. Et je me dis que cette guerre est en train de vider les arsenaux russes. Que la Russie est en train de dilapider des décennies d’accumulation militaire. Qu’elle est en train de se saigner à blanc pour une guerre qu’elle ne peut pas gagner. Les 1 550 lance-roquettes multiples détruits, les 1 253 systèmes de défense aérienne anéantis, tout cela représente une perte colossale de capacités militaires. La Russie ne pourra pas remplacer tout cet équipement rapidement. Elle n’a pas les moyens industriels, elle n’a pas les composants électroniques, elle n’a pas le temps.

La guerre aérienne : un ciel hostile pour Moscou

Les avions et hélicoptères : des pertes qui s’accumulent

Dans les airs, la situation n’est guère meilleure pour la Russie. 430 avions abattus depuis le début de la guerre. 347 hélicoptères tombés du ciel. Ces chiffres sont vertigineux. Chaque avion perdu représente des dizaines de millions de dollars. Chaque pilote tué représente des années de formation, d’expérience, de savoir-faire. Et la Russie ne peut pas remplacer ses pilotes aussi facilement qu’elle remplace ses fantassins. Former un pilote de chasse prend des années. Former un pilote d’hélicoptère de combat prend des mois. Et pendant ce temps, les forces ukrainiennes continuent à abattre les appareils russes avec leurs systèmes de défense aérienne, leurs missiles Stinger, leurs Patriot, leurs NASAMS.

Je pense à ces pilotes russes qui décollent chaque jour, sachant qu’ils risquent de ne jamais revenir. Je pense à la peur qui doit les étreindre quand ils entendent le signal d’alerte radar, quand ils voient le missile qui fonce vers eux. Je pense à leurs dernières secondes, à leur tentative désespérée d’éjecter, à leur chute vers le sol ennemi. Le 28 novembre, aucun avion ni hélicoptère russe n’a été abattu. Mais ce n’est qu’un répit temporaire. La veille, deux avions avaient été détruits. Et les jours précédents, d’autres encore. La Russie a perdu certains de ses appareils les plus modernes en Ukraine. Des Su-34, des Su-35, des Su-25, des Mi-24, des Ka-52. Des avions et hélicoptères qui étaient censés dominer le ciel ukrainien, mais qui se sont révélés vulnérables face à la détermination ukrainienne et à l’aide occidentale.

Les drones : la nouvelle dimension de la guerre

Mais la véritable révolution de cette guerre, c’est l’utilisation massive des drones. 85 237 drones russes ont été abattus depuis le début de l’invasion. Soixante-trois de plus le 28 novembre. Ces chiffres sont stupéfiants. Ils montrent à quel point les drones sont devenus omniprésents sur le champ de bataille. Des drones de reconnaissance, des drones kamikazes, des drones de combat. Ils volent au-dessus des lignes, ils filment, ils repèrent, ils frappent. Et les deux camps en utilisent massivement. La Russie utilise des drones iraniens Shahed, des drones Lancet, des drones Orlan. L’Ukraine utilise des drones turcs Bayraktar, des drones américains, et surtout des drones FPV fabriqués localement, bon marché mais redoutablement efficaces.

La guerre des drones est devenue une guerre d’attrition électronique. Chaque camp essaie de brouiller les signaux de l’autre, de pirater ses drones, de les faire crasher ou de les détourner. Les systèmes de guerre électronique russes, autrefois réputés, se sont révélés moins efficaces que prévu face à l’ingéniosité ukrainienne. Et je réalise que nous assistons à une transformation profonde de la guerre moderne. Les drones sont en train de remplacer les avions de chasse, les hélicoptères, même l’artillerie dans certains cas. Ils sont moins chers, plus flexibles, plus difficiles à détecter. Et ils tuent tout aussi efficacement. Les soixante-trois drones russes abattus le 28 novembre représentent autant de missions avortées, autant d’objectifs non atteints, autant de ressources gaspillées. Et demain, la Russie en enverra d’autres. Et après-demain encore. Jusqu’à ce qu’elle n’en ait plus. Ou jusqu’à ce que la guerre s’arrête.

Le front de Pokrovsk : l’offensive qui saigne la Russie

Une bataille d’usure sans fin

Le front de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, est devenu le symbole de cette guerre d’usure. Depuis des mois, les forces russes tentent de s’emparer de cette ville stratégique, située dans la région de Donetsk. Depuis des mois, elles lancent assaut après assaut, vague après vague. Et depuis des mois, elles se heurtent à une résistance acharnée des forces ukrainiennes. Le 28 novembre, les combats autour de Pokrovsk ont été particulièrement intenses. Les troupes russes ont tenté de percer les lignes ukrainiennes à plusieurs endroits. Elles ont échoué. Au prix de centaines de morts. Les défenseurs ukrainiens, retranchés dans des positions fortifiées, ont repoussé chaque assaut avec des tirs d’artillerie, des frappes de drones, des embuscades.

Je lis les rapports du front et je suis frappé par l’absurdité de cette bataille. Les Russes avancent de quelques centaines de mètres, parfois de quelques dizaines de mètres seulement, au prix de dizaines, voire de centaines de vies. Et le lendemain, les Ukrainiens contre-attaquent et reprennent le terrain perdu. Et ainsi de suite, jour après jour, semaine après semaine. Pourquoi la Russie s’acharne-t-elle sur Pokrovsk ? Parce que cette ville est un nœud logistique important. Parce que sa capture permettrait aux forces russes de progresser plus profondément dans la région de Donetsk. Parce que Poutine a besoin de victoires, même symboliques, pour justifier la poursuite de la guerre auprès de son opinion publique. Mais le prix à payer est exorbitant. Les pertes russes autour de Pokrovsk se comptent par milliers. Et pour quel résultat ? Quelques kilomètres carrés de terre dévastée, de villages en ruines, de champs criblés de cratères.

La tactique du rouleau compresseur

La tactique russe à Pokrovsk est simple et brutale : le rouleau compresseur. Envoyer toujours plus d’hommes, toujours plus de blindés, toujours plus d’artillerie, jusqu’à ce que les défenses ukrainiennes cèdent sous le poids du nombre. C’est une tactique qui a fait ses preuves pendant la Seconde Guerre mondiale, quand l’Armée rouge a écrasé la Wehrmacht à coups de millions de soldats et de milliers de chars. Mais nous ne sommes plus en 1945. Les armes modernes, les missiles guidés, les drones, les systèmes de communication avancés ont changé la donne. Le rouleau compresseur ne fonctionne plus aussi bien qu’avant. Il coûte trop cher en vies humaines. Il épuise trop rapidement les ressources.

Et pourtant, la Russie persiste. Elle continue à envoyer ses soldats au massacre. Elle continue à sacrifier ses chars et ses blindés. Elle continue à pilonner les positions ukrainiennes avec son artillerie, même si cela ne suffit pas à briser la résistance. Et je me demande combien de temps encore elle pourra tenir ce rythme. Combien de temps encore elle pourra remplacer ses pertes. Combien de temps encore avant que l’opinion publique russe, anesthésiée par la propagande, se réveille et réalise l’ampleur du désastre. Les 231 affrontements enregistrés sur l’ensemble du front le 22 novembre montrent l’intensité des combats. 231 fois en une seule journée, les forces russes et ukrainiennes se sont affrontées. 231 fois, des hommes se sont entretués pour quelques mètres de terrain. C’est de la folie. C’est de l’absurdité. C’est la guerre dans toute son horreur.

Le front de Kursk : l’humiliation russe

L’offensive ukrainienne en territoire russe

Mais si le front de Pokrovsk est le symbole de l’acharnement russe, le front de Kursk est celui de l’humiliation russe. En août 2024, les forces ukrainiennes ont lancé une offensive surprise en région de Kursk, en territoire russe. Elles ont franchi la frontière, elles ont avancé de plusieurs dizaines de kilomètres, elles ont capturé des dizaines de villages. Et surtout, elles ont démontré que l’armée russe était incapable de défendre son propre territoire. Depuis, les troupes ukrainiennes tiennent toujours des positions en Russie. Et les forces russes tentent désespérément de les en déloger. Sans succès. Les combats dans la région de Kursk sont tout aussi sanglants que ceux de Pokrovsk. Les Russes lancent assaut après assaut. Ils perdent des centaines d’hommes. Et ils n’avancent pas.

L’ironie de la situation est cruelle. La Russie, qui a envahi l’Ukraine pour soi-disant la protéger, se retrouve elle-même envahie. La Russie, qui se vantait de sa puissance militaire, se révèle incapable de repousser une force ukrainienne pourtant bien inférieure en nombre et en équipement. Le front de Kursk est devenu un gouffre pour l’armée russe. Elle y envoie des renforts, elle y déploie ses meilleures unités, elle y concentre ses efforts. Mais rien n’y fait. Les Ukrainiens tiennent bon. Ils ont fortifié leurs positions. Ils ont miné les routes. Ils ont installé des systèmes de défense aérienne. Et ils repoussent chaque tentative russe de les déloger. Les pertes russes dans la région de Kursk se comptent par milliers. Des milliers de soldats tués ou blessés pour tenter de reprendre quelques villages sur leur propre territoire. C’est pathétique. C’est tragique. C’est révélateur de l’état de délabrement de l’armée russe.

Les conséquences politiques et militaires

Les conséquences de l’offensive ukrainienne en région de Kursk sont multiples. Sur le plan militaire, elle oblige la Russie à disperser ses forces. Au lieu de concentrer toutes ses troupes sur le front ukrainien, elle doit en détacher une partie pour défendre son propre territoire. Cela affaiblit sa capacité offensive en Ukraine. Cela réduit la pression sur les forces ukrainiennes. Sur le plan politique, c’est une humiliation pour Poutine. Comment peut-il prétendre protéger la Russie alors que des troupes étrangères occupent une partie de son territoire ? Comment peut-il justifier la poursuite de la guerre en Ukraine alors qu’il est incapable de défendre la Russie elle-même ?

La propagande russe tente de minimiser l’importance de l’offensive ukrainienne en région de Kursk. Elle parle d’une incursion limitée, d’une provocation qui sera bientôt écrasée. Mais les faits sont têtus. Les Ukrainiens sont toujours là. Ils tiennent toujours leurs positions. Et ils n’ont pas l’intention de partir. Et je me dis que cette situation est insoutenable pour Poutine. Qu’il ne peut pas laisser des troupes étrangères occuper le territoire russe indéfiniment. Mais qu’il ne peut pas non plus les déloger sans subir des pertes encore plus catastrophiques. Le front de Kursk est devenu un piège pour la Russie. Un piège dont elle ne peut pas s’extraire. Un piège qui saigne son armée et qui mine son prestige. Et pendant ce temps, les Ukrainiens continuent à tenir. Ils continuent à résister. Ils continuent à prouver que la Russie n’est pas invincible.

Les autres fronts : une guerre sur tous les axes

Kherson et le sud : la bataille pour le Dniepr

Le front de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, est un autre théâtre de cette guerre interminable. Depuis la libération de la ville de Kherson par les forces ukrainiennes en novembre 2022, le fleuve Dniepr est devenu la ligne de front. Les Russes occupent la rive est, les Ukrainiens la rive ouest. Et entre les deux, le fleuve, large de plusieurs centaines de mètres, devient un no man’s land mortel. Les forces russes bombardent quotidiennement la ville de Kherson et les villages environnants. Elles utilisent leur artillerie, leurs lance-roquettes multiples, leurs drones. Elles visent les infrastructures civiles, les hôpitaux, les écoles, les marchés. Elles tentent de terroriser la population, de la forcer à fuir, de vider la région de ses habitants.

Mais les Ukrainiens tiennent bon. Ils ripostent. Ils frappent les positions russes sur la rive est du Dniepr. Ils détruisent les dépôts de munitions, les postes de commandement, les concentrations de troupes. Et surtout, ils ont établi des têtes de pont sur la rive est. Des petites zones contrôlées par les forces ukrainiennes en territoire occupé. Ces têtes de pont sont précieuses. Elles permettent aux Ukrainiens de menacer les lignes de communication russes, de lancer des raids, de préparer une éventuelle offensive pour libérer la rive est. Et je me dis que la bataille pour le Dniepr est loin d’être terminée. Que les Russes ne lâcheront pas prise facilement. Qu’ils continueront à bombarder, à tuer, à détruire. Mais que les Ukrainiens ne céderont pas non plus. Qu’ils continueront à résister, à riposter, à avancer.

Zaporijjia et le Donbass : l’enlisement

Dans la région de Zaporijjia, la situation est similaire. Les forces russes occupent une partie du territoire, notamment la ville de Melitopol et la centrale nucléaire de Zaporijjia. Les Ukrainiens tentent de percer les lignes russes, de couper les voies de communication entre la Crimée et le Donbass. Mais les défenses russes sont solides. Elles ont eu le temps de se fortifier, de poser des champs de mines, de construire des lignes de tranchées. Et chaque tentative ukrainienne de percer se heurte à une résistance féroce. Dans le Donbass, la guerre fait rage depuis 2014. Depuis plus de dix ans. Les villes de Bakhmout, Avdiivka, Marinka ont été réduites en ruines. Des dizaines de milliers de personnes y ont perdu la vie. Et les combats continuent. Les Russes avancent lentement, très lentement, au prix de pertes énormes. Ils prennent un village, puis un autre, puis un autre encore. Mais chaque village conquis est un champ de ruines. Il n’y a plus rien à conquérir, plus rien à occuper, plus rien à gouverner.

Et je me demande quel est le sens de tout cela. Quel est le sens de détruire des villes entières pour les conquérir ? Quel est le sens de tuer des dizaines de milliers de personnes pour avancer de quelques kilomètres ? Quel est le sens de cette guerre qui ne mène nulle part, qui ne résout rien, qui ne fait qu’ajouter de la souffrance à la souffrance ? Les 231 affrontements enregistrés le 22 novembre se répartissent sur tous ces fronts. À Pokrovsk, à Kursk, à Kherson, à Zaporijjia, dans le Donbass. Partout, les hommes se battent. Partout, les hommes meurent. Partout, la guerre continue. Sans fin. Sans espoir. Sans issue.

L’impact humain : au-delà des statistiques

Les familles brisées

Derrière chaque chiffre, il y a une vie. Derrière chaque statistique, il y a une famille. 1 100 soldats russes tués le 28 novembre, ce sont 1 100 familles qui reçoivent la visite d’un officier en uniforme. 1 100 mères qui s’effondrent en larmes. 1 100 pères qui serrent les poings de rage et de désespoir. 1 100 épouses qui deviennent veuves. 1 100 enfants qui grandront sans leur père. Et ce n’est qu’une journée. Une seule journée. Multipliez ce chiffre par mille trois cents jours de guerre. Multipliez-le par les jours à venir. Et vous obtiendrez une idée de l’ampleur du désastre humain.

En Russie, les familles des soldats tués reçoivent une compensation financière. Quelques millions de roubles. De quoi acheter un appartement, peut-être. De quoi vivre quelques années, si on est économe. Mais aucune somme d’argent ne peut remplacer un fils, un mari, un père. Aucune compensation ne peut effacer la douleur, le vide, l’absence. Et je pense à ces familles russes qui pleurent leurs morts en silence. Parce qu’en Russie, on ne peut pas pleurer trop fort. Parce qu’en Russie, on ne peut pas critiquer la guerre. Parce qu’en Russie, ceux qui osent dire la vérité finissent en prison. Les familles ukrainiennes souffrent aussi. Elles ont perdu des dizaines de milliers de soldats. Elles ont perdu des dizaines de milliers de civils, tués par les bombardements russes, par les missiles, par les drones. Elles ont vu leurs maisons détruites, leurs villes rasées, leurs vies anéanties. Mais au moins, elles peuvent pleurer librement. Elles peuvent dire leur douleur. Elles peuvent crier leur colère contre l’agresseur.

Les blessés et les traumatisés

Et puis il y a les blessés. Pour chaque soldat tué, il y en a deux ou trois qui sont blessés. Certains légèrement. D’autres gravement. Certains perdent un bras, une jambe, les deux. Certains perdent la vue, l’ouïe. Certains sont défigurés, brûlés, mutilés. Ils survivent, mais leur vie ne sera plus jamais la même. Ils devront apprendre à vivre avec leur handicap, avec leur douleur, avec leurs cauchemars. Les hôpitaux russes et ukrainiens sont remplis de ces blessés de guerre. Des jeunes hommes, pour la plupart, qui auraient dû avoir toute la vie devant eux. Qui auraient dû fonder une famille, construire une carrière, réaliser leurs rêves. Mais qui se retrouvent cloués dans un lit d’hôpital, à se demander comment ils vont pouvoir continuer à vivre.

Et il y a les traumatisés. Ceux qui n’ont pas de blessures visibles, mais qui portent en eux les cicatrices de la guerre. Le syndrome de stress post-traumatique touche des dizaines de milliers de soldats, russes et ukrainiens. Ils ne peuvent plus dormir sans faire des cauchemars. Ils sursautent au moindre bruit. Ils ne peuvent plus supporter la foule, le bruit, la vie normale. Ils sont hantés par les images de la guerre, par les visages de leurs camarades morts, par les cris des blessés. Et je me dis que cette guerre va laisser des traces pendant des générations. Que les enfants de ces soldats traumatisés grandiront dans des familles brisées. Que la violence de la guerre se transmettra, d’une manière ou d’une autre, aux générations futures. Le coût humain de cette guerre est incalculable. Il ne se mesure pas seulement en nombre de morts et de blessés. Il se mesure en vies détruites, en familles brisées, en traumatismes qui ne guériront jamais.

L’impact économique : une Russie qui s’appauvrit

Le coût financier de la guerre

La guerre coûte cher. Très cher. Chaque jour de combat coûte à la Russie des milliards de roubles. Les munitions, le carburant, l’entretien des équipements, les salaires des soldats, les compensations aux familles des morts, tout cela représente une dépense colossale. Et la Russie ne peut pas se le permettre. Son économie est déjà affaiblie par les sanctions occidentales. Ses exportations de pétrole et de gaz ont chuté. Ses réserves de devises s’épuisent. Son industrie peine à produire les armes et les munitions nécessaires pour soutenir l’effort de guerre. Le budget militaire russe a explosé depuis le début de l’invasion. Il représente désormais près de 40% du budget total de l’État. C’est énorme. C’est insoutenable. Cela signifie que les dépenses sociales, les investissements dans les infrastructures, l’éducation, la santé, tout cela est sacrifié sur l’autel de la guerre.

Et je me demande combien de temps encore la Russie pourra tenir ce rythme. Combien de temps encore elle pourra financer cette guerre sans s’effondrer économiquement. Les experts parlent de deux, trois ans maximum. Après, ce sera la banqueroute. Après, ce sera le chaos. Les 11 380 chars détruits représentent des dizaines de milliards de dollars de pertes. Les 23 643 véhicules blindés, les 34 730 systèmes d’artillerie, les 430 avions, les 347 hélicoptères, tout cela représente une fortune. Une fortune que la Russie ne pourra jamais récupérer. Et pendant ce temps, l’économie russe se contracte. Le PIB stagne ou recule. L’inflation grimpe. Le rouble se déprécie. Les Russes ordinaires voient leur pouvoir d’achat diminuer. Ils ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Mais ils ne peuvent pas protester. Parce que protester, c’est risquer la prison.

Les sanctions et l’isolement international

Les sanctions occidentales ont eu un impact considérable sur l’économie russe. Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, l’Australie, tous ont imposé des sanctions massives contre la Russie. Gel des avoirs, interdiction d’exporter certaines technologies, embargo sur le pétrole et le gaz, exclusion du système bancaire international SWIFT, tout a été mis en œuvre pour étrangler l’économie russe. Et cela fonctionne. Lentement, mais sûrement. La Russie ne peut plus importer les composants électroniques dont elle a besoin pour fabriquer ses armes. Elle ne peut plus accéder aux technologies occidentales. Elle est de plus en plus isolée sur la scène internationale.

Certes, la Russie a trouvé des alliés. La Chine, l’Iran, la Corée du Nord lui fournissent des armes, des munitions, des drones. Mais ces alliés ont un prix. La Russie est en train de devenir dépendante de la Chine. Elle lui vend son pétrole et son gaz à prix cassé. Elle lui cède des parts de marché, des ressources naturelles, son influence en Asie centrale. Et je me dis que la Russie est en train de perdre son statut de grande puissance. Qu’elle est en train de devenir un État vassal de la Chine. Qu’elle est en train de dilapider son héritage, son prestige, son avenir. L’isolement international de la Russie est presque total. Elle est exclue de la plupart des organisations internationales. Ses athlètes ne peuvent plus participer aux compétitions mondiales. Ses artistes, ses scientifiques, ses intellectuels sont persona non grata en Occident. La Russie est devenue un paria. Et cela ne changera pas tant que la guerre continuera.

La dimension internationale : un monde divisé

Le soutien occidental à l’Ukraine

Sans le soutien de l’Occident, l’Ukraine aurait probablement perdu cette guerre. Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni ont fourni à l’Ukraine des dizaines de milliards de dollars d’aide militaire et financière. Des missiles, des chars, des systèmes de défense aérienne, des munitions, des drones, tout ce dont les forces ukrainiennes avaient besoin pour résister à l’invasion russe. Et ce soutien continue. Malgré la fatigue de la guerre, malgré les divisions politiques internes, malgré les pressions économiques, l’Occident reste engagé aux côtés de l’Ukraine. Parce que l’enjeu dépasse l’Ukraine. C’est l’ordre international qui est en jeu. C’est le principe selon lequel on ne peut pas envahir un pays voisin impunément.

Mais ce soutien a ses limites. L’Occident ne veut pas entrer directement en guerre contre la Russie. Il ne veut pas risquer une escalade nucléaire. Il fournit des armes, mais pas toutes les armes. Il impose des restrictions sur l’utilisation de certains systèmes. Il hésite, il tergiverse, il calcule. Et je me demande si ce soutien sera suffisant. Si l’Ukraine pourra tenir indéfiniment avec cette aide limitée. Si l’Occident aura le courage de faire ce qu’il faut pour que l’Ukraine gagne cette guerre. Le débat fait rage en Occident. Certains veulent augmenter l’aide à l’Ukraine, lui fournir des armes plus puissantes, l’aider à reprendre tous les territoires occupés, y compris la Crimée. D’autres veulent négocier, trouver un compromis, mettre fin à la guerre même si cela signifie des concessions territoriales pour l’Ukraine. Et pendant que l’Occident débat, la guerre continue. Les soldats meurent. Les civils souffrent. Les villes sont détruites.

Les alliés de la Russie : un soutien ambigu

Du côté de la Russie, le soutien international est beaucoup plus limité. La Chine maintient une position ambiguë. Elle ne condamne pas l’invasion, mais elle ne la soutient pas ouvertement non plus. Elle continue à commercer avec la Russie, à lui acheter son pétrole et son gaz, mais elle évite de lui fournir des armes directement. La Chine joue sa propre partie. Elle profite de la faiblesse russe pour étendre son influence. Elle observe. Elle attend. Elle calcule. L’Iran et la Corée du Nord, en revanche, soutiennent activement la Russie. L’Iran lui fournit des drones Shahed, des missiles, peut-être même des conseillers militaires. La Corée du Nord lui vend des munitions, des obus d’artillerie, des roquettes. En échange, la Russie leur fournit de la technologie, du savoir-faire, peut-être même de l’aide pour leurs programmes nucléaires.

Mais ces alliances sont fragiles. Elles reposent sur des intérêts communs, pas sur des valeurs partagées. L’Iran et la Corée du Nord sont des États parias, isolés, sanctionnés. Leur soutien à la Russie ne fait qu’aggraver l’isolement russe. Et je me dis que la Russie est en train de choisir son camp. Qu’elle est en train de s’aligner avec les États les plus autoritaires, les plus répressifs, les plus dangereux de la planète. Qu’elle est en train de tourner le dos à l’Occident, à la démocratie, aux valeurs qu’elle prétendait défendre. Le reste du monde observe. L’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie du Sud-Est, tous ces pays qui ne veulent pas choisir entre l’Occident et la Russie. Ils condamnent l’invasion, mais ils ne veulent pas rompre avec la Russie. Ils votent contre elle à l’ONU, mais ils continuent à commercer avec elle. Ils jouent un jeu d’équilibriste. Et pendant ce temps, la guerre continue.

Les perspectives : vers quelle issue ?

Un conflit sans fin en vue

Après mille trois cents jours de guerre, après plus d’un million de morts et de blessés, après des centaines de milliards de dollars dépensés, après des villes entières détruites, une question se pose : quand cette guerre va-t-elle se terminer ? Et la réponse est terrifiante : personne ne le sait. Ni Poutine ni Zelensky ne semblent prêts à faire les compromis nécessaires pour mettre fin au conflit. Poutine veut garder les territoires occupés. Il veut que l’Ukraine renonce à rejoindre l’OTAN. Il veut une victoire, même symbolique, pour justifier les sacrifices imposés au peuple russe. Zelensky, de son côté, veut récupérer tous les territoires occupés, y compris la Crimée. Il veut que la Russie paie des réparations. Il veut que les criminels de guerre russes soient jugés.

Ces positions sont inconciliables. Il n’y a pas de terrain d’entente. Il n’y a pas de compromis possible. Et tant qu’il n’y aura pas de compromis, la guerre continuera. Et je me demande si nous ne sommes pas en train d’assister à la naissance d’un nouveau conflit gelé. Comme en Corée, où la guerre n’a jamais officiellement pris fin. Comme au Cachemire, où l’Inde et le Pakistan se font face depuis des décennies. Comme dans le Caucase, où les conflits couvent sous la cendre. L’Ukraine et la Russie pourraient rester en guerre pendant des années, voire des décennies. Les combats pourraient diminuer d’intensité, se stabiliser le long d’une ligne de front, mais ne jamais vraiment cesser. Les deux pays resteraient en état de guerre permanent, mobilisés, armés, prêts à reprendre les hostilités à tout moment. C’est un scénario cauchemardesque. Mais c’est un scénario plausible.

Les scénarios possibles

Il existe d’autres scénarios, bien sûr. Le premier, le plus optimiste, serait une victoire ukrainienne. Les forces ukrainiennes parviendraient à percer les lignes russes, à reprendre les territoires occupés, à chasser l’envahisseur. La Russie, épuisée, affaiblie, démoralisée, serait contrainte de se retirer. Poutine serait renversé, remplacé par un dirigeant plus pragmatique, prêt à négocier la paix. L’Ukraine rejoindrait l’Union européenne et l’OTAN. Elle reconstruirait ses villes, son économie, son avenir. Mais ce scénario semble de plus en plus improbable. La Russie est affaiblie, certes, mais elle n’est pas vaincue. Elle a encore des ressources, des hommes, des armes. Et Poutine ne lâchera pas prise facilement.

Le deuxième scénario serait une victoire russe. Les forces russes parviendraient à briser la résistance ukrainienne, à conquérir de nouveaux territoires, à imposer leur volonté. L’Ukraine serait contrainte de négocier dans des conditions défavorables, de céder des territoires, de renoncer à ses ambitions européennes et atlantiques. Mais ce scénario aussi semble improbable. Les Ukrainiens ont montré qu’ils étaient prêts à se battre jusqu’au bout. Ils ont le soutien de l’Occident. Ils ont le moral, la détermination, la volonté de vaincre. Et je crois, je veux croire, que l’Ukraine ne perdra pas cette guerre. Qu’elle tiendra bon. Qu’elle résistera. Qu’elle vaincra. Le troisième scénario serait un compromis négocié. Les deux parties accepteraient de faire des concessions. La Russie garderait une partie des territoires occupés, mais pas tous. L’Ukraine renoncerait à rejoindre l’OTAN, mais rejoindrait l’Union européenne. Un cessez-le-feu serait instauré, surveillé par des forces internationales. Ce scénario est le plus réaliste. Mais il est aussi le plus difficile à mettre en œuvre. Parce qu’il nécessite que les deux parties acceptent de perdre la face. Et ni Poutine ni Zelensky ne semblent prêts à le faire.

Conclusion

1 100 soldats russes tués en une journée. Sept chars détruits. Quinze véhicules blindés anéantis. Vingt-et-un systèmes d’artillerie pulvérisés. Soixante-trois drones abattus. Ces chiffres, publiés par l’État-major ukrainien le 28 novembre 2025, ne sont que la dernière itération d’une longue liste de pertes qui s’allonge jour après jour depuis le 24 février 2022. 1 170 790 soldats russes au total. Plus d’un million. Plus d’11 000 chars. Plus de 23 000 véhicules blindés. Plus de 34 000 systèmes d’artillerie. Des chiffres qui donnent le vertige. Des chiffres qui glacent le sang. Des chiffres qui racontent l’histoire d’une guerre sans fin, d’une tragédie sans précédent, d’un désastre humain et militaire d’une ampleur inimaginable.

Et moi, chroniqueur de cette apocalypse, je me demande combien de temps encore cela va durer. Combien de morts encore avant que quelqu’un dise stop. Combien de familles brisées, combien de vies détruites, combien de villes rasées avant que la raison l’emporte sur la folie. Cette guerre aurait dû se terminer il y a longtemps. Elle aurait dû ne jamais commencer. Mais elle a commencé. Et elle continue. Parce que Poutine refuse d’admettre sa défaite. Parce qu’il préfère sacrifier des centaines de milliers de ses soldats plutôt que de perdre la face. Parce qu’il croit encore qu’il peut gagner. Mais il ne peut pas gagner. La Russie ne peut pas gagner cette guerre. Elle peut continuer à se battre, à envoyer ses soldats au massacre, à détruire ses ressources, à s’isoler du monde. Mais elle ne peut pas gagner. Parce que l’Ukraine ne cédera pas. Parce que l’Occident ne lâchera pas. Parce que le monde ne laissera pas l’agression triompher. Les 1 100 soldats russes tués le 28 novembre 2025 sont morts pour rien. Comme les 1 140 de la veille. Comme les milliers d’autres qui mourront demain, après-demain, dans les jours et les semaines à venir. Ils sont morts pour une cause perdue, pour un dictateur mégalomane, pour une guerre insensée. Et c’est cela, la vraie tragédie. Pas seulement qu’ils soient morts. Mais qu’ils soient morts pour rien.

L’armée russe perd 1 100 soldats en une journée : le carnage continue en Ukraine

Sources consultées : État-major des Forces armées ukrainiennes (Facebook, 28 novembre 2025), Ukrinform (28 novembre 2025), Mezha.net (22 novembre 2025), Institute for the Study of War – ISW (rapports de novembre 2025), Pravda ukrainienne (27 novembre 2025), Russia Matters (rapports de novembre 2025).

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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