Des lois de protection supprimées, un plafonnement d’émissions annulé
Regardez ce que Carney a vraiment fait. Ce n’est pas juste approuver un pipeline. C’est un démantèlement systématique de la protection climatique du Canada. D’abord, il abandonne le plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier. Un plafonnement qui n’était pas entré en vigueur. Un plafonnement que l’industrie détestait. Un plafonnement que Carney trouvait apparemment trop contraignant.
Puis il suspend les Clean Electricity Regulations en Alberta. Ces règlements auraient obligé l’électricité à venir de sources plus propres. Bye. Supprimés. Comme si le Canada décidait soudainement que l’air pur était une luxe trop coûteux pour l’économie.
Et il repousse les délais pour réduire les fuites de méthane. Le méthane! Un gaz à effet de serre quatre-vingts fois plus puissant que le dioxyde de carbone sur une période de vingt ans. Et Carney dit: « Pas si vite les gars, on va prendre notre temps sur ça ». C’est un étalement stratégique. C’est de la procrastination politique. C’est du mensonge climatique.
Les lois qui disparaissent. Les réglementations qui s’évaporent. C’est tellement déprimant de regarder ça. Comme regarder des forteresses de protection s’effondrer une après l’autre. Et personne dans le gouvernement ne semble faire attention. Tout le monde applaudit.
Le tour de passe-passe du captage de carbone — La fausse solution
Alors comment Carney justifie-t-il tout ça? Comment un premier ministre peut-il paraître devant le peuple canadien et dire: « Oui, j’ai éliminé les protections climatiques, mais regardez, on va faire du captage de carbone! ». Le plus grand projet de captage de carbone au monde. Seize virgule cinq milliards de dollars canadiens. C’est censé être la solution.
Mais c’est un mensonge. C’est un mensonge magnifiquement emballé, financé, présenté avec des PowerPoints professionnels. Mais c’est un mensonge. Le captage de carbone, c’est ce que l’industrie pétrolière appelle « une excuse pour continuer à brûler des fossiles ». C’est une technologie que beaucoup ne peuvent pas fonctionner à l’échelle nécessaire. C’est du greenwashing. C’est du marketing de la destruction.
Le GIEC le dit lui-même: le captage de carbone peut aider, mais seulement en parallèle avec une réduction massive de la consommation d’énergies fossiles. Pas à la place. Pas comme justification. Mais le Canada et Carney transforment le captage de carbone en une excuse pour faire exactement le contraire. Pour augmenter la production de pétrole. Pour construire plus d’infrastucture fossile. C’est une perversion de la science.
Le captage de carbone comme solution… c’est tellement cynique. C’est comme un fumeur qui dit « ne vous inquiétez pas, je vais fumer en filtrant mes cendres ». C’est théâtre. C’est illusion. Et Carney le sait probablement.
La stratégie anti-Trump — Quand l'Amérique détourne le Canada
Fuir les tarifs en vendant l’âme du pays
Pourquoi? Pourquoi Carney fait-il ça? Pourquoi abandon-t-il tout? La réponse est une défaite. Une capitulation. Donald Trump. Trump et sa guerre commerciale. Trump et ses tarifs douaniers contre le Canada. Carney panque. Il pense que si le Canada peut vendre du pétrole ailleurs que vers les États-Unis, il peut réduire sa dépendance américaine. Il peut devenir « plus indépendant, plus résilient et plus fort ».
C’est une logique de faiblesse. C’est la logique d’un homme terrifié par ce que Trump pourrait faire. Alors plutôt que de négocier. Plutôt que de résister. Plutôt que de garder son intégrité climatique. Carney renverse sa stratégie complète. Il devient un allié du secteur pétrolier. Il corse aux demandes de l’Alberta. Il chasse les investisseurs internationaux du pétrole en offrant un pipeline garantie vers l’Asie.
C’est du chantage inversé. Trump menace le Canada d’imposer des tarifs si le Canada n’augmente pas ses importations énergétiques américaines. Carney réagit en augmentant sa production pétrolière et en ouvrant une porte vers l’Asie. Ce faisant, il dit implicitement: « Regardez, on n’est pas juste dépendants de vous, America. On peut vendre ailleurs. Alors soyez gentils avec nous. » C’est de la diplomatie du désespoir.
C’est tellement faible comme réaction. Au lieu de dire « non » à Trump, Carney dit « oui » aux pétroliers. Au lieu de protéger la planète, il la vend. C’est comme si la peur avait un visage et que ce visage était Mark Carney.
L'absence des peuples autochtones — Les voix ignorées
Les consultations futures ne changeront rien
Et les peuples autochtones? Les communautés des Premières Nations qui vivent sur le terrain où cet oléoduc va être construit? Elles ont déjà dit non. Non, vous ne pouvez pas faire ça. Non, c’est notre terre. Non, ce pipeline va détruire nos territoires, nos rivières, nos écosystèmes. Non.
Mais Carney et Danielle Smith disent que les consultations vont se faire. Que les communautés autochtones seront entendues. Que tout ça va marcher « en collaboration ». C’est du verbiage. C’est de la rhétorique de faux respect. Parce que l’accord a déjà déterminé l’issue. Parce que le Major Projects Office a d’ores et déjà classé ce pipeline comme un « projet d’intérêt national ». Ce qui veut dire que certaines lois de protection vont être levées. Certaines réglementations vont être contournées.
Les communautés autochtones vont « consulter ». Elles vont placer leurs objections. Elles vont présen ter leurs préoccupations. Et puis le gouvernement va dire: « Merci d’avoir écouté. Mais l’intérêt national prime. » Le pipeline sera construit. Les terres seront ravagées. Les rivières seront menacées. Et les Premières Nations auront eu un droit de parole cosmétique.
Les consultations futures… c’est un mot code pour « on va faire semblant d’écouter ». Les peuples autochtones connaissent ça par cœur. Ils l’ont vécu des centaines de fois. La promesse de consultation, suiveie du non-respect des promesses.
Les exemptions réglementaires — Quand l'État abandonne sa propre loi
La Fisheries Act, l’Endangered Species Act — supprimées pour le profit
Voici ce qui me terrife le plus. Carney utilise la loi C-5 — le Building Canada Act adopté en juin — pour donner au pipeline le statut de « projet d’intérêt national ». Et ce statut signifie que le pipeline peut être exempté de certaines lois fédérales majeures. La Fisheries Act. La Species at Risk Act. L’Impact Assessment Act.
Ces lois existent pour une raison. Elles existent parce que, autrement, les gouvernements et les industries vont toujours choisir le profit sur la protection. Ces lois sont des garde-fous. Des barrières. Des protections. Et Carney les retire pour un oléoduc. Juste comme ça. Avec un coup de crayon.
Pire encore, l’accord stipule que même les lois sur le moratorium des pétroliers pourraient être modifiées. Un moratorium en vigueur depuis 2019 qui interdisait les superpétroliers de naviguer en eaux septentrionales de la Colombie-Britannique. Une protection côtière. Une protection de l’écosystème marin. Et Carney dit que pour ce pipeline, on peut peut-être revoir ça. On peut peut-être laisser passer les superpétroliers. « Si c’est nécessaire », bien sûr.
Les lois tombent comme des dominos. Une après l’autre. Pour quoi? Pour un pipeline. Pour des barils. Et personne n’arrête Carney. Personne ne dit « stop ». On regarde juste les lois s’évaporer et on demande si c’est vraiment les lois qu’on voulait faire protéger.
Conclusion — L'Amérique du Nord asservie aux hydrocarbures
Le Canada renonce à son leadership climatique
Jeudi vingt-sept novembre deux mille vingt-cinq. Mark Carney signe un accord. Un accord qui marque la mort du leadership climatique canadien. Un accord qui dit que le Canada choisit le pétrole sur la planète. Que le Canada choisit le profit sur la pérennité. Que le Canada s’agenouille devant l’industrie fossile et dit: « Je suis à vous ».
Ce n’est pas un accord sur un pipeline. C’est un accord sur l’abandon. L’abandon des promesses faites à Paris. L’abandon des engagements climatiques. L’abandon de la responsabilité envers les générations futures. Carney regarde ses enfants et leur dit: « Désolé, mais votre père vient de vendre votre avenir pour que le Canada puisse exporter plus de pétrole. » Et les enfants vont regarder la planète qui brûle et ils vont demander: « Pourquoi? »
Stephen Guilbeault savait ça. C’est pour ça qu’il a démissionné. C’est pour ça qu’il a dit que c’était une grave erreur. Parce qu’il voyait la réalité de ce que Carney faisait. Pas un acte de résilience. Un acte de trahison. Pas un acte de force. Un acte de faiblesse face à Trump. Un acte de despotisme envers la planète.
Le Canada qui aurait pu être un leader. Un exemple. Une voix morale dans un monde qui sombre dans le fossile. Au lieu de ça, le Canada devient un complice. Un vendeur. Un traître à la cause du climat. Et c’est Mark Carney qui tient le stylo du contrat d’extinction.
Je me demande ce que Carney verra dans le miroir quand il aura quatre-vingts ans et qu’il regardera la planète qu’il a contribuée à détruire. Je me demande s’il se dira « c’était pour la résilience économique » ou s’il reconnaîtra simplement qu’il avait peur de Trump. Je crains que ce soit la deuxième option.
Source : lemonde
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