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Chronique : Saratov brûle, la Crimée tremble, l’Ukraine frappe partout en même temps
Crédit: Adobe Stock

La raffinerie : une cible de haute valeur

La raffinerie de Saratov n’est pas n’importe quelle installation pétrolière. C’est l’une des plus importantes de la région de la Volga, un complexe industriel massif qui s’étend sur des dizaines d’hectares. Propriété de Rosneft, le géant pétrolier russe, elle traite des millions de tonnes de pétrole brut chaque année, les transforme en produits finis qui alimentent l’économie russe et, surtout, l’effort de guerre. Cette raffinerie a déjà été frappée à plusieurs reprises depuis le début de l’automne 2025. En novembre, c’était la cinquième attaque de la saison. Chaque frappe cause des dégâts, force des arrêts de production, oblige les Russes à réparer, à redémarrer, à réorganiser. C’est épuisant, coûteux, démoralisant. Selon Reuters, une des attaques précédentes avait forcé l’arrêt complet du traitement primaire, paralysant la raffinerie pendant plusieurs jours. Cette fois, les explosions ont été suivies d’un incendie massif. Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent des flammes gigantesques s’élevant dans la nuit, une colonne de fumée noire visible à des kilomètres. Les pompiers russes ont mis des heures à maîtriser le feu. L’ampleur des dégâts reste à évaluer, mais une chose est certaine : cette raffinerie ne tournera pas à plein régime avant longtemps. Et chaque jour d’arrêt, c’est du carburant en moins pour l’armée russe, des millions de roubles de pertes, une pression supplémentaire sur une économie déjà sous tension.

La distance comme défi et comme message

Saratov se trouve à plus de 700 kilomètres des lignes de front ukrainiennes, à plus de 1000 kilomètres de certaines bases de lancement de drones. Atteindre cette distance nécessite des engins sophistiqués, capables de voler pendant des heures, de naviguer de manière autonome, d’éviter les défenses aériennes. Les drones longue portée ukrainiens ont progressivement étendu leur rayon d’action au fil de la guerre. Ce qui était impossible en 2022 est devenu routine en 2025. Ces machines volent bas pour échapper aux radars, suivent des trajectoires complexes pour contourner les zones dangereuses, arrivent sur cible avec une précision de quelques mètres. Mais au-delà de l’exploit technique, cette frappe envoie un message politique puissant : nulle part en Russie n’est à l’abri. Moscou peut bien déployer des systèmes de défense aérienne, renforcer la protection de ses installations stratégiques, multiplier les patrouilles, rien n’y fait. Les drones ukrainiens passent quand même. Ils frappent quand même. Ils détruisent quand même. Cette réalité crée une psychose en Russie. Les habitants des villes éloignées du front, qui pensaient être à l’abri, découvrent que la guerre peut les toucher. Les travailleurs des raffineries, des usines, des bases militaires savent qu’ils peuvent devenir des cibles. Cette peur diffuse, cette incertitude permanente, c’est exactement ce que l’Ukraine cherche à créer. Car une population anxieuse, une économie perturbée, des infrastructures vulnérables, tout cela affaiblit l’effort de guerre russe de l’intérieur.

Sept cents kilomètres. Laissez ce chiffre vous pénétrer. Sept cents kilomètres entre le front et la cible. C’est comme si des drones partis de Paris frappaient Munich. C’est la distance qui sépare Londres de Édimbourg. Et l’Ukraine le fait, nuit après nuit, avec une régularité de métronome. C’est terrifiant pour les Russes, et ça devrait l’être.

Sources et références

Sources primaires

Les informations contenues dans cet article proviennent de plusieurs sources primaires vérifiées. L’état-major des forces armées ukrainiennes a publié le 28 novembre 2025 un communiqué officiel sur sa page Facebook annonçant les frappes contre la raffinerie de Saratov, l’aérodrome de Saky et d’autres cibles militaires. Ce communiqué détaille les résultats préliminaires des frappes, notamment la destruction de systèmes de défense aérienne Pantsir-S1 et Tor-M2, ainsi que d’un hangar abritant des drones Orion et Forpost. L’agence de presse ukrainienne Ukrinform a publié le 28 novembre 2025 un article confirmant ces informations et fournissant des détails supplémentaires sur les cibles touchées. Le site d’information militaire ArmyInform, organe officiel du ministère de la Défense ukrainien, a également publié un rapport détaillé le 28 novembre 2025. Le ministère de la Défense russe a publié un communiqué affirmant avoir abattu 136 drones ukrainiens, dont 30 au-dessus de la région de Saratov et 29 au-dessus de la Crimée. Des vidéos et des images des incendies à Saratov et des dégâts à Saky ont circulé sur les réseaux sociaux, notamment sur Telegram, et ont été géolocalisées par des analystes indépendants.

Sources secondaires et analyses

Plusieurs médias internationaux ont couvert ces événements. Kyiv Independent a publié le 28 novembre 2025 un article détaillé sur les frappes, incluant des informations sur le contexte stratégique et les implications à long terme. Kyiv Post a fourni une analyse complète de l’opération, soulignant la coordination entre différentes unités ukrainiennes. Bloomberg a rapporté les frappes contre la raffinerie de Saratov, citant des sources ukrainiennes et russes. Reuters avait précédemment rapporté qu’une frappe antérieure contre la raffinerie de Saratov en novembre 2025 avait forcé l’arrêt du traitement primaire. Oil Price, site spécialisé dans l’industrie pétrolière, a analysé l’impact économique des frappes répétées contre les raffineries russes. Les informations sur les capacités des drones ukrainiens proviennent d’analyses techniques publiées par des experts militaires et des rapports du ministère de la Défense ukrainien. Les données sur les systèmes de défense aérienne russes détruits proviennent de sources militaires ukrainiennes et d’analyses d’experts indépendants. Toutes les sources ont été vérifiées et croisées pour assurer l’exactitude des informations présentées dans cet article.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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