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Drones sur le Dagestan : quand une usine de torpilles fait trembler toute une ville
Crédit: Adobe Stock

Les éléments confirmés par les autorités locales

Sur le plan factuel, les déclarations officielles russes restent prudentes. Sergeï Melikov, chef de la république du Dagestan, parle d’une « attaque d’ennemis par drones » qui aurait été « repoussée avec succès ». Il évoque des cibles aériennes abattues au‑dessus de Kaspiysk et assure que les services d’urgence sont à l’œuvre, sans détailler la nature des dommages. Le ministère régional de la Santé reconnaît néanmoins la blessure légère d’une jeune fille de 12 ans, hospitalisée mais hors de danger. Melikov rappelle aussi l’existence d’un interdiction de publier des informations sur les attaques de drones et les déploiements militaires, ce qui contribue à figer la communication officielle dans un registre très contrôlé. À ce stade, Moscou et Makhatchkala accusent implicitement l’Ukraine, mais sans présenter de preuves publiques ni de précisions techniques sur les vecteurs utilisés.

Ce que montrent les images et les canaux non officiels

Comme souvent depuis le début de la guerre, ce sont les canaux Telegram – Astra, Baza, Mash, Shot – qui remplissent le vide informatif laissé par les communiqués laconiques. Photos de nuit, vidéos tremblantes, commentaires de riverains : un immeuble résidentiel aux fenêtres soufflées, des véhicules endommagés, des débris métalliques sur la chaussée. D’après ces sources, plusieurs explosions ont secoué Kaspiysk, et l’une des zones les plus touchées se situe rue Molodiojnaya, à environ trois kilomètres de l’usine Dagdizel. Les images montrent des volets tordus, des balcons abîmés, des habitants qui inspectent leurs appartements encore en pyjama. Ces informations restent difficilement vérifiables de manière indépendante, mais elles convergent sur un point : même si l’objectif militaire reste flou, des bâtiments civils ont bel et bien subi l’onde de choc de cette attaque nocturne.

Je me méfie autant des communiqués triomphants que des vidéos virales. Les premiers minimisent, les secondes dramatisent, et la vérité circule quelque part entre les deux, fragmentée. Pourtant, une chose est sûre : derrière la formule « attaque repoussée », il y a un immeuble dont les fenêtres ont volé en éclats, un enfant de 12 ans à l’hôpital, des habitants qui se demandent ce qui, exactement, visait leur quartier. Je n’ai pas envie de choisir entre la version officielle et la version des réseaux ; j’ai envie de rappeler que, dans les deux cas, ce sont des vies qui servent de décor à un bras de fer stratégique qui les dépasse complètement.

Sources

Sources primaires

Kyiv Independent, « Drones attack Russia’s Dagestan, damaging buildings near military‑industrial plant, media reports », flux d’actualités, 1 décembre 2025. Telegram et déclarations publiques de Sergeï Melikov, chef de la république du Dagestan, sur l’attaque de drones au‑dessus de Kaspiysk, 1 décembre 2025. Ministère de la Santé du Dagestan, communication sur la blessure d’une fillette de 12 ans à Kaspiysk, 1 décembre 2025. United24 Media, « Drone Strike Rocks Russian Torpedo Plant in Dagestan », 1 décembre 2025. Mezha, « Drone Attack Hits Kaspiysk City in Dagestan Causing Damage and Injuries », 1 décembre 2025. Euromaidan Press, « Drones fly 600km to Caspian Sea, strike torpedo plant arming Russian Navy », 1 décembre 2025.

Sources secondaires

Euromaidan Press, « Ukraine strikes munitions plant and naval fuel hub deep inside Russia », 22 octobre 2025 (frappes sur usine de Saransk et raffinerie de Makhatchkala). Ukrinform et UNN, communiqués sur les frappes ukrainiennes contre la raffinerie de Makhatchkala en Dagestan, 22 octobre 2025. Articles de presse russes et bases de données ouvertes sur l’usine Dagdizel (historique, intégration au groupe Gidropribor, contrats avec le ministère russe de la Défense). Reuters et autres médias internationaux sur la campagne de drones ukrainiens contre les infrastructures pétrolières russes, 2024‑2025. Articles de synthèse sur la Flottille de la Caspienne et le rôle stratégique de Kaspiysk comme ville industrielle et base navale dans le dispositif militaire russe.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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