Petits groupes infiltrés, drapeaux plantés, caméras allumées
La mécanique est simple. Terriblement simple. Efficace aussi, du moins à court terme. Moscou a compris que dans l’ère des réseaux sociaux et de l’information instantanée, l’image compte plus que la réalité. Qu’une vidéo de trente secondes peut créer une perception qui mettra des heures, voire des jours à être démentie. Que pendant ce laps de temps, la propagande aura fait son œuvre. Les médias d’État russes auront diffusé les images. Les chaînes Telegram pro-Kremlin les auront partagées. Les trolls les auront amplifiées. Et même quand le démenti ukrainien arrivera, il sera trop tard. Le mal sera fait. L’illusion sera installée. Une partie de l’audience croira la version russe. Une autre doutera. Une troisième ne saura plus quoi penser. Mission accomplie pour Moscou. Le ministère russe de la Défense a perfectionné cette technique. Il ne s’agit plus d’opérations militaires classiques. Il s’agit d’opérations de communication déguisées en opérations militaires. Le but n’est pas de tenir le terrain. Le but est de filmer qu’on tient le terrain. Nuance. Énorme nuance. Mortelle nuance.
Les groupes russes reçoivent des ordres précis. Infiltrer. Filmer. Exfiltrer. Dans cet ordre. L’infiltration se fait généralement de nuit ou à l’aube. Petits groupes de cinq à dix soldats. Équipés léger. Pas de véhicules blindés bruyants. Pas d’artillerie de soutien. Juste des hommes, des armes légères, un drapeau et une caméra. Parfois une GoPro. Parfois un smartphone. L’important, c’est la qualité vidéo suffisante pour être diffusable. Ils progressent en évitant les positions ukrainiennes. Ils connaissent les angles morts. Ils ont étudié les cartes. Ils savent où sont les défenseurs. Ils contournent. Ils rampent. Ils attendent. Puis, quand l’opportunité se présente, ils foncent. Destination : un point reconnaissable. Un panneau de village. Une place centrale. Un bâtiment administratif. N’importe quoi qui permette d’identifier le lieu. Arrivés là, c’est le rush. Sortir le drapeau. Le planter. Se positionner. Allumer la caméra. Filmer. Trente secondes. Une minute maximum. Pas plus. Chaque seconde supplémentaire augmente le risque d’être repérés. D’être ciblés. D’être tués. Alors ils filment vite. Très vite. Puis ils tentent de repartir. Certains y arrivent. La plupart non.
Des soldats sacrifiés pour des clips de propagande
Le 3e Corps d’armée ukrainien ne mâche pas ses mots : « Chacun de ces groupes est systématiquement anéanti par les unités ukrainiennes. » Systématiquement. Le mot est important. Il signifie que ce n’est pas un hasard. Pas une malchance. Pas un accident. C’est une certitude. Ces soldats russes sont condamnés dès qu’ils acceptent la mission. Ils le savent probablement. Leurs commandants le savent certainement. Mais la mission est lancée quand même. Parce que la vidéo est plus importante que leurs vies. Parce que le rapport de succès à envoyer au Kremlin vaut plus que leur survie. Parce que dans la logique perverse de cette guerre, un mensonge bien filmé a plus de valeur qu’une vérité sans images. Les défenseurs ukrainiens ont développé des protocoles spécifiques pour gérer ces incursions. Dès qu’un groupe russe est repéré en train de filmer, l’alerte est donnée. Les drones de reconnaissance confirment la position. L’artillerie ajuste ses coordonnées. Les groupes de réaction rapide se déploient. Puis c’est l’élimination. Méthodique. Professionnelle. Sans pitié. Parce que ces soldats russes, même s’ils sont là pour une mission de propagande, restent des combattants ennemis. Même s’ils sont manipulés par leurs supérieurs, ils représentent une menace. Même s’ils sont condamnés d’avance, ils doivent être neutralisés.
Le cynisme de cette tactique est vertigineux. Moscou sacrifie délibérément ses propres soldats pour créer du contenu de propagande. Elle les envoie mourir non pas pour conquérir du terrain, mais pour filmer qu’ils conquièrent du terrain. Elle transforme des êtres humains en accessoires de mise en scène. En figurants d’un spectacle macabre. En acteurs d’une pièce dont ils ne verront jamais la fin. Et le pire, c’est que ça continue. Malgré les démentis ukrainiens. Malgré les pertes russes. Malgré l’évidence que cette tactique ne fonctionne pas militairement. Parce qu’elle fonctionne médiatiquement. Parce qu’elle permet aux commandants de la 20e Armée russe de remplir leurs rapports avec des « victoires ». Parce qu’elle nourrit la machine de propagande du Kremlin. Parce que dans un système où le mensonge est devenu la norme, dire la vérité est devenu un acte de résistance. Et résister, dans l’armée russe de 2025, c’est risquer sa carrière. Voire sa vie. Alors les commandants mentent. Les soldats meurent. Les vidéos circulent. Et le cycle recommence. Encore et encore. Jusqu’à ce que quelqu’un ait le courage de dire stop. Mais ce quelqu’un n’existe pas dans l’armée russe. Pas encore. Peut-être jamais.
Comment en arrive-t-on là ? Comment une armée peut-elle en arriver à sacrifier ses propres soldats pour des vidéos de propagande ? Je cherche une explication rationnelle et je n’en trouve pas. C’est au-delà de la logique militaire. Au-delà de la stratégie. Au-delà même du cynisme habituel des guerres. C’est quelque chose de plus profond. De plus malade. Une armée qui a perdu son âme. Un système qui a oublié que derrière chaque uniforme, il y a un être humain. Une mère qui attend. Un père qui espère. Des enfants qui ne reverront jamais leur papa. Tout ça pour trente secondes de mensonge. Tout ça pour satisfaire l’ego d’un dictateur qui refuse d’admettre qu’il est en train de perdre. C’est obscène. Et ça me rend malade.
Le secteur de Lyman, front brûlant du Donbass
Géographie stratégique d’une zone sous pression
Lyman n’est pas une ville comme les autres dans cette guerre. Située dans l’oblast de Donetsk, elle occupe une position stratégique cruciale. C’est un nœud ferroviaire important. Un carrefour routier. Un point de passage obligé pour les lignes de ravitaillement ukrainiennes dans la région. Celui qui contrôle Lyman contrôle l’accès à tout le secteur nord du Donbass. Moscou le sait. Kyiv le sait. C’est pourquoi les combats y sont si intenses. Si acharnés. Si meurtriers. La ville elle-même a été libérée par les forces ukrainiennes en octobre 2022, lors de la contre-offensive qui a également repris Kharkiv et une grande partie de l’oblast. Depuis, les Russes tentent de la reprendre. Mois après mois. Assaut après assaut. Échec après échec. Mais ils ne renoncent pas. Ils ne peuvent pas renoncer. Perdre Lyman définitivement serait admettre que leur offensive dans le Donbass est bloquée. Que leur armée n’est plus capable de reprendre ce qu’elle a perdu. Que la dynamique de la guerre a changé. Alors ils continuent. Ils envoient des hommes. Des chars. De l’artillerie. Ils pilonnent. Ils attaquent. Ils meurent. Et ils recommencent.
Le secteur de Lyman s’étend sur des dizaines de kilomètres. Il englobe une mosaïque de villages aux noms imprononçables pour les non-Ukrainiens. Stavky, Novoselivka, Tverdokhlibove, Novoyehorivka, Torske, Zarichne, Cherneshchyna, Korovyny Yar, Drobysheve, Shandryholovka. Chacun de ces villages est un champ de bataille. Chacun a vu des combats féroces. Chacun a payé le prix de cette guerre. La géographie du secteur favorise la défense. Des forêts denses. Des rivières. Des collines. Des ravins. Autant d’obstacles naturels que les défenseurs ukrainiens utilisent à leur avantage. Ils ont fortifié les positions. Creusé des tranchées. Installé des points d’appui. Miné les approches. Préparé des lignes de repli. Organisé la défense en profondeur. Les Russes doivent avancer à découvert. Traverser des zones de tir. S’exposer à l’artillerie. Affronter les drones. Subir les embuscades. C’est un cauchemar tactique. Mais Moscou insiste. Parce qu’elle n’a pas le choix. Parce que reculer serait pire qu’avancer. Parce que dans la logique de Poutine, les pertes ne comptent pas tant qu’on peut prétendre qu’on progresse.
16 attaques russes en 24 heures, 3 combats en cours
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le 1er décembre 2025, l’État-major général ukrainien publie son rapport quotidien. Dans le secteur de Lyman, les forces russes ont lancé 16 attaques en 24 heures. Seize. En une seule journée. Elles ont tenté de percer près de Druzhelyubivka, Tverdokhlibovka, Karpivka, Seredne, Shandryholovka, Novoselivka, Drobysheve, Stavky et Zarichne. Neuf villages ciblés. Seize assauts. À 16h25, trois engagements de combat étaient encore en cours. Trois batailles actives. Trois endroits où des hommes se tuaient pendant que le monde regardait ailleurs. Ces chiffres ne sont pas exceptionnels. C’est la norme dans le secteur de Lyman. Jour après jour. Semaine après semaine. Mois après mois. Les Russes attaquent. Les Ukrainiens défendent. Les Russes perdent des hommes. Les Ukrainiens perdent des hommes. Le front bouge de quelques centaines de mètres. Parfois dans un sens. Parfois dans l’autre. Mais globalement, il reste stable. Les défenseurs tiennent. Les attaquants s’épuisent. Et la guerre continue.
Chaque attaque suit un schéma similaire. D’abord, le pilonnage d’artillerie. Les Russes saturent les positions ukrainiennes d’obus. Ils tentent de détruire les fortifications. De tuer les défenseurs. De créer des brèches. Puis vient l’assaut d’infanterie. Des groupes de soldats russes avancent. Parfois à pied. Parfois sur des véhicules blindés. Ils tentent d’atteindre les positions ukrainiennes. De les submerger par le nombre. De les forcer à reculer. Mais les défenseurs ripostent. L’artillerie ukrainienne contre-bat. Les drones frappent les colonnes russes. Les tireurs d’élite éliminent les officiers. Les groupes anti-chars détruisent les blindés. L’assaut se brise. Les Russes reculent. Laissant des morts et des blessés sur le terrain. Quelques heures plus tard, ils recommencent. Même tactique. Même résultat. Même gâchis. Le rapport de l’État-major ukrainien mentionne aussi 11 assauts le matin du 1er décembre. Onze attaques supplémentaires. Près de Tverdokhlibove, Novoyehorivka, Torske, Novoselivka, Zarichne, et vers Cherneshchyna et Korovyny Yar. Vingt-sept attaques en une journée. Vingt-sept tentatives de percer les défenses ukrainiennes. Vingt-sept échecs. Mais Moscou continue. Parce qu’elle n’a pas d’autre plan. Parce qu’elle a misé toute sa stratégie sur l’usure. Parce qu’elle croit qu’à force d’envoyer des hommes, elle finira par percer. Peut-être. Ou peut-être pas.
La 60e Brigade mécanisée tient la ligne
Au cœur de cette tempête de feu et d’acier, une unité tient bon. La 60e Brigade mécanisée séparée, surnommée « Inhulets » du nom de la rivière qui traverse le sud de l’Ukraine. Cette brigade n’est pas une unité ordinaire. C’est une formation d’élite. Aguerrie. Expérimentée. Qui a combattu sur tous les fronts depuis le début de la guerre. Kherson. Zaporizhzhia. Donetsk. Partout où la situation était critique, la 60e Brigade était là. Partout où il fallait tenir contre des forces supérieures en nombre, elle tenait. Partout où d’autres auraient reculé, elle restait. Son commandant, Dmytro Rohoziuk, est un officier respecté. Pas du genre à fanfaronner. Pas du genre à exagérer. Quand il dit que ses hommes tiennent la ligne, ils la tiennent. Quand il dément les affirmations russes, c’est qu’elles sont fausses. Point final. Sa déclaration du 1er décembre est sans ambiguïté : « La 60e Brigade mécanisée séparée Inhulets, avec les unités adjacentes, continue de tenir fermement la ligne dans la région de Donetsk. Il n’y a aucun fondement pour déclarer la ‘capture’ de Stavky ou Novoselivka. » Fermement. Le mot est important. Il ne dit pas « difficilement ». Il ne dit pas « tant bien que mal ». Il dit fermement. Avec assurance. Avec détermination. Avec la certitude de celui qui sait ce qui se passe sur le terrain.
La 60e Brigade ne combat pas seule. Elle fait partie du 3e Corps d’armée, une structure de commandement qui coordonne plusieurs brigades dans le secteur. Mais elle est en première ligne. Elle encaisse les coups. Elle repousse les assauts. Elle élimine les groupes d’infiltration russes. Elle maintient l’intégrité des défenses. Jour après jour. Nuit après nuit. Sans relâche. Ses soldats sont fatigués. Épuisés même. Ils combattent depuis des mois dans des conditions épouvantables. Sous le feu constant de l’artillerie russe. Sous la menace permanente des drones. Sous la pression psychologique d’un ennemi qui ne renonce jamais. Mais ils tiennent. Parce qu’ils savent pourquoi ils se battent. Parce qu’ils défendent leur pays. Parce qu’ils refusent de céder un pouce de terrain à l’envahisseur. Parce qu’ils ont vu ce que les Russes font dans les territoires occupés. Les exécutions. Les tortures. Les déportations. Les viols. Ils savent que reculer, c’est condamner les civils restés derrière eux. Alors ils ne reculent pas. Ils tiennent. Coûte que coûte. Quoi qu’il en coûte. Jusqu’à la victoire ou jusqu’à la mort. C’est leur serment. C’est leur mission. C’est leur honneur.
Dmytro Rohoziuk, le commandant qui dit non
« Aucun fondement pour annoncer la capture »
Dmytro Rohoziuk n’est pas un homme de compromis. Pas un diplomate. Pas un politicien. C’est un soldat. Un commandant de terrain. Quelqu’un qui connaît chaque mètre carré du secteur qu’il défend. Qui connaît chaque position. Chaque bunker. Chaque ligne de tir. Qui sait exactement où sont ses hommes. Où sont les Russes. Où se trouve la ligne de front. Quand le ministère russe de la Défense annonce la capture de Stavky et Novoselivka, Rohoziuk ne perd pas de temps en analyses nuancées. Il ne dit pas « la situation est complexe ». Il ne dit pas « nous évaluons les informations ». Il dit : « Il n’y a aucun fondement pour déclarer la ‘capture’ de Stavky ou Novoselivka. » Aucun fondement. Zéro. Les villages sont sous contrôle ukrainien. Les combats continuent. Les Russes mentent. C’est factuel. C’est vérifiable. C’est la vérité. Sa déclaration est publiée sur les réseaux sociaux officiels de la brigade. Pas de communiqué alambiqué. Pas de jargon militaire incompréhensible. Juste des faits. Clairs. Nets. Précis. La 60e Brigade tient ses positions. Les unités adjacentes aussi. Le front est stable. Les affirmations russes sont fausses. Point final.
Cette franchise est rafraîchissante dans un conflit où la désinformation est devenue une arme à part entière. Rohoziuk ne joue pas le jeu de la propagande. Il ne cherche pas à minimiser les difficultés. Il ne prétend pas que tout va bien. Il dit simplement la vérité. Ses hommes se battent. Ils tiennent bon. Ils repoussent les assauts russes. Et non, les Russes n’ont pas pris Stavky et Novoselivka. C’est aussi simple que ça. Cette approche directe a un impact. Elle rassure les soldats. Elle informe les civils. Elle démasque les mensonges russes. Elle maintient le moral des troupes et de la population. Parce que dans une guerre où l’information est aussi importante que les munitions, dire la vérité est un acte de résistance. C’est refuser de laisser l’ennemi contrôler le récit. C’est affirmer que la réalité compte plus que la propagande. C’est démontrer que l’Ukraine ne se laissera pas intimider par les mensonges de Moscou. Rohoziuk incarne cette résistance. Il est le visage de ces milliers de commandants ukrainiens qui, chaque jour, tiennent la ligne. Qui refusent de céder. Qui disent non à l’envahisseur. Qui défendent leur pays avec courage et détermination. Sans fanfare. Sans gloire médiatique. Juste en faisant leur devoir. En protégeant leur peuple. En servant leur nation.
La 60e Brigade Inhulets, rempart contre la désinformation
La 60e Brigade mécanisée séparée « Inhulets » ne se contente pas de combattre sur le terrain. Elle combat aussi sur le front informationnel. Ses pages officielles sur les réseaux sociaux sont actives. Réactives. Transparentes. Elles publient des mises à jour régulières. Des photos. Des vidéos. Des témoignages de soldats. Des démentis quand nécessaire. Cette communication directe avec le public est cruciale. Elle permet de contrer la propagande russe en temps réel. De fournir des informations vérifiées. De maintenir la confiance de la population. Le 3e Corps d’armée, dont fait partie la 60e Brigade, a développé une stratégie de communication sophistiquée. Chaque affirmation russe est analysée. Vérifiée. Démentie si nécessaire. Avec preuves à l’appui. Coordonnées GPS. Photos géolocalisées. Vidéos horodatées. Témoignages de soldats. Tout ce qui peut prouver que les Russes mentent. Cette rigueur est essentielle. Parce que dans le brouillard de la guerre, la vérité est souvent la première victime. Parce que les mensonges se propagent plus vite que les démentis. Parce que la désinformation peut avoir des conséquences stratégiques réelles.
Le communiqué du 3e Corps d’armée sur l’affaire Stavky-Novoselivka est exemplaire. Il ne se contente pas de nier les affirmations russes. Il explique la tactique utilisée par Moscou. Il décrit comment les petits groupes russes s’infiltrent. Comment ils filment leurs vidéos de propagande. Comment ils sont systématiquement éliminés ensuite. Il expose la mécanique du mensonge. Il révèle le cynisme de la stratégie russe. Il met en lumière le sacrifice inutile de soldats russes pour des clips de propagande. Cette transparence est une arme. Elle décrédibilise la propagande russe. Elle informe le public ukrainien et international. Elle maintient la confiance dans les forces armées ukrainiennes. Elle démontre que l’Ukraine ne cache pas la vérité. Qu’elle assume ses difficultés. Qu’elle reconnaît ses pertes. Mais qu’elle refuse de laisser l’ennemi mentir impunément. Le message du 3e Corps est clair : « Nous vous demandons de ne faire confiance qu’aux informations vérifiées et de suivre les rapports actualisés depuis les positions du corps publiés sur les pages officielles des unités ukrainiennes. » Faites confiance aux sources officielles. Vérifiez les informations. Ne croyez pas la propagande russe. C’est un appel à la vigilance. À l’esprit critique. À la résistance informationnelle. Parce que cette guerre se gagne aussi dans les esprits. Et l’Ukraine est déterminée à gagner sur tous les fronts.
Rohoziuk. Je retiens ce nom. Dmytro Rohoziuk. Un homme qui dit non. Qui refuse de laisser l’ennemi mentir. Qui défend la vérité avec la même détermination qu’il défend son pays. Il y en a des milliers comme lui en Ukraine. Des commandants. Des soldats. Des civils. Des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires. Qui tiennent bon face à un ennemi plus nombreux. Qui refusent de céder. Qui disent la vérité quand tout le monde ment. Ce sont eux, les vrais héros de cette guerre. Pas les généraux qui paradent devant les caméras. Pas les politiciens qui font des discours. Eux. Les anonymes. Ceux qui se battent dans l’ombre. Ceux qui meurent sans que personne ne connaisse leur nom. Ceux qui, chaque jour, font le choix du courage plutôt que de la lâcheté. De la vérité plutôt que du mensonge. De la résistance plutôt que de la soumission.
Le 3e Corps d'armée dénonce la manipulation
« Une autre tentative de désinformation »
Le 3e Corps d’armée ukrainien ne tourne pas autour du pot. Sa déclaration du 1er décembre est cinglante : « Le commandement de la 20e Armée et le ministère de la Défense de la Fédération de Russie ont prétendu à la prétendue ‘capture’ des localités de Stavky et Novoselivka dans le secteur tenu par la 60e Brigade mécanisée séparée du 3e Corps d’armée. Il s’agit simplement d’une autre tentative de désinformation. » Simplement. Une autre. Comme s’il y en avait eu des dizaines avant. Des centaines peut-être. Comme si c’était devenu une routine. Les Russes mentent. Les Ukrainiens démentent. Les Russes mentent à nouveau. Les Ukrainiens démentent à nouveau. Un cycle sans fin. Une guerre dans la guerre. Une bataille pour la vérité qui se joue en parallèle de la bataille sur le terrain. Le 3e Corps ne se contente pas de nier. Il explique. Il décortique. Il expose la mécanique du mensonge. Il révèle comment Moscou fabrique ses fausses victoires. Comment elle manipule l’information. Comment elle trompe son propre peuple et tente de tromper le monde. Cette transparence est une arme redoutable. Elle décrédibilise la propagande russe. Elle informe le public. Elle maintient la confiance dans les forces armées ukrainiennes.
Le communiqué du 3e Corps détaille la tactique russe avec une précision chirurgicale : « Les forces russes s’appuient sur une vieille tactique dans laquelle de petits groupes s’infiltrent dans des zones proches de localités qu’ils ne contrôlent pas réellement, mettent en scène des vidéos avec le drapeau russe pour simuler une présence, puis font passer leurs pertes pour des gains sur le champ de bataille. » Vieille tactique. Pas nouvelle. Pas innovante. Juste recyclée. Réutilisée. Répétée ad nauseam. Parce qu’elle fonctionne. Du moins à court terme. Du moins dans l’espace médiatique russe. Du moins pour satisfaire les supérieurs qui exigent des rapports de victoires. Le 3e Corps ne mâche pas ses mots. Il appelle un chat un chat. Une manipulation une manipulation. Un mensonge un mensonge. Cette franchise est rafraîchissante dans un monde où la langue de bois est devenue la norme. Où les euphémismes remplacent la vérité. Où on dit « opération spéciale » au lieu de guerre. Où on dit « libération » au lieu d’invasion. Où on dit « succès » au lieu d’échec. Le 3e Corps refuse ce jeu. Il dit les choses telles qu’elles sont. Crûment. Directement. Honnêtement. C’est sa force. C’est son arme. C’est sa contribution à la victoire finale.
Les groupes russes systématiquement éliminés après le tournage
Le sort des soldats russes envoyés en mission de propagande est scellé d’avance. Le 3e Corps d’armée est formel : « Chacun de ces groupes est systématiquement anéanti par les unités ukrainiennes. » Systématiquement. Pas souvent. Pas fréquemment. Systématiquement. Cent pour cent. Tous. Sans exception. Ces soldats sont condamnés dès qu’ils acceptent la mission. Ou plutôt, dès qu’on leur ordonne de l’accepter. Car dans l’armée russe, on ne refuse pas un ordre. On ne discute pas. On ne questionne pas. On obéit. Même si l’ordre est suicidaire. Même si la mission est vouée à l’échec. Même si on sait qu’on ne reviendra pas. On y va quand même. Parce que refuser, c’est la cour martiale. C’est la prison. C’est peut-être pire. Alors on y va. On s’infiltre. On filme. On meurt. Dans cet ordre. Toujours dans cet ordre. La mécanique de l’élimination est bien rodée. Les défenseurs ukrainiens ont développé des protocoles spécifiques pour gérer ces incursions. Surveillance constante par drones. Patrouilles régulières. Points d’observation. Systèmes d’alerte précoce. Dès qu’un groupe russe est repéré, la machine se met en marche. Confirmation de la position. Évaluation de la menace. Décision d’engagement. Puis l’élimination. Rapide. Efficace. Définitive.
Les méthodes varient selon les circonstances. Parfois, c’est l’artillerie. Quelques obus bien placés et le groupe russe cesse d’exister. Parfois, ce sont les drones kamikazes. Silencieux. Précis. Mortels. Ils fondent sur leur cible comme des faucons sur des souris. Parfois, ce sont les groupes de réaction rapide. Des soldats ukrainiens entraînés. Équipés. Motivés. Qui se déploient en quelques minutes. Qui encerclent. Qui éliminent. Qui nettoient. Le résultat est toujours le même. Les soldats russes meurent. Leurs corps restent sur place. Parfois récupérés par leurs camarades lors d’une trêve. Parfois abandonnés. Parfois enterrés dans des fosses communes. Parfois jamais identifiés. Leurs familles recevront peut-être une notification. « Mort au combat. » « Héros de la Russie. » « Gloire éternelle. » Les formules habituelles. Les mensonges habituels. Parce que ces soldats ne sont pas morts en héros. Ils sont morts en victimes. Victimes d’un système qui les a sacrifiés pour une vidéo. Pour un mensonge. Pour satisfaire l’ego d’un dictateur qui refuse d’admettre qu’il perd cette guerre. C’est tragique. C’est révoltant. C’est la réalité de l’armée russe en 2025.
Des rapports fictifs pour satisfaire les supérieurs
Le 3e Corps d’armée ukrainien lève le voile sur un aspect crucial de cette affaire : « Les commandants de la 20e Armée russe continuent de déposer des rapports de succès fabriqués pour satisfaire leurs supérieurs. » Rapports fabriqués. Succès fictifs. Mensonges institutionnalisés. Voilà le cœur du problème. Ce n’est pas juste une question de propagande externe. C’est un système entier basé sur le mensonge. Un système où dire la vérité est dangereux. Où admettre un échec est inacceptable. Où les commandants préfèrent envoyer leurs hommes mourir pour une vidéo plutôt que de reconnaître qu’ils n’avancent pas. Ce système n’est pas nouveau. Il remonte à l’époque soviétique. Les plans quinquennaux qui affichaient des succès imaginaires. Les récoltes record qui n’existaient que sur le papier. Les usines qui produisaient des chiffres mais pas de produits. Toute une économie, toute une société basée sur le mensonge. Sur la falsification. Sur la manipulation des statistiques. L’armée russe a hérité de cette culture. Elle l’a perfectionnée. Elle l’a adaptée à l’ère numérique. Maintenant, ce ne sont plus des rapports écrits qu’on falsifie. Ce sont des vidéos qu’on met en scène. Des photos qu’on truque. Des témoignages qu’on fabrique.
Les commandants de la 20e Armée russe sont pris dans un piège. Leurs supérieurs exigent des résultats. Des victoires. Des avancées. Peu importe le coût. Peu importe la réalité. Ils veulent des rapports positifs. Des chiffres encourageants. Des preuves de succès. Alors les commandants fournissent. Ils inventent. Ils exagèrent. Ils mentent. Ils envoient des soldats filmer des drapeaux dans des villages qu’ils ne contrôlent pas. Ils comptent ces incursions comme des captures. Ils transforment des échecs en victoires. Ils maquillent la réalité. Et ça monte dans la chaîne de commandement. Les généraux reçoivent ces rapports. Ils les transmettent au ministère de la Défense. Qui les transmet au Kremlin. Qui les diffuse dans les médias. Et tout le monde fait semblant de croire. Parce que personne ne veut être celui qui dit que l’empereur est nu. Que la guerre est perdue. Que les sacrifices sont vains. Alors le mensonge se perpétue. S’amplifie. Devient la vérité officielle. Jusqu’à ce que quelqu’un ose dire non. Jusqu’à ce que la réalité rattrape la fiction. Jusqu’à ce que le château de cartes s’effondre. Mais ce jour n’est pas encore arrivé. Pas en Russie. Pas dans l’armée russe. Pas tant que Poutine sera au pouvoir.
Novembre 2025, le mois de tous les records russes
701 km² conquis, la plus grande avancée depuis un an
Les chiffres sont là, implacables, documentés par l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) basé aux États-Unis. En novembre 2025, les forces russes ont saisi 701 kilomètres carrés de territoire ukrainien. C’est énorme. C’est la deuxième plus grande avancée mensuelle de toute la guerre, dépassée seulement par novembre 2024. Si on exclut les premiers mois de l’invasion en 2022, quand les lignes de front bougeaient rapidement dans tous les sens, c’est un record. Un record dont Moscou se vante. Un record qu’elle brandit comme preuve de sa supériorité militaire. Un record qui cache une réalité bien plus sombre. Parce que ces 701 kilomètres carrés ont été payés au prix fort. En vies russes. En équipements détruits. En munitions épuisées. En moral sapé. Les analystes militaires estiment que la Russie a perdu entre 40 000 et 50 000 soldats en novembre. Tués, blessés, disparus. Pour 701 kilomètres carrés. Faites le calcul. C’est environ 60 à 70 soldats par kilomètre carré. Soixante-dix vies humaines pour un kilomètre carré de terre dévastée. De villages en ruines. De champs minés. De forêts brûlées. Est-ce une victoire ? Moscou le prétend. Les chiffres suggèrent autre chose.
Depuis le début de 2025, la Russie a capturé près de 5 400 kilomètres carrés de territoire ukrainien. C’est presque 2 000 kilomètres carrés de plus que sur la même période l’année précédente. L’offensive russe s’intensifie. Elle gagne en ampleur. En violence. En désespoir aussi. Parce que Moscou sait que le temps joue contre elle. Que l’Ukraine se renforce. Que l’Occident continue de livrer des armes. Que chaque mois qui passe affaiblit l’armée russe un peu plus. Alors elle accélère. Elle jette tout ce qu’elle a dans la bataille. Hommes. Matériel. Munitions. Elle attaque sur tous les fronts. Elle cherche la percée décisive. Celle qui changerait la donne. Celle qui forcerait l’Ukraine à négocier. Celle qui justifierait tous les sacrifices. Mais cette percée ne vient pas. Les gains territoriaux sont réels. Mais ils sont lents. Coûteux. Fragiles. Et surtout, ils ne changent pas fondamentalement l’équilibre de la guerre. L’Ukraine tient. Elle recule parfois. Elle perd du terrain. Mais elle ne s’effondre pas. Elle ne capitule pas. Elle continue de se battre. Et tant qu’elle se bat, la Russie ne peut pas gagner. Elle peut avancer. Elle peut conquérir des villages. Elle peut colorier des cartes. Mais elle ne peut pas gagner.
19,3% du territoire ukrainien sous contrôle russe
Fin novembre 2025, la Russie contrôle, totalement ou partiellement, 19,3% du territoire ukrainien. C’est beaucoup. C’est énorme même. Presque un cinquième du pays. Mais mettons ce chiffre en perspective. Avant l’invasion de février 2022, Moscou contrôlait environ 7% de l’Ukraine. La Crimée, annexée en 2014. Des parties du Donbass, occupées depuis 2014. En trois ans et dix mois de guerre totale, la Russie a donc gagné environ 12% supplémentaires. Douze pour cent. Pour quel prix ? Des centaines de milliers de soldats russes tués ou blessés. Des milliers de chars détruits. Des centaines d’avions et d’hélicoptères abattus. Des dizaines de navires coulés. Une économie sous sanctions. Une réputation internationale en lambeaux. Un isolement diplomatique croissant. Une dépendance accrue vis-à-vis de la Chine. Une société militarisée. Une jeunesse décimée. Un avenir hypothéqué. Est-ce que ça valait le coup ? Poutine le pense. Ou du moins, il le prétend. Parce qu’admettre le contraire serait admettre que toute cette guerre était une erreur. Une erreur monumentale. Une erreur criminelle. Une erreur qui a détruit deux pays et tué des centaines de milliers de personnes. Alors il continue. Il double la mise. Il envoie plus d’hommes. Plus de matériel. Plus de tout. En espérant que la quantité finira par l’emporter sur la qualité. Que l’usure finira par briser la résistance ukrainienne. Que le temps jouera en sa faveur.
Mais les chiffres racontent une autre histoire. Dans l’oblast de Donetsk, le principal théâtre des opérations russes, les gains ont ralenti. En novembre, Moscou a progressé d’environ 130 kilomètres carrés. C’est la moitié de la moyenne mensuelle observée plus tôt dans l’année. La moitié. Malgré une intensification des attaques. Malgré l’envoi de renforts. Malgré l’utilisation massive d’artillerie. Les défenses ukrainiennes tiennent. Elles absorbent les coups. Elles plient mais ne rompent pas. La Russie contrôle maintenant plus de 81% de l’oblast de Donetsk. Mais les 19% restants résistent. Et parmi ces 19%, il y a Pokrovsk. Un hub logistique crucial. Un nœud ferroviaire vital. Une ville dont la chute déstabiliserait toute la défense ukrainienne dans la région. Moscou le sait. Kyiv le sait. C’est pourquoi les combats autour de Pokrovsk sont si féroces. Si acharnés. Si meurtriers. Les Russes attaquent. Les Ukrainiens défendent. Le front bouge de quelques centaines de mètres. Parfois dans un sens. Parfois dans l’autre. Mais Pokrovsk tient. Encore. Pour combien de temps ? Personne ne le sait. Mais tant qu’elle tient, l’offensive russe dans le Donbass est bloquée. Et tant qu’elle est bloquée, la Russie ne peut pas prétendre avoir gagné.
701 kilomètres carrés. Je regarde ce chiffre et je ne sais pas quoi ressentir. C’est beaucoup ? C’est peu ? C’est une victoire ? C’est un échec ? Tout dépend du point de vue. Pour Moscou, c’est un succès. Une preuve que l’offensive fonctionne. Que l’armée russe avance. Que la victoire est proche. Pour Kyiv, c’est un revers. Douloureux. Coûteux. Mais pas fatal. Pas décisif. Pas la fin. Pour moi, c’est juste tragique. 701 kilomètres carrés de terre dévastée. De villages détruits. De vies brisées. De familles séparées. De morts inutiles. Des deux côtés. Russes et Ukrainiens. Tous victimes d’une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu. D’une ambition démesurée. D’un ego surdimensionné. D’un dictateur qui refuse d’admettre qu’il a tort. Et pendant ce temps, les soldats meurent. Les civils souffrent. Le monde regarde. Et rien ne change.
Pourquoi Moscou a besoin de ces victoires fictives
Nourrir le Kremlin d’illusions pour masquer les pertes
La machine de propagande russe tourne à plein régime. Elle doit. Elle n’a pas le choix. Parce que la réalité sur le terrain est trop sombre pour être montrée telle quelle. Les pertes russes sont catastrophiques. Les estimations occidentales parlent de 700 000 à 800 000 soldats russes tués, blessés ou disparus depuis le début de la guerre. Sept cent mille. C’est plus que la population de plusieurs villes russes. C’est une génération entière sacrifiée. C’est un traumatisme national qui mettra des décennies à guérir. Mais le Kremlin ne peut pas l’admettre. Il ne peut pas dire à la population russe : « Nous avons perdu 700 000 hommes pour conquérir 12% de l’Ukraine. » Ce serait avouer l’échec. Ce serait reconnaître que cette « opération spéciale » est devenue un cauchemar. Ce serait admettre que Poutine s’est trompé. Alors le Kremlin ment. Il minimise les pertes. Il exagère les succès. Il fabrique des victoires. Il transforme des échecs en triomphes. Il nourrit la population russe d’illusions. De mensonges. De propagande. Parce que c’est plus facile que d’affronter la vérité.
Les vidéos de Stavky et Novoselivka s’inscrivent dans cette stratégie. Elles servent à créer une perception de succès. À donner l’impression que l’armée russe avance. Que la victoire est proche. Que les sacrifices ne sont pas vains. Les médias d’État russes diffusent ces images en boucle. Les chaînes Telegram pro-Kremlin les partagent massivement. Les trolls les amplifient sur les réseaux sociaux. Et une partie de la population russe y croit. Parce qu’elle veut y croire. Parce qu’elle a besoin d’y croire. Parce que l’alternative est trop douloureuse. Admettre que leurs fils, leurs maris, leurs frères sont morts pour rien. Que cette guerre est une erreur. Que leur président les a trahis. C’est insupportable. Alors ils préfèrent croire les mensonges. Ils préfèrent accepter la version officielle. Ils préfèrent fermer les yeux sur la réalité. Et le Kremlin exploite cette faiblesse. Il bombarde la population de propagande. Il sature l’espace médiatique de fausses victoires. Il maintient l’illusion que tout va bien. Que la Russie gagne. Que la victoire est inévitable. Même quand c’est faux. Surtout quand c’est faux.
Pression sur Trump et les négociations de paix
Il y a une autre dimension à ces fausses victoires. Une dimension géopolitique. Donald Trump est revenu au pouvoir aux États-Unis. Il a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine. Rapidement. En quelques jours, a-t-il dit pendant sa campagne. Il a présenté un plan de paix en 28 points. Un plan qui, selon de nombreux observateurs, favorise Moscou. Qui demande à l’Ukraine de faire des concessions territoriales. Qui propose un cessez-le-feu sur les lignes actuelles. Qui abandonne l’idée d’une victoire ukrainienne totale. Poutine voit une opportunité. Une fenêtre. Un moment où l’Occident pourrait lâcher l’Ukraine. Où Washington pourrait forcer Kyiv à négocier. Où la Russie pourrait obtenir à la table des négociations ce qu’elle n’a pas pu obtenir sur le champ de bataille. Mais pour ça, il faut montrer qu’on est en position de force. Qu’on avance. Qu’on gagne. Même si c’est faux. Surtout si c’est faux. Parce que dans une négociation, la perception compte autant que la réalité. Si Trump croit que la Russie est en train de gagner, il mettra plus de pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte un accord défavorable. Si l’opinion publique occidentale pense que l’Ukraine est en train de perdre, elle sera moins encline à soutenir la poursuite de la guerre.
Voilà pourquoi Moscou multiplie les annonces de victoires. Vraies ou fausses. Voilà pourquoi elle filme des drapeaux dans des villages qu’elle ne contrôle pas. Voilà pourquoi elle sacrifie des soldats pour des clips de propagande. C’est une stratégie. Une stratégie cynique. Une stratégie désespérée. Mais une stratégie quand même. Elle vise à créer une dynamique. À donner l’impression que la Russie a le vent en poupe. Que l’Ukraine est à bout de souffle. Que la guerre est perdue pour Kyiv. Que le seul choix raisonnable est de négocier maintenant, avant que la situation ne se dégrade davantage. C’est un bluff. Un énorme bluff. Mais un bluff qui pourrait fonctionner si personne ne le démasque. C’est pourquoi les démentis ukrainiens sont si importants. C’est pourquoi la vérité doit être dite. C’est pourquoi chaque mensonge russe doit être exposé. Parce que cette guerre se joue aussi dans les perceptions. Dans les esprits. Dans l’opinion publique mondiale. Et l’Ukraine ne peut pas se permettre de perdre cette bataille-là. Même si elle gagne toutes les autres.
Maintenir le moral des troupes et de la population russe
Le moral est une arme. Peut-être la plus importante dans une guerre longue. Plus importante que les chars. Plus importante que l’artillerie. Plus importante même que les munitions. Parce qu’une armée démoralisée ne se bat pas. Elle fuit. Elle se rend. Elle s’effondre. Et une population démoralisée ne soutient pas la guerre. Elle manifeste. Elle proteste. Elle renverse le gouvernement. Poutine le sait. Il a vu ce qui s’est passé en Afghanistan dans les années 1980. Comment la guerre impopulaire a sapé le moral de l’armée soviétique. Comment les cercueils qui revenaient ont érodé le soutien public. Comment la défaite militaire a précipité l’effondrement de l’URSS. Il ne veut pas que l’histoire se répète. Alors il fait tout pour maintenir le moral. Des troupes d’abord. De la population ensuite. Les vidéos de fausses victoires servent cet objectif. Elles donnent aux soldats russes l’impression qu’ils gagnent. Que leurs sacrifices ne sont pas vains. Que la victoire est proche. Elles maintiennent l’illusion que l’armée russe est invincible. Que l’Ukraine est sur le point de s’effondrer. Que tout ira bien bientôt.
Pour la population russe, c’est la même chose. Les médias d’État diffusent un récit triomphaliste. L’armée russe avance. Les Ukrainiens reculent. Les Occidentaux abandonnent. La victoire est inévitable. Ce récit est faux. Mais il est rassurant. Il permet aux Russes de continuer à soutenir la guerre. De continuer à accepter les sacrifices. De continuer à croire que tout cela a un sens. Parce que l’alternative est insupportable. Admettre que la guerre est un échec. Que les morts sont inutiles. Que Poutine les a trahis. C’est trop douloureux. Alors ils préfèrent croire les mensonges. Ils préfèrent accepter la propagande. Ils préfèrent fermer les yeux sur la réalité. Et le Kremlin exploite cette faiblesse. Il bombarde la population de fausses victoires. Il maintient l’illusion. Il nourrit l’espoir. Même quand il n’y en a pas. Surtout quand il n’y en a pas. Parce que dans une guerre qui dure, l’espoir est parfois la seule chose qui reste. Et Poutine ne peut pas se permettre que les Russes perdent espoir. Parce que s’ils perdent espoir, ils perdent la volonté de continuer. Et si ils perdent la volonté de continuer, la guerre est perdue. Pour de vrai cette fois.
L'histoire se répète : Andriivka-Klevtsove en août 2025
Le précédent qui révèle un schéma systématique
Stavky et Novoselivka ne sont pas des cas isolés. Loin de là. C’est un schéma systématique. Une tactique éprouvée. Répétée. Perfectionnée. En août 2025, exactement la même chose s’est produite à Andriivka-Klevtsove. Les Russes ont diffusé une vidéo montrant leurs soldats brandissant le drapeau russe dans le village. Les médias d’État ont annoncé la « libération » de la localité. Le ministère de la Défense a publié un communiqué triomphal. Puis la Direction principale du renseignement ukrainien (HUR) a démenti. Avec preuves à l’appui. Des vidéos montrant des combattants du Corps des volontaires russes (une unité de Russes anti-Poutine combattant aux côtés de l’Ukraine) et des soldats de la 5e Brigade mécanisée lourde séparée dans le village. Démontrant que la localité restait sous contrôle ukrainien. Que les Russes avaient menti. Encore. La HUR a expliqué la tactique : « Les occupants russes envoient de petits groupes portant des drapeaux russes pour contourner les positions des défenseurs ukrainiens. Certains d’entre eux parviennent à s’infiltrer dans des localités individuelles et à tourner de courtes vidéos qui confirment prétendument la ‘capture’ du territoire. » Prétendument. Le mot est important. Il souligne le caractère fictif de ces « captures ».
Ces vidéos servent deux objectifs. D’abord, des rapports de « victoire » au Kremlin. Les commandants russes peuvent montrer à leurs supérieurs qu’ils progressent. Qu’ils remplissent leurs objectifs. Qu’ils méritent leurs décorations et leurs promotions. Peu importe que ces victoires soient fictives. Peu importe que les villages ne soient pas réellement contrôlés. Peu importe que les soldats envoyés filmer ces vidéos soient éliminés quelques heures plus tard. L’important, c’est le rapport. L’important, c’est de satisfaire les supérieurs. L’important, c’est de maintenir l’illusion que tout va bien. Ensuite, ces vidéos servent à la diffusion dans les médias. Elles créent une perception de succès. Elles donnent l’impression que l’armée russe avance. Elles maintiennent le moral des troupes et de la population. Elles mettent la pression sur l’Ukraine et ses alliés. Elles influencent l’opinion publique internationale. C’est de la guerre informationnelle. De la manipulation à grande échelle. Du mensonge institutionnalisé. Et ça fonctionne. Du moins à court terme. Du moins tant que personne ne démasque la supercherie. C’est pourquoi les démentis ukrainiens sont si importants. C’est pourquoi la HUR, le 3e Corps d’armée, les brigades sur le terrain prennent le temps de répondre. De documenter. De prouver. Parce que laisser ces mensonges se propager sans réponse, c’est les valider. C’est leur donner une légitimité. C’est perdre la bataille informationnelle.
Le Corps des volontaires russes démasque la supercherie
L’ironie est savoureuse. Ce sont des Russes qui ont démasqué le mensonge russe à Andriivka-Klevtsove. Des Russes qui combattent contre Poutine. Contre son régime. Contre sa guerre. Le Corps des volontaires russes (RVC) est une unité fascinante. Composée de citoyens russes opposés au Kremlin. Qui ont choisi de prendre les armes contre leur propre gouvernement. Qui se battent aux côtés de l’Ukraine. Qui risquent leur vie pour renverser Poutine. Ce sont des traîtres aux yeux de Moscou. Des héros aux yeux de beaucoup d’autres. Des hommes qui ont fait le choix du courage. Qui ont refusé de fermer les yeux. Qui ont décidé d’agir plutôt que de subir. Quand les vidéos russes d’Andriivka-Klevtsove ont circulé, le RVC a réagi. Ils ont publié leurs propres vidéos. Montrant qu’ils contrôlaient le village. Qu’ils y patrouillaient. Qu’ils y combattaient. Ils ont géolocalisé leurs images. Ils ont prouvé qu’elles étaient récentes. Ils ont démontré que les Russes mentaient. C’était un camouflet. Une humiliation. Une gifle publique pour la propagande du Kremlin. Parce que ce n’était pas l’Ukraine qui démentait. C’étaient des Russes. Des compatriotes. Des gens qui connaissaient les tactiques. Qui comprenaient le système. Qui savaient comment il fonctionnait. Et qui refusaient d’en être complices.
La 5e Brigade mécanisée lourde séparée ukrainienne a également publié des preuves. Des photos. Des vidéos. Des témoignages de soldats. Tout ce qui pouvait démontrer que le village restait sous contrôle ukrainien. Que les affirmations russes étaient fausses. Que la propagande du Kremlin mentait. Encore. Toujours. Systématiquement. Cette affaire d’Andriivka-Klevtsove a révélé quelque chose d’important. Elle a montré que la tactique russe n’était pas nouvelle. Qu’elle était utilisée depuis des mois. Peut-être depuis le début de la guerre. Qu’elle faisait partie d’une stratégie délibérée. D’un système organisé. D’une machine de propagande bien huilée. Et elle a montré aussi que cette tactique pouvait être démasquée. Que les mensonges pouvaient être exposés. Que la vérité pouvait émerger. À condition d’être vigilant. À condition de documenter. À condition de répondre. C’est ce que fait l’Ukraine. Systématiquement. Méthodiquement. Patiemment. Chaque mensonge russe est analysé. Vérifié. Démenti si nécessaire. Avec preuves à l’appui. C’est épuisant. C’est chronophage. C’est frustrant. Mais c’est nécessaire. Parce que dans cette guerre, la vérité est une arme. Et l’Ukraine ne peut pas se permettre de la laisser aux mains de l’ennemi.
Le Corps des volontaires russes. Des Russes qui combattent contre la Russie. Des compatriotes qui se tirent dessus. Des frères qui s’entretuent. C’est ça aussi, cette guerre. Une tragédie qui dépasse les frontières. Qui divise les familles. Qui brise les amitiés. Qui force les gens à choisir leur camp. Et certains choisissent le camp de la vérité. Le camp de la liberté. Le camp de la résistance. Même si ça signifie trahir leur pays. Ou plutôt, même si leur pays les accuse de trahison. Parce que pour eux, le vrai traître, c’est Poutine. Celui qui a lancé cette guerre. Celui qui envoie des jeunes Russes mourir en Ukraine. Celui qui ment à son peuple. Celui qui détruit l’avenir de la Russie. Alors ils se battent. Contre lui. Contre son régime. Contre sa guerre. Et ils démasquent ses mensonges. Un par un. Vidéo par vidéo. Village par village.
Les vraies batailles du secteur de Lyman
Tverdokhlibove, Novoyehorivka, Torske sous le feu
Pendant que Moscou fabrique des victoires fictives, de vraies batailles font rage dans le secteur de Lyman. Des batailles sanglantes. Acharnées. Meurtrières. Tverdokhlibove, Novoyehorivka, Torske. Trois villages qui n’apparaissent sur aucune carte touristique. Trois points sur une carte militaire. Trois champs de bataille où des hommes se tuent chaque jour. Les Russes attaquent. Encore et encore. Ils utilisent de grands groupes d’infanterie. Des vagues humaines. Ils avancent sous le feu. Ils subissent des pertes terribles. Mais ils continuent. Parce qu’on leur a ordonné de continuer. Parce que leurs commandants exigent des résultats. Parce que le Kremlin veut des victoires. Vraies ou fausses. De préférence vraies. Mais fausses si nécessaire. Les défenseurs ukrainiens tiennent bon. Ils ont fortifié les positions. Creusé des tranchées. Installé des points d’appui. Miné les approches. Ils connaissent le terrain. Ils l’ont préparé. Ils l’ont transformé en forteresse. Chaque maison est un bunker. Chaque cave est un abri. Chaque rue est une zone de tir. Les Russes doivent avancer à découvert. Traverser des champs minés. S’exposer à l’artillerie. Affronter les drones. Subir les embuscades. C’est un cauchemar tactique. Mais ils le font quand même. Parce qu’ils n’ont pas le choix. Parce que refuser, c’est la cour martiale. Parce que dans l’armée russe, on n’obéit pas, on meurt.
Les combats sont d’une violence inouïe. L’artillerie pilonne sans relâche. Les drones survolent le champ de bataille en permanence. Ils repèrent. Ils guident. Ils frappent. Les tireurs d’élite éliminent les officiers russes. Les groupes anti-chars détruisent les blindés. Les fantassins se battent au corps à corps dans les ruines. C’est la guerre totale. La guerre moderne dans toute son horreur. Où la technologie côtoie la barbarie. Où les drones de 50 000 dollars détruisent des chars de 5 millions. Où un soldat avec un lance-roquettes à 10 000 dollars peut arrêter une colonne blindée. Où la mort vient du ciel, de la terre, de partout. Les pertes sont terribles des deux côtés. Mais surtout du côté russe. Parce qu’ils attaquent. Parce qu’ils avancent à découvert. Parce qu’ils sont la cible. Les estimations parlent de ratios de pertes de 5 à 1, voire 7 à 1 en faveur des défenseurs. Pour chaque Ukrainien tué, cinq à sept Russes meurent. C’est énorme. C’est insoutenable à long terme. Mais Moscou s’en moque. Elle a les hommes. Elle a les réserves. Elle peut se permettre de perdre. Du moins, c’est ce qu’elle croit. Du moins, c’est ce qu’elle prétend. La réalité est probablement différente. Mais personne ne le saura avant la fin de cette guerre.
Zarichne, Cherneshchyna, Korovyny Yar dans la tourmente
Zarichne, Cherneshchyna, Korovyny Yar. D’autres villages. D’autres champs de bataille. D’autres endroits où des hommes meurent pendant que le monde regarde ailleurs. Ces villages n’ont rien de particulier. Pas d’industries stratégiques. Pas de ressources naturelles. Pas de monuments historiques. Ce sont juste des villages. Des endroits où vivaient des gens ordinaires avant que la guerre ne les transforme en zones de combat. Maintenant, ce sont des ruines. Des décombres. Des cratères d’obus. Des maisons éventrées. Des rues défoncées. Des arbres calcinés. Des champs minés. Des cimetières improvisés. C’est ça, la guerre. C’est ça, le prix de l’ambition de Poutine. C’est ça, le coût de son refus d’admettre qu’il a tort. Les habitants ont fui. Ceux qui le pouvaient. Ceux qui avaient où aller. Ceux qui avaient les moyens. Les autres sont restés. Cachés dans les caves. Survivant comme ils peuvent. Attendant que ça se termine. Espérant que ça se termine. Priant pour que ça se termine. Mais ça ne se termine pas. Ça continue. Jour après jour. Semaine après semaine. Mois après mois. Les combats font rage. L’artillerie tonne. Les drones bourdonnent. Les soldats meurent. Et rien ne change. Le front bouge de quelques centaines de mètres. Parfois dans un sens. Parfois dans l’autre. Mais globalement, il reste stable.
Le rapport de l’État-major général ukrainien du 1er décembre mentionne ces villages. Il dit que les Russes ont attaqué. Qu’ils ont tenté de percer. Qu’ils ont échoué. Il ne dit pas combien de soldats sont morts. Combien de familles ont été brisées. Combien de vies ont été détruites. Il ne dit pas que derrière chaque chiffre, il y a un être humain. Une mère qui pleure. Un père qui désespère. Des enfants qui ne reverront jamais leur papa. Il ne dit pas que cette guerre est une tragédie. Une catastrophe. Un crime. Il dit juste que les Russes ont attaqué. Que les Ukrainiens ont défendu. Que le front tient. C’est factuel. C’est militaire. C’est froid. Mais c’est nécessaire. Parce que dans une guerre, on ne peut pas se permettre l’émotion. On ne peut pas se permettre la faiblesse. On ne peut pas se permettre de penser à l’humanité de l’ennemi. Parce que si on y pense, on ne peut plus tirer. On ne peut plus tuer. On ne peut plus se battre. Alors on déshumanise. On transforme l’ennemi en cible. On oublie que c’est un être humain. On se concentre sur la mission. Sur l’objectif. Sur la victoire. Parce que c’est la seule façon de survivre. La seule façon de tenir. La seule façon de gagner.
Le coût humain d’une offensive sans fin
Derrière les chiffres, il y a des vies. Des milliers de vies. Des dizaines de milliers de vies. Des centaines de milliers de vies. Russes et Ukrainiens. Soldats et civils. Hommes, femmes, enfants. Tous victimes de cette guerre. Tous sacrifiés sur l’autel de l’ambition d’un seul homme. Les estimations des pertes varient. Mais toutes sont terrifiantes. L’Ukraine a perdu entre 100 000 et 150 000 soldats depuis le début de la guerre. Tués au combat. Morts de leurs blessures. Disparus. C’est énorme pour un pays de 40 millions d’habitants. C’est une génération entière sacrifiée. C’est un traumatisme national qui mettra des décennies à guérir. La Russie a perdu bien plus. Entre 700 000 et 800 000 soldats selon les estimations occidentales. Sept cent mille. C’est plus que toutes les pertes américaines dans toutes les guerres du XXe siècle réunies. C’est plus que les pertes soviétiques en Afghanistan sur dix ans. C’est catastrophique. C’est insoutenable. C’est criminel. Et ça continue. Chaque jour, des centaines de soldats russes meurent. Chaque jour, des dizaines de soldats ukrainiens tombent. Chaque jour, des familles sont brisées. Des vies sont détruites. Des avenirs sont anéantis.
Les civils paient aussi un prix terrible. Des dizaines de milliers de morts. Des millions de déplacés. Des villes entières détruites. Marioupol. Bakhmout. Avdiivka. Des noms qui resteront dans l’histoire comme symboles de la barbarie. De la destruction. De l’inhumanité. Des endroits où vivaient des centaines de milliers de personnes. Où il y avait des écoles, des hôpitaux, des théâtres, des parcs. Maintenant, ce sont des champs de ruines. Des cimetières à ciel ouvert. Des monuments à la folie humaine. Et pour quoi ? Pour satisfaire l’ego d’un dictateur. Pour réaliser le rêve impérial d’un homme qui refuse d’accepter que l’empire soviétique est mort. Pour reconquérir des territoires que la Russie a perdus il y a plus de trente ans. Est-ce que ça valait le coup ? Est-ce que ça vaut toutes ces vies ? Toutes ces souffrances ? Toutes ces destructions ? Poutine le pense. Ou du moins, il le prétend. Parce qu’admettre le contraire serait admettre que toute cette guerre était une erreur. Une erreur monumentale. Une erreur criminelle. Une erreur qui a détruit deux pays et tué des centaines de milliers de personnes. Alors il continue. Il double la mise. Il envoie plus d’hommes. Plus de matériel. Plus de tout. En espérant que la quantité finira par l’emporter. Que l’usure finira par briser la résistance ukrainienne. Que le temps jouera en sa faveur. Peut-être. Ou peut-être pas. Seul l’avenir le dira.
La 20e Armée russe, usine à mensonges
Des commandants qui fabriquent des succès imaginaires
La 20e Armée russe a un problème. Un gros problème. Elle n’avance pas. Ou plutôt, elle avance trop lentement. Trop difficilement. Trop coûteusement. Ses pertes sont énormes. Ses gains sont minimes. Ses objectifs sont hors de portée. Mais ses supérieurs exigent des résultats. Des victoires. Des avancées. Des preuves de succès. Alors les commandants de la 20e Armée font ce que font tous les bureaucrates quand la réalité ne correspond pas aux attentes : ils mentent. Ils fabriquent des succès. Ils inventent des victoires. Ils transforment des échecs en triomphes. Ils envoient des soldats filmer des drapeaux dans des villages qu’ils ne contrôlent pas. Ils comptent ces incursions comme des captures. Ils rédigent des rapports glorieux. Ils les envoient à Moscou. Et Moscou les croit. Ou fait semblant de les croire. Parce que Moscou aussi a besoin de ces mensonges. Parce que Moscou aussi doit justifier cette guerre. Parce que Moscou aussi refuse d’admettre l’échec. Alors tout le monde ment. Tout le monde fait semblant. Tout le monde joue le jeu. Et les soldats meurent. Pour rien. Pour des mensonges. Pour satisfaire des bureaucrates qui ne mettront jamais les pieds sur un champ de bataille.
Le 3e Corps d’armée ukrainien a identifié ce schéma. Il a compris comment fonctionne la 20e Armée russe. Il sait que ses commandants sont sous pression. Qu’ils doivent produire des résultats. Qu’ils sont prêts à tout pour satisfaire leurs supérieurs. Même à sacrifier leurs propres hommes. Même à mentir. Même à fabriquer des victoires. C’est pourquoi le 3e Corps prend le temps de démystifier chaque affirmation russe. De vérifier chaque vidéo. De démentir chaque mensonge. Parce qu’il sait que ces mensonges ne sont pas anodins. Qu’ils ont des conséquences. Qu’ils influencent les perceptions. Qu’ils affectent le moral. Qu’ils peuvent changer le cours de la guerre. Pas militairement. Mais politiquement. Diplomatiquement. Médiatiquement. Si le monde croit que la Russie gagne, il mettra moins de pression sur Moscou pour qu’elle arrête. Il sera moins enclin à soutenir l’Ukraine. Il acceptera plus facilement un compromis défavorable à Kyiv. C’est pourquoi la vérité est si importante. C’est pourquoi chaque mensonge doit être exposé. C’est pourquoi la bataille informationnelle est aussi cruciale que la bataille sur le terrain.
La chaîne de commandement de la désinformation
La désinformation russe n’est pas le fait d’individus isolés. Ce n’est pas une initiative locale. C’est un système organisé. Une chaîne de commandement. Une structure hiérarchique. Ça commence sur le terrain. Les commandants de bataillons et de régiments reçoivent des ordres. Avancer. Conquérir. Progresser. Peu importe le coût. Peu importe les pertes. Peu importe la réalité. Ils doivent produire des résultats. Alors ils envoient des soldats. Ils lancent des assauts. Ils tentent de percer. Et quand ça échoue, quand les pertes sont trop lourdes, quand l’avancée est impossible, ils trichent. Ils envoient de petits groupes filmer des drapeaux. Ils mettent en scène des vidéos. Ils fabriquent des preuves de succès. Puis ils envoient ces « preuves » à leurs supérieurs. Les commandants de brigade et de division. Qui les transmettent aux commandants d’armée. Qui les transmettent au ministère de la Défense. Qui les transmet au Kremlin. À chaque niveau, le mensonge est amplifié. Embelli. Transformé. Ce qui était une incursion de trente secondes devient une capture. Ce qui était un drapeau planté devient une libération. Ce qui était un échec devient une victoire. Et personne ne vérifie. Personne ne questionne. Personne ne dit que l’empereur est nu. Parce que dire la vérité est dangereux. Parce qu’admettre un échec est inacceptable. Parce que dans le système russe, le messager qui apporte de mauvaises nouvelles est puni.
Cette chaîne de désinformation a des conséquences terribles. Elle crée une distorsion de la réalité. Les décideurs au Kremlin ne savent pas ce qui se passe vraiment sur le terrain. Ils reçoivent des rapports glorieux. Ils voient des vidéos triomphales. Ils croient que l’armée russe gagne. Alors ils prennent des décisions basées sur des informations fausses. Ils lancent de nouvelles offensives. Ils refusent de négocier. Ils rejettent les compromis. Parce qu’ils pensent qu’ils sont en position de force. Qu’ils sont en train de gagner. Que la victoire est proche. Mais c’est faux. C’est une illusion. Une illusion dangereuse. Qui prolonge la guerre. Qui multiplie les souffrances. Qui augmente les pertes. Cette distorsion de la réalité n’est pas nouvelle en Russie. Elle remonte à l’époque soviétique. Les rapports falsifiés. Les statistiques truquées. Les succès imaginaires. Toute une économie, toute une société basée sur le mensonge. L’armée russe a hérité de cette culture. Elle l’a perfectionnée. Elle l’a adaptée à l’ère numérique. Et elle continue de l’utiliser. Parce qu’elle ne sait pas faire autrement. Parce que c’est dans son ADN. Parce que c’est comme ça que fonctionne le système russe. Et tant que le système ne changera pas, les mensonges continueront. Les soldats continueront de mourir pour des vidéos. Les familles continueront d’être bernées. Et la guerre continuera.
La 20e Armée russe. Une usine à mensonges. Une machine à fabriquer des victoires fictives. Un système où la vérité est l’ennemie. Où dire ce qui est devient un acte de trahison. Où les commandants préfèrent envoyer leurs hommes mourir plutôt que d’admettre qu’ils échouent. C’est ça, l’armée russe. C’est ça, le système de Poutine. Un système pourri jusqu’à la moelle. Où le mensonge est la norme. Où la vérité est l’exception. Où les vies humaines ne comptent pas. Où seul compte le rapport. Le chiffre. La statistique. Peu importe qu’elle soit fausse. Peu importe qu’elle coûte des vies. Peu importe qu’elle prolonge une guerre qui ne peut pas être gagnée. L’important, c’est de satisfaire les supérieurs. De maintenir l’illusion. De nourrir le Kremlin de mensonges. Parce que la vérité est trop douloureuse. Trop dangereuse. Trop subversive.
DeepState et la cartographie de la vérité
Les cartes qui contredisent la propagande russe
DeepState est devenu une référence incontournable pour suivre l’évolution du front en Ukraine. Ce projet de cartographie collaborative, soutenu par le ministère ukrainien de la Défense, met à jour quotidiennement les positions des forces sur le terrain. Avec une précision remarquable. Avec une rigueur méthodique. Avec une transparence totale. Chaque changement de ligne de front est documenté. Chaque village capturé ou repris est signalé. Chaque avancée ou recul est cartographié. Et surtout, chaque affirmation est vérifiée. Croisée. Confirmée par plusieurs sources avant d’être publiée. C’est cette rigueur qui fait la force de DeepState. C’est cette exigence de vérité qui en fait un outil fiable. Un contrepoids à la propagande. Un rempart contre la désinformation. Quand la Russie annonce la capture de Stavky et Novoselivka, DeepState vérifie. Elle consulte ses sources sur le terrain. Elle analyse les images satellites. Elle croise les informations. Et elle conclut : les villages restent sous contrôle ukrainien. Les affirmations russes sont fausses. La carte ne change pas. Parce que la réalité n’a pas changé. Seule la propagande russe a changé. Mais la propagande ne déplace pas les lignes de front. Elle ne conquiert pas de territoires. Elle ne gagne pas de guerres. Elle crée juste des illusions. Des illusions que DeepState s’emploie à dissiper.
La carte de DeepState du 1er décembre 2025 montre clairement que Stavky et Novoselivka sont en zone ukrainienne. Pas en zone contestée. Pas en zone grise. En zone ukrainienne. Contrôlée. Défendue. Tenue par la 60e Brigade mécanisée et les unités adjacentes. Cette carte est consultée par des millions de personnes. Ukrainiens qui veulent savoir où en est le front. Occidentaux qui suivent l’évolution de la guerre. Analystes militaires qui étudient les tactiques. Journalistes qui vérifient les informations. Tous se fient à DeepState. Parce qu’elle a prouvé sa fiabilité. Parce qu’elle ne ment pas. Parce qu’elle ne cède pas à la tentation de la propagande. Même quand la vérité est douloureuse. Même quand elle montre des reculs ukrainiens. Même quand elle révèle des pertes de territoire. DeepState publie. Parce que la vérité est plus importante que le moral. Parce que la confiance se construit sur l’honnêteté. Parce que mentir, même pour une bonne cause, finit toujours par se retourner contre vous. Cette transparence est une arme. Elle décrédibilise la propagande russe. Elle renforce la crédibilité ukrainienne. Elle maintient la confiance des alliés occidentaux. Elle prouve que l’Ukraine ne cache rien. Qu’elle assume ses difficultés. Qu’elle reconnaît ses pertes. Mais qu’elle refuse de laisser l’ennemi mentir impunément.
La bataille pour l’information en temps réel
La guerre moderne se joue sur plusieurs fronts. Le front militaire, évidemment. Mais aussi le front informationnel. La bataille pour contrôler le récit. Pour façonner les perceptions. Pour influencer l’opinion publique. Cette bataille est aussi importante que celle sur le terrain. Peut-être même plus. Parce qu’une armée peut gagner toutes les batailles et perdre la guerre si elle perd la bataille de l’information. Si le monde croit qu’elle perd. Si ses alliés perdent confiance. Si sa population perd espoir. L’Ukraine l’a compris dès le début. Elle a investi dans la communication. Dans la transparence. Dans la vérification des faits. Elle a créé des outils comme DeepState. Elle a formé des porte-parole. Elle a ouvert ses portes aux journalistes. Elle a partagé des informations. Même quand elles étaient défavorables. Même quand elles montraient des échecs. Parce qu’elle a compris que la crédibilité se construit sur l’honnêteté. Que la confiance se gagne par la transparence. Que le soutien international se maintient par la vérité. La Russie a choisi l’approche inverse. Le mensonge. La manipulation. La propagande. Elle contrôle ses médias. Elle censure l’information. Elle fabrique des victoires. Elle cache ses pertes. Elle ment à sa population. Elle trompe le monde. À court terme, ça peut fonctionner. Ça crée des illusions. Ça maintient le moral. Ça satisfait les supérieurs. Mais à long terme, ça se retourne toujours contre vous. Parce que la vérité finit toujours par émerger. Parce que les mensonges finissent toujours par être exposés. Parce que la crédibilité, une fois perdue, est presque impossible à retrouver.
La bataille pour l’information se joue en temps réel. Chaque affirmation russe doit être vérifiée immédiatement. Chaque vidéo doit être analysée. Chaque photo doit être géolocalisée. Chaque témoignage doit être croisé. C’est un travail titanesque. Épuisant. Chronophage. Mais nécessaire. Parce que dans l’ère des réseaux sociaux, l’information circule à la vitesse de la lumière. Un mensonge peut faire le tour du monde en quelques minutes. Et même si un démenti arrive quelques heures plus tard, le mal est fait. Une partie de l’audience aura cru le mensonge. Une autre doutera. Une troisième ne saura plus quoi penser. C’est pourquoi la réactivité est cruciale. C’est pourquoi l’Ukraine a mis en place des systèmes de vérification rapide. Des équipes dédiées. Des protocoles établis. Des outils automatisés. Pour répondre vite. Pour démentir rapidement. Pour exposer les mensonges avant qu’ils ne se propagent. C’est une course contre la montre. Une bataille permanente. Un combat sans fin. Mais c’est un combat que l’Ukraine ne peut pas se permettre de perdre. Parce que perdre la bataille de l’information, c’est perdre le soutien international. C’est perdre la confiance de ses alliés. C’est perdre la guerre. Même si on gagne toutes les batailles sur le terrain.
Qui croire dans le brouillard de la guerre ?
Le brouillard de la guerre. Cette expression inventée par le stratège prussien Carl von Clausewitz au XIXe siècle n’a jamais été aussi pertinente. Dans une guerre moderne, où l’information circule instantanément, où les images sont manipulables, où les vidéos peuvent être truquées, où les témoignages peuvent être fabriqués, comment savoir ce qui est vrai ? Comment distinguer le fait de la fiction ? Comment séparer l’information de la désinformation ? C’est la question que se posent des millions de personnes qui suivent cette guerre. Et la réponse n’est pas simple. Elle nécessite de la vigilance. De l’esprit critique. De la vérification. Il faut croiser les sources. Vérifier les faits. Analyser les images. Géolocaliser les vidéos. Confirmer les témoignages. C’est un travail fastidieux. Mais c’est le seul moyen de s’approcher de la vérité. Quelques règles simples peuvent aider. D’abord, privilégier les sources officielles vérifiées. Les comptes officiels des forces armées ukrainiennes. Les pages des brigades sur le terrain. Les déclarations de l’État-major. Ces sources ne sont pas parfaites. Elles peuvent se tromper. Elles peuvent être biaisées. Mais elles sont généralement fiables. Elles ne mentent pas délibérément. Elles ne fabriquent pas de fausses victoires. Elles assument leurs erreurs quand elles en font.
Ensuite, se méfier des sources russes officielles. Le ministère russe de la Défense. Les médias d’État. Les chaînes Telegram pro-Kremlin. Ces sources mentent. Systématiquement. Délibérément. Effrontément. Elles fabriquent des victoires. Elles cachent des pertes. Elles manipulent des images. Elles truquent des vidéos. Elles inventent des témoignages. Ce n’est pas de la propagande normale. C’est de la désinformation industrielle. De la manipulation à grande échelle. Du mensonge institutionnalisé. Cela ne signifie pas que tout ce qu’elles disent est faux. Parfois, elles disent la vérité. Quand ça les arrange. Quand ça sert leurs intérêts. Mais on ne peut jamais leur faire confiance. On doit toujours vérifier. Toujours croiser. Toujours confirmer. Troisièmement, utiliser des outils de vérification indépendants. DeepState pour les cartes. Oryx pour les pertes d’équipements. L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) pour les analyses. Ces outils ne sont pas parfaits. Ils peuvent se tromper. Ils peuvent avoir des biais. Mais ils sont généralement fiables. Ils vérifient leurs informations. Ils croisent leurs sources. Ils corrigent leurs erreurs. Enfin, faire preuve d’esprit critique. Ne pas croire tout ce qu’on lit. Ne pas partager tout ce qu’on voit. Ne pas accepter tout ce qu’on entend. Vérifier. Questionner. Douter. C’est fatigant. C’est chronophage. C’est frustrant. Mais c’est nécessaire. Parce que dans cette guerre, la vérité est une arme. Et nous devons tous être des soldats de la vérité.
Les implications pour les négociations de paix
Poutine exige des territoires qu’il ne contrôle pas
Voilà le paradoxe grotesque de cette guerre. Vladimir Poutine exige que l’Ukraine cède des territoires que la Russie ne contrôle pas. Il veut que Kyiv reconnaisse l’annexion de régions que son armée n’occupe pas entièrement. Il réclame la Crimée, qu’il a annexée en 2014. Les oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia et Kherson, qu’il a proclamés « territoires russes » en septembre 2022. Mais la réalité sur le terrain est bien différente. La Russie ne contrôle qu’environ 81% de l’oblast de Donetsk. Elle ne contrôle qu’une partie de Zaporizhzhia. Elle a perdu la majeure partie de Kherson, y compris la capitale régionale. Mais Poutine s’en moque. Il exige tout. Les territoires qu’il contrôle et ceux qu’il ne contrôle pas. Les villes qu’il occupe et celles qu’il n’a jamais prises. C’est délirant. C’est absurde. C’est la preuve que Poutine vit dans un monde parallèle. Un monde où la propagande a remplacé la réalité. Où les cartes dessinées au Kremlin sont plus importantes que les faits sur le terrain. Où les décrets présidentiels peuvent annexer des territoires que l’armée n’a jamais conquis.
Cette position maximaliste rend toute négociation impossible. Comment négocier avec quelqu’un qui exige ce qu’il ne possède pas ? Comment trouver un compromis avec quelqu’un qui refuse d’accepter la réalité ? Comment faire la paix avec quelqu’un qui vit dans l’illusion ? C’est impossible. Et c’est probablement voulu. Poutine ne veut pas négocier. Il veut dicter. Il veut imposer. Il veut que l’Ukraine capitule. Que l’Occident abandonne. Que le monde accepte son diktat. Mais ça ne se passera pas comme ça. L’Ukraine refuse de céder. Elle refuse de reconnaître l’annexion de ses territoires. Elle refuse d’abandonner ses citoyens sous occupation russe. Elle continue de se battre. Et tant qu’elle se bat, Poutine ne peut pas gagner. Il peut avancer. Il peut conquérir des villages. Il peut colorier des cartes. Mais il ne peut pas imposer sa volonté. Il ne peut pas forcer l’Ukraine à accepter ses conditions. Il ne peut pas gagner cette guerre. Du moins, pas de la manière dont il l’imaginait. Pas avec une victoire rapide et décisive. Pas avec une capitulation ukrainienne. Pas avec une reconnaissance internationale de ses annexions. Tout ce qu’il peut espérer maintenant, c’est un compromis. Un accord négocié. Un cessez-le-feu sur les lignes actuelles. Mais même ça, il refuse de l’accepter. Parce qu’accepter un compromis, c’est admettre qu’il n’a pas gagné. C’est reconnaître que cette « opération spéciale » était une erreur. C’est avouer que tous ces sacrifices étaient vains.
Les fausses victoires comme monnaie d’échange
Les vidéos de Stavky et Novoselivka s’inscrivent dans une stratégie plus large. Elles visent à créer une perception de force avant d’éventuelles négociations. À donner l’impression que la Russie avance. Que l’Ukraine recule. Que le rapport de forces penche en faveur de Moscou. Cette perception est cruciale dans une négociation. Celui qui semble gagner obtient de meilleures conditions. Celui qui semble perdre doit faire plus de concessions. C’est la logique brutale de la diplomatie. C’est pourquoi Poutine multiplie les annonces de victoires. Vraies ou fausses. C’est pourquoi il filme des drapeaux dans des villages qu’il ne contrôle pas. C’est pourquoi il sacrifie des soldats pour des clips de propagande. Il construit un récit. Une narration. Une histoire où la Russie gagne et l’Ukraine perd. Où Moscou est en position de force et Kyiv est acculée. Où le seul choix raisonnable pour l’Ukraine est de négocier maintenant, avant que la situation ne se dégrade davantage. C’est un bluff. Un énorme bluff. Mais un bluff qui pourrait fonctionner si personne ne le démasque. Si l’Occident y croit. Si Trump y croit. Si l’opinion publique internationale y croit. Alors Poutine pourra s’asseoir à la table des négociations en position de force. Il pourra exiger des concessions. Il pourra obtenir une partie de ce qu’il veut. Même s’il n’a pas gagné sur le terrain. Même si son armée est épuisée. Même si ses pertes sont catastrophiques.
C’est pourquoi les démentis ukrainiens sont si importants. C’est pourquoi chaque mensonge russe doit être exposé. C’est pourquoi la vérité doit être dite. Parce que cette guerre se joue aussi dans les perceptions. Dans les esprits. Dans l’opinion publique mondiale. Et l’Ukraine ne peut pas se permettre de perdre cette bataille. Elle ne peut pas laisser Poutine construire son récit de victoire. Elle ne peut pas accepter que les fausses victoires russes deviennent la réalité acceptée. Elle doit démentir. Documenter. Prouver. Encore et encore. Inlassablement. Même si c’est épuisant. Même si c’est frustrant. Même si personne ne semble écouter. Parce qu’un jour, ces démentis compteront. Un jour, ces preuves seront importantes. Un jour, la vérité émergera. Et ce jour-là, Poutine ne pourra plus bluffer. Il devra affronter la réalité. Il devra admettre qu’il n’a pas gagné. Qu’il ne peut pas gagner. Qu’il doit négocier pour de vrai. Pas pour dicter. Pas pour imposer. Mais pour trouver un compromis. Un accord. Une sortie de crise. Ce jour n’est pas encore arrivé. Mais il viendra. Tôt ou tard. Inévitablement. Parce que la vérité finit toujours par émerger. Parce que les mensonges finissent toujours par être exposés. Parce que la réalité finit toujours par rattraper la propagande.
Poutine exige des territoires qu’il ne contrôle pas. Lisez cette phrase. Relisez-la. Laissez-la pénétrer. C’est ça, la folie de cette guerre. Un homme qui vit dans un monde parallèle. Qui croit ses propres mensonges. Qui confond ses cartes dessinées avec la réalité. Qui pense qu’un décret présidentiel peut annexer un territoire que son armée n’a jamais conquis. C’est délirant. C’est pathétique. C’est tragique. Parce que cette folie coûte des vies. Des centaines de milliers de vies. Russes et Ukrainiens. Tous sacrifiés sur l’autel de l’ego d’un seul homme. D’un dictateur qui refuse d’admettre qu’il a tort. Qui préfère envoyer des millions d’hommes mourir plutôt que de reconnaître son erreur. Qui choisit la destruction plutôt que l’humiliation. C’est ça, Poutine. C’est ça, la Russie de 2025. Un pays dirigé par un fou. Soutenu par des lâches. Défendu par des victimes.
Le prix du mensonge : soldats russes sacrifiés
Envoyés mourir pour une vidéo de 30 secondes
Imaginez. Vous êtes un soldat russe. Vous avez vingt ans. Peut-être vingt-cinq. Vous avez été mobilisé. Arraché à votre famille. À votre vie. À vos rêves. Envoyé en Ukraine. Dans une guerre que vous ne comprenez pas. Pour des raisons qu’on ne vous a jamais vraiment expliquées. Vous avez survécu aux bombardements. Aux drones. Aux embuscades. Vous avez vu vos camarades mourir. Vous avez enterré vos amis. Vous avez pleuré en silence. Et maintenant, votre commandant vous donne un ordre. Infiltrer un village ukrainien. Planter un drapeau russe. Filmer trente secondes de vidéo. Puis revenir. Simple, non ? Sauf que vous savez que c’est un mensonge. Vous savez que le village n’est pas conquis. Vous savez que les Ukrainiens sont là. Vous savez qu’ils vous attendent. Vous savez que vous ne reviendrez probablement pas. Mais vous y allez quand même. Parce que refuser, c’est la cour martiale. Parce que désobéir, c’est la prison. Parce que dans l’armée russe, on ne discute pas les ordres. On obéit. Même si l’ordre est suicidaire. Même si la mission est vouée à l’échec. Même si on sait qu’on va mourir. Alors vous y allez. Vous vous infiltrez. Vous plantez le drapeau. Vous filmez. Trente secondes. Peut-être une minute. Et puis vous mourez. Tué par l’artillerie ukrainienne. Ou par un drone. Ou par une embuscade. Peu importe. Vous mourez. Pour une vidéo. Pour un mensonge. Pour satisfaire un commandant qui doit remplir un rapport. Pour nourrir une machine de propagande qui ne s’arrête jamais.
Combien de soldats russes sont morts comme ça ? Combien ont été sacrifiés pour des vidéos de propagande ? Combien ont planté des drapeaux qu’ils ne verraient jamais flotter ? On ne le saura jamais. La Russie ne publie pas ces chiffres. Elle ne reconnaît pas ces morts. Elle ne compte pas ces victimes. Elles n’existent pas dans les statistiques officielles. Elles ne figurent pas dans les rapports. Elles sont juste des pertes collatérales. Des dommages acceptables. Des sacrifices nécessaires. Pour la gloire de la Russie. Pour la victoire du Kremlin. Pour l’ego de Poutine. Leurs familles recevront peut-être une notification. « Mort au combat. » « Héros de la Russie. » « Gloire éternelle. » Les formules habituelles. Les mensonges habituels. Parce que ces soldats ne sont pas morts en héros. Ils sont morts en victimes. Victimes d’un système qui les a utilisés. Qui les a manipulés. Qui les a sacrifiés. Pour rien. Pour une vidéo de trente secondes. Pour un mensonge qui sera démasqué quelques heures plus tard. Pour une illusion qui ne durera pas. C’est le prix du mensonge. C’est le coût de la propagande. C’est le sacrifice exigé par un système basé sur la désinformation. Des vies humaines. Des jeunes hommes. Des fils. Des maris. Des pères. Tous sacrifiés sur l’autel du mensonge. Tous morts pour que Poutine puisse prétendre qu’il gagne. Tous victimes d’une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
Les familles russes bernées par leur propre gouvernement
Quelque part en Russie, une mère attend. Elle attend des nouvelles de son fils. Il est parti en Ukraine il y a des mois. Elle ne l’a pas revu depuis. Elle reçoit parfois un appel. Bref. Censuré. « Tout va bien, maman. Ne t’inquiète pas. » Mais elle s’inquiète. Comment ne pas s’inquiéter ? Elle regarde les informations à la télévision. Les médias d’État montrent des victoires. Des soldats russes qui avancent. Des drapeaux qui flottent. Des villages « libérés ». Elle se dit que peut-être, peut-être son fils fait partie de ces héros. Peut-être qu’il participe à ces victoires. Peut-être qu’il reviendra bientôt. Couvert de gloire. Décoré. Fier. Puis un jour, deux officiers frappent à sa porte. Ils ont des visages graves. Des uniformes impeccables. Des médailles qui brillent. Ils lui annoncent que son fils est mort. « Au combat. » « En héros. » « Pour la Russie. » Ils lui remettent une médaille. Un certificat. Un drapeau plié. Ils lui serrent la main. Ils partent. Et elle reste seule. Avec sa douleur. Avec ses questions. Avec ses doutes. Comment est-il mort ? Où est-il mort ? Pourquoi est-il mort ? Les officiers ne lui ont rien dit. Ou presque rien. « Au combat. » C’est tout. Pas de détails. Pas d’explications. Pas de vérité. Juste « au combat ». Mais elle ne saura jamais. Elle ne saura jamais que son fils est mort pour une vidéo. Pour un mensonge. Pour satisfaire un commandant qui devait remplir un rapport. Elle ne saura jamais que son sacrifice était vain. Que sa mort était inutile. Que son héroïsme était une fiction.
C’est ça, le vrai crime de cette guerre. Pas seulement les morts. Pas seulement les destructions. Pas seulement les souffrances. Mais les mensonges. Les mensonges qui transforment des victimes en héros. Qui transforment des échecs en victoires. Qui transforment une guerre d’agression en « opération spéciale ». Qui transforment une catastrophe en triomphe. Ces mensonges ne servent pas seulement à tromper le monde. Ils servent à tromper les Russes eux-mêmes. À leur faire croire que leurs fils ne sont pas morts pour rien. Que leurs sacrifices avaient un sens. Que leur douleur sert une cause noble. Mais c’est faux. Tout est faux. Les victoires sont fausses. Les héros sont fabriqués. Les causes sont mensongères. Et les familles russes sont les premières victimes de cette désinformation. Elles pleurent leurs morts en croyant qu’ils sont morts pour quelque chose. Alors qu’ils sont morts pour rien. Pour l’ego d’un dictateur. Pour l’ambition d’un fou. Pour le mensonge d’un système. C’est tragique. C’est révoltant. C’est impardonnable. Et un jour, quand la vérité émergera, quand les mensonges seront exposés, quand les familles russes comprendront pour quoi leurs fils sont vraiment morts, la colère sera terrible. La rage sera immense. La soif de justice sera insatiable. Ce jour viendra. Tôt ou tard. Inévitablement. Parce que la vérité finit toujours par émerger. Même en Russie. Même sous Poutine. Même dans un système basé sur le mensonge.
Je pense à ces mères russes. À ces femmes qui attendent. Qui espèrent. Qui prient. Qui croient les mensonges qu’on leur raconte. Parce qu’elles ont besoin d’y croire. Parce que l’alternative est insupportable. Admettre que leur fils est mort pour rien. Que son sacrifice était vain. Que sa mort était inutile. C’est trop douloureux. Alors elles préfèrent croire. Elles préfèrent accepter les mensonges. Elles préfèrent fermer les yeux sur la vérité. Et je les comprends. Je ne les juge pas. Je les plains. Parce qu’elles sont victimes. Victimes d’un système qui les manipule. Qui les trompe. Qui les utilise. Qui exploite leur douleur pour maintenir son pouvoir. Qui transforme leur chagrin en propagande. Qui fait de leurs larmes un outil politique. C’est obscène. C’est criminel. C’est impardonnable.
L'Ukraine face à la guerre informationnelle
Vérifier, documenter, démentir sans relâche
L’Ukraine mène deux guerres simultanément. La guerre sur le terrain. Et la guerre de l’information. Les deux sont liées. Les deux sont cruciales. Les deux peuvent être perdues ou gagnées. Sur le terrain, l’Ukraine se défend. Elle repousse les assauts russes. Elle tient ses positions. Elle inflige des pertes terribles à l’envahisseur. Mais sur le front informationnel, elle doit aussi se battre. Contre la propagande russe. Contre la désinformation. Contre les mensonges. C’est un combat permanent. Épuisant. Sans fin. Chaque jour apporte son lot de fausses nouvelles. De vidéos truquées. D’affirmations mensongères. Et chaque jour, l’Ukraine doit répondre. Vérifier. Documenter. Démentir. C’est un travail titanesque. Qui mobilise des centaines de personnes. Des analystes. Des vérificateurs. Des communicants. Des soldats sur le terrain qui prennent des photos. Qui filment des vidéos. Qui témoignent. Tous contribuent à cette bataille pour la vérité. Tous sont des soldats de l’information. Tous combattent pour que la réalité ne soit pas enterrée sous les mensonges. Pour que la vérité ne soit pas noyée dans la propagande. Pour que le monde sache ce qui se passe vraiment en Ukraine.
Le processus de vérification est rigoureux. Quand la Russie annonce la capture d’un village, l’Ukraine ne se contente pas de nier. Elle vérifie. Elle contacte les unités sur le terrain. Elle consulte les commandants locaux. Elle analyse les images satellites. Elle géolocalise les vidéos russes. Elle croise les informations. Elle confirme ou infirme. Puis elle publie. Avec preuves à l’appui. Photos. Vidéos. Témoignages. Coordonnées GPS. Tout ce qui peut démontrer que les affirmations russes sont fausses. Cette rigueur est essentielle. Parce que dans la guerre de l’information, la crédibilité est tout. Si l’Ukraine ment une fois, si elle est prise en flagrant délit de désinformation, elle perd toute crédibilité. Plus personne ne la croira. Même quand elle dira la vérité. C’est pourquoi elle ne peut pas se permettre de mentir. C’est pourquoi elle doit être rigoureuse. C’est pourquoi elle doit vérifier chaque information avant de la publier. Même si ça prend du temps. Même si ça permet à la propagande russe de se propager. Même si c’est frustrant. Parce que la vérité, même tardive, vaut mieux qu’un mensonge rapide. Parce que la crédibilité, une fois établie, est un atout précieux. Parce que dans cette guerre longue, la confiance des alliés est aussi importante que les armes qu’ils fournissent.
La fatigue de combattre sur deux fronts
Combattre sur deux fronts est épuisant. Les soldats ukrainiens le savent. Ils se battent sur le terrain. Ils repoussent les assauts russes. Ils tiennent leurs positions. Et en même temps, ils doivent documenter. Filmer. Photographier. Témoigner. Pour contrer la propagande russe. Pour prouver que les affirmations de Moscou sont fausses. Pour maintenir la vérité vivante. C’est un fardeau supplémentaire. Une charge mentale. Une responsabilité. Parce qu’ils savent que leurs témoignages comptent. Que leurs vidéos seront utilisées. Que leurs photos prouveront la vérité. Alors ils le font. Malgré la fatigue. Malgré le danger. Malgré l’épuisement. Ils sortent leurs téléphones. Ils filment. Ils photographient. Ils envoient à leurs commandants. Qui transmettent aux services de communication. Qui publient. Qui démentent. Qui exposent les mensonges russes. C’est un travail d’équipe. Une chaîne de vérité. Un système de résistance informationnelle. Mais c’est épuisant. Parce que les mensonges russes ne s’arrêtent jamais. Parce que la propagande du Kremlin est incessante. Parce que chaque jour apporte son lot de fausses nouvelles. Et chaque jour, l’Ukraine doit répondre. Encore et encore. Sans relâche. Sans répit. Sans fin.
Cette fatigue est réelle. Elle affecte le moral. Elle use les nerfs. Elle épuise les ressources. Parce que combattre la désinformation demande du temps. De l’énergie. Des moyens. Des gens. Et tout ça pourrait être utilisé ailleurs. Pour l’effort de guerre. Pour la défense. Pour la reconstruction. Mais l’Ukraine n’a pas le choix. Elle doit combattre sur les deux fronts. Parce que perdre la bataille de l’information serait aussi grave que perdre une bataille sur le terrain. Peut-être même plus grave. Parce que perdre la bataille de l’information, c’est perdre le soutien international. C’est perdre la confiance des alliés. C’est perdre l’aide militaire. C’est perdre les sanctions contre la Russie. C’est perdre la guerre. Même si on gagne toutes les batailles sur le terrain. Alors l’Ukraine continue. Elle vérifie. Elle documente. Elle dément. Malgré la fatigue. Malgré l’épuisement. Malgré le découragement. Parce qu’elle n’a pas le choix. Parce que c’est une question de survie. Parce que dans cette guerre, la vérité est aussi importante que les armes. Peut-être même plus importante. Parce que les armes tuent l’ennemi. Mais la vérité le décrédibilise. Et un ennemi décrédibilisé est un ennemi affaibli. Un ennemi dont les mensonges sont exposés est un ennemi qui perd. Lentement. Sûrement. Inévitablement.
Pages officielles vs propagande : qui gagne ?
C’est la question à un million de dollars. Qui gagne la bataille de l’information ? L’Ukraine avec sa transparence et sa rigueur ? Ou la Russie avec sa propagande massive et ses mensonges systématiques ? La réponse n’est pas simple. Elle dépend du public. De l’audience. Du contexte. En Russie, la propagande du Kremlin gagne. Évidemment. Les médias sont contrôlés. L’information est censurée. Les réseaux sociaux sont bloqués. La population russe n’a accès qu’à la version officielle. Aux mensonges d’État. À la propagande gouvernementale. Et une grande partie y croit. Parce qu’elle n’a pas d’alternative. Parce qu’elle ne peut pas vérifier. Parce qu’elle préfère croire que son pays gagne plutôt que d’admettre qu’il perd. En Ukraine, c’est l’inverse. La population a accès à l’information. Elle peut vérifier. Elle peut comparer. Elle sait que la Russie ment. Elle fait confiance à ses forces armées. Elle croit les démentis officiels. Parce qu’elle voit la réalité sur le terrain. Parce qu’elle connaît des soldats qui se battent. Parce qu’elle a des amis, des parents, des voisins au front. Elle sait ce qui se passe vraiment. Et elle ne se laisse pas tromper par la propagande russe.
En Occident, c’est plus compliqué. L’opinion publique est divisée. Une partie croit l’Ukraine. Une partie doute. Une partie ne sait plus quoi penser. Les médias occidentaux essaient de vérifier. De croiser les sources. De distinguer le vrai du faux. Mais c’est difficile. Parce que le brouillard de la guerre est épais. Parce que les informations sont contradictoires. Parce que les deux camps ont leurs narratifs. Alors les médias font de leur mieux. Ils utilisent des outils de vérification. Ils consultent des experts. Ils analysent des images. Ils géolocalisent des vidéos. Et généralement, ils concluent que l’Ukraine dit la vérité et que la Russie ment. Mais pas toujours. Parfois, ils se trompent. Parfois, ils sont manipulés. Parfois, ils relaient de la désinformation sans le savoir. C’est le risque. C’est la difficulté. C’est le défi de couvrir une guerre moderne. Où l’information est une arme. Où la désinformation est une tactique. Où la vérité est une cible. Alors qui gagne ? À court terme, peut-être la Russie. Parce que ses mensonges se propagent vite. Parce que sa propagande est massive. Parce qu’elle sature l’espace médiatique. Mais à long terme, c’est l’Ukraine qui gagne. Parce que la vérité finit toujours par émerger. Parce que les mensonges finissent toujours par être exposés. Parce que la crédibilité, une fois établie, est un atout durable. Et l’Ukraine a la crédibilité. La Russie a perdu la sienne. Depuis longtemps. Définitivement.
Qui gagne la bataille de l’information ? Je ne sais pas. Honnêtement, je ne sais pas. Certains jours, j’ai l’impression que c’est l’Ukraine. Que sa transparence paie. Que sa rigueur est reconnue. Que sa crédibilité est établie. D’autres jours, je désespère. Je vois la propagande russe se propager. Je vois les mensonges circuler. Je vois les gens y croire. Et je me demande si ça vaut le coup. Si tous ces efforts de vérification servent à quelque chose. Si quelqu’un écoute vraiment. Si quelqu’un se soucie vraiment de la vérité. Puis je me rappelle. Je me rappelle que la vérité compte. Que les mensonges finissent toujours par être exposés. Que la crédibilité est un atout précieux. Que dans cette guerre longue, la confiance est aussi importante que les armes. Alors je continue. Je vérifie. Je documente. Je dément. Parce que c’est mon devoir. Parce que c’est ma contribution. Parce que je refuse de laisser les mensonges gagner.
Conclusion : la vérité finit toujours par émerger
Stavky et Novoselivka, symboles d’une guerre de mensonges
Stavky et Novoselivka. Deux petits villages du Donbass. Deux points sur une carte. Deux noms que personne ne connaissait avant le 1er décembre 2025. Et pourtant, ils sont devenus des symboles. Des symboles d’une guerre où le mensonge est devenu une arme. Où la propagande remplace la réalité. Où des soldats meurent pour des vidéos. Ces deux villages résument tout ce qui ne va pas dans cette guerre. Tout ce qui est pourri dans le système russe. Tout ce qui est cynique dans la stratégie du Kremlin. Moscou prétend les avoir conquis. Kyiv dément. Moscou montre des vidéos. Kyiv prouve qu’elles sont fausses. Moscou insiste. Kyiv persiste. Et pendant ce temps, des soldats russes meurent. Envoyés planter des drapeaux qu’ils ne verront jamais flotter. Sacrifiés pour des clips de propagande qui seront démasqués quelques heures plus tard. Victimes d’un système qui préfère le mensonge à la vérité. Qui choisit l’illusion plutôt que la réalité. Qui sacrifie des vies humaines pour maintenir une fiction. C’est ça, Stavky et Novoselivka. C’est ça, cette guerre. Un théâtre macabre où les acteurs meurent pour de vrai pendant que le metteur en scène ment au public.
Mais cette histoire révèle aussi quelque chose d’important. Quelque chose d’encourageant. Quelque chose d’essentiel. Elle montre que les mensonges peuvent être exposés. Que la vérité peut émerger. Que la propagande peut être démasquée. L’Ukraine l’a fait. Elle a démenti les affirmations russes. Elle a prouvé que Stavky et Novoselivka restaient sous contrôle ukrainien. Elle a exposé la tactique russe. Elle a révélé le cynisme de Moscou. Elle a maintenu la vérité vivante. Malgré la propagande massive. Malgré les mensonges systématiques. Malgré la désinformation industrielle. L’Ukraine a tenu bon. Elle a dit non. Elle a refusé de laisser la Russie contrôler le récit. Elle a combattu pour la vérité. Et elle a gagné. Cette fois. Dans cette bataille. Pour ces deux villages. C’est une petite victoire. Une victoire symbolique. Une victoire informationnelle. Mais c’est une victoire quand même. Et elle compte. Parce qu’elle montre que c’est possible. Que la vérité peut l’emporter. Que les mensonges peuvent être vaincus. Que la propagande peut être déjouée. À condition d’être vigilant. À condition de vérifier. À condition de ne jamais abandonner.
Quand les drapeaux tombent, les faits restent
Les drapeaux russes plantés à Stavky et Novoselivka sont probablement tombés maintenant. Arrachés par le vent. Détruits par les combats. Récupérés par les forces ukrainiennes. Ils ne flottent plus. Ils ne symbolisent plus rien. Ils ne prouvent plus rien. Parce qu’ils n’ont jamais rien prouvé. Ils étaient juste des accessoires. Des éléments de décor. Des outils de propagande. Plantés pour trente secondes. Filmés pour une vidéo. Puis abandonnés. Comme les soldats qui les ont plantés. Comme les mensonges qui les ont accompagnés. Comme les illusions qu’ils étaient censés créer. Tout ça est tombé. Tout ça s’est effondré. Tout ça a disparu. Mais les faits restent. Les faits sont têtus. Les faits ne mentent pas. Les faits ne peuvent pas être manipulés. Du moins, pas éternellement. Stavky et Novoselivka sont sous contrôle ukrainien. C’est un fait. La 60e Brigade mécanisée tient la ligne. C’est un fait. Les affirmations russes étaient fausses. C’est un fait. Des soldats russes sont morts pour une vidéo. C’est un fait. Le Kremlin a menti. C’est un fait. Ces faits resteront. Même quand la guerre sera finie. Même quand les combats auront cessé. Même quand la paix sera revenue. Ils resteront dans les archives. Dans les témoignages. Dans les mémoires. Ils témoigneront de ce qui s’est vraiment passé. De qui a menti et qui a dit la vérité. De qui a sacrifié ses soldats et qui les a défendus. De qui a choisi la propagande et qui a choisi la transparence.
C’est ça, l’importance de la vérité. Elle survit. Elle persiste. Elle reste. Quand tout le reste s’effondre. Quand les mensonges sont exposés. Quand la propagande est démasquée. La vérité reste. Têtue. Inébranlable. Éternelle. C’est pourquoi l’Ukraine se bat pour elle. C’est pourquoi elle vérifie chaque information. C’est pourquoi elle documente chaque fait. C’est pourquoi elle dément chaque mensonge. Parce qu’elle sait que la vérité finira par émerger. Que les faits finiront par s’imposer. Que l’Histoire jugera. Et quand l’Histoire jugera, elle voudra des faits. Pas de la propagande. Pas des mensonges. Pas des illusions. Des faits. Vérifiables. Documentés. Prouvés. L’Ukraine les fournit. La Russie les cache. L’Ukraine les expose. La Russie les nie. L’Ukraine les défend. La Russie les attaque. Et à la fin, quand tout sera terminé, quand la guerre sera finie, quand le bilan sera fait, on saura qui avait raison. On saura qui disait la vérité. On saura qui mentait. Et ce jour-là, Stavky et Novoselivka seront plus que deux villages du Donbass. Ils seront des symboles. Des symboles de la résistance ukrainienne. Des symboles de la désinformation russe. Des symboles d’une guerre où la vérité était aussi importante que les armes. Où les faits comptaient autant que les batailles. Où l’information était un champ de bataille aussi crucial que le terrain.
La vérité finit toujours par émerger. Je me répète cette phrase comme un mantra. Comme une prière. Comme une certitude dans un monde d’incertitudes. La vérité finit toujours par émerger. Même quand elle est enterrée sous des tonnes de mensonges. Même quand elle est noyée dans un océan de propagande. Même quand elle est attaquée, niée, déformée. Elle finit toujours par émerger. Parce que la vérité est têtue. Parce que les faits sont indestructibles. Parce que la réalité finit toujours par rattraper la fiction. Stavky et Novoselivka en sont la preuve. Deux villages que la Russie prétendait avoir conquis. Deux mensonges que l’Ukraine a exposés. Deux victoires de la vérité sur la propagande. Petites victoires, peut-être. Symboliques, certainement. Mais importantes. Essentielles. Cruciales. Parce qu’elles montrent que c’est possible. Que la vérité peut gagner. Que les mensonges peuvent être vaincus. Que nous ne sommes pas condamnés à vivre dans un monde de désinformation. Que nous pouvons résister. Que nous devons résister. Que nous résisterons. Jusqu’à ce que la vérité triomphe. Jusqu’à ce que les mensonges s’effondrent. Jusqu’à ce que la réalité s’impose. Ce jour viendra. J’en suis convaincu. La vérité finit toujours par émerger.
Sources
Sources primaires
Ukrainska Pravda, « Ukrainian Armed Forces deny Russian claim of capturing two villages in Donetsk Oblast », 1er décembre 2025. Kyiv Post, « Ukraine Denies Russian ‘Capture’ Claims of 2 Villages in Lyman Sector », 1er décembre 2025. 3e Corps d’armée ukrainien, déclaration officielle sur Telegram, 1er décembre 2025. 60e Brigade mécanisée séparée « Inhulets », déclaration du commandant Dmytro Rohoziuk, 1er décembre 2025. État-major général des forces armées ukrainiennes, rapports quotidiens du 1er décembre 2025. DeepState, carte de situation au 1er décembre 2025.
Sources secondaires
Espreso Global, « Fake Russian videos claim capture of Ukrainian villages to impress Kremlin », 16 août 2025. Direction principale du renseignement ukrainien (HUR), rapport sur les tactiques russes de désinformation, août 2025. Institut pour l’étude de la guerre (ISW), analyses des gains territoriaux russes en novembre 2025. Agence France-Presse (AFP), analyse des avancées russes en novembre 2025. Mezha.net, « Ukrainian Armed Forces Deny Russian Claims of Capturing Stavky and Novoselivka », 1er décembre 2025. Yahoo News, « Ukrainian Armed Forces deny Russian claim of capturing two villages », 1er décembre 2025.
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