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226 affrontements en une journée : l’Ukraine repousse 72 assauts russes dans le secteur de Kurakhove et 46 à Pokrovsk
Crédit: Adobe Stock

L’opération ukrainienne en territoire ennemi

Les forces de défense ukrainiennes poursuivent leurs opérations dans la région russe de Kursk, où l’ennemi a lancé 72 assauts sur les positions des unités ukrainiennes tout au long de la journée du 16 décembre. À 22h00, cinq affrontements étaient encore en cours, démontrant la persistance des tentatives russes de reprendre le territoire perdu. Les forces russes ont effectué six frappes aériennes avec 12 bombes aériennes guidées, ainsi que 293 frappes avec d’autres types d’armements. Cette intensité des combats dans la région de Kursk témoigne de l’importance stratégique que le Kremlin accorde à la reconquête de ce territoire, occupé par les forces ukrainiennes depuis août 2024. L’incursion ukrainienne dans la région de Kursk avait pour objectif initial de détourner les forces russes du front oriental, notamment du secteur de Pokrovsk. Cependant, cette stratégie n’a pas produit les résultats escomptés, les forces russes ayant maintenu, voire intensifié, leur pression sur les positions ukrainiennes dans le Donbass.

La situation dans la région de Kursk reste complexe et volatile. Les forces ukrainiennes contrôlent plusieurs localités et maintiennent des positions défensives solides, mais font face à une contre-offensive russe déterminée. Les 72 assauts enregistrés le 16 décembre représentent une augmentation significative par rapport aux jours précédents, indiquant une escalade de l’effort militaire russe pour reprendre le contrôle de cette région frontalière. Les analystes militaires soulignent que la tenue de ces positions ukrainiennes en territoire russe constitue un défi logistique majeur, nécessitant un approvisionnement constant en munitions, en carburant et en renforts. Malgré ces difficultés, les forces ukrainiennes ont réussi à repousser la majorité des assauts russes, infligeant des pertes importantes à l’ennemi. La machine de propagande du Kremlin utilise cette situation pour tenter de contrebalancer l’embarras causé par la capture de territoire russe par l’Ukraine, présentant chaque tentative de reconquête comme une victoire, même lorsque les assauts échouent.

Kursk. Un nom qui résonne différemment maintenant. Ce n’est plus seulement cette bataille légendaire de la Seconde Guerre mondiale. C’est devenu le symbole d’une audace ukrainienne qui a pris tout le monde par surprise. Imaginez. Des forces ukrainiennes qui franchissent la frontière, qui s’emparent de territoire russe. Qui l’aurait cru possible il y a deux ans ? Et pourtant, ils l’ont fait. Ils tiennent. Malgré 72 assauts en une seule journée. Soixante-douze fois où les Russes ont tenté de les déloger. Soixante-douze fois où ils ont échoué. C’est… c’est presque incroyable quand on y pense. Mais à quel prix ? Combien de soldats ukrainiens sont tombés pour défendre ces quelques kilomètres carrés de terre russe ? On ne le saura probablement jamais. Les chiffres des pertes ukrainiennes restent secrets, pour des raisons évidentes. Mais on peut imaginer. On peut deviner. Et ça fait mal. Parce que derrière cette prouesse militaire, il y a des hommes qui ne rentreront jamais chez eux. Des familles brisées. Des vies détruites. Pour quoi ? Pour prouver un point ? Pour négocier une paix future ? Je ne sais pas. Personne ne sait vraiment.

L’impact stratégique de l’occupation de Kursk

L’occupation ukrainienne de portions de la région de Kursk a créé une situation sans précédent dans ce conflit. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, des forces étrangères contrôlent du territoire russe de manière prolongée. Cette réalité a des implications stratégiques considérables, tant sur le plan militaire que politique. Sur le plan militaire, l’Ukraine espérait que cette incursion forcerait la Russie à redéployer des troupes depuis le front oriental, allégeant ainsi la pression sur des secteurs critiques comme Pokrovsk. Cependant, le Kremlin a choisi une approche différente, maintenant son offensive dans le Donbass tout en lançant une contre-offensive dans la région de Kursk. Cette décision témoigne de la capacité militaire russe à mener des opérations sur plusieurs fronts simultanément, malgré les pertes importantes subies. Les 72 assauts quotidiens dans la région de Kursk démontrent la détermination russe à reprendre ce territoire, considéré comme une humiliation nationale par le Kremlin.

Sur le plan politique, l’occupation de territoire russe par l’Ukraine a modifié la dynamique des négociations potentielles. Elle donne à Kiev un levier de négociation supplémentaire, un territoire qu’elle pourrait échanger contre des concessions russes. Cependant, cette stratégie comporte des risques. Le maintien de positions en territoire ennemi nécessite des ressources considérables, détournant potentiellement des forces qui pourraient être utilisées pour défendre le territoire ukrainien. Les experts militaires sont divisés sur la sagesse de cette approche. Certains y voient un coup de maître stratégique, d’autres une dispersion dangereuse des forces ukrainiennes. Ce qui est certain, c’est que les 72 assauts russes quotidiens dans la région de Kursk représentent un défi majeur pour les forces ukrainiennes. Chaque assaut repoussé est une victoire tactique, mais le coût cumulatif de ces combats incessants pèse lourdement sur les ressources militaires ukrainiennes. La question demeure : combien de temps l’Ukraine pourra-t-elle maintenir ces positions face à une pression russe constante ?

Sources

Sources primaires

État-major général des Forces armées ukrainiennes, rapport opérationnel du 16 décembre 2024, 22h00 (publié sur Facebook). Ukrinform, « War update: 226 combat clashes at front, Russians suffer heavy losses in Pokrovsk, Vremivka sectors », 16 décembre 2024. Ukrainska Pravda, « Russians carry out 72 assaults in Kursk Oblast – Ukraine’s General Staff report », 16 décembre 2024. RBC-Ukraine, « Russia’s losses in Ukraine as of December 16: +1,070 troops and 12 tanks », 16 décembre 2024. Commandant en chef Oleksandr Syrskyi, déclarations officielles sur Telegram, 12 décembre 2024.

Sources secondaires

Liga.net, « Russians lose 400 soldiers daily near Pokrovsk in December – Syrskyi », 12 décembre 2024. BBC News, « Pokrovsk: Ukraine’s vital eastern town in Russian sights », 29 août 2024. Institute for the Study of War (ISW), « Russian Offensive Campaign Assessment », 16 décembre 2024. Reuters, rapports sur la situation à Pokrovsk, décembre 2024. Euromaidan Press, analyses sur les combats dans le Donbass, décembre 2024.

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