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L’Ukraine et les États-Unis négocient les remparts contre les frappes russes : quand la survie devient un jeu de poker diplomatique
Crédit: Adobe Stock

Une proposition qui ressemble à une capitulation déguisée

Le plan de paix présenté par Donald Trump et ses négociateurs—notamment **Keith Witkoff** et **Jared Kushner**, qui se préparent actuellement à rencontrer Poutine à Moscou—comprend **28 points**. Ces points couvrent tout, des retraits militaires aux arrangements de sécurité, des zones démilitarisées aux futures acquisitions d’armes par l’Ukraine. Mais voici le problème fondamental : le plan demande à l’Ukraine de céder du terrain. Beaucoup de terrain. Les négociateurs américains envisagent essentiellement que Kyiv accepte la perte permanente de certains territoires occupés par la Russie—Crimée, Louhansk, Donetsk, et possiblement d’autres régions. En échange, l’Ukraine obtiendrait des **garanties de sécurité** de style OTAN, mais sans le « Article 5″—c’est-à-dire sans la promesse automatique d’une intervention militaire directe en cas d’agression.

Ce qui rend le plan Trump si controversé, c’est sa logique implicite. En acceptant les territoires perdus, l’Ukraine accepterait aussi de geler le conflit—non pas de le résoudre, mais de l’éterniser dans un état de tension permanente. Les 26 nations européennes qui se sont engagées en septembre 2025 à fournir des **garanties de sécurité post-guerre** à l’Ukraine tentent maintenant de construire un cadre qui dépasserait ce plan minimaliste. Mais le problème demeure : comment crédibiliser ces garanties sans déployer effectivement des troupes? Comment faire en sorte qu’une violation russe déclenche des mécanismes de réponse assez costeux pour dissuader Moscou? C’est là toute la tension des négociations actuelles.

Le rôle des États-Unis : allié ou juge arbitre lointain?

Les responsables américains—Secretary of State **Marco Rubio**, le négociateur Witkoff, et d’autres—affirment que les discussions avec les Ukrainiens en Floride à la fin novembre ont été « très productives ». Mais productives pour qui? Les Ukrainiens veulent des garanties irréversibles et permanentes. Ils veulent savoir que si la Russie remobilise ses forces et lance une nouvelle offensive, les États-Unis et l’Europe se lèveront pour les défendre. Rubio a déclaré après les réunions de novembre que « beaucoup de travail reste à faire »—une formule diplomatique qui signifie généralement que les deux parties sont très loin de s’entendre. L’administration Trump, sous la pression de son équipe de négociation inexpérimentée et ambitieuse, cherche avant tout à conclure un accord rapidement, même si cet accord ressemble plus à une reddition progressive qu’à une paix durable.

Ce qui est véritablement troublant, c’est le manque de transparence total autour de ce qui se négocie réellement. Les documents qui circulent suggèrent que les garanties de sécurité pourraient inclure des **systèmes de monitoring technologiques avancés**, des **zones tampons démilitarisées**, et des **mécanismes de rappel diplomatique** en cas de violation. Mais il n’existe aucun mécanisme de riposte automatique. Pas de « si la Russie fait X, alors Y se produit automatiquement ». Tout serait discrétionnaire, basé sur des appels téléphoniques urgents et des réunions d’urgence—autrement dit, basé sur la volonté politique du moment, qui peut s’évaporer aussi vite qu’elle est apparue.

C’est vertigineux. Vraiment vertigineux. On discute de la sécurité de 40 millions de personnes comme on négocie le prix d’une voiture d’occasion. Et pendant ce temps, les Russes continuent à avancer, à écorner les lignes de front, à tester les limites de ce que les Occidentaux toléreront. Poutine sait que le monde occidental est fatigué. Il le sent comme un animal sent la faiblesse chez sa proie.

Sources

Sources primaires

Documents de négociation officiels, novembre 2025 — Trump administration proposals for Ukraine peace plan, 28-point framework. Déclarations de Volodymyr Zelensky — Statements on territorial concessions and security guarantees, décembre 2025. Déclarations du Département d’État américain — Secretary Marco Rubio press briefings on Ukraine talks, fin novembre 2025. Déclarations de ministères de défense ukrainiens — Updates on Russian military advances and ceasefire violation concerns, décembre 2025. Communiqué de l’OTAN — Position statements on security guarantees and peacekeeping operations, septembre-décembre 2025. Déclarations de la Banque mondiale — Reconstruction cost estimates for Ukraine, novembre 2025. Rapports du Kremlin — Putin statements on negotiation conditions and Russian objectives, décembre 2025. Déclarations du Ministère des Affaires étrangères français — Macron announcements on European security guarantees, septembre 2025.

Sources secondaires

Reuters — Russia, Ukraine ceasefire accusations and military updates, décembre 2025. BBC News — Analysis of Trump peace plan and security guarantee mechanisms, novembre-décembre 2025. CNN — Coverage of Witkoff and Kushner Moscow visit and Putin meetings, décembre 2025. Al Jazeera — Ukraine-US talks in Florida and territorial concession debates, novembre-décembre 2025. The Guardian — European peacekeeping force proposals and NATO involvement analysis, octobre-novembre 2025. The Washington Post — Trump administration Ukraine negotiations strategy, décembre 2025. Financial Times — Frozen Russian assets and reconstruction financing discussions, novembre-décembre 2025. Council on Foreign Relations — Strategic analysis of ceasefire monitoring technology and verification mechanisms, 2025. Institute for the Study of War — Russian offensive campaign assessments and frontline situation reports, novembre-décembre 2025. Kyiv Independent — Daily updates on security guarantee discussions and diplomatic developments, décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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