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Humiliation nucléaire : 5 drones low-cost mettent la défense française en état de siège !
Crédit: Adobe Stock

Le cœur battant de la souveraineté française

Pour comprendre la gravité de l’incident, il faut comprendre ce qu’est l’Île Longue. Ce n’est pas juste un port. C’est une presqu’île transformée en bunker à ciel ouvert, reliée au continent par une langue de terre surveillée comme un couloir de la mort. C’est là que sont entretenus les vecteurs de notre assurance-vie : les missiles M51. Chaque sous-marin qui part de là emporte avec lui plus de puissance destructrice que toutes les bombes lâchées pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est le lieu où la France conserve sa capacité à dire « non », sa capacité à dissuader n’importe quel agresseur, fût-il une superpuissance.

La base est protégée par une bulle de sécurité théoriquement impénétrable. Des radars, des capteurs, des patrouilles de 120 gendarmes maritimes, des chiens, des barbelés, des zones d’interdiction de survol strictes. Sur le papier, rien ne rentre sans être pulvérisé. Mais la guerre moderne se moque du papier. Elle se moque des lignes Maginot, qu’elles soient en béton ou électroniques. L’intrusion du 4 décembre a prouvé que la bulle est percée. Que le sanctuaire est perméable. Et si cinq drones peuvent entrer, que se passera-t-il demain si ce sont cinquante drones ? Ou cinq drones chargés d’explosifs au lieu de caméras ?

Je me tiens mentalement sur cette presqu’île de Crozon, regardant vers l’Île Longue, et je sens le poids de l’histoire. De Gaulle a voulu cette indépendance. Des générations d’ingénieurs, de marins, d’ouvriers l’ont construite. Et aujourd’hui, je vois cette cathédrale technologique souillée par des moustiques électroniques. C’est comme voir des graffitis sur la Joconde. On ne touche pas à l’Île Longue. On ne la survole pas. On ne la « teste » pas. Le faire, c’est nous cracher au visage. Et le fait que nous n’ayons pas pu attraper les cracheurs me met dans une rage froide. Nous sommes nus. Et nous essayons de cacher notre nudité avec des communiqués de presse.

La technologie de défense à l’épreuve du réel

On nous parle de fusils brouilleurs Nerod F5, de systèmes Parade, de commandement Sentinelle. Des noms qui claquent, des technologies de pointe vendues comme la panacée. Le principe est séduisant : on coupe le lien entre le drone et son pilote, et l’engin tombe ou rentre à la maison. Sauf que ce soir-là, ça n’a pas marché comme dans les brochures. Si les drones ont été « neutralisés », où sont-ils ? S’ils sont rentrés à leur point de départ, pourquoi n’avons-nous pas localisé les pilotes ? La réalité du terrain est toujours plus sale que la théorie des salons d’armement.

Il y a une hypothèse encore plus inquiétante : et si ces drones étaient autonomes ? Et si, une fois leur mission programmée, ils n’avaient plus besoin de lien radio, rendant les brouilleurs aussi utiles qu’un parapluie face à un tsunami ? L’écart technologique se resserre. L’agresseur n’a plus besoin d’être un État pour disposer de technologies avancées. Et si c’était un État, alors il dispose de moyens que nos défenses actuelles peinent à contrer totalement. Nous sommes peut-être en train de livrer une guerre du XXIe siècle avec des mentalités du XXe.

Sources

Sources primaires

Militarnyi – France opens fire on drones over nuclear submarine base (5 décembre 2025) ; Le Figaro – Les fusiliers marins tirent sur des drones au-dessus de la base navale de l’Île Longue (5 décembre 2025) ; France 24 – Des drones survolent la base abritant les sous-marins nucléaires français (5 décembre 2025) ; Le Monde – La base sous-marine de l’île Longue survolée par des drones (5 décembre 2025) ; AFP (Agence France-Presse) – Communiqués sur l’incident de l’Île Longue (5 décembre 2025)

Sources secondaires

The Aviationist – French Navy ‘Opens Fire’ at Five Drones Spotted Over Île Longue (5 décembre 2025) ; Aerotime Hub – Security at French nuclear submarine base fires at unidentified drones (5 décembre 2025) ; Ouest-France – Reportages sur la sécurité à l’Île Longue (Décembre 2025) ; RFI – Enquête ouverte après un survol de drones (5 décembre 2025) ; The Guardian – Drone dilemma: How Russia’s ‘hybrid war’ is using fear to destabilise Europe (Octobre 2025)

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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