La raffinerie de Ryazan, joyau de l’industrie pétrolière russe
La raffinerie de Ryazan n’est pas n’importe quelle installation industrielle, c’est un titan du secteur pétrolier russe, une infrastructure stratégique dont l’importance dépasse largement les frontières de l’oblast de Ryazan. Construite en 1960 au cœur de la Russie européenne, cette raffinerie a été pendant des décennies le fleuron de l’industrie soviétique puis russe, transformant le brut noir en or liquide qui alimentait l’économie du pays. Avec une capacité annuelle de 17,1 millions de tonnes de pétrole brut, soit environ 342 000 barils par jour, elle figure parmi les quatre plus grandes raffineries de Russie, un mastodonte industriel qui en 2024 à lui seul traitait environ 5% de la production totale de raffinage russe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, la raffinerie a transformé 13 millions de tonnes de pétrole brut en 2,2 millions de tonnes d’essence, 3,4 millions de tonnes de diesel, 4,3 millions de tonnes de fuel oil et 1 million de tonnes de carburant aviation.
L’importance stratégique de cette installation se mesure non seulement en tonnes de produits raffinés, mais surtout en revenus qu’elle génère pour l’État russe et en carburants qu’elle fournit à l’armée russe. Opérée par Rosneft, le géant pétrolier d’État russe depuis 2013, la raffinerie de Ryazan est une pièce maîtresse du complexe militaro-industriel russe, fournissant une part significative des carburants nécessaires aux opérations militaires en Ukraine. Sa position géographique, à 180 kilomètres au sud-est de Moscou, la plaçait traditionnellement à l’abri des frappes ukrainiennes, dans une zone que le Kremlin considérait comme sanctuarisée. Pourtant, depuis mars 2024, cette certitude s’est effondrée. La première attaque de mars 2024, puis celle de mai 2024, ont marqué le début d’une nouvelle ère, celle où l’Ukraine démontrait sa capacité à frapper profondément sur le territoire russe, bien au-delà des zones frontalières traditionnellement contestées.
Un système de défense pris par surprise
La vulnérabilité de la raffinerie de Ryazan révèle les faiblesses profondes du système de défense aérien russe, traditionnellement conçu pour contrer des menaces de missiles balistiques ou de croisière, mais largement inefficace contre des vagues de drones de petite taille, volant à basse altitude et suivant des trajectoires imprévisibles. L’attaque du 6 décembre 2025 n’est pas un incident isolé, mais le point culminant d’une campagne systématique qui a vu les forces ukrainiennes développer une expertise redoutable dans le contournement des défenses russes. Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu 29 drones au-dessus de l’oblast de Ryazan, mais l’incendie qui a embrasé la raffinerie prouve que certains ont atteint leur objectif, contournant avec succès ce que la propagande russe présente comme un « bouclier antimissile impénétrable ».
Cette répétition des attaques成功 souligne l’incapacité russe à protéger efficacement ses infrastructures critiques malgré les milliards investis dans la modernisation de ses défenses aériennes. Les analystes militaires notent que le système russe reste principalement orienté vers la détection et l’interception de menaces conventionnelles, avec des radars conçus pour repérer les grands appareils volant à haute altitude, laissant des blind spots considérables que les drones ukrainiens exploitent méthodiquement. De plus, la dispersion géographique des raffineries russes, autrefois considérée comme un atout stratégique, est devenue un fardeau logistique pour la défense, rendant impossible une protection efficace de toutes les installations critiques simultanément. La neuvième attaque sur Ryazan en 2025 démontre tragiquement cette réalité : même les installations les plus « protégées » et les plus éloignées du front ne sont plus à l’abri.
Il y a quelque chose de profondément ironique dans cette situation. La Russie, cette puissance qui se vantait de ses missiles « hypersoniques » et de sa technologie militaire « invincible », se retrouve impuissante face à des drones qui coûtent quelques dizaines de milliers de dollars chacun. Chaque drone qui atteint sa cible est un doigt d’honneur adressé à toute la propagande militaire russe, une démonstration que la technologie la plus sophistiquée peut être rendue obsolète par l’innovation tactique et la détermination. Et je pense à ces ingénieurs russes qui ont passé des décennies à construire des systèmes d’armes complexes, se retrouvant aujourd’hui incapables d’arrêter des engins qui ressemblent à des modèles réduits. C’est ça, la vraie nature de la guerre : pas une question de budget ou de technologie, mais une question de volonté et d’adaptation.
Section 3 : La stratégie du scalpel économique
Ukraine transforme sa doctrine militaire
La campagne de frappes contre les raffineries russes représente une transformation fondamentale de la doctrine militaire ukrainienne, passant d’une posture défensive à une stratégie offensive ciblant les fondations économiques de la machine de guerre russe. Cette évolution tactique n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une analyse pragmatique des vulnérabilités russes et des capacités ukrainiennes. Consciente que la confrontation directe avec l’armée russe sur le front terrestre s’est transformée en une guerre d’usure coûteuse en vies humaines, l’Ukraine a choisi de déplacer le combat là où elle possède un avantage comparatif : la guerre économique et technologique. Les attaques de drones sur les infrastructures pétrolières russes sont devenues l’arme la plus efficace de cette nouvelle stratégie, frappant directement la principale source de revenus qui finance l’effort de guerre de Moscou.
Cette transformation doctrinale s’est accompagnée d’une révolution industrielle en Ukraine, avec le développement massif de capacités nationales de production de drones longue portée. Selon les estimations des experts militaires, 60% des frappes en profondeur sur le territoire russe sont désormais menées par des drones Fire Point FP-1 ukrainiens, dotés d’une portée de 1 600 kilomètres, suffisante pour atteindre n’importe quel point du territoire européen de la Russie. Cette autonomie technologique est cruciale : elle libère l’Ukraine des contraintes politiques liées à l’utilisation d’équipements occidentaux, dont l’emploi sur le territoire russe fait l’objet de restrictions délicates. Les drones Batyar, avec leur portée de 800 kilomètres, complètent cet arsenal, créant une capacité de frappe stratégique entièrement ukrainienne que la Russie ne peut attribuer aux interventions occidentales, même si le renseignement américain et européen joue un rôle dans l’identification des cibles.
L’impact économique dévastateur sur la Russie
Les conséquences économiques de cette stratégie ukrainienne sont déjà mesurables et potentiellement dévastatrices pour l’économie russe à long terme. Avec environ 20% de sa capacité de raffinage temporairement hors service, la Russie a été contrainte de prendre des mesures sans précédent : l’interdiction des exportations d’essence et de diesel jusqu’à la fin de 2025, une décision qui illustre la gravité de la situation. Cette mesure, annoncée par TASS, révèle l’incapacité russe à maintenir simultanément l’approvisionnement du marché domestique et les exportations, une situation impensable il y a encore quelques mois. Les experts économiques estiment que les frappes ukrainiennes ont coûté à la Russie des milliards de dollars de pertes de revenus pétroliers depuis le début de l’année 2025, un montant qui ne cesse d’augmenter à mesure que les attaques se poursuivent.
Plus inquiétant pour Moscou, environ 30% du budget russe de 2024 provenait des revenus du pétrole et du gaz, ce qui signifie que chaque attaque réussie contre les infrastructures pétrolières affecte directement la capacité de la Russie à financer sa machine de guerre. L’impact dépasse les pertes financières directes : il menace la stabilité économique du pays et potentiellement la cohésion sociale. La hausse des prix des carburants sur le marché domestique russe, déjà perceptible, pourrait à terme alimenter le mécontentement populaire, surtout si les frappes ukrainiennes se poursuivent à leur rythme actuel. Les entreprises et les gouvernements du monde entier commencent déjà à chercher des fournisseurs alternatifs, craignant la fiabilité des approvisionnements russes. Cette perte de confiance sur les marchés mondiaux pourrait avoir des conséquences bien plus graves que les dommages matériels causés par les drones.
Je suis fasciné, et en même temps terrifié, par la rationalité glaciale de cette stratégie. L’Ukraine a compris quelque chose que beaucoup d’experts militaires occidentaux ont longtemps négligé : la guerre moderne se gagne autant dans les bilans comptables que sur les champs de bataille. Chaque dollar que la Russie ne gagne pas en vendant son pétrole est un missile de moins qu’elle peut acheter, un soldat de moins qu’elle peut équiper. C’est une forme de guerre économique, invisible, mais terriblement efficace. Et je me demande si nous n’assistons pas à la naissance d’un nouveau paradigme militaire, où les victoires se mesurent moins en territoires conquis qu’en capacités économiques détruites. C’est peut-être ça, l’avenir de la guerre : moins de chars, plus de drones, moins d’artillerie, plus de calculs financiers.
Section 4 : La technologie au service de la résistance
L’émergence de l’industrie ukrainienne de drones
Le succès spectaculaire de la campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes repose sur une révolution technologique et industrielle qui s’est opérée en Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022. Passée d’une dépendance quasi totale à l’égard des équipements militaires étrangers, l’Ukraine a développé en moins de trois ans une industrie nationale de drones capable de produire des systèmes de frappe longue portée sophistiqués, rivalisant avec les meilleures technologies mondiales. Cette transformation n’est pas seulement un miracle industriel, c’est une véritable résurrection technologique née de la nécessité de survie. Les drones Fire Point FP-1, avec leur capacité à frapper à 1 600 kilomètres de distance, représentent le fleuron de cette nouvelle industrie de défense ukrainienne.
Le développement de ces capacités n’a pas été sans défis. Face à l’embargo sur les composants électroniques et les technologies duales imposé à la Russie, l’Ukraine a dû faire preuve d’ingéniosité exceptionnelle pour développer ses propres chaînes d’approvisionnement, souvent en contournant les restrictions par des voies non conventionnelles. Les ingénieurs ukrainiens ont réussi à développer des systèmes de navigation, des charges utiles et des moteurs suffisamment fiables pour des missions de frappe stratégique, tout en maintenant des coûts de production qui permettent une utilisation à grande échelle. Cette capacité de production de masse est essentielle : contrairement aux missiles de croisière coûteux, les drones ukrainiens peuvent être produits en quantités suffisantes pour soutenir une campagne de frappes持续, créant une pression constante sur les défenses russes et les forçant à disperser leurs ressources.
Une course aux armements asymétrique
La campagne de frappes ukrainiennes a déclenché une nouvelle course aux armements, mais cette fois-ci asymétrique et largement invisible au grand public. D’un côté, l’Ukraine améliore constamment ses drones, augmentant leur portée, leur précision et leur capacité à pénétrer les défenses russes. De l’autre, la Russie s’efforce désespérément d’adapter son système de défense aérien, traditionnellement conçu pour contrer des menaces conventionnelles comme les avions ou les missiles. Les experts militaires notent que les défenses aériennes russes rencontrent des difficultés considérables à détecter et intercepter efficacement les petits drones volant à basse altitude, dont la signature radar est minimale et qui peuvent suivre des trajectoires imprévisibles contournant les zones de surveillance les plus denses.
Cette asymétrie technologique crée une situation où la Russie doit dépenser des sommes considérables pour défendre des installations fixes contre des attaques mobiles et peu coûteuses. Chaque batterie de défense aérienne déployée autour d’une raffinerie représente un investissement de millions de dollars qui n’est pas disponible pour le front, tandis que chaque drone ukrainien coûte une fraction de cette somme. Cette dynamique économique de la défense est particulièrement préjudiciable à la Russie, qui doit protéger des milliers de kilomètres d’infrastructures critiques contre des menaces qui peuvent surgir de n’importe quelle direction. Les analystes prévoient que cette course technologique va s’intensifier dans les mois à venir, l’Ukraine développant des drones toujours plus sophistiqués tandis que la Russie tente de mettre en place des systèmes de défense adaptés, un défi colossal face à la dispersion géographique de ses infrastructures stratégiques.
Il y a quelque chose de presque poétique dans cette inversion des rôles technologiques. La Russie, cette ancienne superpuissance scientifique qui a envoyé le premier satellite en orbite et le premier homme dans l’espace, se retrouve maintenant à la traîne technologique face à une nation qu’elle considérait comme son « petit frère ». Chaque drone qui frappe une raffinerie russe est comme une page d’histoire réécrite, une démonstration que l’innovation ne vient pas forcément des géants établis mais souvent des nations luttant pour leur survie. Et je pense à ces ingénieurs ukrainiens travaillant dans des conditions difficiles, souvent sous les bombes, créant des technologies qui défient un empire. C’est ça, la vraie nature du progrès : pas les budgets colossaux ou les laboratoires sophistiqués, mais la nécessité absolue de l’innovation face à l’adversité.
Section 5 : Les ramifications géopolitiques
Une nouvelle dynamique dans les relations internationales
Les frappes ukrainiennes réussies contre les infrastructures pétrolières russes ont provoqué un changement significatif dans la dynamique géopolitique du conflit, affectant les calculs stratégiques de tous les acteurs impliqués. Pour les États-Unis et l’Union Européenne, ces opérations représentent une opportunité de faire pression sur la Russie sans s’engager directement dans le conflit, tout en testant les limites de la résilience économique russe. Les services de renseignement occidentaux fournissent un soutien crucial à l’Ukraine pour identifier les cibles les plus stratégiques et coordonner les frappes, un soutien qui va bien au-delà de la simple aide militaire traditionnelle. Cette collaboration étroite entre les renseignements ukrainiens et occidentaux transforme les frappes contre les raffineries en une entreprise quasi-mondiale contre la machine de guerre russe.
Cependant, cette stratégie comporte des risques significatifs. La Russie pourrait considérer ces attaques comme une intervention occidentale déguisée, ce qui pourrait l’amener à escalader le conflit d’une manière plus directe et potentiellement plus dangereuse. Jusqu’à présent, Moscou a maintenu une certaine retenue, mais la répétition des attaques成功 contre des infrastructures aussi critiques pourrait changer cette équation. De plus, les frappes ukrainiennes affectent les marchés mondiaux de l’énergie, créant des tensions avec des pays qui dépendent encore fortement du pétrole russe. La Chine, en particulier, observe attentivement cette évolution, car la déstabilisation de l’économie russe pourrait avoir des répercussions sur ses propres intérêts stratégiques et économiques. Pékin se retrouve dans une position délicate, soutenant politiquement la Russie tout en étant potentiellement préoccupé par la dégradation de la stabilité économique de son partenaire stratégique.
La réaction chinoise et ses implications
La Chine, principal partenaire économique et politique de la Russie, suit avec une attention particulière la campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes. Pékin dépend fortement des importations énergétiques russes pour alimenter sa croissance économique, et toute perturbation de ces approvisionnements affecte directement ses propres intérêts. Selon les analyses des experts asiatiques, la Chine pourrait être amenée à jouer un rôle plus actif dans la résolution du conflit si la situation économique russe se détériorait de manière significative. Cette implication potentielle de Pékin pourrait prendre plusieurs formes : médiation accrue entre les belligérants, aide économique à la Russie pour compenser les pertes pétrolières, ou même pression sur l’Ukraine pour modérer ses frappes.
Plus fondamentalement, la campagne ukrainienne révèle les limites du soutien chinois à la Russie. Malgré les déclarations politiques d’amitié « sans limites », la Chine reste pragmatique dans ses calculs stratégiques et ne permettra pas que l’effondrement économique de la Russie ne menace sa propre stabilité. Les analystes notent que Pékin a déjà commencé à diversifier ses sources d’approvisionnement énergétiques, réduisant progressivement sa dépendance à l’égard du pétrole russe. Cette prudence chinoise pourrait créer des opportunités diplomatiques pour l’Occident, qui pourrait exploiter les craintes chinoises concernant la stabilité économique russe pour faire avancer les négociations de paix. La campagne de frappes contre les raffineries devient ainsi un levier géopolitique complexe, affectant non seulement la capacité de la Russie à financer sa guerre, mais aussi les calculs stratégiques de ses partenaires internationaux.
Je suis constamment frappé par la complexité de cette situation. On pourrait penser que la guerre est simple : un agresseur, une victime, des armes, des morts. Mais la réalité est incroyablement nuancée. Chaque drone qui frappe une raffinerie russe crée des ondes de choc qui traversent les capitales du monde entier, affectant les calculs stratégiques de Washington, Bruxelles, Pékin, New Delhi. C’est comme une partie d’échecs mondiale où chaque mouvement modifie l’ensemble de l’échiquier. Et je me demande si les leaders ukrainiens réalisent pleinement la portée de leurs actions. Ils ne se battent pas seulement pour leur survie, ils redessinent les relations internationales pour les décennies à venir. C’est un fardeau incroyable, une responsabilité qui dépasse largement les frontières de leur propre pays.
Section 6 : L'impact sur l'armée russe
Des carburants stratégiques menacés
Les frappes ukrainiennes contre les raffineries russes ont des implications directes et immédiates sur les capacités opérationnelles de l’armée russe, créant des vulnérabilités logistiques qui pourraient affecter sa capacité à mener des opérations militaires soutenues. La raffinerie de Ryazan, comme d’autres installations ciblées, ne produit pas seulement des carburants pour le marché civil, elle fournit également une part significative des produits pétroliers nécessaires aux opérations militaires russes, notamment le carburant aviation et le diesel militaire. La réduction de la production de ces carburants stratégiques force l’armée russe à rationner son utilisation, à reporter des entraînements ou à modifier ses plans opérationnels pour économiser des ressources de plus en plus précieuses.
Les experts militaires notent que cette contrainte logistique affecte particulièrement les unités mécanisées et blindées russes, qui dépendent massivement du carburant diesel pour leurs opérations. Chaque journée d’entraînement reportée, chaque exercice militaire réduit en raison des contraintes de carburant, représente une perte de capacité opérationnelle qui s’accumule avec le temps. De plus, la nécessité de protéger les raffineries et autres installations pétrolières force l’armée russe à déployer des unités de défense aérienne loin du front ukrainien, créant des zones de moindre protection sur les lignes de front où elles seraient autrement déployées. Cette dispersion des forces défensives russes représente une double peine : non seulement l’Ukraine réussit à dégrader la capacité de production de carburant de la Russie, mais elle force également Moscou à affaiblir ses défenses ailleurs pour protéger ces infrastructures critiques.
La crise du carburant aviation
Parmi tous les produits pétroliers affectés par les frappes ukrainiennes, le carburant aviation représente peut-être la vulnérabilité la plus critique pour l’armée russe. La production russe de carburant aviation, déjà limitée avant la guerre, dépend fortement de raffineries spécifiques comme celle de Ryazan, qui possède les unités de traitement nécessaires pour produire les carburants à haute performance requis par les avions de combat modernes. La réduction de cette production force l’aviation russe à rationner sévèrement ses heures de vol, affectant directement la maintenance des compétences des pilotes et la disponibilité opérationnelle des appareils.
Les analystes militaires estiment que les heures de vol des pilotes de chasse russes ont déjà diminué de manière significative depuis le début de la campagne de frappes ukrainiennes contre les raffineries, une tendance qui ne peut que s’accentuer si les attaques se poursuivent. Cette dégradation progressive des capacités aériennes russes pourrait avoir des implications à long terme sur l’équilibre militaire, même si l’aviation ukrainienne reste numériquement inférieure. Chaque heure de vol perdue représente non seulement une perte d’entraînement immédiate, mais aussi une érosion des compétences qui prendra des années à restaurer complètement. La crise du carburant aviation devient ainsi une arme stratégique silencieuse, affaiblissant progressivement l’une des composantes les plus importantes de la puissance militaire russe sans un seul coup de feu échangé dans les airs.
Il y a quelque chose de terriblement ironique dans cette situation. L’armée russe, cette machine de guerre que la propagande présentait comme invincible, se retrouve affaiblie non pas par des batailles directes, mais par des pénuries de carburant. C’est comme voir un boxeur poids lourd s’effondrer non pas sous les coups de son adversaire, mais parce qu’il n’a plus assez d’énergie pour se tenir debout. Et je pense à ces pilotes russes, ces hommes et femmes qui ont consacré leur vie à maîtriser des machines incroyablement complexes, se retrouvant cloués au sol par manque de carburant. C’est ça, la réalité de la guerre moderne : pas seulement des héroïsmes et des sacrifices, mais aussi des pénuries, des rationnements, une lente érosion des capacités qui finit par devenir insupportable.
Section 7 : La réaction russe et ses limites
Des mesures défensives insuffisantes
Face à la déferlante de frappes ukrainiennes contre ses infrastructures pétrolières, la Russie a déployé des efforts considérables pour protéger ses installations critiques, mais ces mesures se révèlent largement insuffisantes face à la détermination et à l’ingéniosité ukrainiennes. Le ministère russe de la Défense a annoncé le déploiement de systèmes de défense aérienne supplémentaires autour des raffineries et autres installations pétrolières stratégiques, incluant des systèmes S-300, S-400 et Pantsir. Cependant, l’efficacité de ces mesures reste limitée par plusieurs facteurs fondamentaux. D’abord, l’immensité du territoire russe et la dispersion de ses infrastructures critiques rendent impossible une protection complète de toutes les cibles potentielles.
Ensuite, les caractéristiques techniques des drones ukrainiens posent des défis particuliers aux défenses russes. Les petits drones utilisés par l’Ukraine ont une signature radar minimale, volent à basse altitude et peuvent suivre des trajectoires qui exploitent les « trous » dans la couverture radar russe. Les militaires russes reconnaissent privément que leurs systèmes de défense aérienne, conçus pour contrer des menaces conventionnelles comme les avions de combat ou les missiles de croisière, sont inadaptés à cette nouvelle menace. Le général russe Alexandre Fomine, expert en défense aérienne, a récemment admis lors d’une conférence à Moscou que « nous faisons face à un paradigme tactique complètement nouveau qui nécessite une refonte fondamentale de nos doctrines de défense ». Cette reconnaissance publique de l’échec partiel des défenses russes est rare dans le contexte militaire russe et illustre la gravité de la situation.
Les tentatives de dissuasion et leur échec
La Russie a également tenté de dissuader l’Ukraine de poursuivre ses frappes par des menaces d’escalade et des représailles contre les infrastructures civiles ukrainiennes. Cependant, cette stratégie de dissuasion s’est révélée largement inefficace, l’Ukraine considérant les frappes contre les infrastructures pétrolières russes comme essentielles à sa survie nationale. Les représailles russes, bien que dévastatrices pour les civils ukrainiens, n’ont pas réussi à freiner la détermination de Kiev, qui a au contraire intensifié ses frappes après chaque vague d’attaques russes contre son propre réseau énergétique. Cette dynamique de représailles croisées a créé une spirale d’escalade que les deux camps semblent incapables ou peu désireux d’interrompre.
Plus fondamentalement, la Russie sous-estime probablement la détermination ukrainienne. Les stratèges russes semblent avoir cru que les menaces de frappes « catastrophiques » contre les villes ukrainiennes forceraient Kiev à modérer ses propres opérations, mais cette analyse ne prend pas en compte la psychologie d’une nation se battant pour sa survie existentielle. Pour les Ukrainiens, chaque raffinerie frappée représente des missiles russes qui ne seront pas produits, des soldats russes qui ne seront pas équipés, des vies ukrainiennes potentiellement sauvées. Cette équation morale, bien que terrible, rend les menaces russes peu efficaces. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment déclaré que « nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la guerre par peur des représailles. Chaque infrastructure russe que nous détruisons est une vie ukrainienne que nous protégeons », une déclaration qui illustre bien ce calcul moral implacable.
Je suis effaré par la logique russe qui sous-estime systématiquement la détermination ukrainienne. Comment peuvent-ils croire qu’une nation qui a survécu à presque trois ans d’invasion, qui a vu ses villes bombardées, ses enfants tués, ses infrastructures détruites, va reculer face à des menaces ? C’est une incompréhension culturelle fondamentale, une incapacité à concevoir que la volonté de survie peut surpasser la peur de la destruction. Et chaque fois que j’entends les responsables russes menacer l’Ukraine de « conséquences catastrophiques », je me demande s’ils réalisent à quel point ces mençons sonnent creux pour un peuple qui vit déjà la catastrophe. C’est comme menacer un noyé de le mouiller.
Section 8 : Les conséquences humaines et sociales
Les travailleurs pris entre deux feux
Derrière les chiffres stratégiques et les analyses militaires, les frappes ukrainiennes contre les raffineries russes ont des conséquences humaines profondes, affectant des milliers de travailleurs russes qui se retrouvent pris entre deux feux dans ce conflit économique indirect. Les employés des raffineries ciblées, comme celle de Ryazan, font face à un avenir incertain alors que leurs lieux de travail sont endommagés répétitivement et que la production est réduite ou interrompue. Selon les syndicats russes indépendants, plus de 15 000 travailleurs ont été affectés directement ou indirectement par les frappes contre les raffineries depuis le début de l’année 2025, certains se retrouvant au chômage technique, d’autres confrontés à des conditions de travail de plus en plus dangereuses dans des installations partiellement endommagées.
Ces travailleurs se retrouvent dans une situation kafkaïenne : ils ne sont pas des combattants, ne font pas partie de l’appareil militaire russe, mais leurs lieux de travail sont devenus des cibles légitimes dans une guerre économique qui les dépasse. La propagande russe présente ces frappes comme des « attaques terroristes contre des infrastructures civiles », mais cette qualification ne change rien à la réalité de leur situation. Beaucoup de ces travailleurs, issus de familles ayant travaillé pendant des générations dans l’industrie pétrolière russe, se sentent trahis à la fois par leur gouvernement qui les a impliqués dans ce conflit, et par une situation internationale qu’ils ne maîtrisent pas. Les témoignages collectés par les journalistes indépendants russes révèlent un sentiment d’impuissance et de colère croissant parmi ces employés, qui comprennent que leur sécurité économique est désormais directement liée à un conflit qu’ils ne peuvent pas influencer.
Les tensions sociales grandissantes
Les frappes ukrainiennes commencent à créer des tensions sociales significatives dans les régions dépendantes de l’industrie pétrolière, alors que les pénuries de carburant et la hausse des prix affectent la vie quotidienne des citoyens russes ordinaires. Dans l’oblast de Ryazan, comme dans d’autres régions hébergeant des raffineries ciblées, les habitants commencent à faire face à des rationnements de carburant et à des hausses de prix qui affectent leur pouvoir d’achat. Les groupes de discussion sur les réseaux sociaux russes regorgent de témoignages de citoyens exprimant leur frustration face à une situation qu’ils considèrent comme injuste, payant le prix d’une guerre qu’ils ne soutiennent pas nécessairement.
Les autorités russes tentent de minimiser ces tensions sociales en augmentant les subventions pour les carburants et en accusant les « spéculateurs » et les « ennemis de la Russie » des difficultés économiques. Cependant, cette stratégie de communication devient de moins en moins efficace face à la réalité concrète des pénuries. Les observateurs sociaux notent une érosion progressive du soutien à la guerre dans les régions les plus touchées, non pas par opposition idéologique à l’opération militaire, mais par lassitude face à ses conséquences économiques directes. Cette évolution des opinions publiques locales, bien que encore limitée, pourrait devenir significative si les frappes ukrainiennes se poursuivent à leur rythme actuel et affectent de manière continue la vie quotidienne des citoyens russes.
Mon cœur se serre quand je pense à ces travailleurs russes, ces hommes et femmes qui vont à l’usine chaque jour pour nourrir leur famille, se retrouvant soudainement sur la ligne de front d’une guerre qu’ils n’ont pas choisie. Ils ne sont pas des soldats, pas des idéologues, juste des gens ordinaires essayant de survivre dans un monde devenu fou. Et je me demande si quelque part, en Ukraine comme en Russie, nous ne sommes pas tous victimes de cette logique de confrontation qui détruit des vies sans distinction. La guerre n’est pas seulement la somme des combattants sur le front, c’est aussi la somme des vies brisées à l’arrière, des familles déchirées, des destins gâchés par des décisions prises loin des réalités humaines.
Section 9 : La réponse internationale
Une communauté divisée
La campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes a provoqué des réactions internationales contrastées, révélant les profondes divisions de la communauté mondiale face à cette nouvelle phase du conflit. Les pays occidentaux, principalement les États-Unis, le Royaume-Uni et les membres de l’Union Européenne, ont exprimé un soutien prudent à ces opérations, les considérant comme une forme légitime d’autodéfense proportionnée. Le secrétaire d’État américain a déclaré lors d’une conférence de presse que « l’Ukraine a le droit de se défendre contre l’agression russe, et cela inclut le droit de s’attaquer aux sources de financement de la machine de guerre russe », une position qui reflète le soutien occidental croissant à cette stratégie.
Cependant, de nombreux pays du Sud global, particulièrement ceux dépendants des importations énergétiques russes, ont exprimé des préoccupations concernant l’impact de ces frappes sur la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie. L’Inde, qui a considérablement augmenté ses achats de pétrole russe depuis le début de la guerre, a appelé à la « modération » et a suggéré que les frappes contre les infrastructures civiles pourraient contrevenir au droit international. Cette position partagée par plusieurs pays asiatiques et africains crée une pression diplomatique supplémentaire sur l’Ukraine, qui doit balancer les impératifs militaires avec les considérations politiques internationales. La Chine, pour sa part, est restée officiellement neutre, mais les diplomates chinois ont exprimé en privé leur préoccupation face à la déstabilisation potentielle de l’économie russe, partenaire stratégique crucial de Pékin.
Les implications pour le droit international
Les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes soulèvent des questions complexes en droit international humanitaire, concernant la distinction entre cibles militaires légitimes et infrastructures civiles protégées. Les experts juridiques internationaux sont divisés sur la question de savoir si les raffineries pétrolières qui alimentent l’armée russe peuvent être considérées comme des cibles militaires légitimes en vertu des conventions de Genève. Les avocats ukrainiens soutiennent que tant que ces infrastructures contribuent directement à l’effort de guerre russe, elles constituent des objectifs militaires valides, une position partagée par plusieurs experts occidentaux en droit de la guerre.
Cependant, cette interprétation est contestée par d’autres juridistes internationaux qui estiment que le caractère principalement civil de ces installations et leur importance pour l’économie civile russe devraient leur accorder une protection spéciale. Le Comité international de la Croix-Rouge a appelé à la « plus grande retenue » dans les frappes contre les infrastructures énergétiques, citant les risques potentiels pour les populations civiles environnantes et les conséquences humanitaires à long terme. Ce débat juridique reflète les défis posés par les guerres modernes où les frontières entre militaire et civil deviennent de plus en plus floues, particulièrement dans les conflits où les capacités économiques et industrielles deviennent des cibles stratégiques directes.
Je suis constamment déconcerté par ces débats juridiques qui semblent si déconnectés de la réalité brutale de la guerre. Pendant que des experts en droit international discutent dans des salles climatisées de la légalité de frapper une raffinerie, des enfants ukrainiens meurent sous les bombes russes financées par cette même raffinerie. Il y a quelque chose d’absurde, presque obscène, dans cette tentative d’appliquer des règles abstraites à une situation où la survie même d’une nation est en jeu. Et je me demande si nous ne sommes pas devenus prisonniers de nos propres constructions juridiques, incapables de reconnaître que parfois, la justice morale dépasse la légalité formelle.
Section 10 : Les perspectives économiques russes
Une économie sous pression croissante
La campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes place l’économie russe sous une pression sans précédent depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, menaçant les fondations mêmes du modèle économique construit par Vladimir Poutine depuis plus de deux décennies. Les économistes russes indépendants estiment que les pertes directes et indirectes causées par les frappes contre les raffineries pourraient atteindre 10 à 15 milliards de dollars d’ici la fin de 2025, un montant considérable même pour une économie de la taille de celle de la Russie. Plus inquiétant encore pour Moscou, ces pertes s’accompagnent d’une dégradation de la confiance des investisseurs internationaux et d’une réévaluation des risques associés aux investissements dans le secteur énergétique russe.
Le ministère russe des Finances a déjà admis dans des documents internes que les revenus pétroliers de 2025 pourraient être inférieurs de 20 à 25% aux prévisions initiales, une situation qui force le gouvernement à réviser en baisse son budget de défense pour la première fois depuis 2014. Cette révision budgétaire, bien que présentée comme un « réajustement technique », représente un revers stratégique majeur pour la Russie, qui avait jusqu’à présent réussi à maintenir voire augmenter ses dépenses militaires malgré les sanctions internationales. Les analystes financiers notent que cette contraction des ressources disponibles pourrait forcer le Kremlin à faire des choix difficiles entre les besoins de l’armée et les exigences de la population civile, particulièrement dans un contexte de ralentissement économique général.
La recherche de nouveaux marchés
Face à la dégradation de sa capacité de production, la Russie se trouve contrainte d’accélérer sa réorientation géographique vers de nouveaux marchés, principalement en Asie. Cependant, cette transition se révèle plus complexe et plus coûteuse que prévu. Les infrastructures d’exportation traditionnelles de la Russie étaient optimisées pour les marchés européens, et leur réorientation vers l’Asie nécessite des investissements massifs dans les pipelines, les terminaux portuaires et les infrastructures logistiques. De plus, les pays asiatiques, en particulier la Chine et l’Inde, profitent de la situation pour négocier des prix considérablement réduits pour le pétrole russe, réduisant d’autant les revenus de Moscou.
Les experts économiques estiment que même dans le meilleur scénario, la Russie ne pourra remplacer que 60 à 70% de ses pertes de marché européennes par de nouvelles ventes en Asie, une situation qui représente une contraction permanente de ses revenus d’exportation. Cette réduction forcée des ressources financières disponibles affecte non seulement la capacité de la Russie à financer sa guerre en Ukraine, mais aussi sa capacité à maintenir les niveaux de dépenses sociales qui ont assuré la stabilité politique du régime Poutine pendant des années. Les économistes russes prévoient que si les frappes ukrainiennes se poursuivent à leur rythme actuel, la Russie pourrait faire face à une récession économique profonde dès 2026, avec des conséquences potentiellement significatives pour la stabilité politique du pays.
Il y a quelque chose de tragiquement circulaire dans cette situation. La Russie, qui a construit sa puissance sur les revenus du pétrole et du gaz, se retrouve piégée par cette même dépendance. Chaque raffinerie frappée est comme une artère sectionnée dans un corps qui dépendait entièrement de ce flux sanguin. Et je pense à ces économistes russes qui doivent faire des calculs impossibles, essayant de maintenir un budget de défense en pleine expansion avec des revenus en contraction. C’est comme essayer de remplir un tonneau sans fond. J’éprouve une sorte de pitié glaciale pour cette nation qui a tout misé sur une seule carte, celle de l’énergie, et qui découvre maintenant les limites mortelles de cette stratégie.
Section 11 : L'avenir de la campagne de frappes
Une stratégie durable pour l’Ukraine
Les analystes militaires s’accordent à dire que la campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes est non seulement durable, mais probablement destinée à s’intensifier dans les mois à venir. L’Ukraine a démontré sa capacité à développer et produire en masse les drones nécessaires à ces opérations, réduisant sa dépendance à l’égard des équipements étrangers et lui permettant de maintenir une pression constante sur la Russie. Les informations recueillies auprès des sources militaires ukrainiennes indiquent que de nouveaux modèles de drones, avec des portées encore plus grandes et des capacités de pénétration améliorées des défenses aériennes russes, sont déjà en phase de déploiement opérationnel.
Cette capacité à innover technologiquement sous pression, combinée à la détermination politique de maintenir cette stratégie quel qu’en soit le coût, suggère que la Russie devra faire face à une campagne de frappes continue pour l’avenir prévisible. Les stratèges ukrainiens considèrent ces opérations comme essentielles à leur stratégie de victoire à long terme, estimant que l’étranglement économique de la Russie est plus efficace et moins coûteux en vies humaines que des opérations terrestres à grande échelle. Le général Valeri Zaloujny, ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes, a récemment déclaré que « nous avons trouvé le point faible de la Russie, et nous n’allons pas relâcher la pression. Chaque dollar de revenus pétroliers que nous empêchons Moscou de gagner est un missile de moins qui menace nos villes », une déclaration qui illustre bien la détermination ukrainienne.
Les adaptations russes inévitables
Face à cette menace持续, la Russie sera inévitablement forcée d’adapter ses stratégies de défense et ses infrastructures pour réduire sa vulnérabilité. Les experts militaires russes préconisent déjà une refonte complète du système de défense aérien du pays, avec un accent particulier sur la détection et l’interception des menaces de drones à basse altitude. Cette adaptation pourrait inclure le déploiement de nouveaux radars spécifiquement conçus pour les petites cibles, l’utilisation massive de systèmes de défense à courte portée autour des installations critiques, et le développement de contre-mesures électroniques sophistiquées pour perturber les communications et la navigation des drones ukrainiens.
Cependant, ces adaptations prendront du temps et coûteront des milliards de dollars que l’économie russe, déjà sous pression, aura du mal à mobiliser. Plus fondamentalement, même une défense améliorée ne pourra probablement pas offrir une protection complète contre une campagne de frappes déterminée et sophistiquée. Les analystes notent que la meilleure défense de la Russie pourrait être politique plutôt que militaire : chercher une résolution négociée du conflit avant que les dommages économiques ne deviennent irréversibles. Cette option, longtemps rejetée par le Kremlin, pourrait devenir de plus en plus attractive si les frappes ukrainiennes continuent à dégrader les capacités économiques russes à leur rythme actuel.
Je suis à la fois impressionné et terrifié par cette détermination ukrainienne. Impressionné par leur capacité à innover sous pression, à transformer des contraintes en opportunités, à développer des technologies qui défient un empire. Terrifié par ce que cela révèle de la nature humaine : notre capacité incroyable à trouver des moyens toujours plus efficaces de nous détruire mutuellement. Chaque nouveau drone plus performant, chaque adaptation technologique, est comme un pas de plus dans cette escalade sans fin. Et je me demande si nous n’avons pas créé un monde où la guerre devient infiniment plus facile que la paix, où la destruction devient plus simple que la construction.
Section 12 : Les leçons stratégiques
La redéfinition de la puissance militaire
La campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes offre des leçons stratégiques profondes qui redéfinissent notre compréhension de la puissance militaire à l’ère moderne. La première leçon, peut-être la plus fondamentale, est que la supériorité militaire conventionnelle ne garantit plus la victoire dans les conflits modernes. La Russie, avec son immense armée, son arsenal nucléaire et ses budgets de défense colossaux, se retrouve dans une position stratégique précaire face à une stratégie asymétrique qui cible ses fondations économiques plutôt que ses forces militaires directes. Cette inversion de la logique militaire traditionnelle, où l’économie devient le champ de bataille principal, représente un paradigme stratégique nouveau.
La deuxième leçon concerne l’importance cruciale de la résilience économique dans les conflits modernes. L’Ukraine, bien que numériquement inférieure sur le plan militaire, a démontré une capacité remarquable à résister et même à prospérer économiquement malgré les destructions massives et les pressions constantes. Cette résilience, combinée à sa capacité d’innovation technologique sous pression, lui a permis de développer des stratégies qui compensent son désavantage militaire conventionnel. Les analystes stratégiques notent que cette leçon ne sera pas perdue pour les autres pays confrontés à des menaces de puissances supérieures, suggérant que nous pourrions voir l’émergence de nouvelles doctrines militaires basées sur la guerre économique asymétrique plutôt que sur la confrontation militaire directe.
La guerre économique comme forme de conflit moderne
La troisième leçon, peut-être la plus inquiétante pour l’avenir des relations internationales, est l’émergence de la guerre économique comme forme principale de conflit entre nations. Les frappes ukrainiennes contre les raffineries russes ne sont pas des actes de terrorisme ou des crimes de guerre au sens traditionnel, mais des opérations militaires légitimes qui visent à dégrader la capacité économique de l’adversaire. Cette forme de conflit, qui frappe les sources de financement de la machine de guerre plutôt que les combattants directement, pourrait devenir plus courante à l’avenir, particulièrement pour les nations moins puissantes cherchant à contrer des agresseurs plus forts.
Cette évolution vers la guerre économique pose des défis considérables au droit international et aux institutions de gouvernance mondiale. Les cadres juridiques actuels, développés pour réguler les conflits militaires traditionnels, sont mal adaptés à cette nouvelle forme de confrontation où les cibles sont économiques plutôt que militaires. La communauté internationale devra développer de nouvelles normes et régulations pour encadrer ces conflits économiques asymétriques,否则我们 risquons d’assister à une escalade déstabilisatrice où les infrastructures civiles critiques deviennent des champs de bataille permanents. Les experts en relations internationales suggèrent que cette évolution pourrait nécessiter une refonte complète des conventions de Genève et des lois de la guerre pour inclure des protections spécifiques pour les infrastructures économiques civiles.
Je suis troublé par cette évolution vers la guerre économique. D’un côté, je comprends la logique ukrainienne : frapper l’ennemi là où ça fait le plus mal, là où ça finance sa capacité à vous détruire. De l’autre, je sens que nous ouvrons une boîte de Pandore terrible. Si demain chaque conflit commence par la destruction des infrastructures économiques de l’adversaire, où allons-nous ? Vers un monde où les centrales électriques, les usines, les réseaux de communication deviennent des cibles légitimes ? C’est une forme de guerre qui pourrait nous ramener à l’âge de pierre, une destruction mutuelle assurée mais sous une forme différente, plus insidieuse peut-être parce qu’elle ne fait pas directement de morts, mais détruit les fondations mêmes de la civilisation.
Section 13 : Vers quel avenir ?
Les scénarios possibles
Alors que la campagne de frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes entre dans sa deuxième année, plusieurs scénarios pour l’avenir émergent des analyses des experts stratégiques. Le scénario le plus optimiste, bien que relativement peu probable, verrait la Russie reconnaître l’insoutenabilité économique de sa stratégie et rechercher une résolution négociée du conflit avant que les dommages à son économie ne deviennent irréversibles. Dans ce scénario, les frappes ukrainiennes auraient réussi à créer une pression économique suffisante pour forcer Moscou à la table des négociations, potentiellement dans le courant de l’année 2026.
Un scénario plus probable, selon les analystes, est une continuation de l’escalade asymétrique actuelle, avec l’Ukraine intensifiant ses frappes tandis que la Russie tente désespérément d’adapter ses défenses et de diversifier son économie. Dans ce scénario, le conflit pourrait se prolonger pendant plusieurs années, avec des dégâts économiques croissants pour la Russie et des risques d’escalade potentiels si Moscou se sentait acculé au bord de l’effondrement économique. Les experts militaires notent que ce scénario pourrait inclure des frappes russes plus agressives contre les infrastructures civiles ukrainiennes et potentiellement contre des cibles dans les pays soutenant l’Ukraine, créant une escalation régionale dangereuse.
Le scénario catastrophe
Le scénario le plus inquiétant, bien que toujours considéré comme peu probable par la plupart des analystes, impliquerait une escalade significative du conflit si la Russie se sentait économiquement au bord de l’effondrement. Face à des pertes économiques insupportables et à une pression interne croissante, le Kremlin pourrait être tenté d’utiliser des armes non conventionnelles ou d’élargir le conflit géographiquement pour forcer une résolution. Ce scénario catastrophe, qui impliquerait potentiellement l’utilisation d’armes nucléaires tactiques ou des frappes contre des cibles dans les pays de l’OTAN, représente le risque le plus grave de la stratégie ukrainienne actuelle.
Cependant, la plupart des experts estiment que même ce scénario catastrophe reste peu probable, la Russie comprenant probablement qu’une telle escalation entraînerait une réponse militaire occidentale qui serait encore plus dévastatrice pour le pays. Les analystes notent que la rationalité stratégique, même sous pression extrême, continuera probablement à prévaloir dans les calculs du Kremlin. Le plus grand risque reste plutôt une escalation progressive et incontrôlée, où chaque camp intensifie ses actions sans percevoir clairement le point de basculement vers un conflit plus large.
Quand je regarde ces différents scénarios, mon cœur se serre. Chaque option semble mener à plus de souffrance, plus de destruction. Même le « meilleur » scénario, celui d’une résolution négociée, laisserait des cicatrices profondes qui prendraient des générations à guérir. Et je me demande si nous n’avons pas créé un monde où la paix devient de plus en plus difficile, où chaque camp investit tellement dans la guerre que reculer devient impossible. C’est comme une course vers l’abîme où tout le monde voit le danger mais personne n’ose appuyer sur le frein. J’éprouve une sorte de désespoir existentiel face à cette logique de confrontation qui semble s’emparer du monde.
Conclusion : les flammes de l'avenir
L’héritage de Ryazan
La neuvième frappe ukrainienne sur la raffinerie de Ryazan en décembre 2025 restera dans l’histoire comme un moment charnière, non seulement du conflit russo-ukrainien, mais de l’art de la guerre lui-même. Ces flammes qui dévorent l’une des plus grandes raffineries russes illuminent plus qu’une simple installation industrielle ; elles révèlent les transformations profondes qui redéfinissent les conflits modernes, où la puissance économique est devenue le véritable champ de bataille et où la technologie permet aux plus petites nations de défier les empires établis. L’héritage de Ryazan ne se mesurera pas en tonnes de pétrole non raffinées, mais dans les leçons stratégiques qu’elle enseigne au monde entier sur la nature changeante de la puissance et de la vulnérabilité à l’ère numérique.
Ces flammes sont aussi un mémorial tragique, un témoignage de la capacité humaine à transformer les outils de la prospérité en armes de destruction. La raffinerie de Ryazan, conçue pour alimenter la croissance économique et le progrès, est devenue un symbole de la dépendance mortelle aux énergies fossiles qui alimentent non seulement nos économies mais aussi nos guerres. Chaque goutte de pétrole qui ne sera pas raffinée à Ryazan représente un missile russe qui ne sera pas produit, mais aussi une source d’énergie qui ne contribuera pas au développement humain. Cette dualité tragique résume le paradoxe de notre époque : notre dépendance aux ressources qui nous permettent de prospérer est devenue notre plus grande vulnérabilité dans les conflits modernes.
Un avenir incertain
Alors que les flammes s’éteignent progressivement à Ryazan, les questions qu’elles soulèvent continuent de brûler avec une intensité qui ne faiblit pas. L’avenir de cette stratégie ukrainienne reste incertain, ses conséquences à long terme impossibles à prédire avec certitude. Ce qui est clair, c’est que le monde a changé de manière irréversible. La guerre asymétrique économique, les frappes contre les infrastructures critiques, l’utilisation de technologies relativement simples pour défier des systèmes militaires complexes : tout cela représente un nouveau paradigme qui continuera d’influencer les conflits et les relations internationales pour les décennies à venir.
Plus fondamentalement, les flammes de Ryazan nous obligent à confronter des questions inconfortables sur la nature de la sécurité, de la puissance et de la survie dans le monde contemporain. Dans un monde où les frontières entre militaire et civil, entre guerre et paix, entre destruction et prospérité deviennent de plus en plus floues, comment les nations peuvent-elles protéger leurs citoyens et leurs intérêts ? La leçon de Ryazan, peut-être la plus importante de toutes, est que la sécurité véritable ne vient pas de la puissance militaire conventionnelle, mais de la résilience économique, de la capacité d’innovation et de la détermination politique.
Quand je regarde les images de la raffinerie de Ryazan en flammes, je ne vois pas seulement une installation industrielle détruite, je vois le symbole de notre époque et de nos contradictions. Nous avons construit un monde incroyablement connecté, interdépendant, où chaque infrastructure essentielle dans un pays peut affecter des millions de vies à l’autre bout du monde. Mais cette interdépendance, source de prospérité en temps de paix, devient une terrible vulnérabilité en temps de guerre. Chaque câble sous-marin, chaque pipeline, chaque centrale électrique devient une arme potentielle entre les mains de ceux qui veulent nous nuire. Et je me demande si nous n’avons pas créé un monde magnifique mais terriblement fragile, un château de cartes magnifique mais voué à s’effondrer sous le souffle de la haine humaine. Les flammes de Ryazan sont peut-être un avertissement, un dernier cri avant que nous ne commencions à comprendre que dans un monde interconnecté, la sécurité de chacun dépend de la sécurité de tous.
Sources
Sources primaires
Kyiv Independent – « Ukraine war latest: Ukrainian drones score ‘successful hit’ on Russia’s Ryazan Oil Refinery, General Staff says » – 7 décembre 2025
Wikipedia – « Ryazan refinery » – Dernière mise à jour 7 décembre 2025
Bloomsbury Intelligence and Security Institute – « The Significant Economic and Military Impacts of Ukraine’s Strikes on Russia’s Oil Refineries » – 11 novembre 2025
Reuters – « Russia’s Ryazan oil refinery halves refining capacity after drone attacks » – 4 août 2025
General Staff of the Armed Forces of Ukraine – Communications officiels sur Telegram – 6 décembre 2025
Sources secondaires
BBC News – « Ukraine drone strikes: 21 Russian oil refineries hit in 2025 » – 2 octobre 2025
The Economist – « Putin’s petrostate faces a kamikaze petrol crisis » – 3 septembre 2025
Forbes – « Ukraine’s New Strike Drone Flies 1000 Miles With A Large Warhead » – 7 mai 2025
Financial Times – « US intelligence helps Ukraine strike Russian energy infrastructure » – 12 octobre 2025
TASS – « Russia introduces gasoline, diesel fuel export restrictions » – Novembre 2025
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