La campagne de décembre : une escalade qui n’arrête pas
Les attaques du 13-14 décembre ne sont pas isolées. C’est la continuation d’une vague de frappes qui a commencé le 11 décembre et qui s’intensifie chaque nuit. Le 11 décembre, les drones ukrainiens ont frappé avec une telle violence que près de 200 vols ont été annulés ou retardés aux aéroports de Moscou. Cela, c’est du point de vue du chaos civilian. Du point de vue militaire, c’est une démonstration de puissance que les Russes n’ont pas vue depuis des mois. Les chiffres russes officiels ? 141 drones abattus la nuit du 13-14 décembre. Mais regardons la distribution : 47 au-dessus de la région de Briansk, 32 au-dessus de la Crimée occupée, 22 au-dessus du Krasnodar. Et seulement 1 au-dessus de Moscou, selon le ministère de la Défense russe.
Ce qui est intéressant, c’est ce décalage entre les chiffres officiels russes et la réalité documentée. Le maire de Moscou, Sergei Sobyanin, a rapporté plusieurs fois différentes quantités de drones abattus. Une nuit, il dit 40. Une autre, 13. Une autre encore, 15. Pendant ce temps, les vidéos et les rapports de residents continuent de montrer des explosions qui ne correspondent pas à ces chiffres. Les défenses russes affirment que 130 drones ont été abattus le 15 décembre matin. Mais personne en dehors du Kremlin ne les croit vraiment. Les preuves physiques—les explosions en direct, les vidéos geolocalisées—racontent une histoire plus nuancée et plus sombre.
Les mensonges deviennent de plus en plus évidemment mensonges. Quand tu dois compter les mêmes drone deux fois, quand tu dois gonfler les chiffres pour maintenir le moral du peuple, tu es déjà en train de perdre. Et je pense que Moscou le sait. Je pense que c’est pour ça que Sobyanin continue de poster sur Telegram—c’est la preuve la plus pathétique de contrôle d’information que j’ai jamais vue.
Kashira dans le viseur : pourquoi cette ville ?
Une cible de convenance ou une cible stratégique ?
Kashira n’est pas une grande ville. Avec environ 55 000 habitants, c’est une agglomération modeste à environ 180 kilomètres au sud de Moscou. Mais elle a quelque chose que les Ukrainiens cherchent : elle est un carrefour logistique. Les routes qui passent par Kashira relient les bases militaires, les dépôts de munitions, les centres de ravitaillement. Et surtout, elle est suffisamment proche de Moscou pour que chaque attaque là-bas soit un message politique, pas seulement un coup militaire. Les Ukrainiens ne tirent pas sur Kashira parce qu’ils veulent vraiment conquérir la région de Moscou. Ils tirent sur Kashira parce que c’est une déclaration : nous pouvons atteindre vos villes, vos civils, votre tranquilité.
Les vidéos géolocalisées des analystes OSINT d’Astra montrent précisément où les explosions se sont produites : rue Sadova, près du parc municipal. C’est significatif. C’est une zone civile. C’est une zone où habitent des Russes ordinaires. Et c’est probablement délibéré. Les Ukrainiens envoient un message que le Kremlin ne peut pas ignorer. Il n’existe plus de zones de sécurité. Il n’existe plus de recoin où les Russes peuvent se sentir à l’abri. La guerre est venue à la porte de Moscou. Elle n’est plus juste une abstraction dans les bulletins d’information. Elle est réelle. Elle est bruyante. Elle sent la poudre à canon.
Je pense à ces habitants de Kashira qui se sont endormis pensant être en sécurité, et qui se sont réveillés au son des explosions. C’est l’inversion complète. Pendant trois ans et demi, c’est les Ukrainiens qui vivent avec ça. Et maintenant les Russes découvrent ce que c’est. C’est une forme de justice que je ne peux pas vraiment étiqueter comme morale, mais qui a une certaine… symétrie.
Les défenses aériennes russes : efficacité ou fiction ?
Les chiffres gonflés et la réalité des débris
Le ministère de la Défense russe prétend avoir abattu 130 drones le 15 décembre matin. Mais attend—laisse-moi compter. Si 130 drones ont vraiment été abattus sur toute la Russie, et que seulement 25 l’auraient été au-dessus de la région de Moscou, cela signifie que quatre-vingts-quinze pour cent de la menace venait d’autres régions. Bien. D’accord. Mais alors pourquoi Sobyanin continue-t-il de parler de drones abattus à Moscou ? Pourquoi les vidéos en direct montrent-elles des explosions ? Pourquoi les aéroports ferment-ils temporairement si tout est sous contrôle ?
Les défenses aériennes russes se composent de missiles S-300, S-400, Pantsir, et d’une variété de systèmes plus anciens. Ce sont des armes puissantes, certes. Mais elles ne sont pas invincibles. Et quand tu dois défendre une zone aussi vaste—Moscou, sa région, plus tous les corridors aériens—tu dois disperser tes ressources. Et quand tu disperses tes ressources, il y a des brèches. Les Ukrainiens le savent. Ils calculent où les défenses sont minces, et c’est là qu’ils frappent. Kashira, le 13 décembre, était probablement une de ces brèches. Et les explosions qui ont suivi en sont la preuve.
Les Russes se vantent de leurs défenses comme s’ils avaient une arme miracle. Mais la magie n’existe pas à la guerre. Il y a seulement des mathématiques. Et les mathématiques disent que quand tu as des centaines de drones qui viennent vers toi chaque nuit, quelques-uns vont passer. C’est inévitable. C’est physique.
Les attaques coordonnées de décembre : une stratégie ukrainienne nouvelle
De la survie à l’offensive : le changement de paradigme
Pendant des mois, les drones ukrainiens ont été utilisés principalement pour la reconnaissance et l’élimination tactique. Quelques drones ici et là, frappant des objectifs spécifiques. Mais en décembre, il y a eu un changement. Les attaques ne sont plus isolées. Elles sont coordonnées. Elles sont massives. Elles ciblent non seulement des installations militaires, mais aussi des zones civiles pour créer du chaos psychologique. Le 11 décembre, 287 drones ont été lancés en une seule nuit. C’est un nombre qui aurait été impensable six mois auparavant.
Ce qui distingue ces attaques, c’est leur systématicité. Elles ne sont pas chaotiques. Elles ne sont pas désordonnées. Elles sont planifiées avec précision. Les Ukrainiens ciblent les aéroports pour créer du chaos administratif. Ils ciblent les zones civiles pour créer du chaos psychologique. Ils ciblent les installations militaires pour créer du chaos stratégique. Et tout cela, ils le font pendant que les Russes les bombardent sans relâche. C’est une transformation militaire. D’une armée en train de résister à une armée en train de contre-attaquer.
Je vois en ces attaques le signe que l’Ukraine ne se bat plus juste pour survivre. Elle se bat pour gagner. Et c’est un tournant. C’est le moment où l’agresseur réalise que sa victime s’est transformée en combattante. Et cette réalisation, elle doit être terrifiante.
L'impact sur l'infrastructure civile : quand la guerre change la vie
Les aéroports fermés et le chaos du quotidien
Les aéroports de Moscou ont fermé plusieurs fois en décembre. Domodedovo. Zhukovsky. Vnukovo. Sheremetyevo. Tous les principaux hubs. 200 vols ont été annulés ou retardés le 11 décembre seul. C’est un impact colossal. Les voyageurs bloqués. Les affaires interrompues. Les familles séparées. Les rêves postposés. C’est l’impact que les drones ukrainiens ont sur la vie civile russe. Et chaque fermeture d’aéroport, chaque retard, chaque frustration—c’est un autre message que l’Ukraine envoie : la Russie ne peut pas continuer comme avant. La Russie doit compter avec la possibilité que la guerre atteigne sa banlieue.
Ce qui est psychologiquement important, c’est que ces fermetures ne durent que quelques heures. Mais pendant ces quelques heures, la vie de millions de Russes est perturbée. Un homme d’affaires qui devait aller à Saint-Pétersbourg se retrouve bloqué. Une famille qui devait prendre l’avion reste sur le sol. Et pendant ce temps, les vidéos circulent. Les gens parlent. L’angoisse se propage comme un virus. C’est ça, l’arme psychologique des drones. Pas l’explosion elle-même. Mais ce qu’elle signifie. Ce qu’elle symbolise. Ce qu’elle promet pour demain.
Les aéroports fermés, c’est l’absence de normalité. C’est le signal que la Russie envoie sans le vouloir : nous ne sommes pas en paix. Nous ne sommes jamais en paix. Et même ici, loin du front, la guerre nous trouve. C’est une autre victoire ukrainienne, une qui ne se compte pas en chars détruits, mais en certitudes brisées.
La réaction officielle : silence, mensonges, et capitulation tacite
Ce que Sobyanin ne dit pas est plus important que ce qu’il dit
Sergei Sobyanin, le maire de Moscou, a posté sur Telegram plusieurs fois pendant les attaques. Mais regardons attentivement ce qu’il a dit. « Les services d’urgence travaillent sur les sites où les débris sont tombés. » C’est tout. Pas de déni. Pas de discours triomphant. Juste une admission froide que quelque chose est tombé, quelque chose s’est passé, et que les autorités doivent le gérer. C’est l’admisision implicite que les défenses n’ont pas tout arrêté.
Comparons cela avec le ministère de la Défense russe, qui affirme des chiffres grandiloquents : 130 drones abattus, 141 drones abattus, 287 drones abattus. Mais Sobyanin, lui, sait la vérité. Il y a eu des explosions. Des débris sont tombés. Des civils ont vu et entendu. Et tu ne peux pas cacher ça. Les vidéos OSINT des analystes d’Astra ont géolocalisé précisément où les explosions se sont produites. Sadova Street, Kashira, près du parc municipal. Avec des coordonnées GPS exactes. Avec une clarté qui rend les mensonges impossibles.
Le silence de Sobyanin est plus éloquent que tous les discours de victoire du ministère de la Défense. Parce que le silence, c’est l’admision. C’est le moment où tu abandonnes la prétention et tu reconnais simplement : nous ne contrôlons plus notre propre ciel. Et c’est la défaite la plus profonde qu’une puissance puisse endurer.
La dimension stratégique : au-delà des explosions
Une restructuration du rapport des forces
Ces attaques droniques représentent bien plus que des coups tactiques. Elles représentent une restructuration fondamentale du rapport des forces. Pendant trois ans et demi, la Russie a possédé l’avantage aérien. Elle pouvait frapper où elle voulait. Quand elle voulait. Sans crainte de représailles. Mais ce réquilibre, cette certitude, elle disparaît. L’Ukraine démontre qu’elle peut frapper au cœur de la Russie. À Kashira. À Moscou. À proximité des aéroports.
Et cela change tout. Parce que maintenant, les Russes doivent compter avec la possibilité d’une contre-attaque. Ils doivent renforcer leurs défenses. Ils doivent disperser leurs ressources. Et pendant qu’ils font ça, ils ont moins de ressources à dépenser pour leurs offensives au front. Les drones ukrainiens ne capturent pas de territoire, certes. Mais ils ralentissent la machine de guerre russe. Ils la fragmentent. Ils la rendent moins efficace. Et c’est une victoire stratégique d’une ampleur que les journalistes traditionnels ne semblent pas comprendre.
Il y a une génie dans cette approche ukrainienne. Ce n’est pas la victoire éclatante, pas la reddition des Russes. C’est l’usure. C’est l’épuisement. C’est forcer l’ennemi à défendre sa propre base d’opérations au lieu de continuer son attaque. C’est peut-être la seule stratégie qui reste quand tu es dépassé en nombre.
Les drônes de décembre : teknologi et tactique
Une escalade technologique sans précédent
Les drones utilisés par l’Ukraine sont de plus en plus sophistiqués. Les Shahed—les drones d’attaque kamikaze fournis par l’Iran—sont maintenant utilisés avec des charges doubles. Cela signifie que chaque drone peut potentiellement causer plus de dégâts. Mais au-delà des Shahed, il y a les drones FPV—les drones à vue à la première personne—qui sont pilotés directement par les opérateurs. Il y a aussi les drones de reconnaissance qui guident les autres. C’est un écosystème aérien complet que l’Ukraine a mis en place.
Et cet écosystème, il fonctionne. Les drones de reconnaissance détectent les cibles. Les drones d’attaque les frappent. Les opérateurs reçoivent des retours en temps réel. C’est une chaîne de commande décentralisée que les défenses russes ne peuvent pas facilement interrompre. Même si tu abats 130 drones, il y en a des centaines d’autres. Et chaque nuit, ils continuent. Kashira, le 13 décembre, était juste le début de ce qui promettait d’être une campagne de frappes soutenues.
Je regarde les vidéos de ces opérateurs de drones et je vois des hommes et des femmes qui ont été transformés par la guerre. Ce ne sont plus des soldats au sens traditionnel. C’est des techniciens de la destruction. Et ils sont redoutablement efficaces. Cela m’effraie, pour être honnête. Pas parce que j’ai peur pour la Russie. Mais parce que je vois comment la guerre change l’humanité.
La résilience civile face au chaos : comment les Russes vivent la guerre
L’adaptation ou la fracture
Les civils russes doivent maintenant vivre avec l’incertitude. Un homme sort de son appartement à Kashira, et il ne sait pas si, ce soir, il y aura des explosions. Une femme planifie son voyage à Moscou et elle doit compter sur le fait que les aéroports pourraient fermer. La vie normale est devenue impossible. Et cela crée une pression psychologique énorme. Ce n’est pas le bombardement massif de Pokrovsk. Ce n’est pas la destruction totale de Mariupol. Mais c’est la destruction de la stabilité. C’est l’introduction du doute dans les esprits russes.
Et cela pourrait être plus efficace que les bombardements massifs. Parce que la terreur psychologique change les comportements. Les gens commencent à parler. Commencent à se poser des questions. Commencent à douter de la promesse du Kremlin que la Russie gagnera cette guerre. Les défaites militaires, tu peux les cacher. Les médias d’État peuvent les minimiser. Mais tu ne peux pas cacher les explosions. Tu ne peux pas cacher les aéroports fermés. Tu ne peux pas cacher la peur dans les yeux des civils.
Il y a quelque chose de profond qui change en Russie en ce moment. Non pas à cause des défaites au front, mais à cause de ces attaques droniques qui montrent que la Russie n’est plus invulnérable. Et je pense que cela va s’aggraver. L’Ukraine va continuer. Les drones vont continuer. Et à un moment donné, la population russe va se demander : pour quoi se battons-nous vraiment ?
La comparaison avec les attaques russes : l'asymétrie morale
Deux guerres, deux morales
Pendant que l’Ukraine lance des centaines de drones contre la Russie, la Russie elle-même lance des centaines de missiles et de drones contre l’Ukraine. Plus de 2 500 drones lancés la semaine du 7 au 14 décembre, selon le président Zelenskyy. Des dizaines de missiles de croisière. Des missiles balistiques. Et les cibles ? Pas des installations militaires. Pas des positions défensives. Des villes civiles. Des appartements. Des écoles. L’attaque du 11 décembre visait directement une usine de produits chimiques à Novgorod, tuant potentiellement des civils.
Alors il y a une question qui s’impose : comment distinguer entre la Russie qui bombarde les civils ukrainiens et l’Ukraine qui bombarde les civils russes ? Ou est-ce que dans cette guerre, il n’existe plus cette distinction ? Est-ce que tout le monde est devenu une cible ? Les Ukrainiens pourraient te dire qu’ils ciblent Kashira parce que c’est une zone logistique, parce que c’est un point de ravitaillement. Mais les Russes disent la même chose à propos de Kharkiv, de Sumy, de Lviv. Tout justification devient identique. Et l’arme devient simplement la terreur.
Je n’aime pas cette question parce que la réponse m’alarme. Oui, les Russes ont lancé cette guerre. Oui, les Russes ont commencé le bombardement des civils. Mais est-ce que cela justifie que l’Ukraine fasse pareil ? Je ne sais pas. Et c’est la vraie tragédie de cette guerre : elle transforme tout le monde en bourreaux et en victimes. Et il n’y a pas de distinction claire entre les deux.
Les implications pour la suite : escalade ou stabilisation ?
Où va cette spirale ?
Si les attaques de décembre continuent au même rythme, la Russie devra redoubler ses défenses. Elle devra mettre en place des systèmes de défense aérienne supplémentaires. Elle devra disperser ses troupes. Elle devra prévoir que des civils puissent être touchés. Et tout cela va coûter énormément de ressources. Des ressources qui auraient pu être utilisées au front. Ce qui signifie que l’Ukraine gagne sans remporter de victoire militaire traditionnelle. Elle gagne en rendant la Russie moins efficace.
Mais il y a un danger. Une escalade incontrôlée. Si la Russie se sent menacée—véritablement menacée—elle pourrait réagir de façon disproportionnée. Elle pourrait redoubler les bombardements sur les civils ukrainiens. Elle pourrait tenter des ripostes massives. Elle pourrait même envisager des armes non-conventionnelles. C’est le moment où les deux camps jouent avec le feu. Et personne n’est vraiment certain de comment cela peut se terminer.
J’ai peur de cette escalade. Parce que quand deux armées, deux peuples, deux nations commencent à se battre sans restriction, sans morale, sans limites—cela ne se termine jamais bien. C’est de l’histoire. C’est la trajectoire de chaque conflit non résolu. Et je ne vois pas comment celui-ci peut se terminer autrement.
La documentation et la transparence : le nouveau visage de la guerre
Quand les vidéos deviennent des preuves
Ce qui distingue ces attaques, c’est leur documentation obsessive. Les analystes OSINT d’Astra géolocalisent les vidéos. Ils identifient les endroits exacts. Ils fournissent des preuves. Les médias publient les vidéos. Les réseaux sociaux les diffusent. Et soudainement, la vérité devient indéniable. Ce n’est plus : « la Russie dit que deux drones ont été abattus ». C’est : « voici une vidéo montrant une explosion à Kashira, rue Sadova ». C’est la différence entre la propagande et la preuve.
Et cela change complètement la dynamique informationnelle. La Russie peut crier victoire. Peuvent inventer des chiffres. Peuvent faire valoir qu’ils ont tout contrôlé. Mais les vidéos disent autre chose. Les vidéos montrent que les défenses ne sont pas parfaites. Les vidéos montrent que il y a eu des explosions. Et quand tu as des vidéos, tu as la vérité. Pas l’interprétation. Pas la narration. La vérité brute, documentée, partagée au monde.
Je pense que c’est peut-être la plus grande victoire que la technologie ait donnée à cette guerre. Pas les drones eux-mêmes. Mais la capacité de les documenter, de les prouver, de rendre impossible le déni. C’est contre ce type de preuve qu’aucune propagande ne peut vraiment tenir.
Le contexte plus large : Kashira comme symptôme
Une attaque qui annonce une stratégie
Kashira n’est pas un accident. C’est une déclaration d’intention. L’Ukraine dit clairement : nous pouvons atteindre n’importe où en Russie. Nous avons la capacité. Nous avons la volonté. Et nous l’utiliserons. Ce n’est pas une menace vide. C’est une promesse soutenue par l’action. Les 287 drones du 11 décembre. Les 141 du 13-14 décembre. Les attaques continues. C’est la démonstration d’une capacité militaire nouvelle.
Et cela change la calcul stratégique. Jusqu’à présent, la Russie pouvait compter sur le fait que son territoire était relativement sûr. Les bombardements were au loin. Les morts étaient loin. La guerre était quelque chose que tu voyais à la télévision ou que tu livrais de manière unilatérale. Mais maintenant, les Ukrainiens ont changé ce paradigme. Maintenant, la Russie doit défendre son propre jardin. Et c’est une situation que les autocrates détestent. Parce que ça expose le mythe de l’invulnérabilité.
Kashira est un symbole. Le symbole que quelque chose a changé fondamentalement dans cette guerre. Pendant longtemps, c’était la Russie qui frappait. La Russie qui avait l’initiative. La Russie qui dictait le rythme. Mais Kashira montre que c’est fini. L’Ukraine a pris l’initiative. Et elle ne va pas la rendre.
Les voix silencieuses : ce qui n'est pas dit
Le coût humain des drones
Nous parlons de drones, de défenses aériennes, de stratégie militaire. Mais quelque part à Kashira, des gens ont entendu les explosions. Peut-être que personne n’a été tué. Peut-être que ce n’était juste des débris de défenses aériennes tombant du ciel. Mais ces gens ont ressenti la peur. Et la peur, c’est réel. Elle laisse des cicatrices. Elle crée des traumas. Elle change les gens.
Et en ce moment même, des Ukrainiens subissent exactement la même chose. Des milliers d’entre eux. Chaque nuit, les missiles russes frappent. Les drones attaquent. Les civils fuient. Les enfants pleurent. Et maintenant, les Russes découvrent un infime pourcentage de ce traumatisme. C’est une réciprocité, mais pas une qui réconforte. Parce que finalement, ce sont les civils qui paient le prix. Pas les politiciens. Pas les militaires. Les civils.
Il y a une inégalité fondamentale dans la guerre : les gens qui décident de la faire ne sont jamais ceux qui la subissent. Les généraux ordonnent les attaques depuis des bunkers sûrs. Les civils tremblent dans les caves. Et à Kashira, quelque part ce soir, des gens tremblent probablement. Et je n’arrive pas à ressentir de la satisfaction de savoir que c’est maintenant les Russes qui tremblent. Parce que ce tremblement, il n’a besoin d’aucune nationalité. Il affecte juste des humains.
Conclusion : Kashira comme tournant
Le moment où la Russie découvre sa vulnérabilité
Le 13 décembre 2025, avec les explosions à Kashira, quelque chose de fondamental a changé. La Russie n’est plus invulnérable. L’Ukraine n’est plus simplement une victime qui se défend. Elle est devenue une combattante qui contre-attaque. Et c’est ce changement—plus que n’importe quel événement tactique—qui définira la suite de cette guerre. Parce que maintenant, tout devient possible. Les Russes doivent compter avec une menace constante. Les Ukrainiens savent qu’ils peuvent frapper au cœur de l’ennemi. Et cela change tout.
Kashira n’était pas une grande bataille. Aucun territoire ne fut capturé. Aucune armée ne fut vaincue. Juste des explosions. Juste des drones. Juste la preuve que le rapport des forces a changé. Mais dans cette guerre, les preuves symboliques sont parfois plus importantes que les victoires militaires. Parce que c’est dans les esprits que la guerre se gagne. Et le 13 décembre, l’Ukraine a remporté une victoire dans les esprits russes. Celle de l’incertitude. Celle de la vulnérabilité. Celle de la peur.
Je pense à Kashira et je ne sais pas quoi ressentir. De la satisfaction que la Russie subisse enfin ce que les Ukrainiens subissent depuis le début ? De la peur que cela ne s’escalade en quelque chose de plus sombre ? De la tristesse que cette guerre en soit arrivée au point où même les civils en banlieue doivent trembler ? Probablement un peu de chaque. Parce que c’est ça la réalité de cette guerre : il n’y a pas de victoires pures. Il n’y a que des choix terribles. Et nous les faisons tous, chacun à notre manière.
Sources
Sources primaires
Ukrinform, rapport sur les attaques droniques contre la région de Moscou (décembre 13, 2025). Astra Telegram channel, analystes OSINT documentant les explosions à Kashira rue Sadova (décembre 13-14, 2025). Sergei Sobyanin, maire de Moscou, rapports via Telegram sur les défenses aériennes (décembre 11-15, 2025). Ministère russe de la Défense, communications officielles sur les drones abattus (décembre 11-15, 2025). Ukrainska Pravda, reportage détaillé sur les attaques droniques et les défenses (décembre 14-15, 2025). RBC-Ukraine News, couverture des explosions et impact sur les aéroports (décembre 13-15, 2025).
Sources secondaires
Reuters, reportage sur les défenses aériennes russes et les opérations droniques (décembre 14, 2025). Al Jazeera, analyse de l’impact des attaques droniques sur les civils russes (décembre 11-15, 2025). Xinhua News Agency, rapports sur les perturbations aéroportuaires à Moscou (décembre 11-12, 2025). The Moscow Times, couverture des attaques chimiques et impacts civils (décembre 10-11, 2025). Anadolu News Agency, informations sur les drones détruits et déclarations officielles (décembre 14, 2025). Institute for the Study of War, évaluation stratégique des opérations aériennes (décembre 14, 2025). Xinhua News Agency, données sur les perturbations aéroportuaires (décembre 12, 2025).
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