Une région au cœur de toutes les convoitises
Le Donbas. Deux syllabes qui résument à elles seules la complexité de ce conflit. Cette région industrielle de l’est de l’Ukraine, composée des oblasts de Donetsk et de Luhansk, est devenue le symbole de l’impasse territoriale entre Kiev et Moscou. Depuis 2014, quand la Russie a annexé la Crimée et soutenu des séparatistes pro-russes dans le Donbas, cette zone est un champ de bataille permanent. En 2022, lors de l’invasion à grande échelle, Poutine a officiellement annexé quatre régions ukrainiennes — Donetsk, Luhansk, Zaporizhia et Kherson — dans un geste que la communauté internationale a unanimement condamné comme illégal. Mais les condamnations ne changent rien sur le terrain : aujourd’hui, la Russie contrôle une partie significative de ces territoires, et elle n’a aucune intention de les rendre.
Trump a proposé une solution qui, sur le papier, pourrait sembler pragmatique : créer une zone économique libre démilitarisée dans les parties du Donbas encore contrôlées par l’Ukraine. Concrètement, cela signifierait que les forces ukrainiennes se retireraient de ces zones, qui deviendraient une sorte de no man’s land surveillé par des forces internationales. L’idée, selon Trump, est de geler le conflit territorial en créant un espace tampon. Mais Zelenskyy a été clair : « Nous devons respecter notre loi et notre peuple. Nous respectons le territoire que nous contrôlons. » En d’autres termes, abandonner le Donbas n’est pas une option politiquement viable pour lui. Comment pourrait-il expliquer à des millions d’Ukrainiens qu’il a cédé leur terre, leurs maisons, leur histoire à l’occupant russe ?
Les exigences maximalistes de Moscou
Du côté russe, les demandes sont encore plus radicales. Poutine ne se contente pas de réclamer les territoires que ses forces occupent actuellement. Il exige la reconnaissance de la souveraineté russe sur l’intégralité des quatre régions annexées — y compris les parties que l’armée ukrainienne contrôle encore. Plus encore, il demande que l’Ukraine se retire de zones qu’elle défend actuellement. C’est une position maximaliste qui ne laisse aucune place au compromis. Lors de sa conférence de presse du 19 décembre 2025, Poutine a été catégorique : les conditions russes pour mettre fin à la guerre n’ont pas changé. Traduction : la Russie veut tout, et elle est prête à continuer la guerre jusqu’à l’obtenir.
Face à cette intransigeance, Trump a adopté un discours ambigu. D’un côté, il affirme que la Russie et l’Ukraine sont « plus proches que jamais » d’un accord. De l’autre, il reconnaît que certaines questions sont « très épineuses » et pourraient ne jamais être résolues. Il a même laissé entendre que certaines terres ukrainiennes pourraient être « en jeu » et que Kiev ferait mieux de conclure un accord maintenant avant de perdre encore plus de territoire. « Certaines de ces terres pourraient être en jeu… Mais elles pourraient être prises au cours des prochains mois, et vous feriez mieux de conclure un accord maintenant », a-t-il déclaré. Cette déclaration a provoqué un malaise palpable. Elle suggère que Trump est prêt à accepter des concessions territoriales ukrainiennes pour obtenir un accord, quitte à récompenser l’agression russe.
Voilà où nous en sommes. La Russie envahit un pays souverain, tue des dizaines de milliers de personnes, détruit des villes entières, et maintenant on demande à la victime de faire des concessions pour que l’agresseur accepte de s’arrêter. C’est une logique perverse, une inversion totale des principes qui sont censés régir les relations internationales. Et Trump, avec son pragmatisme brutal, semble parfaitement à l’aise avec cette idée. Pour lui, la paix est un deal, un arrangement, peu importe la justice ou l’équité. Mais pour les Ukrainiens qui vivent dans le Donbas, ce n’est pas un deal. C’est leur vie.
Un plan de paix en vingt points... et une faille béante
Les avancées sur le papier
Malgré l’impasse sur le Donbas, Trump et Zelenskyy ont insisté sur les progrès réalisés dans d’autres domaines. Le plan de paix en vingt points, dévoilé le 24 décembre 2025, est le fruit de semaines de négociations intenses entre les équipes américaine et ukrainienne. Selon Zelenskyy, 90% de ce plan fait l’objet d’un consensus. Les garanties de sécurité pour l’Ukraine, en particulier, sont « 100% convenues », a-t-il affirmé. Ces garanties, inspirées du modèle de l’OTAN, visent à protéger l’Ukraine contre de futures agressions russes. Elles incluent un engagement américain à fournir une assistance militaire en cas d’attaque, ainsi qu’un soutien des pays européens. C’est un point crucial pour Kiev, qui a renoncé à son ambition de rejoindre l’OTAN en échange de ces protections.
Le plan prévoit également que l’Ukraine puisse maintenir une armée de 800 000 soldats, un chiffre considérable qui témoigne de la volonté de Kiev de conserver une capacité de défense robuste. D’autres aspects du plan concernent la reconstruction économique de l’Ukraine, avec un soutien financier massif des États-Unis et de l’Europe, ainsi qu’un chemin vers l’adhésion à l’Union européenne. Sur ces points, les discussions ont été relativement fluides. Mais tout cela reste conditionné à la résolution de la question territoriale. Sans accord sur le Donbas, le reste du plan risque de rester lettre morte. C’est comme construire une maison sans fondations : l’édifice peut sembler impressionnant, mais il s’effondrera au moindre coup de vent.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, autre pomme de discorde
Au-delà du Donbas, un autre dossier épineux complique les négociations : la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cette installation, la plus grande d’Europe, est sous contrôle russe depuis le début de l’invasion en 2022. Les États-Unis ont proposé un accord de gestion conjointe entre la Russie, l’Ukraine et les États-Unis, une solution qui pourrait en théorie garantir la sécurité du site et éviter une catastrophe nucléaire. Mais ni Moscou ni Kiev ne veulent de cette formule. La Russie refuse de partager le contrôle avec l’Ukraine, qu’elle considère comme un ennemi. L’Ukraine, de son côté, rejette toute idée de cogestion avec l’occupant russe. Trump a mentionné avoir discuté de cette question avec Poutine, mais aucune avancée concrète n’a été annoncée.
Cette impasse sur Zaporijjia illustre un problème plus large : la méfiance totale entre les deux parties. Après près de quatre ans de guerre, après des dizaines de milliers de morts, après des villes entières réduites en cendres, comment imaginer que la Russie et l’Ukraine puissent coopérer sur quoi que ce soit ? Les cicatrices sont trop profondes, les rancœurs trop vives. Et pourtant, c’est exactement ce que Trump leur demande de faire. Il veut qu’ils mettent de côté leurs griefs, qu’ils oublient les atrocités, qu’ils se concentrent sur l’avenir. Mais l’avenir, pour beaucoup d’Ukrainiens, ressemble à un cauchemar si cet avenir inclut une Russie qui garde ce qu’elle a volé.
Je pense à cette centrale nucléaire, ce monstre de béton et d’acier qui pourrait devenir une bombe à retardement. Et je me dis que c’est une métaphore parfaite de ce conflit : un danger immense, une menace existentielle, et personne ne veut faire le premier pas vers une solution parce que cela signifierait reconnaître la légitimité de l’autre. La Russie ne veut pas partager parce que cela reviendrait à admettre que l’Ukraine a son mot à dire. L’Ukraine ne veut pas partager parce que cela reviendrait à légitimer l’occupation. Et pendant ce temps, le risque d’une catastrophe plane sur toute l’Europe.
Les pressions américaines sur Kiev
Trump, le négociateur impitoyable
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Trump a fait de la résolution du conflit ukrainien une priorité. Il avait promis pendant sa campagne de mettre fin à la guerre « en 24 heures », une promesse qui s’est révélée aussi irréaliste que la plupart de ses déclarations grandiloquentes. Mais Trump n’a pas renoncé. Il a multiplié les initiatives diplomatiques, alternant entre la carotte et le bâton. Avec Zelenskyy, il a été tour à tour chaleureux et glacial. En février 2025, une rencontre à la Maison Blanche s’était terminée par l’expulsion du président ukrainien, Trump et son vice-président JD Vance lui reprochant de ne pas être assez flexible sur les concessions territoriales. En août, une nouvelle rencontre s’était mieux passée, avec des discussions plus constructives. Mais cette volatilité rend les Ukrainiens nerveux.
Trump a également exercé des pressions indirectes sur Kiev en se rapprochant de Moscou. En août 2025, il a organisé un sommet avec Poutine en Alaska, un événement qui a alarmé les capitales européennes. Bien que ce sommet n’ait pas produit de percée, il a envoyé un message clair : Trump est prêt à négocier directement avec Poutine, avec ou sans l’Ukraine. Cette approche a poussé Zelenskyy à adopter une posture plus conciliante. Il sait que sans le soutien américain, l’Ukraine ne peut pas tenir. Les armes, les munitions, les systèmes de défense aérienne — tout cela dépend de Washington. Alors Zelenskyy joue le jeu, même quand cela signifie avaler des couleuvres.
Les sanctions contre la Russie, un levier fragile
Pour équilibrer son approche, Trump a également intensifié les sanctions économiques contre la Russie. En octobre 2025, il a ciblé les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, un coup dur pour l’économie de Poutine. Ces sanctions visent à affaiblir la capacité de Moscou à financer sa machine de guerre. Mais leur efficacité reste limitée. La Russie a développé des mécanismes pour contourner les sanctions, en s’appuyant sur des pays comme la Chine et l’Inde pour écouler son pétrole. De plus, les sanctions prennent du temps à produire des effets, et Poutine semble prêt à endurer la douleur économique aussi longtemps que nécessaire pour atteindre ses objectifs militaires.
Les Européens, de leur côté, sont divisés sur la stratégie à adopter. Certains pays, comme la Pologne et les États baltes, soutiennent fermement l’Ukraine et plaident pour un durcissement des sanctions contre la Russie. D’autres, comme la Hongrie, maintiennent des liens étroits avec Moscou et freinent les initiatives européennes. Cette division affaiblit la position occidentale et donne à Poutine des raisons de croire qu’il peut attendre que l’Occident se lasse. Et il n’a peut-être pas tort. La fatigue de la guerre se fait sentir, même parmi les alliés les plus fidèles de l’Ukraine. Les budgets militaires sont sous pression, l’opinion publique s’interroge sur le coût de ce soutien, et les populistes de tous bords exploitent ces doutes pour gagner des voix.
Trump joue un jeu dangereux. Il veut être le président qui a mis fin à la guerre en Ukraine, celui qui a réussi là où d’autres ont échoué. Mais à quel prix ? Si la paix signifie abandonner le Donbas à la Russie, si elle signifie récompenser l’agression, alors ce n’est pas une victoire. C’est une capitulation déguisée. Et les Ukrainiens le savent. Ils voient bien que Trump est plus intéressé par le spectacle de la diplomatie que par la justice du résultat. Mais que peuvent-ils faire ? Refuser de négocier, c’est risquer de perdre le soutien américain. Accepter les termes de Trump, c’est trahir leur propre peuple. C’est un dilemme impossible.
La position ukrainienne : entre pragmatisme et principes
Zelenskyy face à un choix déchirant
Pour Volodymyr Zelenskyy, la situation est d’une complexité inouïe. D’un côté, il doit défendre l’intégrité territoriale de son pays, un principe inscrit dans la Constitution ukrainienne et soutenu par le droit international. De l’autre, il doit être réaliste : l’Ukraine ne peut pas reconquérir militairement tous les territoires occupés par la Russie, du moins pas dans un avenir proche. Les forces russes ont consolidé leurs positions dans le Donbas et en Crimée, et toute offensive ukrainienne pour reprendre ces zones coûterait des milliers de vies supplémentaires. Zelenskyy est donc pris entre deux impératifs contradictoires : ne pas céder sur les principes, mais trouver une issue pragmatique au conflit.
Lors de la conférence de presse à Mar-a-Lago, Zelenskyy a évoqué la possibilité d’organiser un référendum pour permettre au peuple ukrainien de décider du sort des territoires contestés. « Quand nous parlons d’un référendum, c’est l’une des clés… Il y a une possibilité que le Parlement vote, selon la loi, ou qu’il y ait un référendum », a-t-il déclaré. Cette idée est intéressante sur le plan démocratique : elle transfère la responsabilité de la décision du président au peuple. Mais elle soulève aussi des questions pratiques. Comment organiser un référendum dans des zones occupées par la Russie ? Comment garantir que le vote sera libre et équitable ? Et surtout, comment s’assurer que le résultat sera accepté par toutes les parties ?
Le poids de l’opinion publique ukrainienne
L’opinion publique ukrainienne est profondément divisée sur la question des concessions territoriales. Selon plusieurs sondages réalisés en 2025, une majorité d’Ukrainiens rejette l’idée de céder des terres à la Russie, même en échange de la paix. Pour beaucoup, accepter l’annexion du Donbas ou de la Crimée reviendrait à trahir les soldats qui sont morts pour défendre ces territoires. Mais il y a aussi une part croissante de la population qui est épuisée par la guerre et qui serait prête à accepter un compromis si cela signifie la fin des combats. Cette fracture traverse toute la société ukrainienne, des familles aux partis politiques.
Zelenskyy doit naviguer dans ces eaux troubles. S’il accepte de céder le Donbas sans consulter le peuple, il risque de perdre sa légitimité politique et de provoquer une crise intérieure. S’il refuse tout compromis, il risque de perdre le soutien américain et de condamner l’Ukraine à une guerre interminable. C’est un équilibre précaire, et chaque déclaration publique, chaque geste diplomatique est scruté avec une attention obsessionnelle. Les Ukrainiens veulent croire que leur président défend leurs intérêts, mais ils voient aussi qu’il est sous pression, qu’il doit composer avec des forces qui le dépassent. Et cette tension est palpable dans chacune de ses apparitions publiques.
Je ne peux pas imaginer ce que Zelenskyy ressent. Il porte le poids d’une nation entière sur ses épaules. Chaque décision qu’il prend, chaque mot qu’il prononce, a des conséquences pour des millions de personnes. Et maintenant, on lui demande de choisir entre deux options impossibles : sacrifier le territoire ou sacrifier la paix. Comment fait-on ce choix ? Comment dort-on la nuit quand on sait que des vies dépendent de ce qu’on va dire le lendemain ? Zelenskyy n’est pas un saint, il a ses défauts, ses erreurs. Mais dans cette situation, je ne sais pas qui pourrait faire mieux.
La Russie, inflexible et calculatrice
Poutine joue la montre
De l’autre côté de la table de négociation, Vladimir Poutine semble avoir tout son temps. Le président russe a construit sa stratégie sur la patience et l’endurance. Il sait que l’Occident est volatile, que les gouvernements changent, que les priorités évoluent. Il sait aussi que la Russie peut supporter la douleur économique plus longtemps que les démocraties occidentales ne peuvent supporter la fatigue de la guerre. Alors il attend. Il continue de bombarder l’Ukraine, de gagner du terrain mètre par mètre, de tester la résolution de ses adversaires. Et jusqu’à présent, cette stratégie a plutôt bien fonctionné pour lui.
Les forces russes ont fait des gains significatifs en 2025, s’emparant de nouvelles portions du Donbas et consolidant leur contrôle sur les régions annexées. Ces avancées militaires renforcent la position de négociation de Poutine. Pourquoi accepterait-il un compromis alors qu’il est en train de gagner sur le terrain ? Pourquoi renoncerait-il à des territoires qu’il contrôle déjà ? Du point de vue russe, les négociations ne sont qu’un moyen de légitimer les conquêtes militaires. Poutine ne cherche pas un accord équitable ; il cherche une capitulation déguisée. Et il est prêt à continuer la guerre aussi longtemps que nécessaire pour l’obtenir.
Les bombardements comme message diplomatique
Le timing des bombardements russes n’est jamais anodin. La veille de la rencontre entre Trump et Zelenskyy, la Russie a lancé une vague massive de missiles et de drones sur Kiev et d’autres villes ukrainiennes. Deux personnes ont été tuées, des infrastructures ont été détruites, et la population a passé des heures dans les abris. Ce n’était pas une coïncidence. C’était un message. Poutine voulait rappeler à Zelenskyy — et à Trump — que la Russie garde l’initiative militaire, qu’elle peut frapper quand elle veut, où elle veut. C’était aussi une façon de montrer que Moscou ne se sent pas pressée de conclure un accord.
Cette tactique de la terreur est une constante de la stratégie russe. En maintenant une pression militaire constante sur l’Ukraine, Poutine espère briser la volonté de résistance de la population et forcer Kiev à accepter ses conditions. Mais jusqu’à présent, cette stratégie n’a pas produit les résultats escomptés. Les Ukrainiens ont montré une résilience extraordinaire, et malgré les bombardements incessants, ils continuent de se battre. Cependant, cette résilience a un coût. Les infrastructures énergétiques sont en lambeaux, l’économie est exsangue, et la population est épuisée. Combien de temps encore l’Ukraine peut-elle tenir ? C’est la question que tout le monde se pose, et c’est précisément ce que Poutine veut.
Poutine est un joueur d’échecs patient. Il ne cherche pas la victoire rapide ; il cherche la victoire totale. Et il sait que le temps joue en sa faveur. Chaque jour qui passe, chaque missile qui tombe, chaque soldat ukrainien qui meurt, rapproche la Russie de ses objectifs. C’est une logique implacable, brutale, inhumaine. Mais c’est la logique de Poutine. Et face à cela, que peut faire l’Occident ? Envoyer plus d’armes ? Imposer plus de sanctions ? Tout cela a été essayé, et rien n’a suffi à arrêter la machine de guerre russe. Alors on négocie, on espère, on prie. Mais au fond, on sait que Poutine ne s’arrêtera que quand il aura obtenu ce qu’il veut.
L'Europe, spectatrice inquiète
Des capitales divisées sur la marche à suivre
L’Europe observe les négociations entre Trump, Zelenskyy et Poutine avec un mélange d’espoir et d’anxiété. D’un côté, les Européens veulent désespérément que cette guerre se termine. Le conflit a des répercussions économiques massives sur le continent, avec des prix de l’énergie qui ont explosé et une inflation galopante. De plus, l’afflux de réfugiés ukrainiens — plusieurs millions de personnes — pose des défis logistiques et politiques considérables. Mais d’un autre côté, les Européens craignent qu’un accord négocié par Trump ne soit trop favorable à la Russie et ne crée un précédent dangereux. Si Poutine peut envahir un pays, tuer des milliers de personnes, et finir par garder une partie du territoire conquis, quel message cela envoie-t-il aux autres autocrates du monde ?
Les pays européens sont divisés sur la question. La France et le Royaume-Uni, qui ont participé à un appel téléphonique avec Trump et Zelenskyy après leur rencontre, soutiennent l’idée de garanties de sécurité pour l’Ukraine. Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous deux insisté sur la nécessité de protéger l’Ukraine contre de futures agressions russes. Mais ils sont également conscients que sans un engagement américain fort, ces garanties ne vaudront pas grand-chose. L’Allemagne, de son côté, a adopté une position plus prudente, appelant à un dialogue avec Moscou tout en maintenant son soutien à Kiev. Quant aux pays d’Europe de l’Est, ils sont les plus fermes : pour eux, céder le Donbas à la Russie serait une trahison des principes qui fondent l’ordre européen.
Le spectre d’un nouvel ordre européen
Au-delà de l’Ukraine, ce qui se joue dans ces négociations, c’est l’avenir de l’architecture de sécurité européenne. Depuis la fin de la Guerre froide, l’Europe a vécu dans un système fondé sur des règles : les frontières ne peuvent pas être changées par la force, les conflits doivent être résolus par la diplomatie, et l’agression doit être punie. La guerre en Ukraine a mis ce système à l’épreuve. Si la Russie parvient à conserver les territoires qu’elle a annexés, cela signifiera que ces règles ne tiennent plus. Et si ces règles ne tiennent plus, alors l’Europe entre dans une nouvelle ère d’incertitude, où la force prime sur le droit.
C’est pourquoi les Européens sont si nerveux. Ils savent que ce qui se décide aujourd’hui à Mar-a-Lago aura des conséquences pour les décennies à venir. Si Trump parvient à imposer un accord qui récompense l’agression russe, cela encouragera d’autres puissances révisionnistes à tenter leur chance. La Chine, par exemple, observe attentivement ce qui se passe en Ukraine. Si Poutine réussit, pourquoi Xi Jinping ne tenterait-il pas la même chose avec Taïwan ? C’est un scénario cauchemardesque, mais ce n’est pas de la science-fiction. C’est une possibilité réelle, et c’est ce qui rend les enjeux de ces négociations si vertigineux.
L’Europe est à un tournant. Elle peut soit défendre les principes qui ont garanti sa paix et sa prospérité depuis 1945, soit accepter un retour à la loi du plus fort. Et honnêtement, je ne sais pas quelle voie elle va choisir. Les Européens sont fatigués, divisés, incertains. Ils veulent la paix, mais ils ne veulent pas payer le prix de la paix si ce prix est l’abandon de l’Ukraine. C’est un dilemme moral autant que stratégique. Et pendant que les Européens débattent, Poutine avance. C’est peut-être ça, le plus frustrant : voir l’Occident paralysé par ses propres contradictions pendant que la Russie agit avec une détermination implacable.
Les précédents historiques qui hantent les négociations
Munich 1938, l’ombre d’un accord désastreux
Quand on parle de concessions territoriales pour acheter la paix, un nom revient inévitablement : Munich. En septembre 1938, les dirigeants britannique et français ont accepté de céder les Sudètes, une région de la Tchécoslovaquie, à l’Allemagne nazie en échange de la promesse d’Adolf Hitler de ne plus faire de revendications territoriales en Europe. On connaît la suite : moins d’un an plus tard, Hitler envahissait la Pologne, déclenchant la Seconde Guerre mondiale. Munich est devenu le symbole de l’échec de l’apaisement, la preuve que céder face à un agresseur ne fait que l’encourager à aller plus loin. Et c’est précisément ce que craignent ceux qui s’opposent à toute concession territoriale en Ukraine.
Les parallèles entre 1938 et 2025 sont troublants. Comme Hitler, Poutine invoque des prétextes ethniques et historiques pour justifier ses conquêtes. Comme Hitler, il teste la résolution de l’Occident, avançant pas à pas, observant les réactions, ajustant sa stratégie. Et comme en 1938, il y a des voix en Occident qui plaident pour l’apaisement, qui disent qu’il vaut mieux céder un peu de terrain que de risquer une guerre totale. Mais l’histoire nous enseigne que l’apaisement ne fonctionne pas avec les autocrates expansionnistes. Ils interprètent la faiblesse comme une invitation à aller plus loin. Et c’est exactement ce que Poutine a fait depuis 2014 : il a pris la Crimée, puis le Donbas, puis il a lancé une invasion à grande échelle. À chaque étape, l’Occident a réagi mollement, et à chaque étape, Poutine a été encouragé à continuer.
Les accords de Minsk, un échec cuisant
Plus récemment, les accords de Minsk de 2015 offrent un autre exemple d’échec diplomatique. Ces accords, négociés sous l’égide de la France et de l’Allemagne, visaient à mettre fin au conflit dans le Donbas en établissant un cessez-le-feu et en accordant une autonomie spéciale aux régions séparatistes. Mais les accords n’ont jamais été pleinement mis en œuvre. Les combats ont continué, les violations du cessez-le-feu se sont multipliées, et finalement, en 2022, Poutine a déchiré les accords en lançant son invasion. Les accords de Minsk sont devenus un symbole de l’inutilité des compromis avec la Russie. Pourquoi Moscou respecterait-elle un nouvel accord alors qu’elle n’a jamais respecté les précédents ?
C’est une question que beaucoup d’Ukrainiens se posent. Oleksandr Kraiev, analyste au think tank Ukrainian Prism, l’a exprimé clairement dans une interview à Al Jazeera : « Nous avons essayé cela en 2015, 2016, 2017, et malheureusement, à chaque fois, les Russes ont violé même le régime de cessez-le-feu, sans parler du processus de paix. Nous avons donc peu de foi dans le fait qu’un véritable processus de paix aura lieu. » Cette méfiance est compréhensible. Après tant de trahisons, tant de promesses non tenues, comment les Ukrainiens pourraient-ils croire que cette fois sera différente ? Et pourtant, ils n’ont pas vraiment le choix. Ils doivent négocier, même s’ils savent que les chances de succès sont minces.
L’histoire est un fardeau. Elle nous rappelle constamment nos erreurs passées, nos illusions, nos lâchetés. Munich, Minsk — ces noms résonnent comme des avertissements. Mais l’histoire n’est pas un guide infaillible. Chaque situation est unique, chaque contexte est différent. Peut-être que cette fois, un accord avec la Russie tiendra. Peut-être que Poutine, face à la pression économique et à l’isolement international, acceptera un compromis. Ou peut-être que nous sommes en train de répéter les mêmes erreurs, de céder face à un agresseur qui ne s’arrêtera jamais. Je ne sais pas. Personne ne sait. Mais ce que je sais, c’est que le coût de l’inaction est aussi élevé que le coût de l’action. Ne rien faire, c’est laisser la guerre continuer. Faire quelque chose, c’est risquer de légitimer l’agression. C’est un choix impossible.
Les enjeux pour les États-Unis
Trump et son obsession du « deal »
Pour Donald Trump, la guerre en Ukraine est avant tout une question de négociation. Il voit le conflit comme un problème à résoudre, un deal à conclure. Cette approche transactionnelle est typique de Trump, qui a passé sa vie à négocier des contrats immobiliers et des accords commerciaux. Mais la diplomatie internationale n’est pas un deal immobilier. Les enjeux sont infiniment plus complexes, les acteurs sont plus nombreux, et les conséquences d’un échec sont catastrophiques. Pourtant, Trump persiste dans cette logique. Il veut être le président qui a mis fin à la guerre en Ukraine, celui qui a réussi là où Joe Biden a échoué. C’est une question d’ego autant que de politique.
Mais cette obsession du deal a un coût. En cherchant à tout prix un accord, Trump risque de sacrifier les intérêts de l’Ukraine sur l’autel de son ambition personnelle. Il a déjà montré qu’il était prêt à faire pression sur Zelenskyy pour obtenir des concessions. Il a également montré qu’il était prêt à flatter Poutine si cela peut faciliter les négociations. Cette approche inquiète les alliés européens des États-Unis, qui craignent que Trump ne soit trop conciliant avec Moscou. Mais elle inquiète aussi les Ukrainiens, qui se demandent si Trump défend vraiment leurs intérêts ou s’il cherche simplement à marquer des points politiques.
Les implications pour la politique étrangère américaine
Au-delà de l’Ukraine, ce qui se joue dans ces négociations, c’est la crédibilité de la politique étrangère américaine. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont positionnés comme les garants de l’ordre international, les défenseurs des démocraties contre les autocrates. Mais sous Trump, cette posture a été mise à mal. Le président américain a montré peu d’intérêt pour les alliances traditionnelles, préférant les relations bilatérales et les accords transactionnels. Il a critiqué l’OTAN, remis en question le soutien américain à l’Europe, et flirté avec des dirigeants autoritaires comme Poutine et Xi Jinping.
Si Trump parvient à conclure un accord en Ukraine qui récompense l’agression russe, cela enverra un signal désastreux aux alliés des États-Unis dans le monde entier. Cela signifiera que Washington est prêt à sacrifier ses partenaires pour obtenir des gains politiques à court terme. Cela signifiera aussi que les garanties de sécurité américaines ne valent pas grand-chose. Et cela encouragera les adversaires des États-Unis à tester la résolution de Washington. La Corée du Nord, l’Iran, la Chine — tous observent ce qui se passe en Ukraine. Et tous tirent des conclusions sur ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire sans craindre une réaction américaine forte.
Trump est un joueur de poker. Il bluffe, il intimide, il négocie. Mais la diplomatie internationale n’est pas un jeu de poker. Les enjeux sont trop élevés, les conséquences trop graves. Et pourtant, Trump continue de jouer comme s’il était à Atlantic City, comme s’il pouvait bluffer son chemin vers la victoire. Peut-être qu’il a raison. Peut-être que sa méthode fonctionnera. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que nous sommes en train de jouer avec le feu. Et quand on joue avec le feu, on finit toujours par se brûler.
Les voix ukrainiennes, entre espoir et désespoir
Une population épuisée par la guerre
Pendant que les dirigeants négocient dans des palais dorés, la population ukrainienne continue de vivre sous les bombes. Près de quatre ans de guerre ont laissé des cicatrices profondes dans la société ukrainienne. Des villes entières ont été détruites, des millions de personnes ont été déplacées, et des dizaines de milliers de soldats et de civils ont perdu la vie. L’économie est en ruine, les infrastructures sont en lambeaux, et la population est épuisée. Beaucoup d’Ukrainiens veulent désespérément que cette guerre se termine, même si cela signifie faire des compromis douloureux. Mais beaucoup d’autres refusent catégoriquement l’idée de céder un pouce de territoire à la Russie.
Cette division traverse toute la société. Dans les régions de l’ouest de l’Ukraine, loin du front, les gens sont plus enclins à accepter des concessions territoriales si cela signifie la fin des combats. Mais dans les régions de l’est, celles qui ont été directement touchées par la guerre, le sentiment est différent. Les habitants de ces régions ont vu leurs maisons détruites, leurs proches tués. Pour eux, céder le Donbas à la Russie serait une trahison. C’est une fracture géographique autant qu’idéologique, et elle complique encore davantage la tâche de Zelenskyy, qui doit trouver un consensus dans une nation profondément divisée.
Les soldats au front, oubliés des négociations
Et puis il y a les soldats. Ceux qui se battent dans les tranchées du Donbas, qui risquent leur vie chaque jour pour défendre leur pays. Que pensent-ils de ces négociations ? Que ressentent-ils quand ils entendent parler de concessions territoriales, de zones démilitarisées, de compromis ? Pour beaucoup d’entre eux, ces discussions sont une insulte. Ils ont sacrifié des années de leur vie, ils ont vu leurs camarades mourir à leurs côtés, et maintenant on leur dit que tout cela pourrait avoir été en vain. Que les territoires qu’ils ont défendus pourraient être cédés à l’ennemi. C’est une pilule amère à avaler.
Mais les soldats n’ont pas leur mot à dire dans ces négociations. Ils ne sont pas assis à la table avec Trump et Zelenskyy. Ils sont sur le front, dans la boue et le froid, attendant que les politiciens décident de leur sort. Et c’est peut-être ça, le plus tragique dans toute cette histoire : ceux qui paient le prix le plus élevé sont ceux qui ont le moins de pouvoir. Les soldats, les civils, les familles déchirées par la guerre — ce sont eux qui souffrent, mais ce sont les dirigeants qui décident. Et parfois, ces décisions sont prises pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la justice ou l’équité. Elles sont prises pour des raisons politiques, stratégiques, économiques. Mais rarement pour des raisons humaines.
Je pense à ces soldats dans les tranchées, à ces familles dans les abris, à ces enfants qui ont grandi sous les bombes. Et je me demande ce qu’ils pensent de tout ça. Est-ce qu’ils croient encore en la victoire ? Est-ce qu’ils croient encore en la justice ? Ou est-ce qu’ils ont perdu toute illusion, toute espérance ? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est qu’ils méritent mieux que ce qu’on leur offre. Ils méritent un avenir où ils n’auront plus à craindre les missiles russes, où ils pourront reconstruire leurs vies, leurs maisons, leurs rêves. Mais cet avenir semble encore si loin, si inaccessible. Et pendant ce temps, la guerre continue.
Conclusion : Une paix fragile ou une guerre sans fin ?
Les prochaines étapes des négociations
Alors, où va-t-on à partir de maintenant ? Trump et Zelenskyy ont annoncé qu’une nouvelle rencontre aurait lieu en janvier 2026, cette fois avec la participation de dirigeants européens. Cette réunion sera cruciale. C’est là que les détails du plan de paix seront finalisés, que les garanties de sécurité seront précisées, et que la question du Donbas devra être résolue — d’une manière ou d’une autre. Mais personne ne se fait d’illusions. Les obstacles sont immenses, les positions sont figées, et la méfiance entre les parties est totale. Il faudra un miracle pour qu’un accord soit conclu. Et même si un accord est conclu, il faudra un autre miracle pour qu’il soit respecté.
Poutine, de son côté, continue de jouer la montre. Il sait que chaque jour qui passe renforce sa position. Les forces russes gagnent du terrain, l’économie russe s’adapte aux sanctions, et l’Occident montre des signes de fatigue. Pourquoi se presserait-il de conclure un accord ? Il peut attendre. Il peut continuer à bombarder l’Ukraine, à tester la résolution de l’Occident, à espérer que Trump ou les Européens finiront par céder. Et il a peut-être raison. Peut-être que l’Occident finira par se lasser, par accepter un accord qui récompense l’agression russe. Peut-être que dans quelques mois, ou quelques années, le Donbas sera officiellement russe, et tout le monde fera semblant que c’était inévitable.
Le prix de la paix, le coût de la guerre
Mais à quel prix ? Si la paix signifie abandonner des millions d’Ukrainiens à l’occupation russe, si elle signifie récompenser l’agression et encourager d’autres autocrates à tenter leur chance, alors est-ce vraiment la paix ? Ou est-ce simplement une pause avant la prochaine guerre ? Ces questions hantent les négociations. Elles hantent aussi ceux qui observent ce conflit de loin, impuissants, frustrés, désespérés. Nous voulons tous que cette guerre se termine. Nous voulons tous que les bombes cessent de tomber, que les soldats rentrent chez eux, que les familles puissent se reconstruire. Mais nous voulons aussi que la justice soit faite, que l’agresseur soit puni, que les victimes soient protégées.
Et c’est là que réside le dilemme. La paix et la justice ne vont pas toujours de pair. Parfois, il faut choisir. Et ce choix est déchirant. Zelenskyy le sait. Trump le sait. Poutine le sait. Et nous, spectateurs de ce drame, nous le savons aussi. Mais savoir ne rend pas le choix plus facile. Cela le rend juste plus douloureux. Alors nous attendons. Nous espérons. Nous prions. Et nous nous demandons si, un jour, cette guerre prendra fin. Et si elle prend fin, à quel prix. Et si ce prix en vaudra la peine. Je n’ai pas de réponse à ces questions. Personne n’en a. Mais ce que je sais, c’est que chaque jour qui passe sans accord est un jour de plus de souffrance pour le peuple ukrainien. Et ça, c’est insupportable.
Je termine cet article avec un sentiment de malaise. J’ai essayé de présenter les faits, d’analyser les positions, de comprendre les enjeux. Mais au fond, je me sens impuissant. Impuissant face à cette guerre qui n’en finit pas, face à ces négociations qui piétinent, face à cette souffrance qui continue. Je voudrais pouvoir dire que tout va s’arranger, que la paix est proche, que la justice triomphera. Mais je ne peux pas. Parce que je ne le crois pas. Ce que je crois, c’est que nous sommes à un moment charnière de l’histoire. Un moment où les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront le monde dans lequel nous vivrons demain. Et ces choix sont terrifiants. Parce qu’il n’y a pas de bonne réponse. Il n’y a que des compromis douloureux, des sacrifices impossibles, des décisions qui hanteront ceux qui les prennent pour le reste de leur vie. Alors je regarde ces images de Trump et Zelenskyy, souriant pour les caméras, et je me demande ce qu’ils ressentent vraiment. Est-ce qu’ils dorment la nuit ? Est-ce qu’ils pensent aux soldats qui meurent pendant qu’ils négocient ? Est-ce qu’ils se demandent si ce qu’ils font est juste ? Je l’espère. Parce que si ce n’est pas le cas, alors nous sommes vraiment perdus.
Sources
Sources primaires
Ukrainska Pravda – « Zelenskyy and Trump fail to resolve Donbas territorial issue » – 29 décembre 2025 – https://www.pravda.com.ua/eng/news/2025/12/29/8013757/
USA Today – « Trump says ‘thorny’ issues remain after peace talks with Zelenskyy » par Zac Anderson et Kathryn Palmer – 28 décembre 2025 – https://www.usatoday.com/story/news/politics/2025/12/28/donald-trump-vladimir-putin-volodymyr-zelenskyy-ukraine-russia/87935520007/
Al Jazeera – « Trump, Zelenskyy hail progress towards Russia-Ukraine peace deal » – 28 décembre 2025 – https://www.aljazeera.com/news/2025/12/28/trump-welcomes-zelenskyy-claims-russia-ukraine-truce-in-final-stages
Sources secondaires
CNBC – « Trump meets with Zelenskyy in push for Ukraine peace plan » – 28 décembre 2025
Politico – « After more cordial meeting, Trump and Zelenskyy suggest peace talks progress » – 28 décembre 2025
NBC News – « Trump, Zelenskyy optimistic on a Ukraine-Russia peace deal » – 28 décembre 2025
The Guardian – « Trump says Ukraine peace deal ‘closer than ever’ after meeting with Zelenskyy » – 28 décembre 2025
Deutsche Welle – « Ukraine: Trump meets Zelenskyy, says talks in ‘final stages' » – 28 décembre 2025
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