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Quand Trump humilie un journaliste devant Zelensky : la diplomatie version coup de poing
Crédit: Adobe Stock

Deux minutes chrono avant l’explosion

L’incident survient moins de deux minutes après que Trump a accueilli Zelensky devant sa résidence de Mar-a-Lago. La scène est soigneusement orchestrée : les deux leaders se serrent chaleureusement la main devant une nuée de journalistes et de caméras. Trump, dans son costume impeccable, affiche un large sourire. Zelensky, en chemise noire et manteau noir, semble plus réservé, le regard grave. Le président américain commence par louer le courage du peuple ukrainien, évoquant les « attaques très fortes » menées par l’Ukraine contre la Russie. Il précise qu’il ne dit pas cela « négativement », une nuance qui en dit long sur l’équilibre précaire qu’il tente de maintenir entre soutien à Kiev et ouverture vers Moscou. Puis vient cette phrase énigmatique : « Il y a eu des explosions dans diverses parties de la Russie, et il me semble que, je ne sais pas, ça ne vient pas du Congo. Je ne pense pas que ça vienne des États-Unis d’Amérique. Ça vient peut-être d’Ukraine, mais je n’ai pas posé la question — peut-être que je ne me donnerai pas la peine de la poser. » Un clin d’œil à peine voilé aux opérations ukrainiennes en territoire russe.

C’est à ce moment précis qu’un journaliste masculin, dont la voix est à peine audible dans les enregistrements, pose sa question. Les micros de télévision captent difficilement ses mots, mais il semble demander à Trump s’il est « prêt à signer des documents de sécurité aujourd’hui ». Une interrogation légitime, compte tenu de l’importance de la rencontre et des enjeux en présence. Mais pour Trump, c’est une ligne rouge franchie. Le président s’interrompt au milieu de sa phrase, le visage soudain durci. « Eh bien, ça dépend de ce que sont les accords de sécurité — quelle question stupide », lance-t-il avec un mélange de mépris et d’agacement. Il poursuit, sans laisser au journaliste le temps de se défendre : « Personne ne sait même ce que dira l’accord de sécurité. Mais il y aura un accord de sécurité, ce sera un accord solide, et les nations européennes sont très impliquées dans cela. Elles seront impliquées dans la protection, etc. » La réponse est cinglante, mais elle révèle aussi une vérité : à ce stade des négociations, rien n’est encore gravé dans le marbre. Les contours de l’accord restent flous, les détails à définir.

Je revois cette scène en boucle et chaque fois, je ressens la même gêne. Pas pour Trump — lui, il est dans son élément, il adore ça, humilier publiquement ceux qui le questionnent. Non, ma gêne est pour ce journaliste anonyme, dont on ne voit même pas le visage, dont on entend à peine la voix. Il fait son métier. Il pose une question que des millions de personnes se posent. Est-ce qu’un accord sera signé aujourd’hui ? Quelles garanties pour l’Ukraine ? C’est son rôle, c’est pour ça qu’il est là. Et en retour, il reçoit cette gifle verbale, devant le monde entier. « Quelle question stupide. » Quatre mots qui résonnent comme une condamnation. Mais stupide pour qui ? Pour Trump, qui refuse d’admettre qu’il n’a pas encore toutes les réponses ? Ou pour nous tous, qui osons encore croire que la transparence et la responsabilité ont leur place dans la diplomatie moderne ?

La réaction de Zelensky : le silence éloquent

Pendant tout cet échange, Zelensky reste silencieux. Debout à côté de Trump, il observe la scène sans intervenir. Son langage corporel est difficile à déchiffrer — est-ce de la gêne, de la résignation, ou simplement de la prudence diplomatique ? Le président ukrainien sait qu’il marche sur des œufs. Il a besoin de Trump, de son soutien, de son influence sur Poutine. Il ne peut pas se permettre de contrarier son hôte, même lorsque celui-ci se comporte de manière discutable. Plus tard dans la journée, lors du briefing de presse, Zelensky laissera Trump monopoliser la parole, se contentant de quelques interventions mesurées. Cette retenue n’est pas de la faiblesse — c’est du calcul stratégique. Le leader ukrainien a appris, au fil des années de guerre, que la diplomatie exige parfois d’avaler des couleuvres. Il a déjà eu des rencontres tendues avec Trump par le passé, notamment lors de leur fameuse rencontre à Washington qui avait mal tourné. Cette fois, il semble déterminé à éviter tout faux pas.

Pourtant, le contraste entre les deux hommes est saisissant. Trump, maître des lieux, distribue les bons et les mauvais points avec une assurance déconcertante. Zelensky, lui, porte sur ses épaules le poids d’une nation en guerre. Quelques heures avant cette rencontre, il a publié un message sur Telegram, exprimant l’espoir que « beaucoup de choses peuvent être décidées avant le Nouvel An ». Il a ajouté que les solutions dépendent « de ceux qui aident l’Ukraine et de ceux qui mettent la pression sur la Russie pour que les Russes ressentent les conséquences de leur propre agression ». Des mots choisis avec soin, qui rappellent que l’Ukraine ne peut pas gagner seule cette guerre. Elle a besoin d’alliés, et Trump, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, est actuellement l’allié le plus puissant dont dispose Kiev. Alors Zelensky encaisse, sourit quand il le faut, et garde pour lui ses véritables pensées. C’est le prix à payer pour avoir une chance de sauver son pays.

Je pense à Zelensky et mon cœur se serre. Cet homme a été élu président en 2019 sur une promesse de paix. Il était acteur, comédien, il jouait un président fictif dans une série télévisée avant de devenir un vrai président. Et puis la guerre est arrivée. Il aurait pu fuir, se réfugier à l’étranger, gouverner en exil. Mais non. Il est resté. « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi », a-t-il lancé lorsque les Américains lui ont proposé de l’évacuer. Cette phrase est entrée dans l’histoire. Et maintenant, le voilà à Mar-a-Lago, obligé d’assister en silence pendant que Trump rabroue un journaliste. Obligé de jouer le jeu, de sourire, de remercier. Parce que c’est ça ou rien. C’est ça ou voir son pays tomber. Alors il ravale sa fierté, encore et encore. Et moi, je me demande : combien de fois peut-on ravaler sa fierté avant de perdre une partie de soi-même ?

Sources

Sources primaires

Yahoo News – « What a Dumb Question! Trump Scolds Reporter Pressing Him While Greeting Zelensky at Mar-a-Lago » par Sean James, publié le 28 décembre 2025. The Mirror – « Trump snaps ‘what a dumb question’ at reporter while awkwardly stood with Zelensky » par Alana Loftus, publié le 28 décembre 2025. Reuters – « Zelenskiy to meet Trump in Florida for talks on Ukraine peace plan » par Andrea Shalal et Gram Slattery, publié le 28 décembre 2025.

Sources secondaires

CNN – « Takeaways from Trump’s meeting with Zelensky in Florida », publié le 28 décembre 2025. Fox News – « Trump says Ukraine war peace talks with Russia close to completion », publié le 28 décembre 2025. The Guardian – « Trump says Ukraine peace deal ‘closer than ever’ after talks », publié le 28 décembre 2025. BBC News – « Trump says progress made after Ukraine peace plan talks », publié le 28 décembre 2025. NBC News – « Trump, Zelenskyy optimistic on a Ukraine-Russia peace deal », publié le 28 décembre 2025. Al Jazeera – « US President Trump says Russia-Ukraine truce talks in ‘final stages' », publié le 28 décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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