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Zelenskyy à Mar-a-Lago : quand la paix se négocie entre promesses floues et territoires disputés
Crédit: Adobe Stock

Une région qui cristallise toutes les tensions

Si un seul mot devait résumer l’impasse actuelle des négociations, ce serait celui-ci : Donbass. Cette région industrielle de l’est de l’Ukraine, composée des oblasts de Donetsk et Louhansk, est devenue le symbole même de l’impossibilité d’un compromis. La Russie exige que l’Ukraine se retire complètement de Donetsk, cédant ainsi des territoires que les forces ukrainiennes contrôlent encore, soit environ un quart de la région. Kyiv refuse catégoriquement. Zelenskyy a été clair : « Nous n’avons aucun droit légal de céder des territoires, selon la loi ukrainienne, notre constitution et le droit international. Et nous n’avons aucun droit moral non plus. » Une position de principe. Une ligne rouge. Un refus absolu de capituler devant les exigences du Kremlin. Mais dans le monde réel, celui des rapports de force et des compromis douloureux, les principes se heurtent souvent à la brutalité des faits.

Trump a reconnu que la question du Donbass restait « non résolue », tout en affirmant que les discussions avançaient « dans la bonne direction ». Une formule diplomatique qui ne dit rien de concret. Les États-Unis ont proposé un compromis : transformer les zones disputées en zones économiques libres. Une idée qui semble sortie d’un manuel de géopolitique théorique, mais dont personne ne sait vraiment comment elle fonctionnerait dans la pratique. Comment administrer une zone économique libre dans une région dévastée par la guerre ? Qui la contrôlerait ? Qui garantirait la sécurité des habitants ? Qui investirait dans une région où les bombes peuvent recommencer à tomber du jour au lendemain ? Ces questions restent sans réponse. Et pendant ce temps, les forces russes continuent d’avancer, grignotant chaque jour un peu plus de territoire ukrainien, se rapprochant de villes stratégiques comme Pokrovsk.

Poutine ne lâche rien sur ses exigences maximalistes

Quelques heures avant l’arrivée de Zelenskyy à Mar-a-Lago, Trump et Poutine se sont entretenus au téléphone pendant plus de deux heures. Une conversation qualifiée de « productive » par le président américain et d' »amicale » par le Kremlin. Amicale. Le mot fait froid dans le dos quand on sait ce qui se joue. Lors de cet échange, Poutine a rejeté l’idée d’un cessez-le-feu de 60 jours proposé par l’Union européenne et l’Ukraine, arguant que cela ne ferait que prolonger la guerre. Le message était clair : Moscou veut une capitulation, pas une trêve. Le Kremlin a également insisté pour que l’Ukraine prenne une décision « sans délai » concernant le Donbass. Une pression supplémentaire. Une manière de dire que le temps joue en faveur de la Russie, qui contrôle désormais environ 90% du Donbass, 75% des régions de Zaporijjia et Kherson, et des portions des régions de Kharkiv, Soumy, Mykolaïv et Dnipropetrovsk.

Trump a affirmé que Poutine s’était engagé à aider à la reconstruction de l’Ukraine, y compris en fournissant de l’énergie bon marché. « La Russie veut voir l’Ukraine réussir », a déclaré le président américain. « Ça sonne un peu étrange. » Étrange, en effet. Tellement étrange que Zelenskyy, assis à côté de lui, a incliné la tête et souri. Un sourire qui en disait long. Un sourire qui trahissait peut-être l’incrédulité, le scepticisme, ou simplement la fatigue d’un homme qui sait que les promesses de Poutine ne valent rien. Car comment croire que la Russie, qui a détruit des villes entières, massacré des civils, déporté des enfants, bombardé des infrastructures critiques, voudrait soudainement aider l’Ukraine à se reconstruire ? C’est comme demander à l’incendiaire de reconstruire la maison qu’il vient de brûler.

Poutine qui promet d’aider l’Ukraine. Trump qui trouve ça « un peu étrange ». Moi, je trouve ça obscène. Obscène de prétendre qu’un pays qui a semé la mort et la destruction pendant quatre ans pourrait soudainement devenir un partenaire de reconstruction. Obscène de faire comme si tout cela n’était qu’une question de négociations, de compromis, de deals. Les morts ne reviennent pas. Les villes détruites ne se reconstruisent pas avec des promesses. Et la confiance, une fois brisée, ne se répare jamais vraiment. Alors non, je ne crois pas aux bonnes intentions de Poutine. Et je ne crois pas que Trump comprenne vraiment ce qui est en jeu ici.

Sources

Sources primaires

Ukrinform – « Zelensky: I hope we will be able to finalize all discussed issues in coming weeks » – 29 décembre 2025 – https://www.ukrinform.net/rubric-polytics/4074457-zelensky-i-hope-we-will-be-able-to-finalize-all-discussed-issues-in-coming-weeks.html

Reuters – « US and Ukraine ‘a lot closer’ on peace deal, Trump says after meeting with Zelenskiy » – 29 décembre 2025 – https://www.reuters.com/world/europe/zelenskiy-meet-trump-florida-talks-ukraine-peace-plan-2025-12-28/

Al Jazeera – « Zelenskyy unveils details of new peace plan, seeks Trump talks on territory » – 24 décembre 2025 – https://www.aljazeera.com/news/2025/12/24/zelenskyy-unveils-details-of-new-peace-plan-seeks-trump-talks-on-territory

Sources secondaires

BBC News – « Ukraine prepares new peace plan as Zelensky rules out giving up land » – 9 décembre 2025 – https://www.bbc.com/news/articles/cg7vdd115vjo

The Hill – « Zelensky says US, Ukraine made progress on peace plan » – 28 décembre 2025 – https://thehill.com/homenews/administration/5664577-live-updates-trump-zelensky-russia-ukraine-meeting/

CNBC – « Zelenskyy meets Trump in Florida for talks on Ukraine peace plan » – 28 décembre 2025 – https://www.cnbc.com/2025/12/28/zelenskyy-to-meet-trump-in-florida-for-talks-on-ukraine-peace-plan.html

NPR – « Trump says Ukraine and Russia ‘closer than ever’ to peace deal after talks with Zelenskyy » – 28 décembre 2025 – https://www.npr.org/2025/12/28/nx-s1-5659700/zelenskyy-meets-trump-efforts-end-russia-ukraine-war-elusive

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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