À toi, cette fille, qui donnes beaucoup trop de chance, qui tolères beaucoup trop d’excuses, et qui pardonnes si facilement.
Auteur: Maxime MarquetteÀ la dérive, entre le cœur et la raison.
Je sais, je sais à quel point, ton fardeau est lourd à porter.
Je sais à quel point il est grand.
Je sais à quel point, ta vie est difficile, prise au piège entre tes principes, ta bonté, et le bien que tu veux faire.
De toujours être celle qui pardonne, celle qui accepte tout et n’importe quoi.
Celle qui excuse les autres, même lorsque ce sont eux qui te font du tort et du mal.
Il y a longtemps que tu endures, que tu encaisses, coup pour coup, année après année.
Tu es celle qui donne toujours de son cœur aux autres, jusqu’à tant qu’il ne lui en reste que de petits bouts.
Tu es celle qui écoute, qui est l’oreille attentive, la confidente, sans jamais être celle que l’on écoute.
Mais je sais qu’au fond de toi, la tempête gronde, qu’au fond de toi, le vent se lève, qu’un ouragan se prépare.
Car il est temps de renaitre, il est temps de revenir à la vie, de te relever, de tous ces coups que tu as encaissés, sans jamais flancher.
Il est temps de cesser de te briser le cœur, toi-même, de te blesser et de t’infliger ces déceptions.
Je sais que nous essayons tous de tirer des leçons, des enseignants, de nos échecs, mais pourquoi, pour finir encore plus déçu?
On se console, on se relève, pour finir encore plus mal.
Je sais qu’au plus profond de toi, il a une petite voix, qui murmure, qui chuchote.
Qui te parle, qu’il est temps, temps de te battre, temps de t’affronter, temps de te démarquer?
Qu’il est temps de prendre du temps pour toi, du recul!
Mais aussi d’avancer, pour ne plus te laisser faner, pour ne plus te laisser tomber.
Pour être enfin, libérer, délivrer, de toi-même.